BTX Posté(e) 28 janvier 2021 Signaler Posté(e) 28 janvier 2021 http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/01/22/le-recrutement-des-armees-a-t-il-ete-impacte-par-le-covid-19-21820.html On a beaucoup écrit (et moi aussi) l'an dernier sur les effets négatifs de la pandémie sur le recrutement des Armées, recrutement plus difficile du fait des confinements mais qui s'est avéré satisfaisant au final. Je me suis intéressé la semaine dernière au facteur "rétention", c'est-à-dire la capacité des armées à éviter que leurs soldats les quittent prématurément, voire à réussir à leur faire prolonger leur période dans l'active. C'est un phénomène qui a été constaté dans les armées américaines et britanniques où le taux de réengagement a été meilleur et les départs, soit prématurés soit à terme, ont été moins nombreux. C'est ce que j'écrivais la semaine dernière. La Légion étrangère, comme je l'écrivais aussi la semaine dernière, a bénéficié de ce phénomène lié à la dégradation du marché de l'emploi civil. D'autres forces armées (américaines et britanniques en particulier) ont fait l'expérience de ce même phénomène qui leur a permis de maintenir leurs effectifs et même de parvenir à un sur-effectif pénalisant. Voir mon post sur ce sujet ici. En France, quelle est la situation pour l'armée de Terre, pour la Marine et pour l'armée de l'Air et de l'Espace? L'armée de Terre a enregistré de bons résultats mais il est difficile de les attribuer à un phénomène de fidélisation/rétention lié au Covid. En effet, pour augmenter les taux de fidélisation, l'armée de Terre a mis en place en 2019 une prime de lien eau service (PLS) pour convaincre les militaires du rang en fin de contrat de signer de nouveau. Le système a si bien fonctionné que l'enveloppe budgétaire s'est avérée insuffisante. "On n'a pas pu accorder toutes les PLS qu'on aurait souhaité", précise la DRHAT qui va étendre ce système, en 2021, aux officiers. Donc, le taux de départs est en baisse mais la prime a certainement eu un effet stabilisateur qui empêche de mesurer l'impact du Covid et de ses répercussions sur l'emploi civil. La Marine nationale, dont la nouvelle campagne de recrutement est lancée ce jeudi 28 janvier, n'a pas été négativement impactée par un effet Covid. Avec 3 967 engagements, "on a fait largement les chiffres. Et c'est même la première augmentation depuis longtemps", précise le Sirpa Marine qui met en avant le succès du recrutement en ligne. http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/02/02/91787595.jpg La DRH confirme un recrutement "dynamique" et "un effet Covid certain du fait de la situation compliquée à l'extérieur mais cet effet reste modéré". La Marine met plutôt en avant "une politique de fidélisation qui paie" lancée après une année 2018 difficile en termes de RH. Ce plan de fidélisation vise à valoriser l'exercice du métier en améliorant l'environnement de vie, en offrant des primes, en valorisant l'embarquement tout en conciliant vie personnelle et vie professionnelle, en promouvant la reconversion interne. Résultat: en 2020, une centaine de personnels ont décidé de prolonger leur contrat. A ces prolongations de contrats s'ajoutent quelques retours dans le cadre du programme "Back to Navy". En dépit de ces efforts et de ces succès, la DRH constate toujours des tensions sur certaines spécialités: "les techniciens aéro, les électriciens, les personnels de restauration, les spécialistes de l'IT, et les sous-mariniers". L'armée de l'Air et de l'Espace a constaté une amélioration des taux de rétention et une meilleure fidélisation mais c'est encore "difficilement quantifiables". En 2020, l’AAE a recruté 2895 aviateurs. Dans le détail il s’agit de : 210 officiers (125 personnels non navigant et 85 personnels navigant) 1033 sous-officiers 1312 militaires du rang 88 volontaires 252 places à l'école de Saintes C’est un peu moins que la cible initialement prévue (avant crise sanitaire) mais ce léger déficit de recrutement n’empêche pas l’AAE de réaliser son schéma d’emploi. En effet, les sorties définitives constatées en 2020 sont plus faibles qu’en 2019 : moins 20% pour les sous-officiers et moins 17% pour les militaires du rang. Trois raisons peuvent expliquer cette baisse des départs : - le nombre prévisionnel de départs était moins important qu’en 2019 - la politique de fidélisation (fondée sur 5 piliers) commence à porter ses fruits. - le contexte économique et social moins favorable lié à la crise sanitaire (notamment dans l’aviation commerciale) a également permis une légère baisse des flux de sortie. Par ailleurs, l'armée de l'Air et de l'Espace se félicite du nombre de "rejoiners" qui réintègrent les rangs. L'AAE a pu réengager d’anciens aviateurs l'ayant quittée moins de 3 ans avant la déclaration de l’état d’urgence sanitaire. En volume, plus de 150 anciens sous-officiers de carrière ont répondu favorablement, dans l’immédiat ou à terme, à une proposition de réengagement de la DRHAA. Environ 320 anciens contractuels seront contactés en 2021 pour une deuxième vague. Citer Ya Rab Yeshua.
