RADU Posté(e) 3 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 3 août 2014 Valérie Esclangon-Morin Professeur agrégée d’histoire, chercheur associée au groupe des Etudes des sujets controversés de l’histoire européenne (ESCHE) à l’INRP "Drôle de troupe ces légionnaires, héritage des bataillons étrangers levés par les rois de France puis par Napoléon. La Restauration continue ce recrutement particulier et la conquête de l’Algérie achève d’en faire une troupe à part entière. Ce sera la Légion étrangère, constituée en 1831 pour répondre aux nouvelles exigences de la conquête coloniale. Quels sont les objectifs de cette Légion étrangère ? Quels sont les étrangers qui la composent et quelles sont leurs motivations pour entrer dans ce corps spécifique ? L’analyse de ces motifs nous incite à nous pencher sur les raisons de la création de la Légion, sur la constitution de cette troupe mais aussi sur la création du mythe de la Légion comme modèle d’intégration et d’adhésion aux valeurs universelles de la France. Une réponse aux besoins des conquêtes coloniales Au XIXe siècle, le développement des guerres sur les terrains extérieurs à la France (colonies africaines et asiatiques, Mexique, Crimée) rend indispensable la levée de nouvelles troupes. En complément des troupes coloniales et des troupes indigènes de l’armée d’Afrique, la constitution de corps de volontaires étrangers devient une évidence. Cette troupe est envoyée dans tous les théâtres d’opérations où elle s’illustre souvent. Ainsi, à Camerone en avril 1863, 60 légionnaires résistèrent héroïquement à 2 000 Mexicains. La Légion y gagne ses heures de gloire et son mythe fondateur. Au fur et à mesure des expéditions, la Légion devient une troupe de choc qui a la réputation de combattre jusqu’à la mort. Elle est aussi utilisée à d’autres fins. Elle se fait bâtisseuse, les légionnaires construisant des routes et des villages de colonisation, notamment en Afrique. Il existe toujours au niveau de la Légion un corps de pionniers, reconnaissable à leur tenue, composée de la hache, du tablier de cuir et de la barbe. L’Afrique reste le creuset de la Légion. La conquête algérienne a généré son existence et c’est en Algérie, à Sidi-Bel-Abbès (Sud oranais), qu’a longtemps été le cœur de la Légion. Jusqu’en 1962, elle y a ses quartiers, son centre de recrutement et son centre de formation, sa prison aussi. Après l’indépendance algérienne, en 1962, la Légion se replie à Aubagne dans le sud de la France. La France s’enorgueillit de cette troupe de choc qu’elle malmène pourtant, l’envoyant dans les expéditions les plus meurtrières. La Légion a payé un très lourd tribut lors des deux guerres coloniales d’Indochine et d’Algérie. Aujourd’hui encore, elle est de tous les combats en Afrique et au Moyen-Orient. Devenir légionnaire Pourquoi servir dans la Légion ? Quelle est l’attractivité de ce corps si particulier ? Est-ce réellement, comme le dit Pascal Bonetti, pour devenir français “par le sang versé” ? La naturalisation française, à laquelle le légionnaire a droit à partir de cinq ans de service, est-elle réellement un graal que l’on vient chercher du monde entier ? L’analyse de l’histoire des légionnaires semble brouiller un peu cette belle image. Le nombre important de désertions aussi, ces hommes n’hésitant pas à partir lorsqu’ils estimaient ne plus trouver ce qu’ils étaient venus chercher. Certes, il y a bien eu l’enthousiasme des milliers de volontaires étrangers se rendant en masse dans les bureaux de recrutement en août 1914, demandant à défendre la France et ses valeurs contre l’agression allemande. Ces étrangers ont été recrutés à partir d’août 1914 sous l’appellation d’“engagés volontaires pour la durée de la guerre”. C’étaient essentiellement des intellectuels francophiles et/ou vivant en France depuis longtemps. L’appel lancé par Blaise Cendrars et d’autres intellectuels résume bien leur motivation : “L’heure est grave. Tout homme digne de ce nom doit aujourd’hui agir, doit se défendre de rester inactif au milieu de la plus formidable conflagration que l’Histoire n’ait jamais connue. Toute hésitation serait un crime. Point de paroles, donc