BTX Posté(e) 3 mai Signaler Posté(e) 3 mai https://www.opex360.com/2025/05/03/larmee-de-terre-va-inaugurer-sa-premiere-arene-de-combat-de-drones/ Que ce soit pour recueillir du renseignement, faire de la reconnaissance, brouiller les moyens électroniques de l’ennemi ou bien encore pour frapper ce dernier, les drones sont désormais incontournables sur le champ de bataille, comme en témoignent les combats en Ukraine. D’où le mot d’ordre lancé par le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, à ses troupes : « Volez comme vous tirez ». D’où la création, en janvier dernier, d’un Centre d’Entraînement Tactique Drones [CETD] à Mourmelon. Relevant du Commandement des écoles et du combat interarmes [COMECIA], il vise à former les opérateurs à la construction et à l’assemblage de drones dits FPV [pilotage immersif] et à les entraîner à leur emploi, « du contrôle élémentaire du drone en salle à la réalisation de missions tactiques incluant la destruction de cibles, en extérieur ou dans des bâtiments ». « Depuis sa création en janvier, le CETD a réalisé une montée en puissance d’une rapidité remarquable. Il réalise aujourd’hui son premier stage au profit de primo-formateurs, dont les connaissances et savoir-faire irrigueront leurs unités », a récemment souligné le CEMAT. L’objectif de l’armée de Terre est en effet de mettre en place un réseau de centres de cette nature au niveau de chaque brigade. Ainsi, la 11e Brigade Parachutiste [BP] vient d’inaugurer le sien et la 2e Brigade blindée [BB] a organisé, fin avril, l’exercice Dronex afin d’éprouver les savoir-faire tactiques et techniques de ses télépilotes de drones. Cela étant, l’École des drones [EDD] de l’armée de Terre, implantée quartier « général d’Aboville », qui abrite également le 61e Régiment d’Artillerie [RA] à Chaumont-Semoutiers, est incontournable. Inaugurée en octobre 2023, est de former les « instructeurs au meilleur niveau, qui eux-mêmes pourront entraîner les télépilotes de leurs régiments respectifs ». Selon les explications données au moment de sa création, l’EDD « dispense 47 formations techniques et tactiques sur l’ensemble de la trame drone », dont « certaines sont décentralisées dans des centres de formation délégués, auprès des référents instructions drone des unités ainsi que des partenaires extérieurs ». Cette école va disposer d’une nouvelle infrastructure. En effet, lors du dernier point presse du ministère des Armées, le général Laurent Cluzel, le directeur adjoint de la Délégation à l’information et à la communication de la Défense [DICoD], a indiqué que le général Marc Galan, commandant la 19e Brigade d’Artillerie [BART] allait inaugurer la « première arène de combat de drones » le 12 mai prochain. L’EDD « incarne l’ambition de l’armée de Terre de devenir une référence européenne dans l’emploi des drones. Pour répondre aux défis des conflits modernes, elle renforce ses capacités de défense sol-air et mise sur une formation d’excellence. Cette arène, infrastructure unique et entièrement sécurisée permettra de former instructeurs et [télé]pilotes dans des conditions optimales, notamment grâce à des entraînement avec des drones FPV Racer », a en effet affirmé le général Cluzel. « L’objectif est de permettre aux pilotes de drones de développer agilité et précision », a-t-il conclu. Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) 13 mai Auteur Signaler Posté(e) 13 mai https://www.forcesoperations.com/larmee-de-terre-inaugure-la-plus-grande-arene-pour-drones-deurope/ L’armée de Terre inaugure la plus grande arène pour drones d’Europe À unité unique, capacité unique. Depuis ce lundi, l’École des drones de Chaumont (Haute-Marne) dispose d’une arène flambant neuve destinée à soutenir la dynamique de dronisation de l’armée de Terre. Un outil qui n’existe nul par ailleurs en Europe et devenu primordial pour mieux s’approprier les technologies émergentes, à commencer par celle des drones FPV. Une première en Europe Avec sa surface supérieure à 1000 m2 et son volume de près de 8000 m3, cette arène est la plus grande du genre en Europe. Limité aux drones à voilure tournante pour d’évidentes questions de sécurité, l’outil doit répondre à un double enjeu. La sécurité, premièrement. Car, derrière le nano-drone Black Hornet 3 et les micro-drones en service dans l’armée de Terre, l’effervescence constatée dans ce domaine a accouché d’un phénomène catalyseur : le drone « do it yourself ». Ou, en bon français, ce drone low cost et rudimentaire conçu au fond d’un garage à partir de composants disponibles dans le commerce et dont la fiabilité se doit d’être validée avant d’en autoriser l’usage. L’armée de Terre n’est pas en reste, de plus en plus de régiments explorant cette voie pour se doter des systèmes les mieux adaptés à leurs besoins. « Nous nous retrouvons avec des engins qui émergent de partout, d’où la nécessité d’en maîtriser la sécurité en disposant d’un espace suffisamment grand pour en tester les comportements », explique le lieutenant-colonel Jean-Louis Bourgeois, premier chef de corps d’une EDD rattachée à la 19e brigade d’artillerie (19e B.ART) recréée en novembre 2024. L’autre enjeu, c’était celui de disposer d’un lieu couvert permettant de se former dans un espace maîtrisé tout en s’affranchissant de la météo. Cet espace dédié, ce sera une arène de combat calibrée pour les drones à voilure tournante de petites et moyennes tailles. « C’était un vrai besoin. Le retour d’expérience de la guerre russo-ukrainienne nous a énormément apporté dans le domaine des drones. Nous ne pouvons pas, bien sûr, ne pas nous en inspirer », relevait le LCL Bourgeois. « C’est un projet que nous avions à l’esprit depuis plus d’un an », note le LCL Bourgeois. Restait à débloquer