L’autre piste du Service de santé des armées pour améliorer sa mobilité

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Le Service de santé des armées cherche à accroître sa mobilité, enjeu sous-jacent d’un projet d’acquisition de nouvelles structures médicales appelées à être intégrées sur des plateformes terrestres. 

 

Derrière cette procédure lancée mi-juillet, un besoin pour de nouvelles structures envisagées sous la forme de conteneurs mobiles spécialisés. Des moyens avec lesquels le SSA entend répondre « aux enjeux de soutien médical des opérations et notamment à celui de la mobilité qu’imposerait une opération d’envergure ». Un enjeu mis en lumière lors d’ORION 2023, cet exercice qui avait contribué à confirmer le sous-dimensionnement de la chaine de soutien santé française en cas d’engagement majeur. 

 

Pour le SSA, il est donc nécessaire « de développer de nouvelles capacités ou d’adapter les moyens actuels afin d’améliorer la mobilité des sous-structures de niveau 1 ». Aujourd’hui au stade de l’appel à candidatures, ce projet d’achat poursuit quatre objectifs : gagner du temps de déploiement et de redéploiement des structures médicales, optimiser des espaces de rangement, améliorer l’ergonomie intérieure et extérieure, et accueillir des blessés ou malades à l’extérieur. 

 

La procédure pourrait aboutir rapidement. Le SSA n’exclut pas de voir émerger un prototype à l’automne prochain, prélude à une remise des offres programmée pour début décembre. La notification d’un accord-cadre plafonné à 120 M€ pourrait intervenir au printemps 2026. Conclu pour une durée maximale de sept ans, il se matérialisera par la livraison de jusqu’à 200 structures selon un rythme de commande évalué à 50 exemplaires par an jusqu’en 2029.

 

L’effort n’est pas sans rappeler celui consenti pour améliorer la mobilité de l’antenne de réanimation et de chirurgie de sauvetage (ARCS), initiée sous tentes puis reconfigurée au sein d’un conteneur baptisé Elytron. Développé par UTILIS, celui-ci peut être déployé en deux heures soit sur la terre ferme, soit directement depuis le PPLOG alloué à son transport. Dix conteneurs Elytron ont été commandés à ce jour.

 

Si « différents vecteurs de transport peuvent être mobilisés » pour ces structures, la question du porteur se situe en hors-périmètre. Il s’agira plutôt de miser sur les parcs en service. Voire, pourquoi pas, d’envisager ensuite l’intégration sur certains porteurs d’un programme de flotte logistique et tactique terrestre (FTLT) pour lequel la notification d’une seconde tranche majeure est attendue en 2025. 

 

Crédits image : SSA