L’innovation de défense terrestre davantage financée en 2025

[BTX]

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Éternel parent pauvre de l’innovation de défense, le domaine terrestre devrait voir ses moyens financiers bondir nettement l’an prochain. De quoi notamment poursuivre la dynamique engagée autour du char de combat de demain et progresser sur la voie de la robotique de combat. 

 

Un peu plus de 1 Md€ de crédits paiement et 1,2 Md€ en autorisations d’engagement. Sauf mauvaise surprise, l’effort financier en faveur des études amont se poursuivra en 2025. L’enveloppe sourit cette fois au combat terrestre, à la défense NRBC et à la santé, trois domaines dont la ligne budgétaire commune voit ses autorisations d’engagement augmenter de 258% pour atteindre 229 M€. Une tendance partagée par des crédits de paiement en hausse de 30% à près de 100 M€. 

 

Selon le PLF 2025, cette hausse des engagements viendra principalement soutenir « les technologies nécessaires à la préparation du futur système de combat terrestre franco-allemand MGCS, ainsi que la préparation des programmes des fonctions feu et artillerie ». Ils permettront également de préparer un « plan char lourd », sujet pour le moins énigmatique à l’heure où se pose à nouveau la question de l’évolution du char Leclerc. 

« Dans le contexte stratégique actuel caractérisé par le durcissement de la conflictualité à l’échelle mondiale, le projet de loi de finances (PLF) 2025 permet de traduire et de poursuivre pour la 2e année de mise en oeuvre de la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, l’effort autour des démonstrateurs LPM », commente le ministère des Armées dans la documentation annexée au PLF 2025.

 

Quelques dizaines de millions d’euros sont en effet fléchés vers la conception de démonstrateurs prioritaires « pour accélérer le développement en boucle courte », rappelle le ministère des Armées. Selon un rapport parlementaire, 15 M€ alimenteront le développement de deux démonstrateurs de système d’arme à énergie dirigée, tandis qu’une ligne de 5 M€ est allouée à l’hybridation de véhicules terrestres. Un écho, a priori, aux travaux engagés sur la motorisation de deux des trois véhicules du programme SCORPION. 

Autre démonstrateur à l’horizon, celui d’un « robot tactique terrestre polyvalent armé » dont la mission sera d’appuyer le combat débarqué « afin d’augmenter les capacités du groupe de combat tout en limitant l’exposition des soldats ». Un premier niveau de performance est attendu pour 2027. Quelque 17 M€ seraient consacrés au développement de six démonstrateurs de systèmes autonomes terrestres, navals et spatiaux, détaille ce rapport parlementaire portant sur les crédits du programme 144. 

 

Sans oublier les crédit alloués à des programmes transverses susceptibles de profiter aux forces terrestres. À nouveau bien doté avec plus de 265 M€ de crédits, le domaine de l’aéronautique et des missiles participe entre autres à écrire l’avenir de l’aéromobilité. Derrière la survivabilité ou l’autonomisation des aéronefs, des travaux pour définir la feuille de route du futur moteur d’hélicoptère forte puissance sont ainsi annoncés pour 2025. 

Crédits image : KNDS