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Messages posté(e)s par BTX

  1. http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/05/23/dsi-et-raids-se-penchent-sur-israel-en-guerre-24647.html

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    Raids Dossiers n°5 est tité "Guerre totale à Gaza". Dans le numéro spécial 4 des Dossiers, RAIDS présentait l’opération "Déluge d’Al-Aqsa" quand le Hamas, mouvement terroriste au pouvoir dans la bande de Gaza, a réussi à faire perdre la face à Tsahal, la plus forte armée du Moyen-Orient. Dans ce numéro, RAIDS présente comment Israël a pu stopper les commandos terroristes et retourner la situation après presque 48 heures de crise et lancer l’opération "Glaives de fer". Les auteurs, Cyril Decisy et Jean-Claude Carré, analysent en détail l’état-major, l’organisation et les différents vecteurs de combat de Tsahal. S’ensuivent les tactiques et progressions sur les différentes unités israéliennes durant les combats très durs dans la bande de Gaza, considérée comme l’une des plus densément peuplées au monde.

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    Plusieurs sujets sur Israël également dans le n°171 de DSI (115 pages, 7,95€): 
    Guerre de Gaza : le bilan des opérations
    Israël/Iran : attaque inédite d’Israël
    Mer Rouge : cinq mois d’attaques contre la navigation. 
    A lire aussi l'éditorial de Joseph Henrotin.

  2. https://www.opex360.com/2024/05/24/la-base-aerienne-204-de-merignac-beausejour-va-etre-baptise-commandant-caroline-aigle/

    aigle-20140320.jpg

    Thérèse Peltier, la baronne Raymonde de Laroche, Marie Marvingt, Maryse Bastié, Margot Duhalde, Jacqueline Auriol… De par leur audace et leurs exploits, ces femmes ont marqué l’histoire de l’aviation française et probablement suscité quelques vocations, comme celle du commandant Caroline Aigle, qui donnera son nom à la base aérienne 204 de Mérignac-Beauséjour [Gironde], lors d’une cérémonie qui sera présidée par le général Stéphane Mille, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], le 27 mai.

    Pour rappel, après avoir suivi les cours de Math sup/spé option M’ au Prytanée national militaire de la Flèche, Caroline Aigle était sortie major de l’École Polytechnique avant d’être admise, en 1997, à l’École de l’Air de Salon de Provence, où elle fut affectée à la « division des vols ». Deux ans plus tard, elle fut breveté pilote de chasse sur Aphajet, à l’École de l’aviation de chasse [EAC], alors implantée à Tours.

    Par la suite, après une formation sur Mirage 2000 au sein de l’Escadron 2/5 « Île-de-France, elle rejoignit la base aérienne 102 de Dijon et l’Escadron de chasse 2/2 « Côte d’Or », dont elle devint commandant d’escadrille, en 2005. Surnommée « Moineau » et sportive accomplie [elle fut championne militaire de triathlon], Caroline Aigle était sur le point d’être sélectionnée pour devenir spationaute quand elle tomba gravament malade. Elle nous quitta en avril 2007, à l’âge de 32 ans.

    « Baptiser une base aérienne, c’est l’inscrire dans l’Histoire. Le nom et l’audace de la commandant Caroline Aigle sera désormais associé à la base aérienne 204 », a ainsi annoncé le ministère des Armées, via un communiqué, avant d’ajouter que cette « figure emblématique de l’histoire de l’armée de l’Air et de l’Espace [AAE] avait ouvert la voie à des générations de femmes ».

    « Caroline Aigle est le symbole de l’excellence et de l’audace, de l’engagement et de l’abnégation. Autant de valeurs qui unissent les Aviateurs », a également souligné le ministère, en affirmant qu’elle avait été la première femme française à avoir été brevetée pilote de chasse… Ce qui n’est pas exact : Élisabeth Boselli l’avait précédée en février 1946. À la fin de sa carrière militaire, cette aviatrice comptait 900 heures de vol, réalisées lors de 335 missions, dont 86 sorties de guerre.

  3. https://www.forcesoperations.com/tous-les-feux-au-vert-pour-lintegration-darquus-dans-john-cockerill/

    Tous les feux au vert pour l’intégration d’Arquus dans John Cockerill

     

    Plus rien ne semble s’opposer au rachat d’Arquus par le groupe belge John Cockerill. Désormais « en courte finale », le projet pourrait profiter d’un soutien étatique allant au-delà du seul déclaratoire. 

