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https://www.forcesoperations.com/deux-nouveaux-projets-pesco-pilotes-par-la-france/

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Une nouvelle série de projets capacitaires est venue compléter le portfolio de la Coopération structurée permanente (CSP/PESCO). Deux d’entre eux seront conduits par la France, l’un portant sur les fonds marins et l’autre sur le soutien médical. 

 

De la guerre électronique au quantique et des drones aux combattants débarqués, 11 projets impliquant 19 États-membres constituent la 6ème et dernière vague de la phase initiale de la PESCO. Six sont coordonnés par l’Allemagne, un par la Finlande et deux par l’Italie. Les deux derniers seront dirigés par la France. 

 

Baptisé « Modular Seabed Vessel » (MSV), le premier vise à développer « un navire de haute mer capable de transporter et de déployer simultanément au moins un véhicule télécommandé (ROV) et un véhicule sous-marin autonome (AUV) pour des opérations sous-marines jusqu’à des profondeurs de 6 000 m ». Réalisé avec l’Italie, MSV s’inscrit dans une volonté de maîtrise des fonds marins exprimée dès 2022 avec l’émergence d’une stratégie ministérielle. Les premières capacités, fournies par Exail et LD Travocean, arrivent. Reste la question d’un bâtiment porteur, un enjeu auquel tentera de répondre le projet MSV. 

 

« D’un point de vue stratégique, les fonds marins constituent un nouveau domaine de compétition. Face à l’intérêt croissant de nos concurrents pour les fonds marins, la protection des intérêts stratégiques de l’Europe et la liberté de nos forces armées pourraient être menacées. Les menaces pesant sur les infrastructures sous-marines s’accroissent, avec un large spectre d’actions potentielles, allant du mouillage ou du chalutage suspect à proximité des câbles sous-marins aux actions offensives », a déclaré le général Jérôme Bordellès, directeur des projets « coopération capacitaire internationale », « cessions » et « innovation » auprès du sous-chef d’état-major « plans » de l’état-major des armées. 

 

Conduit avec la Belgique et la Finlande, « Medical Treatment Facility Role 2 Forward-Capability Development » (MTF R2F-CD) entend quant à lui renforcer les capacités de soutien chirurgical de première ligne « en s’appuyant sur des installations de traitement médical interopérables, hautement standardisées et facilement déployables, avec une faible empreinte logistique ». Il complète en cela le projet « Role 2F » piloté par l’Espagne et auquel participe la France. 

 

« La résurgence de conflits de haute intensité nécessite un soutien chirurgical réactif qui puisse être apporté à proximité du front, comme l’a démontré la guerre d’agression russe en Ukraine », rappelait le GDI Bordellès. MTF R2F-CD « est particulièrement important car il vise à combler une lacune majeure, non pas tant en termes de capacités, mais en termes de formation, de doctrine et d’harmonisation des procédures et des normes au niveau de l’UE. Il est également pleinement cohérent avec les travaux menés au sein de l’OTAN ». 

 

Le dispositif PESCO entre aujourd’hui dans une seconde phase, un cycle 2025-2029 prenant place dans un environnement sécuritaire autrement plus dynamique et exigeant qu’en 2017. « Compte tenu de la guerre d’agression menée par la Russie en Ukraine, il est désormais urgent de combler les lacunes capacitaires, en particulier celles qui ne peuvent être comblées par un seul pays », observe-t-on dans les rangs de l’UE. 

Face à l’urgence, les ministres de la Défense européens ont convenu en novembre 2024 de progresser conjointement dans quatre segments clés : la défense anti-aérienne et anti-missile intégrée, la guerre électronique, les munitions téléopérées et les navires de combat. Ces initiatives, en particulier celles adoptant une perspective à long terme, « sont de bonnes candidates pour devenir de futurs projets PESCO », estime l’UE. 
 

Des projets émergent quand d’autres arrivent à leur terme. Des 83 sujets explorés à ce jour, huit sont désormais clôturés. C’est le cas pour un effort « Tiger Mk III » lancé en 2018 par la France, l’Espagne et l’Allemagne. Celle-ci a depuis quitté le navire, forçant les deux autres à revoir leur ambition à la baisse et à rendre caduc le standard visé.

Crédits image : ministère de la Défense belge

 

Ya Rab Yeshua.

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