Choix de page

Aller au contenu
Aumilitaire

Messages recommandés

Posté(e)

rafalef4-3-20250730.jpg

Pour le développement du standard F4 du Rafale, la Direction générale de l’armement [DGA] a adopté une approche incrémentale, avec trois sous-versions.

Ainsi, qualifié en 2023 et mis en service un an plus tard, le Rafale F4.1 présente plusieurs évolutions majeures par rapport au précédent [le F3R, ndlr], comme l’intégration du viseur de casque Scorpion, la possibilité d’emporter la munition AASM [Armement Air Sol Modulaire] « Hammer » de 1 000 kg à guidage GPS/laser, une connectivité accrue et une meilleure protection contre les menaces dites « cyber ».

En outre, il possède une conduite de tir améliorée pour le missile air-air Meteor, laquelle ouvre la voie au combat collaboratif et de nouvelles fonctionnalités ont été ajoutées à la nacelle TALIOS, au radar à antenne active RBE2 et à l’OSF [optronique secteur frontal].

Conduits en même temps, les travaux portant sur la sous-version F4.2 visent à accroître les capacités du Rafale dans le domaine du combat collaboratif, avec l’intégration, entre autre, d’une capacité SATCOM [communication par satellite], de la Liaison 16 block 2 et des systèmes TRAGEDAC [pour la localisation passive de cibles grâce à une mise en réseau des avions d’une même patrouille] et CAPOEIRA [Connectivité améliorée pour les évolutions du Rafale]. Il s’agit également de doter son OSF d’une nouvelle « optique sur la voie infrarouge » [OSF-IRST pour « Infra Red Search and Track »] et de le doter d’un « émulateur » capable de simuler des adversaires lors des vols d’entraînement.

Cette sous-version intègre également des aides à l’appontage pour les Rafale Marine, l’objectif étant de réduire la charge de travail du pilote lors de cette phase toujours délicate.

Pour le moment, le Rafale F4.2 n’a pas encore été qualifié. Pour autant, le développement de la sous-version F4.3 est déjà bien avancé. C’est en effet ce qu’a annoncé la DGA, à l’issue d’une première campagne de revue d’aptitude à l’utilisation [RAU] de ce nouveau standard, réalisée par le Centre d’expertise DGA Essais en vol, à Istres.

« L’objectif de cette campagne était d’effectuer un constat du développement du standard F4.3 en l’état actuel, avant sa définition définitive », a en effet indiqué la DGA, le 29 juillet. « Les avions ont été mis dans des situations de missions opérationnelles afin de couvrir un large domaine d’utilisation de l’appareil tout en analysant les performances de ses différents systèmes avec les éléments de mesures adaptés, notamment centrés sur la connectivité et les systèmes d’armes », a-t-elle expliqué.

Ayant consisté à réaliser sept missions dans les domaines air-air, air-sol et air-mer, cette campagne a mobilisé de nombreux moyens, dont au moins huit Rafale [dont quatre pour tenir le rôle de plastron], la frégate de défense aérienne [FDA] Chevalier Paul, un avion de guet aérien E-2C Hawkeye, le système de défense aérienne SAMP/T « Mamba », des avions ravitailleurs et un E-3F AWACS.

Mis au standard F4.3, le Rafale pourra emporter le missile air-air MICA de nouvelle génération [MICA NG] et sera équipé d’un système d’autoprotection SPECTRA rénové, de la radio logicielle CONTACT et d’une nacelle TALIOS qui, dotée d’algorithmes d’intelligence artificielle [IA], aura un mode « automatic target designation/recognition ».

Quoi qu’il en soit, menée avec le concours des industriels [Dassault Aviation, Thales, MBDA] et avec l’appui du Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] et du Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale [CEPA/10S], cette campagne d’essais a notamment permis de vérifier le « niveau de maturité des technologies essentielles aux dispositifs de connectivité et aux systèmes d’armes » et « d’établir un constat de performances du système du Rafale F4.3 sur lequel s’appuiera la suite du développement jusqu’à la qualification de ce standard », a conclu la DGA.

Ya Rab Yeshua.

  • 2 mois plus tard...
Posté(e)

Le Rafale porté au standard F4.2 a effectué ses premiers vols en vue de sa mise en service opérationnelle

 

rafale-f42-20251023.jpg

Au cours de l’été dernier, la Direction générale de l’armement [DGA] a fait savoir que le Rafale porté au standard F4.3 venait de faire l’objet d’une première « campagne de revue d’aptitude à l’utilisation » [RAU], réalisée par le Centre d’expertise DGA Essais en vol, à Istres.