     

    « En clair, tout roule », résumait le ministre des Armées Sébastien Lecornu ce mardi à Paris en marge d’un entretien avec son homologue belge Ludivine Dedonder. « Je me félicite évidemment du rapprochement entre John Cockerill Defense et Arquus, parce que c’est ensemble, aussi, que nous allons créer ce champion terrestre européen », a-t-elle complété. 

     

    L’intégration d’Arquus et de son portfolio débouchera sur un acteur dont les opérations combinées atteindraient 1 Md€ de chiffre d’affaires à l’horizon 2026. Mais un nouvel acteur qui s’inscrit aussi dans un « segment sur lequel la concurrence est d’ores et déjà très dur », celui des blindés légers et médians. « Nous ne sommes pas dans le cadre d’une fusion pour un sauvetage. Au contraire, nous sommes sur une fusion pour créer une entité beaucoup plus grosse qui est capable, justement, de prendre des rendez-vous à l’international », relevait Sébastien Lecornu. 

     

    Emblématique du rapprochement franco-belge engagé en 2018, le sujet n’aura pas suscité d’inquiétudes particulières dans les rangs parlementaires français. Au contraire, un rapport récent de l’Assemblée nationale souligne une fusion « cohérente industriellement », synonyme d’atteinte d’une taille critique pour Arquus et « de nature à renforcer un partenariat franco-belge déjà particulièrement dense dans l’industrie terrestre ».

     

    « Dans les différents travaux qui sont menés, il y a une volonté que l’État garde un contrôle important de cette entité nouvelle », poursuivait le ministre des Armées. Si celui-ci n’a pas souhaité détailler la teneur de cet « important niveau de contrôle », Paris et Bruxelles se dirigeraient vers une prise de participation directe dans la future entité, explique-t-on de source ministérielle.

     

    Ni les montants, ni les modalités de ces participations ne sont davantage développés, mais l’opération s’avèrerait bénéfique pour chacun. La France conserve un droit de regard sur l’avenir d’un acteur majeur pour ses armées, tandis que la Belgique confirme par les actes sa volonté de renforcer la filière de défense nationale. Il s’agira également de s’assurer de la préservation des emplois de chaque côté de la frontière, un point sur lequel le groupe liégeois s’est d’emblée voulu rassurant. Pour John Cockerill, ces garanties étatiques seront également autant de protections face à l’appétit potentiel de certains autres grands noms du secteur.

     

    Il reviendra au deux chefs d’État et de gouvernement, Emmanuel Macron et Alexander De Croo, d’officialiser ces plans à l’occasion d’une rencontre bilatérale. Hasard ou non du calendrier, Sébastien Lecornu annonçait ce mardi la tenue d’un « séminaire industriel franco-belge » dans les semaines à venir, « potentiellement au mois de juin ou au mois de juillet ». Le créneau idéal pour acter la création d’un « champion franco-belge » ?

     

    Crédits image : John Cockerill

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  4. https://ainsi-va-le-monde.blogspot.com/2024/05/gign-et-caledonie-une-lourde-histoire.html

    GIGN et Calédonie, une longue et lourde histoire

     

    Des renforts du GIGN ont été envoyés en Nouvelle-Calédonie ces derniers jours. La relation entre l'unité et le territoire est "une longue histoire" liée aux soubresauts du Caillou. "Marquée par des morts et des blessés" comme l'explique le journaliste Pierre-Marie Giraud, auteur du GIGN par ceux qui l'ont commandé paru aux éditions Mareuil, à l'occasion des 50 ans de sa création.

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    Quel GIGN se retrouve à nouveau en Nouvelle-Calédonie face à ces émeutes ?
    Actuellement, une centaine de gendarmes du GIGN sont présents sur le Caillou. Il y a une quarantaine de gendarmes de l’antenne GIGN de Nouméa, installée en permanence sur l’île. Une soixantaine sont venus en renfort au début des émeutes, le 14 mai. Ils appartiennent au GIGN central de Satory et à des antennes de métropole et d’outre-mer. Lors de l’opération sur l’île d’Ouvéa en avril et mai 1988 pour libérer la vingtaine de gendarmes retenus dans la grotte de Gossanah, dans le nord de l’île, il y avait eu une soixantaine de gendarmes d’élite, tous venus de métropole : 30 du GIGN et 30 de l’escadron parachutiste de la gendarmerie nationale (EPIGN). L’EPIGN sera intégré dans le GIGN, lors de la réforme de 2007. A titre de comparaison, le GIGN de 1988 comptait au total 85 hommes. En 2024, il y a un millier d’hommes et de femmes au GIGN, répartis entre le GIGN central et les sept antennes de métropole et les sept d’outre-mer.

