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https://www.opex360.com/2025/11/15/lutte-antidrone-les-militaires-pourraient-bientot-etre-autorises-a-fouiller-les-vehicules-pres-des-sites-sensibles/

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La semaine dernière, le ministre belge de la Défense, Theo Francken, a remercié la France pour avoir envoyé un détachement de lutte antidrone [LAD] en Belgique, où plusieurs sites sensibles – comme les bases aériennes de Kleine-Brogel et de Florennes – venaient d’être survolées par des drones d’origine inconnue.

Les capacités mises à la disposition de la Belgique par le ministère des armées sont, en grande partie, confidentielles.

Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 12 novembre, le général Marc Le Bouil, commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes [CDAOA], a seulement pu dire que ce détachement était composé de militaires de l’armée de Terre et de l’armée de l’Air & de l’Espace, dotés de fusils brouilleurs.

Ces survols de drones n’affectent pas seulement la Belgique. Les États-Unis ont été confrontés à ce phénomène, de même que l’Allemagne, le Danemark et le Royaume-Uni, où près de 200 appareils inconnus ont été observés dans les environs des sites militaires depuis le début de cette année.

« Depuis le 1er janvier 2025, on a dénombré 187 observations de drones à proximité d’établissements militaires au Royaume-Uni. Nous ne ferons aucun commentaire sur la sensibilité des établissements ou sur nos dispositifs de sécurité spécifiques en matière d’identification et de capture de drones. Toutefois, nous pouvons vous assurer que nous prenons très au sérieux la sûreté et la sécurité de notre personnel, de nos biens et de nos opérations », a en effet indiqué le ministère britannique de la Défense [MoD], dans une réponse à une question écrite posée par un parlementaire.

Pour rappel, les forces britanniques devraient être bientôt autorisées à abattre des drones non identifiés au-dessus des emprises militaires. Une annonce a été faite en ce sens par John Healey, le secrétaire à la Défense.

Cela étant, l’évolution technologique rapide des drones complique la donne. « C’est une course permanente entre le glaive et le bouclier : chaque parade technique appelle une contre-mesure quelques semaines plus tard », a en effet souligné le général Le Bouil, lors de son audition à l’Assemblée nationale.

En outre, il faut aussi être en mesure de protéger l’ensemble des sites sensibles, qu’ils soit militaires ou civils [centrales nucléaires, par exemple]. Aussi, l’une des pistes actuellement à l’étude au sein du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale [SGDSN] consisterait à « élargir le cadre juridique » pour permettre aux opérateurs concernés, publics comme privés, de se doter de capacités de lutte antidrone, interopérables avec celles mises en œuvre par les armées.

Par ailleurs, les drones susceptibles de représenter une menace sont généralement de taille intermédiaire, avec un rayon d’action limité. Et qui dit drone dit forcément télépilote. D’où une autre évolution de la législation évoquée par le général Le Bouil.

Ainsi, ayant souligné que la lutte antidrone vise non seulement le “drone en l’air” mais aussi le télépilote au sol, le CDAOA est favorable à ce que les véhicules puissent être inspectés aux abords des sites sensibles. Ce qui n’est pas possible en l’état actuel de la législation, la fouille d’une voiture par un officier de police judiciaire [OPJ] n’étant permise que s’il y a une raison plausible de soupçonner un crime ou un délit.

« D’un point de vue juridique aujourd’hui, globalement, il n’y a que les Douanes qui peuvent faire ouvrir un coffre. Ça pourrait être intéressant, autour des emprises et des bases aériennes en particulier, d’avoir la capacité, pour les forces de sécurité intérieure et même les militaires […] d’accéder aux coffres [des véhicules]. Pas pour savoir ce qu’une personne transporte pour aller en vacances mais pour savoir si elle a effectivement un drone de 10 ou 20 kg à bord. Voilà la réglementation sur laquelle, je pense, il faut qu’on réfléchisse ensemble », a-t-il dit.

Lors de l’opération « Toile d’Araignée », menée en juin par le renseignement militaire ukrainien contre l’aviation stratégique russe, des drones FPV avaient été mis en œuvre depuis des camions garés à proximité des bases aériennes visées. 

En outre, les appareils avaient été, a priori, assemblés sur le territoire russe… Aussi, pour le général Le Bouil, il faut aussi « traquer les matériels qui permettent de construire des drones ». Et d’ajouter : « Je crois que, là aussi, à travers la surveillance des matériels qui traversent les frontières, à travers de ce que peuvent faire les Douanes en particulier, il faut s’assurer que la réglementation est respectée ».

Quoi qu’il en soit, a insisté le général Le Bouil, « la fouille des véhicules est un point d’évolution de la législation qu’il est important de travailler » car « les menaces changent de forme et elles se rapprochent de nous. De la même manière que nous avons, aujourd’hui, un certain nombre de caméras dans les villes, je crois qu’il faut la capacité à pouvoir faire des choses que l’on ne faisait pas avant. Fouiller des véhicules peut en faire partie », a-t-il conclu.

Ya Rab Yeshua.

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