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Un employé de KNDS dans la chaîne de production des obus de 155mm à la Chapelle-Saint-Ursin, en mars 2025. (Photo JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

On en parle depuis quelques jours avec insistance et effroi, même si le sujet n’est pas nouveau: les industries de la défense manquent de main-d’oeuvre, surtout en cette période de réarmement où les marchés sont plus nombreux et les délais compressés pour équiper au plus vite les unités de combat des armées nationales et celles des clients alliés.

Le problème du déficit structurel de main-d’œuvre n’est pas qu’hexagonal. De nombreuses entreprises de défense en Europe peinent à recruter. A cause de l’augmentation des dépenses des gouvernements européens pour acheter des armes mais aussi à cause du manque de main-d’oeuvre qualifiée. Reuters citait mardi le cas de PBS Group, un fournisseur tchèque de l’industrie aérospatiale. Sur son site de production à Velka Bites, à deux heures de route de Prague, ce groupe emploie 800 personnes et cherche ardemment à recruter. « Nous embauchons désormais à tous les niveaux de l’entreprise », indique Pavel Cechal, le vice-président chargé des opérations. « Si des recrues étaient disponibles sur le marché du travail, nous embaucherions la plupart d’entre elles immédiatement. Nous avons les moyens de le faire ». PBS Group a augmenté les salaires de 8% l’année dernière et prévoit une nouvelle hausse de 10% en 2025 pour attirer les talents. « Nous avons également créé notre propre école de formation où nous formons nos propres employés », ajoute Milan Macholan, directeur général d’un site de production chez PBS Group.

Autre exemple avec le groupe franco-allemand KNDS. Le fabricant du canon automoteur Caesar utilisé en Ukraine, a augmenté ses effectifs sur son principal site de production à Bourges (Cher) et accroît ses embauches de 50% par an. Malgré tout, le recrutement reste un problème clé, souligne Nicolas Chamussy, directeur général de KNDS France, ajoutant qu’il y a une limite à l’augmentation des salaires: « On est en économie de guerre, mais on est aussi en guerre économique. C’est-à-dire que (…) si nos taux horaires augmentent dans des conditions non contrôlées, on sera moins compétitif parce qu’on est quand même en compétition sur tout un tas de marchés ».

Le plan de dépenses dans la défense de 800 milliards d’euros de l’Union européenne (le plan ReArmEurope) devrait créer des centaines de milliers d’emplois au cours de la prochaine décennie. Mais une augmentation des dépenses de défense à 3% du produit intérieur brut (PIB) par rapport à l’objectif actuel de l’Otan de 2% nécessiterait jusqu’à 760000 nouveaux travailleurs qualifiés en Europe, d’après un rapport récent du cabinet de conseil en gestion Kearney.

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Un employé du fabricant de drones Delair, à Toulouse. Delair est le leader mondial dans la fourniture de mini-drones professionnels à voilure fixe. (Photo Frederic Scheiber / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

Reuters s’est entretenu avec plus d’une douzaine d’entreprises, de recruteurs et de travailleurs qui font part des initiatives des fabricants d’armes pour trouver des recrues. Outre les augmentations de salaires, ces derniers débauchent dans d’autres secteurs (comme l’automobile, qui est en crise) et recherchent des recrues potentielles dans les écoles et les universités.

Mais les expertises requises, comme celles des ingénieurs spécialisés dans l’intelligence artificielle (IA) ou les soudeurs, sont trop rares. D’après Godefroy Jordan, directeur général d’un cabinet de chasseurs de tête parisien, Headhunting Factory, et spécialisé dans la recherche de mécaniciens, d’ingénieurs système et de techniciens pour certains des 4000 petits et moyens fournisseurs de l’industrie de la défense en France, il n’y a pas de « problèmes financiers » mais un « problème RH » : « les compétences ne sont pas là ».

En outre, « on ne va pas usiner de la même manière un canon Caesar qu’une Peugeot 308″, prévient  Gabriel Massoni, porte-parole de KNDS. « Ce n’est pas du tout la même compétence chez nous, on maîtrise des savoir-faire très, très spécifiques qui nécessitent d’avoir des compétences très particulières. Et ça, c’est rare sur le marché du travail ».

https://lignesdedefense.ouest-france.fr/lindustrie-de-la-defense-racle-les-fonds-pour-trouver-du-personnel/

Ya Rab Yeshua.

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