BTX Posté(e) 15 juin 2019 Signaler Posté(e) 15 juin 2019 http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2019/05/10/gsbdd-20220.html Ah! la transformation du ministère des Armées...! C'est "un travail besogneux, souterrain" mais "majeur" pour Florence Parly qui entend, comme les ministres qui l'ont précédée à ce poste, que les Armées soient plus efficaces et répondent rapidement aux besoins exprimés sur le terrain. Cette fois, même s'il s'agit encore de faire des économies, "il ne s'agit pas de procéder à des réductions", précise bien son entourage. "Un peu disruptif" D'où la démarche volontariste de la ministre qui "secoue le système" après avoir mis la LPM sur les rails et lancé des chantiers réformistes du MCO aéronautique, du soutien et de la DGA. "Désormais", dit-on au cabinet de la ministre, "l'heure est à la simplification: réduction de la bureaucratie, réduction de la portion centrale et augmentation de la latitude accordée aux acteurs de terrain". Et tant pis pour les réticences des uns et des autres et de tous ceux que "la modification du jeu de pouvoirs" irrite. Cette posture est en ligne avec la politique générale du gouvernement qui veut de la délocalisation, de la décentralisation, de la déconcentration. Cette politique doit être précisée le 20 juin, lors d'un comité interministériel de la transformation publique, à Matignon. Dans cette logique, et sans attendre, la ministre s'est ainsi (et entre autres) mise au chevet des bases de défense (BdD). Le 1er avril, l'Ecole militaire a accueilli un séminaire rassemblant la haute hiérarchie des BDdD, GSBdD, SSA, DIRISI etc. Objectif: écouter les griefs et les recueillir des propositions pour huiler le système mis en place à partir de 2008 et critiqué dès 2012 dans un Rapport d'information (n° 660) des sénateurs Gilbert Roger et André Dulait, de la commission des affaires étrangères et de la défense. Les deux élus préconisaient, par exemple, une déconcentration de la fonction achat-finances et un désengorgement des plates-formes achat finances. La création des bases de défense (BdD) afin de mutualiser le soutien de plusieurs unités situées dans un même périmètre et de contribuer à la disparition de 55 000 postes, n'a effectivement pas eu tous les heureux effets escomptés. Cette création, conjuguée aux lourdeurs héréditaire du ministère de la Défense (puis des Armées) et au yo-yo du format des armées, a conduit, entre autres, à une dégradation du soutien tant administratif que matériel des militaires. Le 8 avril, un comité exécutif a validé 60 propositions clés (sur 500 idées émises par la base le 1er avril). Des propositions dont la mise en place va être lancée en 2020, dans le cadre d'une nouvelle Instruction ministérielle 144. Les BdD en première ligne Cette mise en place va être largement confiée aux bases de défense et à leurs commandants dont le rôle sera renforcé. Rôle renforcé mais aussi attributions et budgets élargis. Le commandant de BdD va devenir "le préfet des soutiens", comme le résumé le colonel Trevor Hill, le commandant de la base de défense de Rennes-Vannes-Coëtquidan, qui estime que "l'on revient à la pureté initiale du concept d'embasement". Un concept mis à mal par un processus décisionnel peu adapté, trop vertical. La BdD bretonne (l'autre BdD bretonne est celle de Brest-Lorient) a vu ses contours redessinés en janvier avec la fusion des deux BdD de Rennes et de Vannes-Coëtquidan (passant de 6200 "ressortissants" à 10 300 actuellement) et son commandant va bénéficier de la nouvelle organisation territoriale du commandement et du soutien. La BdD de Rennes-Vannes-Coëtquidan illustre bien la nouvelle politique générale du ministère. Outre cette redéfinition géographique et la consolidation des attributions et des capacités d'action de son commandant, elle va bénéficier de la "décongestion" de la région parisienne avec la montée en puissance de la plaque Cyber, comme Tours (les RH), Toulouse (le spatial)... Cette montée en puissance va se traduire par une hausse des effectifs (12 000 en 2025). Mais "accueillir plus de services et d'unités exige aussi une attention soutenue aux besoins en logements", précise le colonel Hill. Ainsi, des cessions d'emprises rennaises, dont on a beaucoup parlé il y a quelques années, ne sont plus à l'ordre du jour. Citer Ya Rab Yeshua.
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