La commandante de la base US du Groenland relevée de son commandement

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Le colonel Susan Meyers, commandant du 821st Space Base Group, qui supervise la base spatiale de Pituffik au Groenland, a été démis de ses fonctions parce qu’elle a été jugée inapte à diriger cette unité: on lui reproche aussi d’avoir exprimé des opinions partisanes.

Cette décision prise par le ministère de la Défense (voir le communiqué ci-dessus) fait suite à un courriel qu’elle a envoyé à tous les personnels de la base le 31 mars, quelques jours après une visite discutée du vice-président JD Vance à la base US du Nord du Groenland.

Dans ce mail, elle prend ouvertement ses distances avec plusieurs déclarations controversées faites par le vice-président le 28 mars lors de sa visite au Groenland. Ainsi, elle y déclarait: « J’ai passé le week-end à réfléchir à la visite de vendredi, aux actions entreprises, aux paroles prononcées et à l’impact qu’elles ont dû avoir sur chacun d’entre vous. Je ne prétends pas tout comprendre à la politique actuelle, mais ce que je sais, c’est que les préoccupations de l’administration américaine évoquées par le vice-président Vance vendredi ne reflètent pas la situation à la base spatiale de Pituffik. »

Elle ajoutait : « Je m’engage à ce que, tant que j’aurai la chance de diriger cette base, tous nos drapeaux flotteront fièrement ensemble », en référence aux drapeaux des USA, du Danemark et du Groenland.

Vance avait ainsi déclaré lors de sa visite: « Nous avons un différend avec les dirigeants danois, qui ont sous-investi au Groenland et dans son architecture de sécurité. Cela doit absolument changer. La politique des États-Unis vise à ce que cela change ».

« Je pense que vous (les Groenlandais) vous porteriez bien mieux si vous vous placiez sous la protection des États-Unis, plutôt que sous celle du Danemark », avait-il poursuivi, avant d’annoncer un renforcement du dispositif militaire américain dans l’île. Disant respecter « l’auto-détermination » du Groenland, il s’était dit convaincu que le territoire finirait par couper les ponts avec Copenhague pour devenir un « partenaire » des États-Unis.