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https://www.opex360.com/2025/05/23/le-porte-avions-de-nouvelle-generation-pourrait-aussi-mettre-en-oeuvre-des-drones-male/

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Pour le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Nicolas Vaujour, les porte-drones, comme ceux que les forces navales turques et sud-coréennes envisagent d’exploiter, n’ont « rien à voir » avec la « capacité de projection de puissance » des « plateformes de supériorité aéromaritimes » que sont les porte-avions dotés de catapultes pour lancer leurs aéronefs.

« Face aux bulles de déni et d’interdiction d’accès [A2/AD], il faut que vous ayez une plateforme de supériorité aéromaritime qui va vous permettre de déployer de la puissance et d’ouvrir une brèche. Avec l’extension de la menace, vous êtes obligés de partir d’un peu plus loin en mer. Et le seul outil qui vous permet de le faire, c’est le porte-avions à catapultes », a expliqué le CEMM, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 21 mai.

Pour autant, cela ne veut évidemment pas dire qu’un porte-avions comme le Charles de Gaulle [ou comme son successeur, le PA NG, pour porte-avions de nouvelle génération] ne peut pas mettre en œuvre des drones.

D’ailleurs, ce sera le cas avec le Rafale Marine porté au standard F-5, lequel sera accompagné par un drone de combat [UCAV] développé à partir du démonstrateur nEUROn, conçu dans le cadre d’une coopération européenne dirigée par Dassault Aviation.

Cela étant, d’autres types de drones pourraient faire partie à l’avenir du groupe aérien embarqué [GAé]. C’est en effet ce que suggère une diapositive diffusée par un officier de la Marine nationale à l’occasion du « Combined Naval Event« , qui s’est tenu à Farnborough [Royaume-Uni] entre les 20 et 22 mai.

Captée par le site spécialisé britannique « Navy Lookout », qui l’a ensuite partagée sur les réseaux sociaux, cette diapositive illustre l’évolution de la composition du GAé à partir de 2038, année où, théoriquement, le PA NG, quasiment deux fois plus imposant que le « Charles de Gaulle », sera admis au service actif.

Une première surprise est que, si la présence du Rafale M F5 est bien évoquée, celle de l’UCAV censé l’accompagner ne l’est pas. En revanche, et c’est une seconde surprise, il est a priori question d’affecter un Système de drone aérien de la Marine [SDAM] au PA NG… alors que celui-ci, basé sur le VSR 700, est actuellement en cours de développement pour renforcer les capacités dites ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] des frégates de premier rang. Voire aussi leurs moyens de lutte anti-sous-marine, en lien avec l’hélicoptère NH-90 Caïman NFH.

 

Ce n’est qu’en 2040 que l’UCAV associé au Rafale M F5 devrait être déployé à bord du PA NG. Mais la diapositive comporte une troisième surprise, avec la présence d’un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance]. La silhouette de l’appareil qui y est représentée fait penser à celle d’un MQ-9B SeaGuardian, de l’américain General Atomics.

Grâce à un kit STOL [Short Take-off and Landing aircraft / Avion à décollage et atterrissage court], le MQ-9B SeaGuardian peut effectivement être mis en œuvre depuis un porte-aéronefs. Cette solution fait partie de celles envisagées par la Royal Navy pour doter ses deux porte-avions d’une capacité de guet aérien, en remplacement des hélicoptères Merlin qui, équipés du radar Crowsnest, assurent actuellement cette fonction.

Avec les trois avions radar E-2D Advanced Hawkeye qu’elle doit recevoir, la Marine nationale n’a pas besoin d’un drone MALE pour des missions de guet aérien. Sans doute qu’elle envisage d’utiliser ce type d’aéronef pour la guerre électronique, la surveillance et la lutte anti-sous-marine. Cependant, rien ne dit que de tels appareils – vulnérables – seront encore pertinents dans quinze ans…

Enfin, en 2045, le NGF [New Generation Fighter], issu du projet SCAF [Système de combat aérien du futur], embarquera à bord du PA NG, aux côtés des Rafale M F5. Comme prévu, il sera associé à des effecteurs connectés [remote carrier]… et à un nouvel UCAV, dont l’allure ressemble à celle du « Wingman », le « drone ailier » imaginé par Airbus Defence & Space pour accompagner l’Eurofighter EF-2000/Typhoon T4 [tranche 4].

Télépiloté, le Wingman « est destiné à augmenter les capacités des avions de combat actuels avec des plateformes sans équipage pouvant emporter des armes et d’autres effecteurs », avait expliqué l’industriel, lors de la présentation de son nouveau concept, en juin 2024.

Cela étant, et cela vaut aussi pour le drone MALE, les silhouettes figurant sur cette diapositive visent sans doute à illustrer les capacités que souhaite la Marine nationale… et non des types d’aéronefs en particulier.

Reste qu’un drone pouvant ravitailler d’autres aéronefs en vol, comme le futur MQ-25 Stingray de l’US Navy, ne fait a priori pas partie des options envisagées pour le groupe aérien du PA NG. Un tel appareil, capable de livrer jusqu’à 7 000 litres de carburant à plusieurs centaines de nautiques du porte-avions, permettrait de frapper de plus loin [et « plus fort »] tout en libérant les Rafale de leurs missions dites « nounou » [configuration pour le ravitaillement en vol, ndlr]. Face à des capacités A2/AD toujours plus perfectionnées, une telle fonction n’est pas à négliger.

Ya Rab Yeshua.

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