Après la France, le SDZ de CEFA tente de tracer son sillon à l’export

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Et de quatre. Un quatrième système de dépollution de zone (SDZ) est sur le point d’être livré aux sapeurs de l’armée de Terre par CEFA, qui s’apprête à fournir l’Ukraine et oriente en parallèle ses efforts vers le marché export.

 

Le quatrième des 10 SDZ commandés est en cours de réception par la Direction générale de l’armement (DGA), nous expliquait un représentant de l’entreprise alsacienne lors des DALO Industry Days organisés la semaine dernière au Danemark. Cet exemplaire viendra compléter une flotte composée de la tête de série livrée début 2024 à l’École du génie et des deux autres systèmes déjà fournis aux 19e et 31e régiments du génie. 

 

Chaque SDZ français repose sur deux robots lourds téléopérés jusqu’à 750 m et un conteneur rassemblant un groupe électrogène, des moyens de maintenance et, surtout, les outils spécialisés propres au SDZ, à savoir une fraise, un godet, un cribleur, une tarière ou encore une fourche. L’un des robots aura vocation à déminer quand l’autre suivra pour récupérer les engins explosifs et mines détectés, l’ensemble permettant de dépolluer de grandes surfaces tout en conférant la meilleure autonomie d’emploi au sapeur. La modularité du SDZ aura par ailleurs conduit CEFA à répondre, tout comme KNDS, à une demande du camp de Canjuers pour un robot de lutte contre les incendies provoqués par les campagnes de tirs et entraînements qui y sont menés. 

 

Derrière la France, CEFA planche maintenant sur la fourniture des quatre SDZ commandés par la France au profit de l’Ukraine. Financés grâce aux 200 M€ du Fonds Ukraine, ces SDZ comprendront cette fois un unique robot, un conteneur et une fraise. Ils seront néanmoins appelés à oeuvrer en collaboration avec le système ROCUS livré par CNIM Systèmes Industriels, cette plateforme THeMIS dotée d’un bras manipulateur et chargée de récupérer les engins explosifs. Le tout doit en théorie être livré d’ici à l’été 2026. 

 

Derrière la France et l’Ukraine, CEFA mise aussi sur cette demande croissante pour des moyens de déminage exprimée par d’autres armées. C’est notamment le cas au Danemark, dont les forces armées sont aujourd’hui au stade de la définition d’un besoin auquel pourrait répondre le SDZ. Déjà démontré en avril dernier aux militaires danois, ce dernier le sera à nouveau le mois prochain et une fois encore sur le sol français.