Peut être que certains l'avaient déjà lu et d'autres pas. Quoi qu'il en soit, je vous livre le témoignage d'un de vos aînés sur ses premiers jours à Saint Maixent :
" Étant à l'ENSOA, je peux dire que je n'ai presque jamais eu de cours après le repas du soir. Par contre, il y a toujours de quoi faire. Soit réviser, préparer le matériel pour un cours ou pour une sortie terrain, etc... Même jusqu'au CME. Après le CME, les journées ne sont pas très différentes.
On a sport tous ou presque tous les jours. Avant le CME c'est surtout du footing, même niveau monté de corde et renforcement musculaire, j'ai eu très peu, mais ça ça dépend beaucoup aussi du moniteur de sport qui nous encadre. Le mien est un fan de footing. Après le CME on a de la natation, du footing et du PO. Quelques CO, mais pas beaucoup. La plupart se fait sur le terrain.
Faut faire gaffe aux blessures, ça ne sert à rien de forcer une petite blessure et finir IRP. Ça arrive très souvent des gens qui forcent des petites blessures et qui finissent par devoir arrêter parce que la petite blessure se transforme en grande blessure ou fracture de fatigue. Ça ne sert à rien de faire l'héro. Faut savoir faire la distinction entre une petite douleur passagère où il faut serrer un peu les dents et une blessure. N'oubliez pas que, si vous passez IRP, soit à 2 mois, soit à 6 mois, vous devez toujours recommencer toute votre formation!
il faut bien bosser, et bien réviser. On a plein de choses à apprendre, même théoriquement. C'est une vrai école, et comme dans le civil, il faut être attentif pendant les cours (même si c'est compliqué des fois puisque on dort pas toujours assez) et réviser, réviser. Ceux qui n'aiment pas étudier... vont avoir du mal. Il faut savoir des définitions par coeur et mot par mot. Et si on ne donne pas la réponse exactement mot par mot comme les cadres le veulent, on a 0. L'"à peu près", n'est pas acceptable à l'ENSOA! Vous êtes des futurs cadres, des futurs chefs. Si le chef fait du "à peu près", ses EVATS vont faire encore pire. (C'est une peu l'idée qui nous passent... si le chef s'assoit, le soldat se couche!)
Pas besoin de savoir le TTA 150 par coeur. Les cours nous sont donnés en format numérique, puis pendant les cours, on écrit les choses les plus importantes. Le TTA 150 peut être utile pour compléter les connaissances acquises, mais pas besoin de l'avoir sous le bras.
On a des terrains sensiblement semaine oui, semaine non, entre trois et quatre nuits. Sur le terrain, on commence la journée plus tard qu'en école, mais on commence normalement soit avec des exercices musculaires, soit avec une CO. Pendant la journée, on enchaine beaucoup d'exercices de combat. La nuit, on a les gardes, et assez souvent, des alertes (faut se réveiller et être prêt à partir en 10 minutes +/-) suivis de marches avec le sac F2. Ce qu'il fait que pas mal de nuits on dort rien ou presque rien. On dort sous bâche. On a des repas popote bien sympas de temps en temps, et ça fait du bien.
Les marches sont progressives. Nous, on a commencé avec une marche de 5-8km avec musette, puis 5-8km avec sac F2, puis une marche de 18km avec sac F2 d'alerte, puis d'autres marches entre 10-15km (les marches se font toujours avec le sac F2), et on a finni le CME avec la marche au képi de 27,5km.
Pour le CME, je ne vais pas le décrire, mais il est enchainé après 3 nuits sur le terrain, il dure 2 jours avec plusieurs ateliers plus ou moins loin qu'il faut rejoindre à pied. Pendant les 2 jours du CME, on dort dans une ferme.
Avant le CME seul le matériel TTA est toléré (notre capitaine nous a laissé avoir une bâche perso et les gants de combats perso). Après le CME, on peut commencer à avoir notre propre matos perso pour le terrain, soit des ulfrottés, duvet, écharpe, etc.
En hiver, on découvre la pluie, la boue, le vent. On voit très rarement le soleil à Saint-Maixent.
Le premier ERAF est venu le terrain qui a suivi le CME. À savoir que ce n'est pas du tout facile.
Niveau restauration, on mange pas mal du tout à l'ENSOA. On utilise le système de points. C'est juste dommage qu'il y a trop d'élèves pour que deux caisses par salle. Si jamais on a un jour où il faut manger vite, et qu'une compagnie passe devant nous.... ça nous arrive de ne pas manger du tout pour pouvoir être à l'heure pour les cours. Ce n'arrive pas trop souvent, mais ça arrive.
Faut savoir qu'à l'ENSOA aucune section n’est pareille à toutes les autres. Ce qu'on apprend, comme on apprend, nous journées sur le terrain, ou même en école, ça dépend de nos cadres. On ne fait jamais les mêmes choses ni de la même façon. C'est une aventure.
Bref, c'est juste pour vous donner une petite idée. Pour découvrir le reste, il faut y aller!
Une journée « TYPE » à l'ENSOA.
Ceci est une journée type, des 2 premier mois, jusqu'au CME, les horaires étant très variables en fonction des activités quotidiennes.
5h30 : réveil
6h00 : petit Déjeuner
6h30 : TIG
7h45 : Rassemblement Compagnie
8h : début de l'instruction (Cours, tir, sport etc…)
12h : Repas à l'ordinaire Par section ou compagnie.
14h : reprise de l'instruction (Cours, tir, sports, etc…)
18h : Repas à l'ordinaire par section ou compagnie
19h30 : Salle de cours pour étude dirigée
21h30 : Fin de journée, douches et repos en chambre
Après le CME (Certificat Militaire Elémentaire) :
Les journées sont sensiblement les mêmes mais après c'est à disposition de votre encadrement.".
