BTX Posté(e) %s à %s Signaler Posté(e) %s à %s https://www.opex360.com/2025/07/26/futur-avion-de-guerre-electronique-de-larmee-de-lair-le-falcon-archange-a-effectue-son-premier-vol/ En février 2018, le ministère des Armées annonça le lancement du programme CUGE [Charge Universelle de Guerre Électronique] afin de remplacer les deux Transall C-160G « Gabriel » de l’Escadron électronique aéroporté 00.054 « Dunkerque » par trois nouveaux avions dédiés à la collecte du renseignement d’origine électromagnétique [ROEM]. Confié à Thales, le développement de cette charge de guerre électronique avait alors demandé près de dix années d’études. Restait à voir sur quel type d’avion elle allait être intégrée. La réponse fut donnée lors de l’édition 2019 du salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, la Direction générale de l’armement [DGA] ayant arrêté son choix sur le Falcon 8X de Dassault Aviation. À cette occasion, le programme CUGE fut rebaptisé ARCHANGE, pour « Avions de Renseignement à CHArge utile de Nouvelle GÉnération ». À l’époque, l’objectif était de remplacer les deux C-160G Gabriel en 2025. Or, ces appareils ont finalement été retirés du service peu après le début de la guerre en Ukraine, sans attendre leurs successeurs. Actuellement, pour maintenir les savoir-faire de l’escadron Dunkerque, compenser le retrait des « Gabriel » et compléter ses capacités en matière de guerre électronique, qui reposent, entre autres, sur la nacelle ASTAC [Analyseur de Signaux TACtiques] du Mirage 2000D, les satellites CERES, les avions légers de surveillance et de renseignement VADOR ou encore la suite MSE [Mesures de soutien électronique] de ses quatre E-3F AWACS, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] loue un appareil de type Saab 340 auprès de CAE Aviation, dans le cadre du contrat SOLAR. Lors d’une récente audition parlementaire, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], le général Jérôme Bellanger, a affirmé que les capacités offertes par le contrat SOLAR étaient « un cran en dessous » de celles du C-160G Gabriel. Mais « on fait quand même énormément de choses. On fait quelques centaines d’heures de vol par an, […] même si on a des problèmes sur le radar SAR MTI, que l’on compense avec les ALSR », a-t-il précisé. Reste que, a-t-il dit, « on attend les ARCHANGE avec impatience, en 2027 ». Et le CEMAAE d’ajouter : « Le programme est relativement complexe mais on est sur le trait ». Effectivement. Via un communiqué publié le 25 juillet, en début de soirée, la DGA fait savoir que le Falcon ARCHANGE venait d’effectuer son vol inaugural, sans donner plus de détails. « Ce premier vol concrétise plusieurs années de collaboration entre des industriels de premier plan et la DGA. Il témoigne de l’engagement collectif à renforcer les capacités de défense de la France, sa souveraineté décisionnelle et la supériorité en opération de ses forces armées », a-t-elle seulement souligné, après avoir toutefois précisé que le programme ARCHANGE prévoyait aussi la « réalisation d’un dispositif de formation et d’entraînement ainsi que le soutien en service » des trois avions. Pour rappel, doté de commandes de vol électrique, d’un cockpit digital EASy et d’un système de vision combinée FalconEye, le Falcon 8X est un triréacteur pouvant transporter 8 passagers et 3 membres d’équipage sur une distance de 12 000 km, en volant à la vitesse maximale de Mach 0,9. Selon Dassault Aviation, il est « 30 % plus ‘éco efficient’ que les autres appareils de la même catégorie ». Quant à la charge utile de guerre électronique, elle repose sur des technologies innovantes, comme les antennes multipolarisation ou encore l’intelligence artificielle, ainsi que sur des « capteurs de très haut niveau garantissant des performances optimales ». Photo : DGA 1 Citer Ya Rab Yeshua.
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