La pépite française Mistral AI retenue par l’armée luxembourgeoise

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Après les armées françaises, au tour de la Défense luxembourgeoise de miser sur Mistral AI. Signature d’un Memorandum of Understanding (Mou) et attribution de deux contrats majeurs à la clef pour l’une des étoiles montantes de l’intelligence artificielle.

 

Entériné le 17 juin au salon du Bourget, ce MoU acte la mise en place d’un partenariat stratégique visant à « l’adoption de l’intelligence artificielle au sein de l’État et la collaboration avec les institutions de recherches publiques ». Un partenariat synonyme de plus de 44 M€ de contrats sur cinq ans et d’ouverture de bureaux en terre luxembourgeoise pour la start-up française.

« En choisissant Mistral AI, le gouvernement luxembourgeois affirme son engagement envers l’autonomie stratégique européenne. Nous sommes fiers de ce partenariat qui place l’IA au service de la protection exigeante des données étatiques, tout en déployant notre technologie auprès des pouvoirs publics », déclarait alors le PDG de la start-up française, Arthur Mensch.

 

De cet accord découlent deux contrats, l’un pour le Centre des technologies de l’information de l’État (CTIE) pour 35,9 M€ et l’autre avec l’armée luxembourgeoise pour 4,9 M€. De quoi donner accès à des grands modèles de langage (LLM) hautement performants sur site, « ce qui constitue un socle indispensable pour développer des applications souveraines basées sur l’IA », note le client luxembourgeois. Ces modèles permettent ainsi « de compléter et de diversifier les outils et plateformes IA du CTIE et de l’Armée ».

De la logistique à la maintenance prédictive des matériels et de la simulation à l’analyse de données complexes, les applications potentielles sont nombreuses pour l’armée luxembourgeoise. Celle-ci concentrera néanmoins ses premiers cas concrets sur l’aide administrative et la cybersécurité.

 

Le gouvernement luxembourgeois n’en dira pas plus sur les activités d’une armée qui « veille à adapter régulièrement ses infrastructures et former son personnel pour permettre une utilisation efficace des moyens techniques disponibles et nécessaires à ses opérations ». Une extension de la puissance de calcul du CTIE est quant à elle prévue, principalement au travers de l’achat de Graphics Processing Units de nouvelle génération pour 1,5 M€.