Dans un rapport qui représente sa contribution au futur livre blanc de la Défense et de la Sécurité nationale, la Commission défense du Sénat estime «nécessaire de préserver un effort somme toute modeste de 1,5% du PIB pendant la période de crise» quitte à le relever «une fois la crise passée».
Présidée par Jean-Louis Carrère (PS), la Commission juge ce seuil de 1,5% du PIB «incompressible». En deçà, «ce sont les ambitions de notre pays dans le monde qu'il conviendrait de réexaminer».
Déjà à près de 2% du PIB, l'effort de défense de la France ne comble pas certaines lacunes de nos armées que ce soit en termes de capacité à remplir ses contrats ou d'équipements. L'armée de terre par exemple, soulignait la Cour des comptes dans un récent rapport, «est incapable de déployer 30.000 hommes pendant un an à 7000 km de ses bases».
La Commission de la défense du Sénat dénonce un «syndrome du paraître», un «effet Potemkine» qui, selon elle, «masquerait» le fait que «nos armées sont au bord du point de rupture». «La tendance au surcoût des équipements conduit à avoir une armée échantillonnaire» dotée de «quelques capacités polyvalentes». Elle poursuit son verdict en qualifiant nos troupes «d'armée de poche» certes performante, comme l'ont montré les succès en Libye ou en Côte d'Ivoire, mais «vulnérable». Le format de nos armées est en résumé tout juste suffisant.
Réduire le budget de la Défense aurait donc des conséquences lourdes.
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