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Portrait d’un engagé volontaire sous-officier devenu chef de centre opérationnel (CO) pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris


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Portrait d’un engagé volontaire sous-officier devenu chef de centre opérationnel (CO) pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris© armée de Terre/Défense
 

Le chef d’escadrons Anthony incarne l’escalier social de l’armée de Terre en débutant sa carrière dans l’armée de Terre comme engagé volontaire sous-officier à Saint-Maixent-l'École. Comme une évidence, après le baccalauréat, il n’a qu’une idée en tête, rejoindre l’armée. « Je ne me suis jamais posé la question » dit-il.

Sa formation militaire initiale se déroule sans encombre. Très bon sportif, il n’a pas de difficulté à surmonter les obstacles qui se dressent devant lui. Il garde encore de très bons amis de cette époque. « Les camarades que je me suis fait là-bas, je les ai toujours ».

Devenir officier : l’aventure de l’EMIA

Devenir officier n’était pas programmé, « je ne pensais pas qu’être officier était accessible ». Cependant, soutenu par sa hiérarchie, il a tenté l’aventure de l'École militaire interarmes (EMIA).  C’est un pari gagnant puisqu’il valide sa scolarité et fait le choix de rejoindre un régiment de cavalerie, le 4e Régiment de chasseurs. Évoluer au 4 c’est avoir la chance de profiter d’un régiment disposant d’une expérience opérationnelle considérable. « Lorsque je suis arrivé, le régiment revenait d’Afghanistan et était déjà reparti en Centrafrique. »

Officier adjoint, commandant d’unité puis désormais adjoint du chef du bureau opérations instruction (BOI), ce cavalier doté d’une grande capacité de travail et d’une discipline de fer est en permanence animé par l’envie de servir.

Toujours s’adapter : de la préparation à la haute intensité à la mission de protection des Jeux

« Le CO est une arme collective. Seules, nos compétences ne valent pas grand-chose. Mais déployées ensemble, elles sont redoutables ! » résume-il. Pendant un an, le 4 s’est préparé à la haute intensité et par la même occasion a éprouvé ses procédures afin de les adapter à la mission de protection des Jeux olympiques et paralympiques. Au Centre d'entrainement au combat (CENTAC) à Mailly-le Camp, qui place les régiments dans les conditions d’un engagement majeur, le CO du 4 s’est confronté aux défis du durcissement impératif de l’entraînement de l’armée de Terre. Les enseignements du CENTAC ont été bénéfiques à l’organisation réactive du commandement pendant les Jeux olympiques permettant notamment la combinaison des effets des moyens 3D, des quads et des capacités cynotechniques à la périphérie des sites de compétition.

La réalité du commandement par intention : autonomie et subsidiarité

Durant cette évaluation, une vraie bascule s’est amorcée avec le passage d’un CO taillé pour l’opération Barkhane au Sahel à un CO novateur répondant aux exigences des conflits majeurs actuels. Le chef d’escadrons Anthony a intelligemment capitalisé sur cette préparation exigeante pour aborder sa mission parisienne avec sérénité. Placé entre la brigade et les unités subordonnées, il a veillé à la conception d’ordres opératoires sur le territoire national et à leur parfaite exécution. Déploiement opérationnel, cérémonies d’ouverture et de clôture, maintenance des matériels, contrôle des ordres, le travail est minutieux. Pour réaliser cette mission titanesque, il a bénéficié de beaucoup d’autonomie et de la confiance de ses supérieurs. « Mes chefs me font 100% confiance. Ils ne me disent pas ce que je dois faire mais m’expliquent ce qu’ils veulent obtenir sur le terrain ».

De retour à Gap, le chef d’escadrons Anthony doit rapidement enfiler son baudrier pour grimper de nouveaux sommets. A court terme, l’exercice EDELWEISS en octobre puis la préparation pour une projection. Nul doute que la culture de l’agilité développée au sein du CO à Mailly-le-Camp et en région parisienne lui permettra de remplir son rôle avec brio.

Ya Rab Yeshua.

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