BTX Posté(e) 11 juin 2015 Signaler Posté(e) 11 juin 2015 Par Jean Guisnel C'était lundi 8 juin, lors de la journée d'étude organisée par la Fondation pour la recherche stratégique sur le thème La dissuasion en débat . Un petit événement est venu illustrer la construction de la doctrine politique permettant de mettre en place les conditions de l'emploi - ou du non-emploi - de l'arme atomique française. On sait à quel point l'histoire du dogme nucléaire national est difficile à écrire. Mais le général Henri Bentégeat, qui fut chef de l'état-major particulier du président de la République Jacques Chirac de 1999 à 2002, puis chef d'état-major des armées de 2002 à 2006, a donné quelques explications précises sur les conditions dans lesquelles l'arme nucléaire pourrait être utilisée dans un autre schéma que celui qui avait prévalu durant la guerre froide. L'épisode qu'il a publiquement décrit remonte à 1999. Vitrifier l'Iran ? Les Américains étaient alors « non pas en train d'abandonner la dissuasion nucléaire mais de s'en distancer », explique le général, qui exerce donc à cette époque ses fonctions à l'Élysée et rencontre dans ce cadre l'ancien sous-secrétaire à la Défense de George Bush père, Paul Wolfowitz. Celui-ci est alors universitaire et doyen de l'École des hautes études internationales de la prestigieuse université Johns Hopkins de Baltimore (Maryland). Ce politicien chevronné lance au général français :............................... « Notre doctrine a évolué » Le général tombe d'autant moins des nues, explique-t-il, que la France à intégré à................................ Différences sémantiques Sur ce dernier point, le général veut dire que les Français ont changé de fond en comble leurs plans de frappes, ........................... 6 milliards par an pour la dissuasion nucléaire Plus tard dans la journée, deux parlementaires sont intervenus pour apporter des éléments nouveaux quant à l'avenir de la dissuasion. .......................................... Autre surprise : le député PS Gwenegan Bui a prôné la création d'une délégation parlementaire permanente consacrée au nucléaire militaire, sur le modèle de la délégation parlementaire au renseignement. Ses motivations ? Lutter contre le secret qui entoure le nucléaire militaire, car « du secret naît le doute et le doute crée l'inquiétude. On enclenche alors une machine mortelle sur le thème « on nous cache tout, on ne nous dit rien ». Intégralité de l'article de Jean GUISNEL sur le site du POINT http://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/face-aux-nouvelles-menaces-a-quoi-sert-la-dissuasion-nucleaire-10-06-2015-1935058_53.php Citer Ya Rab Yeshua.
la sardine Posté(e) 11 juin 2015 Signaler Posté(e) 11 juin 2015 C'est clair que face aux menaces actuelles , je pense à l'EI , je ne vois pas possible l'emploi d'armes nucléaires . Ensuite en termes de coût , on a déjà supprimer la variante terrestre il me semble , le maintiens de la variante aérienne est-elle vraiment nécessaire , quand les sous-marins peuvent frapper abosulement n'importe où ?Ils manquent très certainement moultes détails techniques à ma réflexion .Les armes embarqués sur sous-marins, on-t-elle les même capacités que celle embarqué sur avions ? par exemple Citer
BTX Posté(e) 11 juin 2015 Auteur Signaler Posté(e) 11 juin 2015 Sans doute. Je crois que la question qui compte est : pourquoi la dissuasion au XXIe siècle ? A partir de là, on peut développer et ergoter sur ses composantes, son coût, son développement voire son partage. Et sa dimension géopolitique en pensant au siège permanent qu'elle octroie au Conseil de Sécurité. Sa suppression ferait-elle perdre son rang à l'Etat qui en disposait ? BTX Citer Ya Rab Yeshua.
Remzou Posté(e) 11 juin 2015 Signaler Posté(e) 11 juin 2015 Si la composante aérienne est supprimé, l'Etat voudra sûrement commandé moins de Rafale ! Et l'ASMP-A est moins puissant que le M51 ce qui peux servir si on ne veux pas rayer de la carte un pays entier mais seulement calmer les ardeurs de l'ennemie. Citer Dans l'impossibilité d'incorporer le 4 novembre à cause d'un grave accident de voiture... En rééducation et reprise de l'entrainement !