des actes. (…) Des étrangers, amis de la France, qui pendant leur séjour sur le territoire ont appris à l’aimer et à la chérir comme une seconde patrie, sentent le besoin impérieux de lui offrir leur bras1.” Suite à cet appel, plus de 8 000 candidats à l’engagement pour la durée de la guerre se présentent le 3 août dans les permanences que l’association Les Amitiés françaises a ouvertes. Les demandes d’engagement sont adressées au ministère de la Guerre. D’autres appels suivent : celui d’Américains mené par Georges Casmèze, celui des juifs ou des Arméniens, des Syriens ou encore des Grecs2. Pour certaines communautés, cet engagement est l’occasion de demander la création de corps d’armée composés de membres de la même nation, comme c’est le cas pour les 300 Polonais – ils composent, en 1914, une compagnie du 1er régiment étranger, qui possède même ses drapeaux officieux avec l’aigle polonais3 – ou encore pour les Italiens qui servent dans la Légion garibaldienne, composant le 4e régiment étranger de la Légion étrangère4. Au total, plus de 32 000 hommes – représentant plus de 50 nationalités – s’engagent comme volontaires étrangers pour la durée de la guerre. Les raisons de leur engagement sont bien différentes de celles des légionnaires. Leur réversion dans les régiments de la Légion étrangère à partir de 1915 est d’ailleurs l’occasion pour Blaise Cendrars – lui-même engagé volontaire pour la durée de la guerre – de narrer ce choc des cultures : “L’arrivée de ces têtes brûlées de retour d’Afrique, de ces survivants de je ne sais quelles infernales campagnes coloniales, de je ne sais quelles criminelles expéditions punitives dans l’extrême Sud, qui étaient montés en ligne comme nous commencions à crever de misère et de honte dans les tranchées, nous fit un bien à tous, car chacun de ces damnés, ça se voyait, était moralement dépouillé de tout, orgueilleux et solitaire ; et c’est cet abominable moral d’hommes d’action, pour ne pas dire d’hommes de main, ou encore de héros désenchantés et revenus de tout, beaucoup plus que leur esprit de corps, auquel ils semblaient si manifestement, si exagérément tenir, qui nous servit d’exemple, à nous, jeunes écervelés, enthousiastes ou je m’en-fichistes (…) dont se composait notre IIIe régiment de marche de la Légion étrangère, le régiment le plus parisien de tous les régiments de l’armée française, et le plus intellectuel de tous (…)6.” En dehors de ces périodes de guerre, qui sont ces volontaires étrangers désirant entrer dans la Légion et quelles sont leurs motivations ? Devenir français n’est certes pas leur priorité première. La Légion propose autre chose : elle est une famille d’accueil pour des êtres brisés par la vie ou en quête d’une nouvelle patrie. Mais cette patrie n’est pas la France, c’est la Légion : “Legio patria nostra” est bien la devise des légionnaires. Elle absorbe les hommes en quête d’un nouvel idéal ou fuyant une vie éprouvante. Elle propose l’ultime possibilité, celle de l’effacement. Les légionnaires deviennent des “hommes sans nom”, des hommes sans passé, sans patrie. “Ce corps a pour vocation d’accueillir des hommes sans racines qui veulent tirer un trait sur leur passé”, dit Hélie de Saint-Marc, officier français de la Légion. Ils peuvent se racheter – ou pas – de leur vie d’avant. Ils entrent dans la famille : “Chaque légionnaire est ton frère d’armes, quelles que soient sa nationalité, sa race ou sa religion. Tu lui manifestes toujours la solidarité étroite qui doit unir les membres d’une même famille”, indique le 2e article du code d’honneur du légionnaire. Une légion franco-germanique ? La Légion est d’abord le creuset des hommes perdus, des apatrides, des vaincus de l’histoire. Pour cela, on y parle beaucoup la langue des exilés : le yiddish et le polonais au XIXe siècle, le russe dans les années 1920, l’italien et l’espagnol dans les années 1930… Mais la langue la plus parlée dans la Légion reste l’allemand. Entre 1830 et 1961, sur 600 000 légionnaires ayant servi dans la Légion, 210 000 sont allemands, 60 000 italiens, 50 000 belges et Français, 40 000 espagnols et 30 000 suisses. Ils représentent même 60 % des