des fonds, ce nerf de la guerre ici considérablement réduit par la réutilisation d’une ancienne structure métallo-textile inutilisée depuis le retrait du système de drone tactique intérimaire (SDTI). Il aura grosso modo suffit d’y installer quelques obstacles et d’y accrocher des filets pour lui donner une seconde vie au service des forces. Des filets contenant du Kevlar, une propriété nécessaire pour contrer l’abrasivité des hélices, et au maillage étroit pour ne pas risquer de laisser s’échapper un drone baladeur. Bref, une arène low cost pour drones low cost qui permettra de progresser dans la prise en main d’un nouvel objet incontournable, le drone FPV. Crédits image : CCH Emmanuel SIRPA Terre Image Accélérer sur le drone FPV Au vu de la prolifération et des spécificités du drone FPV, il y avait urgence et obligation à se saisir du sujet. Piloté à l’aide de lunettes spéciales, ce drone suppose une immersion qui influe sur la perception de l’environnement extérieur. « Bien souvent, nous rencontrons des problèmes d’équilibre, d’oreille interne qui font que les télépilotes ont parfois des nausées en pilotage immersif », observe le LCL Bourgeois. De même, le pilotage type FPV d’un système low cost dépourvu d’autopilote se traduit par des exigences nouvelles en matières d’aptitudes cognitives et de dextérité. Sa prise en main n’a donc rien du sport de masse et si son usage se densifie dans l’armée de Terre, il fallait néanmoins une infrastructure ad-hoc pour se familiariser avec les paramètres de pilotage propres à ce type de drone, qu’il soit armé ou non. Et, par la même occasion, offrir un lieu pour explorer, développer, tester et s’entraîner à de nouveaux scénarios tactiques, dont certains plus complexes que d’autres en misant notamment sur la complémentarité des vecteurs. Démonstration in situ avec ce scénario inaugural joué hier en misant sur la combinaison de drones d’observation et d’attaque opérés par plusieurs télépilotes. Successeur du centre de formation drone de l’armée de Terre, l’EDD se dote aujourd’hui d’une offre de formations complète qui ira de l’assemblage du drone à sa prise en main au sein de l’arène. Au stagiaire d’en suivre l’une, l’autre ou les deux pour basculer, pour certaines précurseurs, du vol acrobatique à une véritable gestuelle propre au vol tactique. Bouillonnement technologique oblige, les drones à disposition évolueront avec le temps. Le panel intègre d’ores et déjà au moins un objet remonté des forces : le quadricoptère SL450 imaginé, conçu et assemblé par le 17e groupe d’artillerie de Biscarosse. Aucune munition n’y sera tirée, l’EDD limitant évidemment l’usage aux charges factices. Et la gamme se complétera au fur et à mesure, les problématiques de chaîne d’approvisionnement et de souveraineté amenant elles aussi à identifier d’autres voies. Crédits image : CCH Emmanuel SIRPA Terre Image Propager l’idée dans les forces Le client type ? Théoriquement, tout combattant disposant des aptitudes requises. La priorisation des stagiaires dépendra des objectifs fixés par le commandement de la force opérationnelle terrestre (CFOT) pour « monter en gamme de manière ordonnée ». Dans un premier temps, la primeur serait plutôt accordée aux armes de mêlée, l’infanterie en tête. Il s’agira par ailleurs de valoriser l’existant en se focalisant sur les militaires maîtrisant déjà le pilotage, une ressource exploitée puis complétée de stagiaires qui, eux, découvriront ces systèmes. Les premières formations débuteront dès la semaine prochaine. « Je vais être en capacité, assez rapidement, d’accueillir quatre stagiaires par semaine pour des formations au pilotage. Le tout à un rythme soutenu puisque le but est bien évidemment d’accompagner au mieux la dronisation de l’armée de Terre et donc d’avoir un rythme assez élevé pour que les unités puissent monter en gamme sur cette capacité », indique le commandant de l’EDD. Soit 100 à 150 stagiaires par an et autant de formateurs susceptibles d’ensuite propager à leur tour la bonne parole de l’EDD. Celle-ci n’est en effet que la partie émergée de l’iceberg, l’armée de Terre privilégiant un modèle de formation décentralisé. « Le but de l’école, c’est de former les instructeurs régimentaires pour ensuite démultiplier ces actions de formation », rappelle le LCL Bourgeois. L’idée est dès lors appelée à être reproduite ailleurs, en tablant notamment sur les centres d’entraînement tactique drone (CETD) en cours de création au sein des brigades interarmes. Ces BIA auront aussi vocation à se bâtir une arène en réaffectant éventuellement, dans un premier temps, d’anciens bâtiments. Légère, médiane ou blindée, chaque brigade a ses spécificités et ses réflexions propres. Elles étendront par la même occasion cette logique de « laboratoire », conformément à cette volonté du chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), le général Pierre Schill, de laisser à ses troupes l’opportunité de repenser leurs tactiques, leur structure et l’emploi de leurs moyens pour l’adapter au besoin tactique. Quant à ouvrir cette arène à d’autres ministères et administrations, voire aux partenaires étrangers, l’idée n’est pas exclue pour une école qui accueillait des entités extérieures bien avant son changement de dénomination et de statut. « Le modèle de l’armée de Terre est très inspirant pour ses alliés », explique le LCL Bourgeois. En témoignent les visites régulières d’alliés à Chaumont et les missions de formation réalisées régulièrement au profit de l’ONU. Dans un domaine qui fait l’objet d’innombrables développements donc difficile à suivre, il y a effectivement un intérêt à s’ouvrir toujours plus à l’expérience des autres. Citer Ya Rab Yeshua.
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