    Quelles sont ses missions aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie?

    Elles correspondent aux trois missions de base du groupe : intervention, acquisition du renseignement, protection. Ainsi des membres de l’unité participent à des missions d’exfiltration de gendarmes et de policiers isolés par les barrages et menacés par les violences. D’autres planquent très discrètement au plus près des émeutes pour repérer les auteurs de violences et permettre leur arrestation. D’autres enfin escortent les autorités administratives et judiciaires lors de leurs déplacements.

    GIGN et Nouvelle-Calédonie, c’est une lourde histoire ?
    Oui c’est, en effet, une longue histoire marquée par des morts et des blessés.
    Le 11 janvier 1985, Eloi Machoro et Marcel Nonnaro, deux militants du FLNKS, sont mortellement blessés par des tirs de neutralisation du GIGN, lors de l’occupation d’un ferme d’un caldoche à La Foa, à une centaine de km au nord-ouest de Nouméa.
    Le 22 avril avril 1988, quatre gendarmes sont tués par un commando du FLNKS sur le site de la brigade de Fayoué. Parmi les quatre morts, figure le major Georges Moulié de l’escadron de gendarmerie mobile EGM 24/6 d’Antibes, père d’Eric Moulié affecté alors au GIGN à Satory.
    Deux semaines plus tard, le 5 mai, dix-neuf indépendantistes du FLNKS seront tués lors de l’opération Victor, dans la grotte de Gossanah où étaient détenus en otages une vingtaine de gendarmes. Lors de l’assaut, menés par des forces spéciales (11e Choc de la DGSE et commando Hubert) et par le GIGN, deux membres des forces spéciales avaient été tués. Le lieutenant Laurent Timothée avait été très grièvement blessé à la tête par une balle de 7,65 mm et un sous-officier, également du GIGN, Jean-Marie Grivel avait été blessé d’une balle dans l’épaule.

    L’opération Victor menée à Ouvéa pour libérer les otages reste-t-elle l'une des grandes interventions de l'unité ?
    Parmi les milliers d’opérations du GIGN, depuis sa création en 1974, quatre opérations d’envergure ont particulièrement marqué l’histoire de l’unité.
    En février 1976, neuf gendarmes du GIGN, envoyés à Djibouti lors de prise d’otages d’une trentaine d’enfants de militaires français à bord d’un ramassage de bus scolaire, avaient libéré les enfants. Ils avaient tué cinq preneurs d’otages en même temps grâce à la mise en oeuvre - unique jusqu’à présent - du tir simultané, inventé par Christian Prouteau, créateur de l’unité.
    En mai 1988, s’était déroulée l’opération Victor sur l’île d’Ouvéa avec la participation du GIGN commandé par Philippe Legorjus.
    Le 26 décembre 1994 sur l’aéroport de Marignane (Bouches-du-Rhône), le GIGN emmené par Denis Favier, libérait les 173 otages de l’Airbus d’Air France et tuait les quatre membres d’un commando du Groupe islamique armé. Cette opération reste à ce jour la plus importante libération d’otages réalisée à bord d’un avion.
    Enfin, le 9 janvier 2015, le GIGN neutralisaient à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) les deux frères Kouachi, qui avaient tué deux jours plus tôt une dizaine de personnes dans les locaux du journal Charlie Hebdo.

    Le GIGN fête cette année son 50e anniversaire. Quel bilan peut-on dresser?
    Au fil des années, le GIGN est devenu la plus grande unité d’intervention d’Europe, respectée par ses pairs dans le monde entier. Formée de 18 hommes à sa création en mars 1978 et commandée par un lieutenant, Christian Prouteau, l’unité compte aujourd’hui un millier de gendarmes, commandés par un général de division, Ghislain Réty. Tout au long de ces 50 années, le GIGN a su garder précieusement ses valeurs : sélection impitoyable, formation très exigeante, amélioration permanente de ses capacités techniques, innovation. Tout en n’oubliant pas sa devise « S’engager pour la vie ». En 2023, le GIGN a réalisé en moyenne huit missions (Intervention, protection, acquisition du renseignement) chaque jour, interpellé un forcené par semaine et 865 autres personnes. Sans compter dix interceptions de go fast. L’unité travaille simultanément sur onze "théâtres" tout au long de l’année.