régiments étrangers entre 1945 et 1955, largement employés lors des guerres coloniales (Madagascar, Indochine et Algérie). Ce choix de la Légion par de nombreux jeunes Allemands reste à la fois un mystère et une source de tensions entre la France et l’Allemagne. Désir d’aventure ? Besoin de se mettre à l’abri du besoin ? Qu’est-ce qui pousse ces jeunes Allemands à s’engager pour une patrie qui est, par trois fois, son ennemi ? À l’inverse, pourquoi l’armée française accepte-t-elle de recevoir un nombre aussi conséquent de ces potentiels ennemis ? Une première réponse est que, dans la Légion, on oublie sa nationalité, on est avant tout légionnaire. D’autre part, l’état-major de la Légion aime ces nationaux qui ont le sens de la discipline et incite donc au recrutement de légionnaires allemands (à l’exception de la période 1870 et 1880, où le sentiment anti-allemand est encore vif). Enfin, de 1871 à 1914, une grande partie des Allemands recrutés étaient des Alsaciens-Lorrains désirant fuir la conscription allemande7. C’est bien le seul réel exemple de motivation patriotique8. La loi du 5 août 1914 stipule d’ailleurs que tout Alsacien-Lorrain contractant un engagement volontaire au titre d’un des régiments étrangers recouvre la nationalité française. Ils sont 11 854 à s’engager au 1er avril 1915, soit plus du tiers des engagés volontaires dans l’armée française. L’envie d’ailleurs peut aussi expliquer cette motivation. La loi du 9 mars 1831 stipulait que la Légion ne pouvait être employée qu’en dehors du territoire national. Pas question donc de s’impliquer dans des conflits nationaux. Cette loi n’étant cependant valable qu’en temps de paix, la Légion s’est trouvée engagée dans le premier conflit mondial. La France respecte pourtant la convention de La Haye qui stipule l’interdiction faite “à un belligérant de forcer des nationaux de la partie adverse à prendre part aux opérations de guerre dirigées contre leur pays”. Des camps d’internement sont donc ouverts pour les légionnaires allemands, mais les meilleurs sont regroupés dans les bataillons des deux régiments de marche créés à la demande du général Lyautey pour assurer la sécurité du protectorat du Maroc, dégarni de ses autres troupes envoyées au front. De même, au lendemain de la guerre, la Légion du Maroc offre la possibilité, pour de nombreux Allemands, de s’engager au service de l’ancien ennemi ; la France – et Lyautey au Maroc – encourage d’ailleurs ce recrutement, notamment en ouvrant des bureaux de recrutement dans la partie occupée par la France en Rhénanie. Les différents gouvernements allemands ont pourtant tout essayé pour dissuader leurs jeunes de s’engager dans la Légion. À mesure que croissait le nationalisme, le départ de ces jeunes vers une armée étrangère choquait l’opinion publique allemande. Les nazis ont été les plus virulents. Sous le IIIe Reich, toute allusion à la Légion est prohibée. On crée un camp de concentration à Kislau (pays de Bade) pour “accueillir” les légionnaires en fin de contrat. Au printemps 1939, la nationalité allemande est même retirée aux légionnaires. Pourtant, la Légion, quoique française, reste un idéal pour des jeunes soldats allemands déboussolés par la défaite en 1918 comme en 1945. En 1945, elle sert d’accueil pour de nombreux Allemands venant des anciennes régions orientales de l’Allemagne, devenues polonaises ou tchèques. Elle permet aussi aux anciens nazis ayant échappé aux foudres de la justice, de se refaire une identité10. Le jeune officier Hélie de Saint-Marc, ancien résistant et réchappé des camps de concentration nazis, se retrouve ainsi dans un bateau pour l’Indochine au milieu d’hommes qu’il a combattus. Ce qu’il en retient, c’est avant tout la capacité qu’a la Légion à d’effacer : “Les hommes avaient mis entre parenthèses leur nom, leur famille, leurs racines, leur nationalité. Ils s’étaient volontairement dépouillés de tout ce qui fait l’apparence sociale. Devant nous, ils étaient nus. La règle tacite était de ne jamais parler du passé. Nous la respections tous, conscients que la moindre curiosité pouvait être une offense. Je partageais avec eux la vision de trop de