BTX Posté(e) hier à 12:41 Signaler Posté(e) hier à 12:41 Sergent Vanessa © armée de Terre/Défense Permettant de répondre aux besoins de l’armée de Terre, notamment dans les filières ou métiers en développement ou déficitaires, la réorientation des sous-officiers en cours de carrière offre des perspectives attractives à ceux qui choisissent de changer de métier. Rencontre avec le sergent Vanessa, qui a fait le choix de se réorienter dans le domaine Gestion des ressources humaines (GRH), option administration du personnel. Quel est votre parcours au sein de l’armée de Terre? Désireuse de m’engager dans l’armée, j’ai concrétisé mon rêve en intégrant la cavalerie en août 2020, après un bac littéraire. Recrutée comme sergent direct à l’ENSOA, j'ai choisi le 5e Régiment de Dragons (5e RD). Après ma formation spécialisée à Saumur, j’ai servi comme chef de char Leclerc, notamment en Roumanie en 2023. J’ai ensuite sentie l’envie de changer de spécialité. Le 5e RD, régiment interarmes unique en France, m’a offert une vision plus large des différentes spécialités militaires. Pourquoi avoir choisi de vous réorienter dans la GRH ? Initialement, mon projet était de passer 10 ans dans la cavalerie pour devenir chef de section, puis 10 ans en ressources humaines (RH) afin d’acquérir de nouvelles compétences et préparer sereinement mon retour à la vie civile. Finalement, j’ai opté pour mon deuxième choix de carrière un peu plus tôt et ai demandé une réorientation. Ce qui me passionne dans ce domaine, c’est l’aspect dynamique et la constante évolution des procédures et réglementations, reflet des changements de l’armée de Terre. Le travail ne manque pas et les journées sont intenses. Cet environnement stimulant me conforte dans mon choix de réorientation. Aujourd’hui, épanouie en tant que cheffe de groupe échelon, je suis pleinement satisfaite de cette décision. Comment avez-vous vécu vos premiers pas dans cette filière ? Ma demande de réorientation a été rapidement acceptée, la DRHAT facilitant les transitions vers les spécialités dites « déficitaires ». A mon retour d’OPEX, à l’été 2023, j’ai été affectée à l’escadron de commandement et de logistique (ECL) en tant qu’adjointe du chef de groupe échelon, escadron qui compte environ 250 administrés. Ce fut une excellente opportunité pour apprendre, car le rôle d’adjoint permet d’observer, d’assimiler les bases du métier et de bénéficier d’un droit à l’erreur sous la supervision du chef. Outre le chef de groupe d’échelon, j’ai bénéficié de l’expérience d’un caporal-chef de première classe (CC1) disposant de 24 années d’expérience. Cette phase d’apprentissage m’a confirmé l’importance du binômage dans un domaine où la maîtrise des procédures et actes de gestion nécessite un accompagnement au départ. Après un an à ce poste, j’ai été mutée à la compagnie d’appui en qualité de chef de groupe échelon (GE). Cette transition progressive m’a permis de développer mon autonomie. Aujourd’hui, après plus de six mois en tant que chef de GE, je gère une équipe et supervise l’administration d’environ 140 militaires. Mon expérience précédente me permet d’aborder sereinement les différentes missions. En quoi consiste votre nouveau métier ? À mon poste actuel, je suis une conseillère directe du commandant d’unité et me dois d’être force de proposition. Mon rôle principal est de guider mon équipe en lui transmettant les procédures pour la rendre autonome. Nous gérons au quotidien les positions administratives et les dossiers des militaires, en assurant l’interface entre la compagnie et le bureau RH du régiment. Ce poste exige une maîtrise des domaines de la chancellerie (notations, avancement, discipline…) et une capacité d’adaptation constante. Travailler en groupe échelon, c’est être polyvalent et se remettre perpétuellement en question, car les procédures évoluent sans cesse. Il est essentiel de rester à jour et de ne jamais se reposer sur ses acquis. Comment voyez-vous la suite de votre parcours ? J’ai obtenu mon brevet militaire de deuxième niveau (BM2) et je poursuis ainsi mon évolution en tant que sous-officier et devrais normalement être promue maréchal des logis-chef au 1er décembre 2025. Toujours en poste comme chef de GE, j’entre bientôt dans une période de mutation. Curieuse de découvrir d’autres environnements RH, j’envisage de demander une mutation vers un pôle pilote, comme la DRHAT, afin d’élargir mes compétences et découvrir un autre fonctionnement. Auriez-vous des conseils pour les sous-officiers qui s’interrogent pour rejoindre cette filière ? Pour réussir dans cette spécialité, certaines qualités et compétences sont essentielles comme le sens de l’organisation, la rigueur, l’autonomie mais également la curiosité. Il faut bien avoir en tête que le domaine des RH nécessite une importante implication. Ce n’est pas un métier pour « pantouflard ». Être gestionnaire RH, c’est gérer les dossiers administratifs des militaires, leur rémunération, leurs notations, leurs sanctions et, sous peu, leur pension. C’est un métier exigeant qui demande une remise en question quotidienne où l’erreur n’a pas sa place. https://rh-terre.defense.gouv.fr/sommaire-actualite/100-reorientation-des-sous-officiers-le-domaine-gestion-des-ressources-humaines-option-administration-du-personnel Citer Ya Rab Yeshua.
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