    Le GIGN est l’une des trois unités d’intervention du ministère de l’Intérieur ?
    Effectivement. Ces unités d’intervention sont placées sous l’autorité du ministère de l’Intérieur : la brigade de recherches et d’intervention de la préfecture de police de Paris (350 hommes) pour la capitale et les trois départements de la Petite couronne; le Raid (Recherche assistance intervention, dissuasion) (400) dans le reste de la zone police en métropole et outre-mer; le GIGN en zone gendarmerie en métropole et outre-mer. Depuis avril 2016, les trois unités peuvent intervenir en dehors de leurs zones, sous l’égide de l’unité de coordination des forces d’intervention (Ucofi).

    Le GIGN par ceux qui l’ont commandé, Pierre-Marie Giraud, Mareuil Editions
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  5. http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/05/23/nouvelle-caledonier-3 000-policiers-gendarmes-et-militaires-24646.html

    3 000 policiers, gendarmes et militaires "resteront aussi longtemps que nécessaire"

     

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    Emmanuel Macron, arrivé à Nouméa pour une visite express, a assuré que les quelque 3 000 membres des forces de sécurité déployés "resteront aussi longtemps que nécessaire, même durant les Jeux olympiques et paralympiques" de Paris qui prendront fin début septembre.

    Le Président, qui a rencontré des policiers et des gendarmes, a ainsi clarifié la position du gouvernement sur le maintien hors de métropole de moyens des FSI (forces de sécurité intérieure) dont la présence pourrait s'avérer nécessaire de juin à septembre dans certaines zones françaises.

  6. http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/05/22/baltique-24642.html

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    Selon le Moscow Times, les autorités russes ont récemment étudié la possibilité d'étendre leurs eaux territoriales en mer Baltique, près de la frontière avec la Lituanie et la Finlande, deux pays membres de l'Otan.

    Un projet de loi, à l'initiative du ministère russe de la Défense et publié sur le portail des actes juridiques, a toutefois disparu, mercredi, de ce site où il était consultable et susceptible d'être commenté par le public.

    Une source diplomatique russe a précisé que la Russie n'avait aucune intention de revoir les frontières maritimes. 

    Le document préparé par le ministère de la Défense a toutefois créé de l'émoi. Il précisait que la Russie a l'intention de déclarer une partie des eaux situées à l'est du golfe de Finlande, ainsi qu'à proximité des villes de Baltiysk et Zelenogradsk, dans la région de Kaliningrad, comme faisant partie de ses eaux maritimes intérieures.

    Par ailleurs, à la frontière avec la Finlande, le gouvernement russe a l'intention d'ajuster les coordonnées dans la zone des îles de Jähi, Sommers, Holland, Rodsher, Maly Tyuters, Vigrund, ainsi qu'à proximité du cap d'entrée nord de la rivière Narva. Enfin, à la frontière avec la Lituanie, la zone de l'isthme de Courlande, les régions du cap Taran, le cap au sud du cap Taran  sont concernés. 

    Les coordonnées géographiques actuelles établies par le Conseil des ministres de l'URSS en 1985 "ne correspondent pas entièrement à la situation géographique actuelle", affirment les auteurs du projet qui rappellent que le décret vieux de 40 ans est désormais dépassé.

    Ce projet de changement unilatéral des frontières maritimes a été vivement dénoncé par les deux pays riverains concernés. 

    La Lituanie a estimé que cette mesure constituait une "escalade contre l'Otan". 

    Le ministre finlandais des Affaires étrangères, Elina Valtonen, a rappelé que Moscou est tenu de respecter la Convention des Nations unies sur le droit de la mer adoptée par l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies le 16 novembre 1973.

    Du côté suédois, l'inquiétude est aussi de mise; le chef d'état-major des armées, Mikael Büden, estime que Vladmir Poutine veut étendre son contrôle de la Baltique et qu'il menace ainsi l'île de Gotland.

    On se souviendra aussi que la Baltique est devenue un nouveau front où la Russie a lancé des opérations de guerre électronique depuis l’enclave de Kaliningrad. Deux puissants systèmes de guerre électronique Tobol y ont été repérés. Ils permettent le brouillage des signaux GNSS de navigation par satellite, ce qui perturbe le fonctionnement des systèmes de géolocalisation de type GPS ou Galileo, utilisés notamment par les avions de ligne.

  7. https://www.opex360.com/2024/05/21/le-retrait-des-forces-francaises-du-niger-a-coute-au-moins-92-millions-deuros/

    Le retrait des forces françaises du Niger a coûté au moins 92 millions d’euros

    niger-20231012.jpg

    Le 24 septembre dernier, après un bras de fer avec la junte ayant pris le pouvoir à Niamey et de vaines tractations diplomatiques au sein de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest [Cédéao], le président Macron annonça le départ des forces françaises du Niger.