Levy Pierre Posté(e) 28 janvier 2021 Signaler Posté(e) 28 janvier 2021 Bonne nouvelle ! Citer Militaire d'active
Nathanaël Posté(e) 29 janvier 2021 Signaler Posté(e) 29 janvier 2021 Le 28/01/2021 à 18:22, BTX a dit : http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/01/22/le-recrutement-des-armees-a-t-il-ete-impacte-par-le-covid-19-21820.html On a beaucoup écrit (et moi aussi) l'an dernier sur les effets négatifs de la pandémie sur le recrutement des Armées, recrutement plus difficile du fait des confinements mais qui s'est avéré satisfaisant au final. Je me suis intéressé la semaine dernière au facteur "rétention", c'est-à-dire la capacité des armées à éviter que leurs soldats les quittent prématurément, voire à réussir à leur faire prolonger leur période dans l'active. C'est un phénomène qui a été constaté dans les armées américaines et britanniques où le taux de réengagement a été meilleur et les départs, soit prématurés soit à terme, ont été moins nombreux. C'est ce que j'écrivais la semaine dernière. La Légion étrangère, comme je l'écrivais aussi la semaine dernière, a bénéficié de ce phénomène lié à la dégradation du marché de l'emploi civil. D'autres forces armées (américaines et britanniques en particulier) ont fait l'expérience de ce même phénomène qui leur a permis de maintenir leurs effectifs et même de parvenir à un sur-effectif pénalisant. Voir mon post sur ce sujet ici. En France, quelle est la situation pour l'armée de Terre, pour la Marine et pour l'armée de l'Air et de l'Espace? L'armée de Terre a enregistré de bons résultats mais il est difficile de les attribuer à un phénomène de fidélisation/rétention lié au Covid. En effet, pour augmenter les taux de fidélisation, l'armée de Terre a mis en place en 2019 une prime de lien eau service (PLS) pour convaincre les militaires du rang en fin de contrat de signer de nouveau. Le système a si bien fonctionné que l'enveloppe budgétaire s'est avérée insuffisante. "On n'a pas pu accorder toutes les PLS qu'on aurait souhaité", précise la DRHAT qui va étendre ce système, en 2021, aux officiers. Donc, le taux de départs est en baisse mais la prime a certainement eu un effet stabilisateur qui empêche de mesurer l'impact du Covid et de ses répercussions sur l'emploi civil. La Marine nationale, dont la nouvelle campagne de recrutement est lancée ce jeudi 28 janvier, n'a pas été négativement impactée par un effet Covid. Avec 3 967 engagements, "on a fait largement les chiffres. Et c'est même la première augmentation depuis longtemps", précise le Sirpa Marine qui met en avant le succès du recrutement en ligne. http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/02/02/91787595.jpg La DRH confirme un recrutement "dynamique" et "un effet Covid certain du fait de la situation compliquée à l'extérieur mais cet effet reste modéré". La Marine met plutôt en avant "une politique de fidélisation qui paie" lancée après une année 2018 difficile en termes de RH. Ce plan de fidélisation vise à valoriser l'exercice du métier en améliorant l'environnement de vie, en offrant des primes, en valorisant l'embarquement tout en conciliant vie personnelle et vie professionnelle, en promouvant la reconversion interne. Résultat: en 2020, une centaine de personnels ont décidé de prolonger leur contrat. A ces prolongations de contrats s'ajoutent quelques retours dans le cadre du programme "Back to Navy". En dépit de ces efforts et de ces succès, la DRH constate toujours des tensions sur certaines spécialités: "les techniciens aéro, les électriciens, les personnels de restauration, les spécialistes de l'IT, et les sous-mariniers". L'armée de l'Air et de l'Espace a constaté une amélioration des taux de rétention et une meilleure fidélisation mais c'est encore "difficilement quantifiables". En 2020, l’AAE a recruté 2895 aviateurs. Dans le détail il s’agit de : 210 officiers (125 personnels non navigant et 85 personnels navigant) 1033 sous-officiers 1312 militaires du rang 88 volontaires 252 places à l'école de Saintes C’est un peu moins que la cible initialement prévue (avant crise sanitaire) mais ce léger déficit de recrutement n’empêche pas l’AAE de réaliser son schéma d’emploi. En effet, les sorties définitives constatées en 2020 sont plus faibles qu’en 2019 : moins 20% pour les sous-officiers et moins 17% pour les militaires du rang. Trois raisons peuvent expliquer cette baisse des départs : - le nombre prévisionnel de départs était moins important qu’en 2019 - la politique de fidélisation (fondée sur 5 piliers) commence à porter ses fruits. - le contexte économique et social moins favorable lié à la crise sanitaire (notamment dans l’aviation commerciale) a également permis une légère baisse des flux de sortie. Par ailleurs, l'armée de l'Air et de l'Espace se félicite du nombre de "rejoiners" qui réintègrent les rangs. L'AAE a pu réengager d’anciens aviateurs l'ayant quittée moins de 3 ans avant la déclaration de l’état d’urgence sanitaire. En volume, plus de 150 anciens sous-officiers de carrière ont répondu favorablement, dans l’immédiat ou à terme, à une proposition de réengagement de la DRHAA. Environ 320 anciens contractuels seront contactés en 2021 pour une deuxième vague. En parlant de coronavirus, je voudrais savoir si les commissions étaient maintenues lors du premier confinement au mois de Mars? Car oui, c’est bien de mettre des post-publicitaires « sengager.fr », mais du coup si un futur confinement était à prévois ces prochains jours comme au mois de Mars, tout serait stopper? même les commissions? Citer
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