BTX Posté(e) 4 juillet Signaler Posté(e) 4 juillet Récemment évalué avec succès, le kit de lutte anti-incendie conçu par Airbus pour l’avion A400M pourrait être mobilisé dès cet été par la France si l’urgence l’exige, révèle un rapport parlementaire publié hier. C’est un renfort de poids dont pourrait bénéficier rapidement la sécurité civile, confrontée à l’intensification du risque incendie et au vieillissement de sa flotte aérienne. Un premier pas a déjà été franchi dans ce sens en mars dernier avec la signature d’une lettre d’intention par la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), indique ce rapport d’information émanant de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Un mois plus tard, l’A400M équipé de ce kit de type Roll-on/Roll-off (Ro-Ro) réalisait une campagne de largages au dessus d’une zone cible de l’aéroport de Nîmes-Garon en collaboration avec le Centre d’essais et de recherche de l’Entente-Valabre (CEREN). Ce prototype dispose d’une capacité de largage de 20 tonnes d’eau ou de retardant sur 400 m, capacité potentiellement extensible jusqu’à 30 tonnes. Ce projet a l’avantage de ne nécessiter aucune modification structurelle d’un avion « connu pour sa grande maniabilité à basse vitesse et à basse altitude ». La campagne menée par le CEREN avait, à titre d’exemple, conduit l’A400M à réaliser des largages à des altitudes de moins de 30 mètres et des vitesses d’environ 230 km/h. La DGSCGC ne disposerait pas d’A400M en propre mais mobiliserait ponctuellement ceux de l’armée de l’Air et de l’Espace ou d’autres armées alliées, notamment en cas de méga-feux. Les coûts seraient donc limités à l’acquisition de kits, à la rémunération des pilotes, au carburant et aux opérations de maintenance. Ce nouveau jalon de développement franchi, l’horizon est dégagé pour la commercialisation. Selon le rapport parlementaire, Airbus serait en mesure de livrer les premiers kits de série fin 2026 si un contrat venait à être signé cette année. Dans l’intervalle, l’avionneur pourrait mettre son prototype à disposition des autorités françaises « dès la saison des feux 2025 en cas d’urgence », souligne le document. La piste de l’A400M devient d’autant plus séduisante à l’heure où DGSCGC s’interroge sur le remplacement de sa flotte de Canadairs. Un temps annoncé par le gouvernement, le renouvellement des 12 CL-415 en service par 16 nouveaux DHC-515 a depuis évolué vers un autre scénario. Il s’agit désormais d’acquérir quatre appareils neufs pour porter la flotte à 16 avions d’ici à 2033, le remplacement des CL-415 étant repoussé sine die. Seuls deux DHC-515 (ci-dessous) ont effectivement été commandés à ce jour. L’austérité budgétaire est venue gripper la suite, les annulations opérées l’an dernier ayant impacté l’achat des deux autres exemplaires envisagés. L’AAE dispose quant à elle de 24 A400M sur une commande totale de 50 avions. Le 25e est attendu d’ici la fin de l’année. Au moins 35 exemplaires doivent théoriquement être livrés à horizon 2030, un calendrier que la France a choisi de contracter en anticipant la livraison de quatre avions sur 2028-2029 pour pérenniser la ligne de production. De quoi renforcer plus rapidement qu’attendu une flotte dont les aviateurs cherchent à exploiter toute la polyvalence d’emploi. Et, pourquoi pas, au profit d’hommes du feu déjà soutenus par les quelque 200 militaires, 60 véhicules et trois hélicoptères mobilisés par les armées dans le cadre de l’opération Héphaïstos ? Crédits image : Airbus Defence & Space https://www.forcesoperations.com/un-a400m-de-lutte-anti-incendie-mobilisable-des-cet-ete-en-cas-durgence/ 1 Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) 13 juillet Auteur Signaler Posté(e) 13 juillet https://www.opex360.com/2025/07/13/larmee-de-lair-de-lespace-emet-des-reserves-sur-un-possible-recours-a-ses-a400m-pour-lutter-contre-les-incendies/ L’armée de l’Air & de l’Espace émet des réserves sur un possible recours à ses A400M pour lutter contre