morts. Comme moi, ils essayaient de vivre avec le souvenir des engloutis." La Légion, creuset de l’intégration à la française ? Sont-ils pour autant “français par le sang versé” ? Pas si sûr. Leurs noms n’apparaissent pas sur les monuments aux morts des villages de France et il faut attendre la loi du 29 décembre 1999 pour que la France accorde de droit la nationalité française aux légionnaires blessés au combat. Ils n’obtiennent pour toute intégration qu’une carte de résident au bout de trois ans de service à condition d’avoir auparavant obtenu un certificat de bonne conduite. Si le légionnaire veut devenir français, la procédure de naturalisation lui est facilitée : il est dispensé de prouver les cinq années de résidence en France et de passer une épreuve de langue, et la décision est quasiment toujours favorable. Néanmoins, l’intégration par le sang versé reste un mythe largement entretenu par la France. La grande majorité des légionnaires ne demandent pas la nationalité française. Si la France s’enorgueillit de ce corps spécifique, c’est en vertu de l’illusion qu’elle s’est forgée d’une nation qui attire les étrangers du monde entier, y compris pour combattre à ses côtés. C’est pourquoi la Légion est à l’honneur aujourd’hui lors des défilés du 14 Juillet. Le défilé des compagnies de sapeurs-pionniers, habillés du tablier de cuir et portant la hache, perpétue le mythe du soldat bâtisseur. Ce sont les héritiers des soldats de l’an II, s’enthousiasmant pour une France révolutionnaire aux accents des Lumières. Ce sont les héritiers des soldats de la Grande Armée, conquérant les pays européens avec le Code civil. Sans doute l’union entre la France et sa Légion repose-t-elle sur une vaste supercherie. La Légion offre une famille et un idéal à des milliers d’hommes dans le monde, une raison d’espérer à une République française en quête de modèles d’intégration. Mais laisser croire que la Légion est l’exemple parfait de l’intégration à la française relève de la construction d’un mythe national. " Article disponible ici http://hommesmigrations.revues.org/2844#tocfrom1n4 Oui,non,bon,bof... Citer Legio Patria Nostra Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
louloute Posté(e) 3 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 3 août 2014 moi mon beau pere est légionnaire et je suis fier de la légion j'ai rencontré des gens super qu'ils soient étranger ou français de naissance , ils sont tous fier de servir la France mais ca me répugnent la réaction de certains , j'étais au cso et le gars qui m'a reçu à la fin m'a dit que la légion n'était pas une armée que ca ne valait rien cet homme était chez les RPIMA le quel je ne sais pas mais les gens comme ca ne doivent pas exister ! si c'est ca la mentalité PARA et ben bravo --' Citer "l'armée bien plus qu'un métier , une raison de vivre" " la France bien plus qu'un pays , ma fierté" Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sco Posté(e) 3 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 3 août 2014 (modifié) j'étais au cso et le gars qui m'a reçu à la fin m'a dit que la légion n'était pas une armée que ca ne valait rien Étonnant venant d'un recruteur, ils sont supposé être neutre et ne pas critiquer un corps ouvertement surtout devant un jeune qui veut s'engager... Vous n'êtes pas tombé sur le bon, n'en faites pas une généralité ;) Modifié 3 août 2014 par Sco Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
RADU Posté(e) 4 août 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 4 août 2014 Ils sont aussi supposés connaître très bien les armes et les régiments, et c'est pas toujours le cas. En même temps,dans un CSO ils peuvent dire ce qu'il leur passe par la tête : les CSO ne sont pas des PIRLE... . L'année dernière,en prenant un verre dans un bistrot à Vincennes,j'ai eu l'occasion de parler avec un ACH recruteur ( aspect extérieur environ 100 ans d'age,1,50 m,100 kg,placard impressionnant : defnat + o.m) qui m'a déconseillé vivement de penser un jour de m'engager à la Légion car "des connards,tous" . Et il a repris une énième 16. C'est peut-être pour ça qu'il avait été casé dans un CSO, "là où tout commence" ?!? Enfin,c'est