BTX Posté(e) 8 décembre 2024 Signaler Partager Posté(e) 8 décembre 2024 https://www.opex360.com/2024/12/06/larmee-de-lair-et-de-lespace-va-rappeler-regulierement-ses-anciens-militaires-ayant-une-obligation-de-disponibilite/ Actuellement, l’armée de l’Air & de l’Espace compte plus de 5 000 réservistes opérationnels de niveau 1 [RO 1]. Ce nombre devrait plus que doubler dans les années à venir, conformément aux orientations fixées par la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30. En effet, lors d’une récente audition au Sénat, dont le compte rendu vient d’être publié, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], le général Jérôme Bellanger, a indiqué que le plan pluriannuel « Cap Réserves Air 2030 » devrait permettre « d’atteindre un objectif de près de 12 000 réservistes opérationnels, formés, entraînés, mobilisables en complément individuel ou au sein des unités élémentaires de réserves ». Selon le plan évoqué par le CEMAAE, ce renforcement permettra de constituer une « réserve de combat », une « réserve territoriale pour la protection » des bases aériennes et / ou du territoire national, ainsi qu’une « réserve d’expertise ». L’armée de Terre et la Marine nationale ont d’ailleurs le même schéma d’emploi, à quelques nuances près. Puis, quand cette montée en puissance sera achevée, il est prévu de créer une « base aérienne de réservistes », comme l’avait annoncé le général Stéphane Mille, le prédécesseur de l’actuel CEMAAE. « On fait armer une base par des réservistes que l’on rappelle pour un exercice majeur de ce type. […] On a déjà des réservistes qui travaillent sur les bases aériennes et qui occupent certaines fonctions. Donc, ce n’est pas totalement une vue de l’esprit que d’imaginer une base aérienne de réservistes. Il s’agit simplement d’identifier toutes les ressources, de les regrouper et de leur dire ‘à vous de jouer' », avait en effet expliqué le général Mille aux députés, en 2023. En poussant cette logique, on pourrait envisager qu’une telle base de réservistes puisse mettre en œuvre des aéronefs, grâce aux sections de réserve de l’armée de l’Air [SARAA]. Au nombre de 13, ces dernières comptent des pilotes réservistes titulaires du brevet militaire de pilote d’avion « Estafette » [BMPE] et disposent d’avions de type DR400 et Cessna loués auprès d’aéroclubs conventionnés. Mais on n’en est pas encore là… Quoi qu’il en soit, le général Bellanger a dit également envisager de recourir un « levier » qui n’a été que très « peu actionné » jusqu’à présent. « Il existe une deuxième réserve opérationnelle, réunissant les militaires ayant quitté l’institution. […] Nous devons donc mettre en place un rappel régulier, en appliquant l’obligation statutaire de cinq jours d’entraînement par an pendant cinq ans », a-t-il déclaré. Au regard des problèmes de fidélisation de l’AAE, cela pourrait concerner potentiellement plusieurs milliers d’anciens aviateurs. Selon les derniers chiffres connus, 1 813 de ses sous-officiers sont retournés à la vie civile en 2022. Pour rappel, tous les militaires ayant quitté les armées depuis moins de cinq ans restent mobilisables étant donné qu’ils restent soumis à une obligation de disponibilité. Du moins en théorie… Car, en pratique, il faut pouvoir les convoquer. Ce qui n’est pas toujours simple. L’expérience de l’armée de Terre peut donner une idée de l’ampleur de la tâche. Lors d’exercices de type « Vortex », consistant à battre le rappel de cette réserve opérationnelle de niveau 2, il avait été constaté, en 2016, que le taux de réponse aux convocations adressées aux anciens militaires concernés s’élevait en moyenne aux alentours de 42 / 44 %. Photo : Exercice d’entrainement au combat numérique « DEFNET », au profit des militaires et des réservistes de la cyberdéfense / armée de l’Air & de l’Espace Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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