la sardine Posté(e) 11 juin 2015 Signaler Posté(e) 11 juin 2015 Si la composante aérienne est supprimé, l'Etat voudra sûrement commandé moins de Rafale ! Et l'ASMP-A est moins puissant que le M51 ce qui peux servir si on ne veux pas rayer de la carte un pays entier mais seulement calmer les ardeurs de l'ennemie. Je ne vois pas le liens pour le nombre de commande ? je pense pas que ça marche comme ça . et pour l'armement embarqué je ne suis pas spécialiste . mais y a-t-il que des m51 chargé a bord des sous-marins ? je pense que c'est une info confidentielle .. Citer
Remzou Posté(e) 11 juin 2015 Signaler Posté(e) 11 juin 2015 Il y a un escadron nuc sur Rafale et un autre sur Mirage 2000N si la composante aérienne est supprimé ils se transformeront en escadron de bombardement donc l'Etat pourrait se dire que c'est pas la peine de remplacer les Mirage 2000D des autres escadrons. J'ai pas compris ton histoire sur les SNLE et leurs M51. Citer Dans l'impossibilité d'incorporer le 4 novembre à cause d'un grave accident de voiture... En rééducation et reprise de l'entrainement !
la sardine Posté(e) 11 juin 2015 Signaler Posté(e) 11 juin 2015 Il y a un escadron nuc sur Rafale et un autre sur Mirage 2000N si la composante aérienne est supprimé ils se transformeront en escadron de bombardement donc l'Etat pourrait se dire que c'est pas la peine de remplacer les Mirage 2000D des autres escadrons. J'ai pas compris ton histoire sur les SNLE et leurs M51. Ok je vois , je sais pas , il peut y avoir plein de possibilité .Je disais que il n'y a peut etre pas que des m51 sur les SNLE et qu'ils ont peut être de quoi frapper à différent niveau de puissance . en référence à : l'ASMP-A est moins puissant que le M51. Citer
Remzou Posté(e) 11 juin 2015 Signaler Posté(e) 11 juin 2015 La puissance du M51 dépend du nombre de tête nucléaire mise dans le missile. Citer Dans l'impossibilité d'incorporer le 4 novembre à cause d'un grave accident de voiture... En rééducation et reprise de l'entrainement !
la sardine Posté(e) 11 juin 2015 Signaler Posté(e) 11 juin 2015 Donc il a bien une puissance de frappe modulable ? Citer
Invité Posté(e) 11 juin 2015 Signaler Posté(e) 11 juin 2015 Pour les snle il y a un le même types de missiles avec le même nombre de tête , le nombres est SD donc je ne le dirais pas . Mais sa a de quoi piquer plusieurs endroit de la carte ! Citer
Remzou Posté(e) 11 juin 2015 Signaler Posté(e) 11 juin 2015 ASMP-A à une charge de 300 Kt M51 à une charge de 6 à 10 TN 75 de 110 Kt cha une puis en 2016 le missile sera chargé de TN de 100 Kt chacune, en gros l'ASMP-A a une puissance de 300 Kt maximum et le M51 a une puissance de 1 100 Kt maximum. Pourquoi en 2016 les têtes nucléaires seront elles moins puissantes ? Source : Wikipédia Citer Dans l'impossibilité d'incorporer le 4 novembre à cause d'un grave accident de voiture... En rééducation et reprise de l'entrainement !
Invité Posté(e) 11 juin 2015 Signaler Posté(e) 11 juin 2015 C'est pas tout a fait ça en vrai , mais elle ne sont pas moins puissante au contraire , elle frappent plus précisément et peuvent être multi-cible . Sinon le nombre de tête est faux , a moins que ma mémoire me face défaut , j'avais pas entendu parler de ce nombres . Citer
incognitouser Posté(e) 13 mars Signaler Posté(e) 13 mars Le 11/06/2015 à 18:58, BTX a dit : Sans doute. Je crois que la question qui compte est : pourquoi la dissuasion au XXIe siècle ? A partir de là, on peut développer et ergoter sur ses composantes, son coût, son développement voire son partage. Et sa dimension géopolitique en pensant au siège permanent qu'elle octroie au Conseil de Sécurité. Sa suppression ferait-elle perdre son rang à l'Etat qui en disposait ? BTX 10 ans plus tard, il est impressionnant de voir à quel point la situation a évoluée. 😅 2 Citer
BTX Posté(e) 2 juillet Auteur Signaler Posté(e) 2 juillet Pour un élu allemand, une « dissuasion nucléaire européenne » ne pourra fonctionner que sous l’égide de Berlin Lors d’un discours prononcé à l’École de guerre en février 2020, le président Macron rappela que les « intérêts vitaux de la France avaient une dimension européenne » et qu’il était par conséquent prêt à ouvrir un « dialogue stratégique » avec les pays membres de l’Union européenne [UE] sur le « rôle de la dissuasion nucléaire française dans notre sécurité collective ». Évidemment, il était hors de question d’en partager le contrôle. Seulement, cette offre de dialogue stratégique fut boudée, notamment par l’Allemagne où l’on estimait que rien ne devait remettre en cause le « parapluie nucléaire américain » auquel elle participe actuellement, en abritant des armes nucléaires tactiques B61 sur son territoire. « Il faut savoir concrètement de quoi il en retourne. […] Pour