Jonathan Hassine délivre la parole des vétérans de l’armée libanaise qui ont servi durant la guerre du Liban (1975-1990)

[BTX]

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En ce mois d’avril, il y a 50 ans, débutait la guerre civile libanaise (1975-1990), l’une des plus meurtrières du XXe siècle.

Jonathan Hassine, agrégé d’histoire et licencié d’arabe, est actuellement attaché temporaire d’enseignement et de recherche à Sciences Po Aix. Sa thèse, soutenue en 2023 à Sorbonne Université, portait sur la survie de l’armée libanaise et les trajectoires de ses combattants pendant cette guerre du Liban (1975-1990). Cette riche et précise thèse vient d’être publiée aux puf.

Grâce à des sources écrites en arabe, en français et en anglais (mémoires, presse, archives diplomatiques) et à une vaste enquête menée auprès des vétérans, Jonathan Hassine retrace l’histoire oubliée de cette institution et de son personnel.

Comme il l’explique dans un article paru dans la revue Antipodes, l’armée libanaise est souvent « présentée comme une institution divisée en plusieurs factions communautaires et incapable de remplir sa mission principale : défendre le territoire national et maintenir l’ordre intérieur ». En se penchant sur le quotidien des militaires, qui n’ont pas été des spectateurs impuissants de la guerre qui a déchiré le Liban de 1975 à 1990, Jonathan Hassine éclaire la survie des unités combattantes et le rôle central des soldats dans les affrontements et la formation des milices.

« Au travers de ce long travail de terrain, j’ai voulu donner la parole à des hommes qui avaient laissé si peu de traces. À l’exception de quelques mémoires écrits par des officiers à la carrière prestigieuse mais distante, le plus souvent, du champ de bataille, la documentation était rare : pas de correspondance, quelques instants d’une fraternité d’armes immortalisés par la photographie, une poignée de memorabilia, enfin, conservées comme autant de brevets en bravoure et en virilité », conclut-il dans Antipodes.

Les soldats et l’État dans le Liban en guerre. 1975-1990, de Jonathan Hassine, Presses universitaires de France, 496 pages, 23,90€.

[vittorio venturi]

Bonjour,

le vagues de l’histoire repoussent toujours vers la Légion des naufragés; dans l’année 1975 j’ai connu à Marseille au bas-fort Saint Nicolas un libanais qui voulait s’engager.

Il etait maronite et parlait un bon français avec un accent chantant, il avait etudié chez le licée français de Beyrouth, et disait d’être persecuté par les druses.

J’ai appris par la suite qu’il n’à pas été retenu.