    Ce désengagement militaire commença quelques jours plus tard, dans des conditions rendues compliquées par la fermeture de la frontière entre le Niger et le Bénin, celle-ci ayant rendu impossible le transfert de fret via le port de Cotonou. Aussi, les convois français furent contraints de rejoindre le Tchad, ce qui n’était pas le chemin le plus court. Quoi qu’il en soit, ce retrait fut achevé trois mois après l’annonce de M. Macron.

    Cette manœuvre a évidemment un coût, que le ministère des Armées a détaillé dans une réponse à une question écrite posée par la députée Marie-France Lorho [RN].

    Ainsi, la valeur totale des équipements rapatriés en France – soit 1929 conteneurs, 600 véhicules et 22 aéronefs – s’est élevée à « plus de 820 millions d’euros », a d’abord indiqué le ministère. Comment est-il parvenu à ce résultat, sachant que figuraient cinq drones Reaper et trois Mirage 2000D dans cette liste ?

    Toujours est-il que des équipements ont dû être laissés sur place, pour une valeur de 12 millions d’euros.

    « Il s’agit d’infrastructures non démontables ou vétustes, dont la valeur résiduelle est inférieure au coût de démontage et de transport, notamment 500 bungalows et 3 réservoirs de carburant aérien modulaires [3,4 M€], d’infrastructures type ‘structures métallo-textiles’ trop complexes à démonter [environ 5 M€] cédés après démontage de leur matériel d’environnement [climatisation, système électriques, etc.] et enfin de divers petits matériels de vie en campagne [tentes, bureaux, etc.] », a précisé le ministère des Armées.

    Quant au coût « direct » du désengagement, il s’est élevé à environ 80 millions d’euros. « Les grandes catégories de coûts sont le transport effectué à 65 % par voie aérienne, 32 % par voie routière et 3 % par voie maritime [70 M€], les indemnités T2 dites ‘OPEX’ [0,6 M€] et enfin diverses dépenses concernant les zones de stockage, contrats d’externalisation, taxes aéroportuaires, etc. [10 M€] », a-t-il poursuivi.

    Au total, si on tient compte des équipements laissés au Niger, ce retrait aura donc coûté environ 92 millions d’euros… Seulement, et comme l’avait suggéré Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, lors d’une audition au Sénat, en octobre dernier, cette somme ne tient pas compte des coûts liés à la remise en condition opérationnelle des équipements rapatriés. Et ceux-ci sont susceptibles de faire grimper significativement la facture.

    « Les matériels rapatriés du Niger en métropole feront systématiquement l’objet d’un diagnostic approfondi au sein des ateliers industriels en régie ou privé, avant une éventuelle remise en condition. À l’issue, ces matériels seront redéployés dans leur unité d’origine. La durée de cette remise en condition demeure difficile à estimer [quelques mois à quelques années] car elle dépend notamment des capacités d’absorption des chaînes techniques », a en effet prévenu le ministère des Armées.

    En attendant, au-delà des aspects comptables, ce retrait des forces français du Niger [mais aussi du Mali et du Burkina Faso] oblige les services de renseignement – à commencer par la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE] – à revoir son dispositif au Sahel. « C’est un problème majeur », a ainsi souligné Jean-Louis Martineau, l’adjoint au Coordinateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, devant le députés, le mois dernier.

    « Ce que craignent les services, c’est la déstabilisation de la zone. Il s’agit d’éviter que le centre de l’Afrique devienne la Syrie de 2011 et que la menace remonte du Sahel vers le Maghreb, donc vers l’Occident. Les services travaillent à leur recomposition, qui est classifiée. Je ne peux en prédire le résultat faute d’avoir à en connaître », a-t-il confié.

  8. http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/05/21/la-france-et-la-belgique-veulent-approfondir-leur-intimite-operationnelle.html

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    L'heure n'est plus au flirt...

    La France et la Belgique, liées depuis 2018 par un partenariat baptisé "CaMo" visant à doter leurs armées de Terre de matériels terrestres semblables, sont décidés à approfondir leur "intimité opérationnelle", a expliqué, mardi, Sébastien Lecornu lors d'une conférence de presse avec son homologue belge Ludivine Dedonder.

    Le partenariat CaMo qui portait uniquement sur l'acquisition par la Belgique de véhicules blindés Griffon et Jaguar, sera désormais étendu aux véhicules Serval et aux canons Caesar. La Belgique a en effet manifesté sa volonté d’acquérir 28 canons Caesar, ainsi que 24 Griffon-MEPAC (mortier embarqué pour l’appui au contact). Le volet industriel du partenariat s’est, par ailleurs, concrétisé avec l’inauguration d’une ligne d’assemblage de véhicules en Belgique fin avril.