l’instant, la seule certitude, c’est que les Français ne veulent en aucun cas placer leur arsenal nucléaire sous un commandement européen, » avait déclaré Annegret Kramp-Karrenbauer, alors à la tête du ministère allemand de la Défense. À l’époque vice-président du groupe parlementaire de l’Union démocrate-chrétienne [CDU] au Bundestag et proche de la chancelière Angela Merkel, Johann Wadephul avait été plus catégorique. Le président « Macron nous a toujours invités à penser européen. Mais on ne peut pas seulement européaniser ce qui est cher aux Allemands [comme la mise en place d’un budget de la zone euro]. Il faut aussi européaniser ce qui est cher aux Français et c’est le cas de la force de frappe française », avait-il dit. Depuis, M. Wadephul a pris du galon : il est devenu ministre des Affaires étrangères au sein de la coalition gouvernementale dirigée par le chancelier Friedrich Merz. Au moment de prendre ses fonctions, ce dernier a d’ailleurs dit vouloir « parler avec la France et le Royaume-Uni » de la question de la dissuasion nucléaire sur le continent européen. Et d’ajouter que cette discussion devait être « vue de façon explicite comme complément à ce que nous [les Allemands] avons déjà avec nos partenaires américains au sein de l’Otan ». Cela étant, outre-Rhin, d’autres voix entendent aller plus loin. Lors des élections européennes de 2024, la tête de liste du Parti social-démocrate [SPD], Katarina Barley, avait estimé que la nécessité pour l’UE de se doter d’une dissuasion nucléaire « pourrait devenir un enjeu » dans la « perspective d’une défense européenne ». Quid du pouvoir de décision ? Elle avait éludé cette question. Président du Parti populaire européen [PPE] et alors candidat à sa propre succession, Manfred Weber [CDU/CSU] avait défendu la même ligne. « La plus grande promesse de l’Europe est de vivre ensemble en paix. […] Nous devons renouveler cette promesse en ces temps historiques. Plus précisément, l’Europe doit devenir forte militairement pour que personne ne veuille rivaliser avec nous. Cela signifie que nous avons besoin de dissuasion. La dissuasion inclut les armes nucléaires », avait-il affirmé dans les pages du quotidien Bild. Cette idée de « dissuasion nucléaire européenne » a de nouveau été évoquée par Jens Spahn, l’actuel président du groupe parlementaire de la CDU au Bundestag. « Je sais que cela va susciter immédiatement des réflexes défensifs. Mais oui : nous devrions débattre d’un parapluie nucléaire européen indépendant. Et cela ne fonctionnera qu’avec le leadership allemand », a en effet affirmé M. Spahn, lors d’un entretien publié par le journal « Welt am Sonntag », le 29 juin. « Des bombes nucléaires américaines sont également stationnées en Allemagne à cette fin. Mais, à long terme, cela ne suffit pas. Nous devons discuter d’une participation allemande ou européenne à l’arsenal nucléaire de la France et du Royaume-Uni, et éventuellement de notre propre participation avec d’autres États européens. Cela coûtera cher. Mais ceux qui veulent une protection doivent aussi la financer », a-t-il ajouté. « La France ne nous laissera certainement pas toucher à son bouton rouge, pour rester dans la métaphore. Mais plusieurs idées existent pour une puissance nucléaire européenne, même si certaines paraissent a priori alambiquées et théoriques », a enchaîné M. Spahn. Et d’avancer l’idée d’une « rotation aléatoire des responsabilités entre les États membres » afin de laisser un « adversaire potentiel » dans l’incertitude. Lors d’un déplacement au Luxembourg, le 1er juillet, M. Merz a réagi aux propos de son chef de groupe parlementaire… en bottant en touche. Ainsi, il a commencé par rappeler qu’il avait accepté l’offre de M. Macron sur une éventuelle coopération en matière de dissuasion nucléaire, avant de souligner qu’il « n’y a pas de nouvelles initiatives pour l’instant ». Cependant, a-t-il poursuivi, « créer une dissuasion nucléaire indépendante des États-Unis est une tâche qui s’inscrit dans une perspective à très, très long terme, car il y a de nombreux problèmes à résoudre, qui vont au-delà de la période où nous devons d’abord améliorer la capacité de défense de l’Europe avec les structures existantes ». Et d’insister : « Nous devons tout mettre en œuvre pour maintenir le partage du nucléaire avec les États-Unis dans les années, voire les décennies à venir ». Photo : Ministère allemand de la Défense https://www.opex360.com/2025/07/02/pour-un-elu-allemand-une-dissuasion-nucleaire-europeenne-ne-pourra-fonctionner-que-sous-legide-de-berlin/ Citer Ya Rab Yeshua.
Messages recommandés
Réagir à la dicussion
Vous pouvez poster maintenant et vous inscrire plus tard - Déja membre ? connectez vous pour poster avec votre compte