BTX Posté(e) il y a 8 heures Signaler Posté(e) il y a 8 heures https://www.opex360.com/2025/10/10/larmee-de-lair-de-lespace-sentraine-a-recuperer-un-equipage-de-3f-awacs-abattu-en-zone-hostile/ Grâce à leur puissant radar, les avions de détection et de commandement aéroportés, comme l’E-3 « AWACS », sont en mesure d’établir et de partager une situation aérienne et navale sur environ un million de km² tout en étant susceptibles de servir de relais de communication. Ce qui les rend indispensables aux opérations aériennes. Aussi, de tels appareils ne peuvent que constituer une cible de « haute valeur » pour un adversaire potentiel, d’autant plus qu’ils sont vulnérables, comme en témoignent les deux A-50 « Mainstay » russes abattus par les forces ukrainiennes en 2024… ou encore la volonté de l’US Air Force d’annuler l’achat d’E-7A Wedgetail au profit de moyens spatiaux et d’avions E-2D Advanced Hawkeye, dont l’exploitation serait beaucoup plus flexible et conforme au concept ACE [Agile Combat Employment]. Quoi qu’il en soit, pour l’armée de l’Air de l’Espace [AAE], la possible perte de l’un de ses quatre avions de détection et de commandement aéroportés E-3F SDCA [ou AWACS] dans un engagement dit de haute intensité est bien prise en compte. Cette éventualité a fait en effet l’objet d’un entraînement « inédit » à l’occasion de l’édition 2025 de l’exercice VOLFA, organisé par le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes [CDAOA] entre le 29 septembre et le 10 octobre. Ainsi, les 6 et 7 octobre, sur les plateaux corréziens le Commando Parachutiste de l’Air n°30 [CPA 30] et l’Escadron d’hélicoptères [EH] 1/67 « Pyrénées », tous les deux spécialistes, entre autres, des missions de Recherche et de sauvetage au combat [RESCo], ont effectué un exercice visant à récupérer les vingt-trois membres d’équipage d’un E-3F SDCA [fictivement] abattu par un missile sol-air en territoire « contesté ». « À l’initiative de la 36e Escadre de commandement et de conduite aéroportés [EC2A], le personnel navigant d’un E-3F a été intégré pour la première fois à un scénario de sauvetage au combat grandeur nature », a expliqué l’AAE. Dans le détail, la mission a consisté à récupérer vingt aviateurs ayant survécu à la chute de l’E-3F, dont six blessés graves. « Inédit par son réalisme, cet exercice l’est aussi par l’ampleur du volume de personnels à récupérer. En général, les équipages Caracal sont entraînés pour exfiltrer un, voire deux personnels », a souligné un officier de la Brigade des forces spéciales air [BFSA]. Les H225M Caracal du 1/67 Pyrénées et les opérateurs du CPA 30 ont d’abord exfiltré les blessés vers un aérodrome sécurisé [en l’occurrence celui de Périgueux], pour qu’ils soient pris en charge par un CN-235 configuré en version « nurse ». Ce qui a nécessité un « nettoyage » du ciel pour sécuriser la zone d’intervention, et donc le concours d’avions de combat. « Au premier plan, ce sont les CPA 30 qui s’exposent pour atteindre les survivants éjectés, les identifier et assurer leur sécurité. Leur action repose entièrement sur la composante héliportée, indispensable pour insérer les équipes sur la zone et exfiltrer le personnel isolé en toute sécurité », a expliqué l’officier de la BAFSA. Les planificateurs de cet exercice ont ajouté des difficultés supplémentaires, avec notamment la prise à partie des Caracal qui étaient de nouveau en route pour récupérer les autres membres de l’équipage de l’AWACS qui n’avaient pas pu être exfiltrés lors de la première rotation ainsi que les commandos chargés de leur protection. « Éloignés des lignes amies et dépourvus de tout moyen de communication vers les états-majors opératifs, ces derniers appliquent alors les procédures de survie en zone hostile. Pendant près de 24 heures, ils doivent s’adapter, se camoufler et progresser avant leur récupération héliportée, qui interviendra finalement de nuit avec le retour des Caracal », relate l’AAE. L’appui fourni par un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9A Reaper aura été déterminant dans la mesure où, en coordination avec le CPA 30, il a permis d’identifier les menaces auxquels les « survivants » étaient exposés. Dans le même temps, dix opérateurs du CPA 10 ont été chargés d’identifier et de détruire les systèmes sol-air qui empêchaient les hélicoptères de venir récupérer le reste de l’équipage de l’AWACS. « Ce genre d’exercice, assez éloigné de notre quotidien, est fondamental en cas de crash. Pouvoir réviser les procédures et interagir avec les différents effecteurs dans un contexte réaliste permet d’être prêts et efficaces si cela devait se produire un jour », a résumé un adjudant-chef de la 36e EC2A. Citer Ya Rab Yeshua.
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