    En parallèle, l’industriel KNDS poursuit son développement en Belgique, et inaugurera la semaine prochaine une ligne de production pour les obus de 155mm.

    Par ailleurs, il a été décidé de lancer un projet de partenariat franco-belge sur les munitions de petit calibre. La France va acheter des munitions de petit calibre à l'entreprise belge FN Herstal, qui va ensuite l'aider à créer une ligne d'assemblage sur le sol français afin de remédier à une "situation de dépendance" tricolore. Cette ligne, dont la localisation et la date d'entrée en service n'ont pas été précisées, devrait garantir "les approvisionnements entre les deux pays" sur ces munitions.

    Enfin, comme l'a annoncé le ministère français des Armées, "la création d’un champion franco-belge dans le domaine des véhicules armés "bas du spectre" a également été annoncée à travers la fusion entre l’entreprise belge John Cockerill, et le fabricant français de blindés Arquus". 

  9. https://www.forcesoperations.com/la-france-sallie-a-la-belgique-pour-sapprovisionner-en-munitions-de-petit-calibre/

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    Une filière de production de munitions de petit calibre sera recréée en France, résultat d’une lettre d’intention signée aujourd’hui à Paris par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et son homologue belge, Ludivine Dedonder.

    C’est sans aucun doute la fin d’un serpent de mer. Paris et Bruxelles se sont accordés pour réinstaller conjointement une filière de petit calibre sur le sol français. Aussi régulièrement évoqué que repoussé, le sujet de la souveraineté française en la matière avait pris une autre consistance à l’aune du conflit russo-ukrainien et des enjeux d’approvisionnement qu’il induit. 
     

    « La France confirme son intention de renforcer la coopération bilatérale avec la firme historique belge dans le domaine de la production de munitions de petit calibre afin de renforcer notre autonomie stratégique », a déclaré la ministre de la Défense belge, Ludivine Dedonder.

    Évoqué depuis longtemps en coulisse, ce nouveau projet binational prévoit la création d’une ligne d’assemblage de munitions en s’appuyant sur les savoir-faire belges. Le partenariat comprend aussi l’acquisition par la France de munitions « directement auprès de l’industrie belge » en misant sur le mécanisme pluriannuel mis en place par la Défense belge avec l’entreprise liégeoise FN Herstal. Proposé d’emblée à la France, ce partenariat établi pour 20 ans sera également rejoint par le Grand-Duché de Luxembourg. 
     

    « Les industriels travaillent à ce stade sur les questions de financement de l’investissement, le projet devant démarrer dans les prochains mois », indique le ministère des Armées dans un communiqué. Si aucun nom n’est cité, cette opération reposera en toute logique sur FN Herstal. 

    « Il y a un segment sur lequel nous sommes fragiles depuis maintenant quinze ans, c’est la filière des munitions de petit calibre », a déclaré Sébastien Lecornu, les choix opérés alors ayant créé «  une dépendance française à des filières étrangères ». La double dynamique engagée hier contribuera donc à mettre fin à cette situation de dépendance vécue de longue date par les armées françaises et exacerbée par la dégradation du contexte sécuritaire.
     

    L’installation d’une ligne en France et les achats auprès de FN Herstal permettront d’ « arrêter progressivement les acquisitions hors-Union Européenne de munitions de petit calibre », complète le ministre des Armées. La démarche se veut stratégique tant sur le plan industriel que militaire. Non seulement les deux pays sont engagés conjointement dans plusieurs opérations du Moyen-Orient à l’Europe centrale, mais miser sur un allié limitrophe pour se fournir rapidement en munitions, « c’est le bon sens », estime Sébastien Lecornu.

    L’approvisionnement en poudres de petit calibre ne devrait par ailleurs pas susciter d’inquiétudes majeures, trois jours de production du site belge d’EURENCO étant suffisants pour couvrir le besoin annuel français, nous expliquait récemment ce spécialiste européen des matériaux énergétiques. 
     

    Crédits image : FN Herstal

  10. https://www.legionetrangere.fr/la-fsale/actualites-de-la-fsale/5051-devoir-de-memoire-rolf-rodel-histoire-du-memorial-de-dien-bien-phu.html

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    L’histoire de la réalisation du mémorial à Dien Bien Phu, créé par le seul sergent Rolf Rodel. Message du lieutenant-colonel (er) Marquot:

    A 200m du bunker du Colonel de Castries à Dien Bien Phu se trouve le premier et le seul mémorial dédié aux officiers et soldats français tombés aux combats.