pas le sujet... . Citer Legio Patria Nostra Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Crusty Posté(e) 4 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 4 août 2014 Le but d'un recruteur est de recruter et il ne va pas dire qu'ailleurs l'herbe est plus verte. .Radu, après une relecture je me suis posé la question. Qu'es ce que tu pense de se texte, est il bien dans le réalité ? Sans rentrer dans les conflits. Vu que tu y a fait ton temps je te pose donc la question à toi ( et BTX, son avis m'intéresse aussi ). . Citer Les deux jours les plus importants de votre vie sont, Le jour de votre naissance, Et le jour où vous découvrez Pourquoi vous êtes né. ~ Mark Twain Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
RADU Posté(e) 8 août 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 8 août 2014 J'avoue ne pas comprendre "(le texte) il est bien dans la réalité" !? Il est bien réel,le texte,donc dans la réalité. Non ? :roll: Il y a une chose que je peux te dire : les contours de la réalité de la Légion Étrangère (la Légion telle qu'elle est vécue par ceux qui y servent ou ont servi) ne se superposent pas de façon parfaite sur ce que le monde extérieur perçoit comme image. Citer Legio Patria Nostra Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
RADU Posté(e) 9 août 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 9 août 2014 Perso je n'ai aucun argument pour contredire votre ami. Citer Legio Patria Nostra Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quistinic Posté(e) 9 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 9 août 2014 Faudrait préciser le concept 'particularisme français" En fait l'Armée Française n'est pas la seule qui recrute des soldats à titre étranger. Il y avait la Légion espagnole jusqu’à la réforme (années 1990?) ou le recrutement étranger a été ouvert dans toutes les unités, Marine et Aviation compris , même si ce recrutement étranger est réservé aux citoyens des anciennes colonies espagnoles (mais je crois aussi aux citoyens de l'UE) Il y a les Gurkas chez les Brits et chez les Ricains on peut s'engager à titre étranger (a la condition de prouver un minimum d'années de résidence aux USA) J’aimerais que quelqu'un me précise, si c'est possible, le taux de français, officiers y compris, dans la Légion. 40% ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Crusty Posté(e) 9 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 9 août 2014 Oui je me suis mal exprimé, se texte reflète t'il réellement la mentalité légionnaire, la façon de penser "légionnaire", les motivations... Interessant ta réponse afsec, à un connaisseur de dire se qu'il en pense aussi. Merci ;) Citer Les deux jours les plus importants de votre vie sont, Le jour de votre naissance, Et le jour où vous découvrez Pourquoi vous êtes né. ~ Mark Twain Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
RADU Posté(e) 9 août 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 9 août 2014 Faudrait préciser le concept 'particularisme français" En fait l'Armée Française n'est pas la seule qui recrute des soldats à titre étranger. Il y avait la Légion espagnole jusqu’à la réforme (années 1990?) ou le recrutement étranger a été ouvert dans toutes les unités, Marine et Aviation compris , même si ce recrutement étranger est réservé aux citoyens des anciennes colonies espagnoles (mais je crois aussi aux citoyens de l'UE) Il y a les Gurkas chez les Brits et chez les Ricains on peut s'engager à titre étranger (a la condition de prouver un minimum d'années de résidence aux USA) J’aimerais que quelqu'un me précise, si c'est possible, le taux de français, officiers y compris, dans la Légion. 40% ? La France est le seul pays ayant un corps de troupe composé d’étrangers,constitué en tant que tel. Ceux que vous énumérez plus haut (les Gurkas et la légion espagnole surtout) sont des soldats provenant des pays ayant un lien avec le pays qui détient ladite armée. En ce qui concerne la Légion étrangère,ce n'est pas le cas. Citer Legio Patria Nostra Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
