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7 juillet, 2016

Le général de division Grégoire de SaintQuentin (crédit photo: Ministère de la Défense)

Le général de division Grégoire de Saint-Quentin (crédit photo: Ministère de la Défense)

« Le NH90 n’a pas été pensé pour les forces spéciales, et certains équipements manquent », prévenait le général de division Grégoire DE SAINT QUENTIN, commandant des opérations spéciales lors de son audition fort intéressante le 1er juin par la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée Nationale.

« Nous menons des discussions au sein des armées et avec la DGA afin d’améliorer les choses », ajoutait-il. « À titre d’exemple, en matière de radar, il faudrait disposer de meilleures capacités en matière d’imagerie infrarouge frontale (FLIR), permettant une observation lointaine des obstacles et de l’ennemi, et de se poser sans visibilité, par nuit noire et dans la poussière, en toute sécurité. Il faudrait également déplacer l’armement de sabord afin de libérer l’accès aux portières, essentiel pour les commandos », expliquait-il.

« Un tel appareil est indispensable pour assurer la mise au bon niveau d’exigence et de capacité du COS [commandement des opérations spéciales] pour les 15 prochaines années », soulignait-il. Le besoin est de l’ordre de 24 appareils mais pour répondre aux exigences d’une opération spéciale, il est nécessaire, d’après lui, de compléter les capacités dont dispose cet hélicoptère, qui n’a pas été développé initialement pour cette finalité. Cela suppose de procéder à plusieurs évolutions concernant, sans être exhaustif, l’avionique, les communications, l’armement ou encore l’ajout d’équipements optionnels pour l’aérocordage. « Ce dossier, qui n’est pas encore abouti, revêt à mes yeux une importance particulière, car doter le 4e RHFS d’un même parc de machines adaptées à sa mission, afin de pouvoir procéder ensuite au regroupement des Caracal au sein de l’EH 1.67 « Pyrénées », accroîtra considérablement l’aéromobilité des forces spéciales et permettra d’homogénéiser les flottes, ce qui est un gage d’efficacité » dit-il.

Le NH-90 Caïman

Le NH-90 Caïman (crédit photo: armée de terre)

S’agissant des Caracal, « nous avions (…) identifié des faiblesses au niveau de la filtration des entrées d’air, ce qui endommageait les turbines attaquées par le sable et la poussière. Nous avons pris des mesures d’adaptation et aujourd’hui je n’ai plus vent de problème d’usure excessive des turbines », répondait-il à une question de Jean-François Lamour (Les Républicains).

Le général expliqua que « plus largement, dans la bande sahélo-saharienne, nous armons un plot important d’hélicoptères regroupant des Caracal et des Cougar, afin d’être toujours en mesure de disposer d’un minimum de machines pour agir. Toutefois, cet objectif n’est pas toujours satisfait, car notre disponibilité dépend de nombreux éléments, en particulier la maintenance. Dans ce domaine, l’armement de certains postes clés n’est pas toujours complètement réalisée – je pense notamment aux documentalistes, qui vérifient toutes les opérations de maintenance – et cela impact notre disponibilité malgré le dévouement exemplaire de nos maintenanciers ».

Le Caracal

Le Caracal

Toujours dans le domaine des hélicoptères, mais en matière de communications, Grégoire DE SAINT QUENTIN dit avoir « demandé à ce que nous soyons capables de maintenir une liaison satellite avec nos Caracal et nos Cougar, car lorsque nous effectuons un raid de 1 500 kilomètres dans la nuit, il suffit que le C-130 ne soit pas en mesure de faire relais pour perdre la liaison ». Or, ajoutait-t-il « une telle situation me préoccupe à double titre, d’abord parce que la mission peut évoluer en cours d’action, ensuite parce que nous ne pouvons pas être avertis immédiatement s’ils rencontrent un problème mécanique. Une telle situation n’est pas satisfaisante et des adaptations sont actuellement à l’étude chez les industriels ». Il alertait les députés que « lorsque les choses ne sont pas anticipées dès le départ, le processus d’adaptation est long et coûteux ».

Nous n’oublions pas que les trois armées participent aux opérations spéciales mais au FOB nous nous intéressons plus particulièrement à l’armée de terre, qui, quant à elle, a érigé les forces spéciales terre (FST) en capacité clef, regroupées au sein d’un commandement qui a été créé le 23 juin.

Au début de l’année, d’après le général, 75 % du renforcement des effectifs des FST était déjà réalisé. « Au renforcement quantitatif des 13e RDP et du 1er RPIMA, s’est ajouté un effort particulier sur la maintenance des hélicoptères du 4e RHFS avec le transfert puis la consolidation d’une structure de maintenance dédiée ».

Le général de division DE SAINT QUENTIN a été nommé le 6 juillet sous-chef d’état major « opérations » de l’état-major des armées – Paris – à compter du 1er septembre 2016. Il est, pour prendre rang de la même date, élevé aux rang et appellation de général de corps d’armée.