les incendies Les récents incendies qui se sont déclarés aux portes de Narbonne et de Marseille ont relancé le débat sur les moyens aériens mis en œuvre par la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises [DGSCGC], ceux-ci étant jugés insuffisants. Actuellement, la Sécurité civile dispose de douze CL-415 « Canadair » [onze, en réalité, car l’un d’entre eux a été accidenté en mai dernier], de huit Dash 8 Q400 avec une capacité d’emport de 10 000 litres d’eau ou de produit retardant, de trois Beechcraft King Air 200 pour la reconnaissance et d’une flotte de trente-sept hélicoptères [vingt-sept EC-145 et dix H145], dont le renouvellement partiel est en cours. En 2022, face aux difficultés à assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO] des CL-415, dont la moyenne d’âge est d’environ 30 ans, le président Macron avait annoncé leur remplacement par seize nouveaux bombardiers d’eau de type DHC-515, ces appareils devant être acquis auprès de De Havilland of Canada. Et cela, d’ici la fin de son second mandat. Depuis, seulement deux DHC-515 ont effectivement été commandés pour être livrés en 2028 et l’acquisition de deux autres exemplaires, pourtant annoncée, reste incertaine. Or, selon un rapport parlementaire [.pdf] publié au début de ce mois, le plan du gouvernement a changé. Désormais, il s’agirait de porter la flotte de Canadair à seize unités [en comptant les quatre DHC-515] d’ici 2033, le remplacement des douze CL-415 étant repoussé à plus tard. À moins que, d’ici-là, une solution française ne soit trouvée, avec le Fregate F100, un avion amphibie développé par Hynaero. En attendant, un recours aux avions de transport A400 « Atlas » de l’armée de l’Air & de l’Espace pourrait être envisagé. En effet, le module amovible de type RORO [roll-on/roll-off] développé par Airbus pour transformer l’A400M en bombardier d’eau a démontré son efficacité lors d’une récente campagne d’évaluation menée par le Centre d’Essais et de Recherche [CEREN] de l’Entente-Valabre depuis la base de Nîmes-Garons. Pour rappel, n’exigeant aucune modification structurelle, ce module de lutte contre les incendies permet à un A400M de larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau [ou de produit retardant] en moins de dix secondes, à basse altitude [100/150 pieds soit 30/45 mètres] et faible vitesse [125 nœuds / 230 km/h]. Selon le rapport parlementaire déjà cité, le recours à un A400M équipé de ce module pourrait être envisagé pour « compléter ponctuellement » les moyens de la sécurité civile, « par exemple lors de l’attaque de méga-feux ». Et d’ajouter : « Les seuls coûts concerneront l’acquisition du kit, la rémunération des pilotes ainsi que les coûts de carburants et de maintenance liés aux opérations anti-incendie ». Sauf que ce n’est pas si simple, comme l’a expliqué le général Jérôme Bellanger, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 9 juillet. « Le prototype [du module anti-incendie] permet d’avoir des performances plus élevées que celles des Canadair », a d’abord souligné le général Bellanger. « L’armée de l’Air & de l’Espace pourrait bien sûr contribuer à cette nouvelle mission. Maintenant, ça nécessite de former des pilotes parce que c’est quand même une mission extrêmement spécifique. Donc, il y a derrière de l’infrastructure, des ressources humaines, de la formation, etc. Ce que fait très bien la sécurité civile », a-t-il dit. « Ce sont généralement d’anciens pilotes de l’armée de l’Air & de l’Espace » qui sont aux commandes des Canadair et « je peux vous dire que les missions qu’ils réalisent, ce n’est vraiment pas un sport de masse », a conclu le CEMAAE. Sans doute que l’utilisation d’A400M transformés en bombardiers d’eau serait plus facile en Espagne dans la mesure où, avec le « Grupo 43 », l’Ejército del Aire y del Espacio dispose d’un escadron spécialisé dans la lutte contre les incendies. Photo : Airbus Citer Ya Rab Yeshua.
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