Salut à tous,
Bravo pour cette innovation, et surtout ton souci de pragmatisme opérationnel, somme toute peu usuel..
Dans l'environnement cosy d'un état-major ou d'un cabinet ministériel, je serais tenté de dire : ton idée, et ses déclinaisons concrètes sont potentiellement un vrai plus pour la chaîne de commandement..
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1 - Vu du terrain... J'aurais l'effrontée humilité de pondérer un peu cet optimisme technophile.
Parce que "le terrain" c'est une unité larguée dans "la brousse" à 80 bornes de son soutien, avec une liaison radio/data souvent aléatoire..
Parce que c'est aussi des conditions rustiques, auxquelles résistent les personnels, parce qu'humainement adaptables et convenablement encadrés ; mais auxquelles conditions les matériels ne sont intrinsèquement pas en mesure de "s'adapter". Soit ils sont "en mesure", et donc matériellement coûteux, soit ce n'est le cas, et donc disqualifiés car inopérants.
2 - Au-delà des simples exigences basiques de durcissement et tropicalisation, se pose d'évidence la réelle plus-value opérationnelle du dispositif...
Sur le plan techno, cela me semble des plus intéressant, par la "finesse" des liaisons de terrain en liaison avec les échelons de commandement.
Sur le plan opérationnel, j'ai la faiblesse de croire, expérience acquise, que le surcroît de techno entrave trop souvent la capacité opérationnelle..
D'abord par sa fiabilité alléatoire (X relais=X défaillances techniques potentielles...)
Ensuite parce que reporter systématiquement aux échelons supérieurs tout évènement de terrain, fût-ce parfois des plus bénins, annihile les responsabilités de toute la chaîne de commandement opérationnel, (la disqualifie de fait) , et reporte la moindre décision d'ouverture du feu relevant d'un Caporal-Chef, à un ordre en cours d'action remontant au CPCO et au-delà... Bref : halte à la connerie !
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Votre outil est potentiellement (selon les données du jour ;+) intéressant en "basse intensité" : police commune, rens d'ambiance..
En situation de combat, je doute que les données transmises puissent être suffisamment fiables pour pouvoir être intégrées dans la chaîne de Cdt ou de Rens. opérationnelle, non par défiance envers la techno, mais par le fait que, sur le terrain, le gars sous la charge ou sous le feu, il en chie, sue, peste, stresse, se questionne, réagit instantanément à son environnement, bref, affectera en définitive la fiabilité des capteurs...
"Do you see what I mean ?"
Fraternellement,