 

Un membre des forces spéciales

Un membre des forces spéciales

L’armée de terre a développé un concept novateur au travers du Groupement d’appui aux opérations spéciales (GAOS). Ce dernier identifie des unités conventionnelles partenaires des forces spéciales qui forment un vivier de personnels sélectionnés et entraînés. Appartenant à huit régiments différents, ils ont des capacités d’appui qui intéressent tout particulièrement les forces spéciales – le génie, la guerre électronique, la cartographie, les explosifs, les moyens cynophiles ou encore les risques nucléaires, radiologiques, biologiques, chimiques (NRBC). « Je soutiens tout particulièrement ce type d’approche pragmatique, qui poursuit une logique que je défends depuis trois ans : il faut souvent plus que des forces spéciales pour faire des opérations spéciales » disait le général Grégoire DE SAINT QUENTIN aux députés.

Il a aussi évoqué les 14 C-130 Hercules, en notant que si la notification du contrat de modernisation de huit d’entre eux intervient bien à l’automne 2016, ces appareils devraient être livrés entre 2019 et 2022. La modernisation vise à améliorer de façon significative les capacités tactiques de ces aéronefs, « dont notamment (…) leur autoprotection, (..) leurs capacités de communication, (…) leur aptitude à la navigation très basse altitude sous faible visibilité, avec des capacités de détection infrarouge », dit-il.

Le général soulignait aussi que le retour d’expérience des dernières opérations « milite pour que le capteur à longue endurance, qu’est aussi le C-130, soit équipé pour permettre l’appui feu des troupes amies et l’engagement de cibles dynamiques ». Autrement dit, de lui ajouter la capacité de pouvoir délivrer ponctuellement une munition de type missile. « Il ne s’agit pas d’en faire un bombardier », précisait-il.

 

C-130 Hercules

C-130 Hercules

En ce qui concerne la mobilité et le combat terrestre, le général concédait que « dans ce domaine, nous connaissons une fragilité depuis déjà plusieurs années, alors même que la quasi-totalité de nos engagements sont réalisés en milieu aéroterrestre ». Il illustra ses propos en racontant que la task force Sabre, actuellement engagée au Sahel, a dû adapter ses cinq dernières opérations motorisées en milieu désertique pour tenir compte de la fragilité de ses véhicules très anciens (Peugeot P4 et véhicules légers de reconnaissance et d’appui). Ceux-ci seront remplacés par les VLFS (Véhicule Léger Forces Spéciales) dont nous avons parlé le 27 juin.

Les vieilles voitures des forces spéciales peuvent tomber en panne...

Les vieilles voitures des forces spéciales ne sont pas toujours adaptées au milieu…

Le général Grégoire DE SAINT QUENTIN parla aussi des capacités au combat de nuit, « qui caractérise la plupart de nos engagements opérationnels ». Il expliquait que « le parc actuel de jumelles de vision nocturne (JVN) est actuellement obsolète, hétérogène et incomplet. Qui plus est, il subit des conditions très abrasives sur le terrain. Enfin, cette technologie se répandant assez rapidement et n’étant plus l’apanage des seules nations occidentales, le maintien de notre supériorité suppose de pouvoir rester constamment au niveau des dernières évolutions technologiques : miniaturisation, niveau de définition, champ large, etc. »

Le drone Reaper français

Le drone Reaper français

Le général évoqua aussi les drones de surveillance de théâtre, des moyens qui « constituent de véritables démultiplicateurs d’efficacité et une technologie de rupture en opération. Les forces spéciales consomment 80 % des heures de potentiel Reaper et le besoin ne cesse de croître » nota-t-il.

Finalement, suite à une question de la présidente de la commission, Patricia ADAM, concernant sa réflexion sur la nécessité d’ « acquérir des équipements plus rapidement, et pour certains de manière plus discrète », le général précisa sa pensée : « Il peut arriver que pour faire face à un mode d’action adverse, nous ayons besoin ponctuellement de nous doter d’équipements spécifiques, sans que nos adversaires ne puissent en être informés. C’est du cas par cas et l’instauration d’un processus d’achat plus discret n’est que complémentaire de l’existence de programmes d’armement intégrant dès l’origine nos spécifications. »

Motus, donc !

PS. Le VLFS pourrait être le SHERPA LIGHT de Renault Trucks Defence

Sherpa FS Leger3

Caractéristiques

POIDS
PTAC 8 t
Charge utile 2 t
PTRA 13 t
DIMENSIONS
Empattement 3,54 m
Longueur/largeur/hauteur 5,4 m / 2,3 m / 2,2 m
Garde au sol (sous ventre) 0,6 m
Nombre de places 4
PERFORMANCES
Vitesse maxi 110 km/h
Autonomie maxi 800 km
Réservoir 170 l
Gué (avec préparation) 0,75 m (1,5 m)
Obstacle vertical 0,5 m
Fosse 0,6 m
Pente 100 %
Dévers 40 %
Aérotransport A400M, C-130

 

Modifié par BTX

Ya Rab Yeshua.

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