BTX Posté(e) 26 novembre 2020 Signaler Partager Posté(e) 26 novembre 2020 S'adapter à des soldats nouveaux: quel sera l'officier 2.0? : Lignes de défense (ouest-france.fr) http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/00/00/2690130251.jpg Alors que se tient cette semaine à Rennes, le procès de sept militaires jugés pour homicide involontaire après la mort, en 2012, d'un élève de l'ESM de Saint-Cyr Coëtquidan, j'ai extirpé hier de la pile d'ouvrages reçus ces dernières semaines, le livre de Landry Richard intitulé Dans la tête de l'officier 2.0. Rôle social de l'officier moderne (VA éditions, 239 pages, 24€). Le procès des sept militaires se poursuit donc à Rennes. "Un homme est décédé car j'ai manqué de force morale", a assumé mardi devant le tribunal correctionnel de Rennes le responsable des 2e années qui avaient organisé un exercice de transmission des traditions fatal à Jallal Hami. On lira ici le compte-rendu d'audience paru dans Ouest-France matin. C'est d'ailleurs la lecture de plusieurs articles et dépêches sur ce procès qui m'a fait me plonger dans le livre de Landry Richard, ex-officier chez les sapeurs-pompiers et désormais directeur sûreté d'une grande entreprise. Cet ouvrage a de l'ambition, pas celle d'égaler Lyautey et de son célèbre "Rôle social de l'officier", plutôt celle de faire "poser une réflexion sur l'impact de l'évolution sociétal provoquée par le numérique". Qu'on n'y cherche pas de dégagements militants et scandalisés sur l'enfer des réseaux sociaux et sur l'asservissement par le numérique, le livre préfère étayer sa démonstration sur "un système de valeurs infusées par le digital: transparence, interdépendance, ouverture, fluidité, agilité" que reconnaissent aussi bien l'auteur que le général de Villiers ou le général Rodriguez (le DGGN, qui a préfacé le livre). C'est donc l'enjeu de la formation des futurs officiers: s'adapter à leurs subordonnés des générations Y (nés entre 1980 et 1995) et surtout Z (nés après 1995), une génération "qui remet en question par son savoir son rapport à l'autorité, au pouvoir, à la hiérarchie". D'où des chefs à l'écoute constante de leurs équipes, combinant les modes persuasif, participatif et délégatif. Des chefs sachant faire face à "la révolution anthropologique liées à l'avènement du numérique". Un profil de chefs qui n'est pas sans rappeler celui que dresse le général de Villiers dans Qu'est-ce qu'un chef? paru en 2018. Le lien avec le procès en cours? J'en ai parlé avec l'auteur qui aborde à demi-mots cette question du bahutage. Dans le livre, Landry Richard aborde le "dire non". Et effectivement, la force et l'intelligence du chef, face au danger mal maîtrisé, c'est de pouvoir dire: "Je ne prends pas le risque d'exposer ceux que je commande". C'est aussi de tenir compte de la vulnérabilité individuelle et de lui opposer l'aguerrissement en densifiant, avec clairvoyance, les activités "normées". Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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