Choix de page

Aller au contenu
Aumilitaire

Messages recommandés

Posté(e)

https://www.forcesoperations.com/vers-un-second-regiment-dartillerie-longue-portee-dans-larmee-de-terre/

spacer.png

Passer de un à deux régiments d’artillerie longue portée, voilà l’ambition portée par le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), le général Pierre Schill, hier en audition parlementaire.

 

« Dans la loi de programmation militaire, je dois avoir, normalement à la fin, deux régiments capables de tirer entre 40 et 150 km », déclarait ce mercredi le CEMAT devant la commission Défense de l’Assemblée nationale. De quoi appuyer en suffisance les divisions composant ce corps d’armée « bon de guerre » que la France entend mettre sur pied d’ici à 2030 au profit de l’OTAN. Et de quoi répondre au passage à une demande répétée de certains parlementaires. 

L’armée de Terre reviendrait dès lors au format qui prévalait à la fin des années 1990, avant que cette capacité ne soit réduite au 1er régiment d’artillerie et à ses 13 lance-roquettes unitaires (LRU). Seuls neuf de ces LRU subsistent aujourd’hui et seront frappés d’obsolescence à compter de 2027, un problème connu et à l’origine du lancement du programme de frappes longue portée terrestre (FLPT). 
 

« J’ai besoin d’acheter 15 à 30 lanceurs », explique le CEMAT. Soit davantage que les 13 et 26 exemplaires attendus pour 2030 puis 2035, mais moins que les 48 dont aurait théoriquement besoin l’armée de Terre selon un récent rapport parlementaire. « J’ai besoin, de manière très importante, de pouvoir rehausser cette capacité (…) à travers le renouvellement, voire le doublement de mes capacités de tir dans ces profondeurs », estime le général Schill. Il y a effet urgence à renouveler et étendre la létalité dans une frange où opèrent la défense sol-air, l’artillerie, les postes de commandement et autres plots logistiques de l’adversaire et où, selon l’OTAN, doivent se concentrer 70% des destructions qui lui sont occasionnées. 

Les premières idées émergent côté français, à commencer par le lanceur Foudre dévoilé mi-juin au salon du Bourget par Turgis & Gaillard (ci-dessous). Est-ce la bonne solution ? « C’est en tout cas une des solutions qui est sur la table », pointe le CEMAT. Coïncidence ou non, « Foudre » et « 2030 » sont aussi la dénomination et l’horizon retenus par la Section technique de l’armée de Terre (STAT) pour matérialiser un programme relevant… des frappes longue portée.
 
spacer.png
 
D’autres sont dans les starting-blocks, dont Thales avec une solution également présentée le mois dernier à Paris, souligne le général Schill. Le temps presse et, qu’elle soit souveraine ou non, la solution retenue devra avant tout répondre au juste ratio entre coût, efficacité et délai pour entrer dans les cordes d’une loi de programmation militaire qui alloue 600 M€ à ce segment.
 

Quelques inconnues demeurent. Comment, par exemple, éviter une rupture temporaire de capacité entre 2027 et 2030, jalon fixé par la Direction générale de l’armement pour l’entrée en service du futur système ? « Les lance-roquettes unitaires sont en fin de vie », rappelle le CEMAT, mais un plan de pérennisation aurait été confié à la Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (SIMMT) pour maintenir le micro-parc de LRU jusqu’à l’arrivée d’un successeur.

Le volet capacitaire ne se limite pas au lanceur. « J’ai besoin du revolver et j’ai des balles à mettre dans ce revolver », complète le CEMAT. Cohérence oblige, l’achat de lanceurs n’ira pas sans celui des stocks de munitions. Celles-ci devront non seulement être acquises en quantité pour garantir la « profondeur » d’emploi nécessaire, mais également étendre le panel d’effets. Qu’importe le système retenu, il lui faudra pouvoir tirer les roquettes M31 en service, mais aussi les munitions acquises en France ou ailleurs et celles qui apparaîtront demain, insiste le CEMAT. 
 

Reste enfin la question des ressources humaines. Dupliquer le 1er RA et ses quelque 800 artilleurs supposerait d’engager une réflexion sur les effectifs qui armeront ce second régiment. Ce sera un autre défi à relever pour l’armée de Terre, à l’heure où celle-ci se transforme et rééquilibre ses fonctions opérationnelles et où recruter et fidéliser tient encore du combat quotidien. 

 

Crédits image : EMA

PS. Le 12e RA dissous sera sous peu recrée, j'en fais le pari.

  • Thanks 1

Ya Rab Yeshua.

Réagir à la dicussion

Vous pouvez poster maintenant et vous inscrire plus tard - Déja membre ? connectez vous pour poster avec votre compte

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

© Aumilitaire - Contact - CGU

×
×
  • Créer...