    Cette stèle a été érigée à l’initiative personnelle et construite par Rolf Rodel d’origine allemande, vétéran de l’armée française, membre de l’ANAPI (Association nationale des anciens prisonniers internés déportés d’Indochine), ancien sergent, chef du commando de la 10ème compagnie, 3ème bataillon du 3ème Régiment Étranger d’infanterie.

    Le légionnaire allemand Rolf Rodel:

    Après avoir été enrôlé dans l’armée allemande, Rolf Rodel a combattu sur le front de l’Est pendant la Seconde Guerre mondiale et fait prisonnier dans les derniers jours par les Américains.

    Il s’engage dans les rangs de la Légion étrangère le 19 avril 1950 et se porte aussitôt volontaire pour l’Indochine où il fait 2 séjours. Il est blessé 4 fois au cours de la bataille sur le point d’appui Isabelle et a connu la détention des camps Viet Minh. Libéré, il a repris son service à la Légion qu’il a quittée le 25 avril 1957. Il a donc servi la France durant 7 années.

    Il n’a jamais oublié ses camarades qui sont morts là bas

    En mars 1992 le vétéran est retourné en Indochine pour revoir les lieux où il a combattu. Il a découvert alors à Dien Bien Phu une petite stèle, une simple dalle érigée en 1984 par les autorités vietnamiennes pour respecter l’accord de Genève – tombe déjà en ruine. Il l’a restaurée et est revenu en France. Ne pouvant rien attendre des gouvernements français, il prit la décision de se charger lui même de la mission « d’hommage à ses frères d’armes ».

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    Construit de ses mains:

    Rolf Rodel dessine les plans du mémorial et envoie le matériel au Vietnam. Après avoir surmonté les tracasseries administratives, il a acheté un terrain sur le site de la bataille, et a veillé à la construction, il a financé le monument de ses propres deniers et participé à la construction. Au Vietnam, Rolf Rodel a rencontré nombre de ses anciens adversaires Viet Minh occupant des postes de haut rang, ils l’ont aidé. Après 6 semaines, les travaux sont terminés.

    Ce monument a été érigé sur le site de Eliane 2, devenu terrain de cultures, où près de 2000 soldats ont été tués. Il se présente sous la forme d’un obélisque blanc entouré d’un muret.

    Et c’est encore tout seul au milieu des autorités et de la foule vietnamienne, qu’il inaugure (non officiellement)  le monument, en mai 1994, à l’occasion du 40ème anniversaire de la bataille, pas un seul représentant français n’est présent en dehors du légionnaire allemand Rolf Rodel.

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    Une émouvante rencontre entre le général Marcel Bigeard et ce légionnaire sur le site de Dien Bien Phu

    Le 29 juin 1994¸ quarante ans après la bataille, Bigeard arrive sur les lieux. Bouleversé, il découvre la stèle élevée sur le lieu des combats. “Pour rappeler la mémoire de nos morts et tous ces sacrifices inutiles, écrit-il dans “Ma vie pour la France”. Il l’a embrassé et l’a remercié. Rolf Rodel a appuyé sur le bouton d’une cassette. “La marche de la Légion étrangère” s’élève dans la cuvette de Dien Bien Phu, au milieu d’un champ de maïs, puis “La Marseillaise” …

    Les larmes de Dien Bien Phu

    Remboursement

    En 1995, Rodel et le colonel Jack Bonfils ( Cofondateur et Vice-président National de l’ANAPI ) se sont rencontrés. Rodel lui a raconté tout ce qu’il a fait, dans le moindre détail, mais sans dire un mot sur le coût financier.

    Le premier ministre français Edouard Philippe dépose une gerbe au mémorial en 2018.

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    Le colonel, en collaboration avec la Légion et les organisations d’anciens combattants, a réussi à rembourser à Rolf Rodel les frais qu’il a engagés pour l’achat du terrain et la construction du monument.

    Lors d’une rencontre avec le président Chirac, le colonel l’a dit informé des efforts de Rodel pour rendre hommage à ses siens morts au combat. On lui a expliqué que Rodel n’a pas reçu la Médaille Militaire pendant son service car il était du côté des Hollandais en Algérie en 1961. Le président est intervenu et Rodel a rapidement obtenu la médaille le 30 avril 1995.

    Une convention d’entretien a été signée, en juin 1998, entre l’Ambassade de France à Hanoï et la Province de Lai Chau. Le lieu a été repris par l’ambassade qui veille désormais à son entretien.