RADU Posté(e) 9 août 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 9 août 2014 Oui je me suis mal exprimé, se texte reflète t'il réellement la mentalité légionnaire, la façon de penser "légionnaire", les motivations... Pour les motivations,il y en a autant qu'il y a des légionnaires. Citer Legio Patria Nostra Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quistinic Posté(e) 9 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 9 août 2014 La France est le seul pays ayant un corps de troupe composé d’étrangers,constitué en tant que tel. Ceux que vous énumérez plus haut (les Gurkas et la légion espagnole surtout) sont des soldats provenant des pays ayant un lien avec le pays qui détient ladite armée. En ce qui concerne la Légion étrangère,ce n'est pas le cas. Si je ne fais pas erreur, avant la reforme (qui a ouvert le recrutement étranger à l'ensemble des corps) la Bandera était la seule arme à ce faire, comme la Légion, et le recrutement était ouvert à toutes la nationalités, même si dans les faits (disons depuis les années 40) c'étaient surtout des espagnols... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quistinic Posté(e) 9 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 9 août 2014 En fait, ma question portait sur le tx de français dans la Légion ("monégasques" et autres "belges" etc..) J'y ajoutais les officiers français pour mémoire (qu'il y ait 10% d'officiers étrangers ne change rien à la question ) Pour le dire autrement, quel est le tx de soldats servant à titre étranger (pas de français déguisés en monégasques) dans l'armée française? J'avais été surpris de constater, sur les chiffres du Ministère espagnol, qu'ils étaient à un niveau relativement élevé ( dans les 10% de mémoire) alors qu'il me semble que si l'on enlève les français déguisés (si cela a toujours cours) et les officiers on est loin du compte en France. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quistinic Posté(e) 9 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 9 août 2014 Vous ne pouvez pas vous empêcher de faire de la morale? Il n'y avait rien d’irrespectueux dans mon propos. Merci quand même pour le renseignement. Je suis étonné, j'en étais reste au principe d'un tiers (+/-) de francophones au recrutement Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
RADU Posté(e) 9 août 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 9 août 2014 (modifié) Vous ne pouvez pas vous empêcher de faire de la morale? Il n'y avait rien d’irrespectueux dans mon propos. Merci quand même pour le renseignement. Je suis étonné, j'en étais reste au principe d'un tiers (+/-) de francophones au recrutement Are you talkin' to me ? Pourcentages : 84 % des légionnaires sont étrangers et 16% sont Français. Modifié 9 août 2014 par RADU Citer Legio Patria Nostra Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Quistinic Posté(e) 9 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 9 août 2014 Désolé pour l’incohérence apparente du propos, je répondais à un message qui a été effacé. Merci pour l'info. 16% correspond a ce que donne le Général commandant la Légion. Cependant, dans le même article il indique un tx de 25% de francophones, je supposais que une part des francophones non français, était en réalité des français sous identité déclarée. Mais je me gourre peut être Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
RADU Posté(e) 9 août 2014 Auteur Signaler Partager Posté(e) 9 août 2014 Oui,parfois ici c'est la légion étrange : il y a des mots qui disparaissent :+ Le 16 % (que j'ai trouvé sur une plaquette,car je n'avais pas de chiffre en tête,ladite plaquette étant ici http://www.legion-etrangere.com/mdl_media/doc/1/plaquette-legion-2014.pdf ) correspond au français-français parlant français. Les autres 84 % peuvent être francophones,mais ne sont pas comptabilisés comme tels. En tout cas,ils font plein de statistiques à la DSPLE (qui,d'ailleurs, s'appelait autrefois BSLE pour Bureau Statistiques Légion Étrangère) mais dans la realité il est parfois difficile d'y retrouver ces resultats : des unités à 90% des Slaves/europe de l'Est,des bureaux ou people speak English...enfin,c'est dépaysant comme ambiance. Pour un Gaulois,je veux dire. Citer Legio Patria Nostra Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Diabs Posté(e) 19 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 19 août 2014 Le truc du racisme qui peut exister au sein de la Légion, c'est quand même pas à un point récurent, genre fréquent? C'plutôt rarissime où régulier sérieux? (pourquoi l'humain est bête..) