BTX Posté(e) il y a 5 heures Signaler Partager Posté(e) il y a 5 heures https://www.opex360.com/2024/12/22/larmee-de-lair-et-de-lespace-sapprete-a-prononcer-la-pleine-capacite-operationnelle-de-lavion-de-transport-a400m/ Les premiers avions A400M « Atlas » livrés à l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] à partir de 2013 étaient encore loin de posséder toutes les capacités inscrites dans le cahier des charges du programme confié à Airbus. Aussi, ces appareils ne pouvaient qu’assurer des missions basiques de transport logistique [en clair, relier un point A à un point B]. Seulement, les capacités manquantes [autoprotection, largage de parachutistes par les portières latérales, ravitaillement en vol, suivi de terrain automatique, etc.] tardèrent à se concrétiser, ce qui amena le ministère des Armées à acquérir quatre C-130J Hercules auprès du constructeur Lockheed-Martin… et à mettre la pression sur Airbus. » « Il y a une difficulté majeure qui fait qu’aujourd’hui, les A400M livrés ne sont pas ‘opératoires’. Ce n’est pas uniquement le cas en France, c’est le cas partout. J’ai, à cet égard […] avec les responsables d’Airbus une discussion tonique », avait ainsi déclaré Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, en novembre 2016. En outre, l’A400M était alors en proie à des problèmes techniques récurrents, notamment au niveau de ses turbopropulseurs TP400, ce qui ne pouvait qu’affecter sa disponibilité. Problèmes qui n’étaient pas encore totalement réglés au début de l’année 2023. « Nous avons dû changer beaucoup plus de moteurs que prévu. Le moteur, c’est aujourd’hui le point sur lequel se concentrent certaines problématiques qu’il faut encore traiter sur cet avion », avait en effet affirmé le général Fabrice Feola, commandant la Brigade aérienne d’assaut et de projection, dans les pages du magazine Planète Aero, en janvier dernier. Quoi qu’il en soit, les versions ultérieures de l’A400M, à savoir EIOC [pour Enhanced IOC] et Standard Operational Capability [ou SOC] 1, 2 et 3, ont progressivement intégré les capacités figurant dans son cahier des charges. Comme le rappelle le dernier numéro d’Air Actualités, dotés de la Liaison 16 et de systèmes de détection et de contre-mesures infrarouge, les A400M dont dispose la 61e Escadre de Transport [ET], basée à Orléans-Bricy, sont en mesure de ravitailler en vol des avions de combat [Rafale, Mirage 2000 et Typhoon] ainsi qu’un autre A400M, recevoir du carburant provenant d’autres aéronefs, se poser sur des pistes en terre, en herbe ou en sable de 1 000 m de long et 20 m de large, de réaliser un poser d’assaut avant de redécoller en moins de 3 minutes, de larguer des parachutistes par les portes latérales en ouverture automatique ou depuis la rampe arrière, d’effectuer des largages de fret par éjection ou par gravité et d’effectuer des missions dites SAR [recherche et sauvetage]. Cependant, d’autres capacités devraient être bientôt disponibles. En effet, l’EMATT [Équipe de marque – Avion de transport tactique], antenne du Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy, est actuellement en train de tester de « nouveaux procédés », comme le suivi de terrain automatique à très basse altitude et « sans référence visuelle », le largage mixte de l’embarcation ECUME et de commandos Marine, le ravitaillement en vol des hélicoptères Caracal [une fonctionnalité très attendue, ndlr], le largage de chuteurs opérationnels à très haute altitude sous oxygène ou encore l’autoprotection face aux menaces électromagnétiques. Il s’agit également de vérifier l’aptitude de l’A400M à se poser sur des terrains sommaires enneigés ou couverts de glace. A400M de l’AAE à Kaboul, en août 2021 [mission Apagan] Actuellement, les A400M de la 61e Escadre sont progressivement portés au standard SOC 3. Et alors qu’ils sont sur le point de dépasser les 50 000 heures de vol [pour 24 appareils, ndlr], l’AAE est sur le point de prononcer leur pleine capacité opérationnelle. « D’ici la fin de l’année, l’A400M […] atteindra un des jalons les plus attendus : sa mise en service opérationnelle [MSO] », confirme en effet Air Actualités. En clair, explique le commandant de l’EMATT, cela veut dire que « les équipages seront en capacité de mettre en œuvre tous les modes d’action dictés dans la commande de fabrication initiale ». Au passage, Air Actualités a aussi réaffirmé le souhait de l’AAE d’aller au-delà des 35 A400M Atlas prévus par la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 à l’horizon 2030-35. Souhait qui avait été exprimé par son chef d’état-major [CEMAAE], le général Jérôme Bellanger, lors d’une audition au Sénat, en octobre. « La LPM fixe un objectif de 35 A400M. Nous souhaiterions parvenir à 37 ou 38 appareils d’ici à 2028. L’objectif est de nous doter d’une capacité projetée de manière quasi permanente en outre-mer », avait-il dit. A-t-il eu gain de cause ? En tout cas, le magazine de l’AAE est catégorique. « À l’horizon 2030, la 61e Escadre de transport devrait recevoir son trente-septième modèle et atteindre les 900 aviateurs, signe d’une montée en puissance majeure. D’ici-là, un troisième escadron de transport pointera peut-être le bout de son nez sur la base aérienne d’Orléans », écrit-il. Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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