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Traité sur les forces conventionnelles en Europe [FCE], Traité Ciel Ouvert, Traité sur les forces nucléaires intermédiaires [FNI], New START… Ces dernières années, plusieurs accords et conventions visant à limiter et à contrôler les armements ont été vidés de leur substance quand ils n’ont pas été dénoncés par les pays qui les avaient signés. Visiblement, cette liste risque de s’allonger.

Leur dissémination étant un fléau, avec 15 000 à 20 000 personnes – essentiellement civiles – tuées ou mutilées chaque année à travers le monde, souvent longtemps après la fin des conflits, la Convention d’Ottawa interdit l’acquisition, la production, la possession et l’utilisation des mines antipersonnel aux 162 pays [dont la France] qui l’ont ratifiée depuis son entrée en vigueur, en 1999.

Cependant, 34 États n’ont pas souhaité y adhérer, dont la Chine, la Corée du Nord, la Corée du Sud, l’Iran, la Russie et les États-Unis. Ils seront bientôt rejoints par quatre autres pays, à savoir la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie. C’est en effet ce qu’ils ont annoncé, ce 18 mars.

« Depuis la ratification de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel […], la situation sécuritaire dans notre région s’est considérablement détériorée. Les menaces militaires pesant sur les États membres de l’Otan limitrophes de la Russie et de la Biélorussie ont considérablement augmenté », ont d’abord fait valoir les ministres de la Défense de ces quatre pays, via un communiqué commun.

Aussi, ont-ils ajouté, « face à cet environnement sécuritaire instable, marqué par l’agression russe et la menace constante qu’elle représente pour la communauté euro-atlantique, il est essentiel d’évaluer toutes les mesures visant à renforcer nos capacités de dissuasion et de défense ».

Comme la Russie n’a pas ratifié la Convention d’Ottawa, les ministres polonais et baltes estiment que leurs forces armées respectives doivent avoir aussi la possibilité de recourir à des mines antipersonnel si nécessaire. Il s’agit, ont-ils expliqué, de leur donner la « flexibilité et la liberté de choix pour utiliser potentiellement de nouvelles solutions afin de renforcer la défense du flanc oriental vulnérable de l’Alliance ».

« Nous, ministres de la Défense d’Estonie, de Lettonie, de Lituanie et de Pologne, recommandons à l’unanimité le retrait de la Convention d’Ottawa. Par cette décision, nous envoyons un message clair : nos pays sont prêts et peuvent prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre leur territoire et leur liberté », ont-ils affirmé, avant de se dire « attachés au droit international humanitaire, notamment à la protection des civils en période de conflit armé ».

Cela étant, parmi les pays qui n’ont pas signé et ratifié la Convention d’Ottawa, certains ont souvent des différends territoriaux. C’est par exemple le cas de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan, celui de la Corée du Sud et de la Corée du Nord ou encore celui de l’Inde, du Pakistan et de la Chine.

Dans le cas des pays baltes, les mines antipersonnel pourraient être utilisées pour la « ligne défensive » qu’ils entendent établir en construisant un réseau de casemates et d’installations « défensives anti-mobilité » le long de leurs frontières avec la Russie et la Biélorussie. Même chose pour la Pologne, qui a récemment lancé la construction d’un « bouclier oriental« .

Photo : Mine IMP – Balkans, 1996

Ya Rab Yeshua.

  • 2 semaines plus tard...
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La bienheureuse Finlande quitte la Convention d’Ottawa et réintroduit les mines antipersonnel

 

Landmines-1.jpg Des sapeurs finlandais préparent des mines antichar en 1944. Photo SA-kuva archive

Le président Stubb a annoncé que le gouvernement finlandais a pris ce mardi deux décisions clés, reflétant l’évolution de l’environnement sécuritaire.

Premièrement, la Finlande portera ses dépenses de défense de 2,3% à 3 % du PIB d’ici 2029. Cela s’inscrit dans le cadre de la contribution de la Finlande à une Europe plus responsable de sa propre défense.

Deuxièmement, « attachée à ses obligations internationales en matière d’utilisation responsable des mines », la Finlande se prépare à quitter la Convention d’Ottawa. Cette décision repose sur une évaluation approfondie menée par les ministères concernés et les forces armées quant à l’utilisation des mines antipersonnel.

Pays le plus heureux du monde pour la huitième année consécutive, la Finlande réfléchissait à la réintroduction de ce type de mines depuis plus d’un an (lire mon récent post).

Plusieurs autres pays européens sont aussi sur le point de se retirer de la Convention d’Ottawa.

L’Estonie envisage aussi de se retirer de la Convention d’Ottawa; le pays balte qui s’alarme des appétits russes se disait en novembre dernier prêt à suivre l’exemple finlandais. Par ailleurs, dans un discours au Parlement, vendredi 7 mars, le chef du gouvernement polonais, le pro-européen Donald Tusk, a annoncé qu’il allait recommander un avis favorable au retrait de la Pologne de la Convention d’Ottawa et éventuellement de la Convention de Dublin. La Lituanie pourrait prendre une décision similaire.

https://lignesdedefense.ouest-france.fr/la-bienheureuse-finlande-quitte-la-convention-dottawa-et-reintroduit-les-mines-antipersonnel/

Ya Rab Yeshua.

  • 3 semaines plus tard...
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https://lignesdedefense.ouest-france.fr/la-lettonie-quitte-le-traite-interdisant-les-mines-antipersonnel/

La Lettonie quitte le traité interdisant les mines antipersonnel

 

Le 1er avril, la Finlande avait annoncé qu’il quittait la Convention d’Ottawa et réintroduisait les mines antipersonnel (voir mon post).

C’est au tour de la Lettonie cette fois d’annoncer une décision similaire. Ce qui constitue un peu une surprise. En effet, La Lettonie a longtemps été opposée à un retrait de la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel. Toutefois, le débat était lancé au sein de la classe politique. Et il a été tranché. Le Parlement a approuvé la sortie du traité à une large majorité. La décision doit entrer en vigueur six mois après que la Lettonie en aura officiellement informé les Nations unies.

« Le retrait de la Convention d’Ottawa donnera à nos forces armées une marge de manoeuvre en cas de menace militaire (et) leur permettra d’utiliser tous les moyens possibles pour défendre nos citoyens », a déclaré dans un communiqué après le vote Inara Murniece, la présidente de la commission parlementaire des Affaires étrangères.

 

L’Estonie envisage aussi de se retirer de la Convention d’Ottawa; le pays balte qui s’alarme des appétits russes se disait en novembre dernier prêt à suivre l’exemple finlandais. Par ailleurs, dans un discours au Parlement, le 7 mars, le chef du gouvernement polonais, le pro-européen Donald Tusk, a annoncé qu’il allait recommander un avis favorable au retrait de la Pologne de la Convention d’Ottawa et éventuellement de la Convention de Dublin sur les armes à sous-munitions. D’ailleurs, la Lituanie a réintroduit les armes à sous-munitions dans son arsenal; désormais, elle pourrait prendre une décision similaire à la Lettonie.

Ya Rab Yeshua.

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