« L’objectif de cette campagne était d’effectuer un constat du développement du standard F4.3 en l’état actuel, avant sa définition définitive. […] Les avions ont été mis dans des situations de missions opérationnelles afin de couvrir un large domaine d’utilisation de l’appareil tout en analysant les performances de ses différents systèmes avec les éléments de mesures adaptés, notamment centrés sur la connectivité et les systèmes d’armes », avait ainsi expliqué la DGA.

Parallèlement à cette revue d’aptitude d’utilisation, la DGA a poursuivi les travaux relatifs à la qualification du Rafale F4.2. Qualification qui a été prononcée au début du mois d’octobre. Aussi, elle a annoncé, via le réseau social LinkedIn, que les deux premiers appareils portés à ce nouveau standard venaient d’effectuer leurs premiers vols en vue de leur mise en service opérationnelle [MSO].

« Le déploiement du standard Rafale F4.2 sur la flotte française est lancé. Après la qualification par la DGA début octobre du standard F4.2 du Rafale, les deux premiers Rafale portés à ce standard ont effectué leurs premiers vols », a-t-elle en effet indiqué.

Et d’ajouter : « Programmés conjointement entre la DGA et les forces afin d’optimiser l’utilisation des moyens et d’accélérer le calendrier de qualification et de mise en service opérationnel, les travaux visent à caractériser les performances en configurations complètes, à évaluer finement les nouvelles capacités introduites par le standard F4.2 et développer les concepts d’emploi opérationnels du système d’armes ».

Ces vols sont donc effectués dans le cadre d’une étroite coopératon entre le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] de l’armée de l’Air & de l’Espace, le Centre d’Expérimentations Pratiques de l’Aéronautique navale [CEPA/10S] de la Marine Nationale et DGA Essais en vol. Ils « s’inscrivent dans les travaux prévus dans la Stratégie Commune vers la Qualification et la Mise en service opérationnel [SCQM] du standard F4.2 », a précisé la DGA.

Pour rappel, le standard F4.2 vise à accroître les capacités du Rafale en matière de combat collaboratif, avec l’intégration, entre autres, d’une capacité SATCOM [communication par satellite], de la Liaison 16 block 2 et des systèmes TRAGEDAC [pour la localisation passive de cibles grâce à une mise en réseau des avions d’une même patrouille] et CAPOEIRA [Connectivité améliorée pour les évolutions du Rafale]. En outre, son OSF [optronique secteur frontal] disposera d’une nouvelle optique sur la voie infrarouge [OSF-IRST pour Infra Red Search and Track] et d’un « émulateur » censé simuler des adversaires lors des vols d’entraînement. Enfin, la version Marine proposera des aides à l’appontage, l’objectif étant de réduire la charge de travail du pilote lors de cette phase délicate.

Pour rappel, la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, qui fera prochainement l’objet d’une actualisation, fixe à 225 le nombre total de Rafale devant être mis en œuvre par l’armée de l’Air & de l’Espace [185 exemplaires] et la Marine nationale [40] à en 2035. Et cela, sans préciser si cet objectif tient compte du Rafale F5 [qui sera un nouveau Rafale], lequel devrait être opérationnel à cet horizon.

Reste que ces 185 Rafale seront insuffisants pour l’armée de l’Air & de l’Espace. C’est en effet ce qu’a suggéré son chef d’état-major [CEMAAE], le général Jérôme Bellanger, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 22 octobre.

« Idéalement, le format pour l’armée de l’Air & de l’Espace, en termes de Rafale, est de 230 exemplaires. Si on démutualise les contrats opérationnels, il nous faudrait 45 avions supplémentaires », a en effet affirmé le général Bellanger. En attendant, a-t-il continué, « nous continuons de compenser ce manque par une surutilisation de la flotte Rafale, à hauteur d’environ 15 %. Cela nécessite un maintien en condition opérationnelle [MCO] très efficace ».

Normalement, si l’on s’en tient à la LPM, l’armée de l’Air & de l’Espace devrait aligner « seulement » 137 Rafale en 2030, alors que, au 31 décembre 2024, elle en comptait 105 exemplaires. Enfin, selon le projet de loi de finances 2026 [PLF 2026], elle ne recevra qu’un seul appareil l’an prochain et deux autres seront commandés afin de remplacer ceux perdus accidentellement en août 2024.

Photo : DGA

Ya Rab Yeshua.

Réagir à la dicussion

Vous pouvez poster maintenant et vous inscrire plus tard - Déja membre ? connectez vous pour poster avec votre compte

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

© Aumilitaire - Contact - CGU

×
×
  • Créer...