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Levy Pierre Posté(e) 19 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 19 août 2014 Le truc du racisme qui peut exister au sein de la Légion, c'est quand même pas à un point récurent, genre fréquent? C'plutôt rarissime où régulier sérieux? (pourquoi l'humain est bête..) D'après ce qu'un copain m'a dit, il y a du vilain racisme chez certains (pas tous) à la légion et c'est bien triste et dommage Citer Militaire d'active Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Diabs Posté(e) 19 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 19 août 2014 (modifié) L'humain est idiot mal heureusement.. mais faut faire avec. :mad: Modifié 19 août 2014 par Diabsm Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Luffter Posté(e) 23 août 2014 Signaler Partager Posté(e) 23 août 2014 Dans le monde il y a des racistes, des cons, des intelligents, des beaux, des moches et la légion n'en est pas épargnée. Citer Rien n'est plus fort que le coeur d'un volontaire. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LegioPatriaNostra30 Posté(e) 28 avril 2015 Signaler Partager Posté(e) 28 avril 2015 Je suis d'accord avec certains dires et contre sur d'autre... Ce qui s'en dégage, c'est que la Légion Étrangère est un corps d'armée à part entière ou ceux qui y sont combattent pour un pays (en l’occurrence la France) qui n'est pas le leur et ça c'est magnifique à mes yeux... Le but est de cimenter et de créer un esprit de corps au sein de groupes d'hommes venus d'horizons différents, à la recherche de valeurs parfois très éclectiques donc forcément tous ne peuvent surement pas s'entendre et créer entre eux des affinités. Ils y a surement des discordes mais au sein de la Légion plus que dans d'autres corps d'armée la cohésion et le maître mot alors on oublie les différences et on avance ensemble, soudé plus que jamais face à l'ennemi qui lui est la pour d'autre préoccupation... Merci à tous... LEGIO PATRIA NOSTRA... Citer Qui sait si l'inconnu qui dort sous l'arche immense mêlant sa gloire épique aux orgueils du passé n'est pas cet étranger devenu fils de France non par le sang reçu mais par le sang versé... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
vittorio venturi Posté(e) 13 février 2023 Signaler Partager Posté(e) 13 février 2023 Le 19/08/2014 à 19:00, Levy Pierre a dit : D'après ce qu'un copain m'a dit, il y a du vilain racisme chez certains (pas tous) à la légion et c'est bien triste et dommage Bonjour, le post est vieux mais le sujet est toujours actuel surtout pour le politiquement correct d’aujourd’hui. Je n’ai pas eu l’impression que la Légion soit raciste à moin que appeler spaguetti un italien, boulon ou gros spek un germanophone, stari un slave, chico un espagnol, amerloque un americain, chinetoque quelq’un bridé etcetera, soit tout de suite une manifestation de racisme. Un instructeur anglais ne cessait d’engueuler un légionnaire anglais avec la joli définition : abruti britannique; etait-il raciste? C’est seulement mon idée mais pour sa même structure la Légion ne pourrait jamais sombrer dans un racisme qui depasse le niveau de l’anglais “froggy”. 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Levy Pierre Posté(e) 13 février 2023 Signaler Partager Posté(e) 13 février 2023 @vittorio venturi J'avais écrit ce post alors que j'avais tout juste mon BAC et que je venais de commencer un parcours de réserviste avant ma CPGE Depuis lors j'ai fait plusieurs stages au 2 REP et je n'écrirais certainement plus la même chose, au contraire : j'aime la Légion et la stricte discipline qui y règne, la même pour tous, indépendamment du pays d'origine ou de la couleur de peau ! 1 Citer Militaire d'active Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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