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    Une inauguration officielle est réalisée courant 1999. Mais le vétéran, décédé le 5 janvier 1999, n’a pu hélas y participer. Sa dernière volonté : qu'on disperse ses cendres sur le Tonkin où il a laissé son âme et ses camarades.

    Merci mon colonel pour ce rappel au devoir de chacun, dans cette  année du 70éme anniversaire  

    Prenez soin de vous

    respectueusement Christobal Ponce y Navarro

     

     

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  11. http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/05/20/les-renforts-en-nouvelle-caledonie-reduisent-d-autant-les-mo-24640.html

    Des renforts militaires envoyés en Nouvelle-Calédonie où 1050 gendarmes et policiers sont déjà arrivés

     

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    A l'issue du troisième Conseil de défense organisé en moins d'une semaine, l'Elysée a annoncé la mobilisation "pour un temps" de militaires afin de "protéger les bâtiments publics" de l'archipel du Pacifique Sud et de soulager policiers et gendarmes.

    Pour sa part, le représentant de l'Etat sur place, Louis Le Franc, dans un communiqué publié ce mardi matin, a confirmé l'envoi d'effectifs supplémentaires "dans les heures à venir" pour juguler les violences qui secouent l'archipel depuis le lundi 14, en réaction à une réforme constitutionnelle décriée par les indépendantistes.

    Petit point sur les moyens engagés.

    Du côté des Forces de sécurité intérieure:
    Après l'envoi massif de renforts de police et de gendarmerie dans le territoire, les effectifs des forces de l'ordre dépassent les 2 700 désormais. Ce sont donc plus de 1050 policiers et gendarmes (69 gendarmes ont été blessés depuis le début des violences le 13 mai) qui ont été sortis de métropole pour être envoyés en Nouvelle-Calédonie.

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    Du côté des forces armées:
    Plusieurs missions ont été confiées aux militaires : la sécurisation du port autonome de Nouméa et des deux aéroports, un appui logistique aux forces de sécurité intérieures et un appui opérationnel avec des officiers de liaison auprès des FSI.

    Bien sûr le bataillon local de 600 hommes, le RIMaP-NC (régiment d'infanterie de marine du Pacifique-Nouvelle-Calédonie) a été engagé. Il s'articule autour d'éléments venus de métropole. Jusqu'en début d'année, ils étaient constitués par la compagnie parachutiste armée par le 3e RPIMa, la compagnie motorisée armée par le 2e RIMa et la compagnie interarmes armée par le 6e régiment du génie avec le RICM.

    Désormais, le RIMaP-NC englobe des éléments du 1er RCP (Régiment de Chasseurs Parachutiste), du 2e Régiment étranger de génie, du 1er régiment de Chasseurs et du 152e Régiment d'Infanterie

    Des renforts du 1er RI (ils seraient déjà sur place) et du 2e REP (départ annoncé pour ce mercredi) seraient fléchés pour le territoire. Actuellement, une compagnie du 8e RPIMa (photo ci-dessus AFP prise à l'aéroport Magenta) assure la sécurité des aéroports locaux (la Tontouta et Magenta) où le premier vol civil pourrait n'arriver que samedi pour évacuer des touristes coincés dans le territoire. Toutefois des évacuations de Néo-Zélandais (un vol)  et d'Australiens (deux vols) ont eu lieu ce mardi de Magenta (photo AFP ci-dessous).

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    Du côté aérien:
    Ont déjà eu lieu 11 vols de MRTT (des avions engagés pour acheminer des renforts au détriment des rotations opex). Un A400M a transporté un hélicoptère de la gendarmerie vers Nouméa. Un autre A400M a quitté la France ce matin. Enfin un An-124 affrété aurait chargé des véhicules militaires.

    Un impact sur les moyens pour les JO ?
    Le déploiement de plus d'un millier de policiers et gendarmes venus de métropole pour renforcer leurs camarades sur place soulève la question des moyens exigés pour sécuriser les JO. Certes, il faut espérer que d'ici là la situation calédonienne se sera apaisée et que la présence d'un dispositif de FSI renforcé ne sera plus exigée.

    Malgré tout, la pression en Nouvelle-Calédonie ne va pas se résorber du jour au lendemain et il faudra bien maintenir sur place des éléments des FSI pour prévenir toute nouvelle flambée de violences. 

    Sur fond de situation tendue en métropole en ce qui concerne les effectifs sécuritaires, pour juin et juillet en particulier, il faudra donc tenir compte de ce paramètre.

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