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Ukraine/Russie : « Le risque d’un nouveau conflit est réel », estime le secrétaire général de l’Otan


BTX

Messages recommandés

http://www.opex360.com/2022/12/12/le-secretaire-general-de-lotan-dit-craindre-une-guerre-majeure-avec-la-russie/

Le secrétaire général de l’Otan dit craindre une « guerre majeure » avec la Russie

http://www.opex360.com/wp-content/uploads/stoltenberg-20210817.jpg

À peine avait-on appris qu’un missile s’était abattu sur localité polonaise de Przewodów, le 15 novembre dernier, que l’expression « article 5 » était en tendance sur les réseaux sociaux… Et d’aucuns de redouter une extension de la guerre en Ukraine à la périphérie de l’Otan. Finalement, la tension retomba quand il apparut que le missile en question avait été tiré par une batterie de défense aérienne S-300 ukrainienne… et non russe comme le prétendit Kiev, malgré l’évidence.

Pour rappel, l’article 5 du Traité de l’Atlantique-Nord prévoit une clause de défense collective, c’est à dire que tous les pays membres doivent porter assistance si l’un des leurs est attaqué. Il n’a été invoqué qu’une seule fois, par les États-Unis, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001.

Quoi qu’il en soit, l’épisode de Przewodów a démontré que le risque d’un conflit généralisé en Europe n’était pas à écarter… Et c’est d’ailleurs ce qu’a rappelé Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, lors d’un entretien accordé à la NRK, la radio-télévision publique norvégienne, le 9 décembre.

D’abord, l’ex-Premier ministre norvégien est revenu sur les semaines qui ont précédé le début de la guerre, en particulier sur le Conseil Otan-Russie [COR] qui s’était tenu le 12 janvier. A priori, ce fut à ce moment qu’il comprit que Moscou ne reculerait pas. « À un moment donné, les discussions sont inutiles. [Vladimir] Poutine avait décidé d’utiliser la force », a-t-il confié.

Aussi, a aussi dit M. Stoltenberg, « une invasion étant une violation de toutes les règles internationales, il était important de faire comprendre [à la Russie] que l’Otan soutiendrait l’Ukraine ». Ce qui est effectivement le cas depuis le début de la guerre…

Quant à M. Poutine, « il a cru qu’il pourrait obtenir ce qu’il voulait par la force militaire et une brutalité que nous n’avions pas vue depuis la Seconde Guerre Mondiale », a poursuivi le secrétaire général de l’Otan. Les forces russes « ont délibérément visé les civils en coupant l’approvisionnement en eau et en attaquant des cibles non militaires. C’est une guerre extrêmement brutale », a-t-il continué…

Cependant, M. Stoltenberg a dit penser que le chef du Kremlin « ne pourra pas briser l’Ukraine » et que « au contraire, il mobilise encore plus de soutien pour Kiev ». Mais plus généralement, a-t-il continué, « il serait extrêmement dangereux de sous-estimer ce à quoi nous sommes confrontés ». Et d’insister : « Nous sommes face à un test pour savoir si la liberté peut résister aux régimes autoritaires ».

S’agissant des conséquences économiques de cette guerre, dues, pour la plupart, aux sanctions imposées à la Russie, M. Stoltenberg n’a pas cherché à les minimiser. « Je comprends ceux qui pensent que les prix alimentaires et les factures d’électricité sont trop élevés. C’est un prix douloureux que nous payons en Europe. Mais il y aura un prix beaucoup plus élevé à payer si notre liberté est menacée par la victoire de Poutine en Ukraine », a-t-il estimé.

Reste que pour le responsable norvégien, il y a un risque de voir guerre en Ukraine « devenir incontrôlable » et se transformer en « une guerre majeure entre l’Otan et la Russie ». Cela étant, il s’est dit aussi « convaincu que nous éviterons cela ». Et de conclure : « La tâche la plus importante de l’Otan est d’empêcher une guerre à grande échelle en Europe, et c’est quelque chose sur laquelle nous travaillons chaque jour », d’autant plus que [Vladimir Poutine] « a sous-estimé notre capacité à nous protéger et à nous défendre mutuellement ».

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/12/12/cessions-a-l-ukraine-23528.html

Les cessions françaises à l'Ukraine :        une liste des matériels et un point sur la formation

 

La stratégie française de cessions vise à renforcer la capacité opérationnelle des forces armées ukrainiennes dans les domaines aux enjeux de portée stratégique comme l’artillerie, la mobilité sous blindage et la défense sol-air.

Selon le ministère des Armées, "un grand nombre de matériels a déjà été livré, portant sur tout le spectre du besoin exprimé par les Ukrainiens". En voici la liste:
- Equipement de combattant (casques, gilets pare-balles, jumelles vision nocturne, rations de combat, tenues NBC, matériel médical).
- Armements antichars et anti-aériens
- Canons Caesar (18 canons)
- Munitions de tous calibres
- Véhicules blindés VAB et de transport
- 6 canons TRF1 de 155 mm
- Carburant
- 2 Lance-roquettes unitaires (LRU)
- 2 systèmes Crotale

Par ailleurs, des formations ont été réalisées en accompagnement de l’équipement et de l’armement fournis; elles permettent de consolider les capacités complètes cédées pour les rendre soutenables dans la durée (matériels + formation à l’emploi + formation des formateurs pour assurer à terme l’autonomie des Ukrainiens).

Par ailleurs, la France dispense des formations du combattant et des formations spécialisées, par exemple sur la logistique. Sur les 15000 soldats ukrainiens qui seront formés par l'UE dans le cadre de l’opération PSDC « EUMAM3 (european military assistance mission), la France en formera 2000 dans un premier temps. A ce jour, plus de 400 spécialistes militaires ukrainiens ont déjà été formés en France.

Enfin, la création du Fonds spécial de soutien à l’Ukraine, d’une dotation portée à 200 M€ par amendement de la majorité présidentielle, permet à l’Ukraine d’acheter directement auprès des industriels le matériel dont elle a le plus besoin pour soutenir son effort de guerre. Une vingtaine de Bastion annoncés il y a quelques temps, dans ce cadre, n'ont pas encore été livrés. 

Ce fonds met sous tension notre industrie (délais de production, test pratique d’économie de guerre) et de valoriser les PME-Start up qui peuvent proposer rapidement des produits innovants.

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

https://www.forcesoperations.com/des-amx-10rc-pour-lukraine/

La France va livrer des blindés Bastion et AMX-10RC à l'Ukraine

Des AMX-10RC pour l’Ukraine

Le scénario était évoqué de longue date, le voilà confirmé : le gouvernement français a pris la décision de fournir des engins blindés à roues AMX-10RC à l’Ukraine, annonce aujourd’hui l’Élysée. Ni le nombre de véhicules, ni les modalités de transfert ne sont connus pour l’instant.

Dans un tweet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé avoir eu « une conversation longue et détaillée sur la situation actuelle avec le président de la France Emmanuel Macron » avant de le remercier pour « la décision de transférer des chars légers et des véhicules de transport de troupes Bastion ». L’envoi de 20 Bastion, des véhicules conçus par Arquus, était sur la table depuis octobre 2022.
 

Le président Zelensky et son homologue français se sont par ailleurs accordés sur « la poursuite de la coopération afin de renforcer considérablement la défense aérienne et d’autres capacités de défense de l’Ukraine ».

Selon l’Élysée, « c’est la première fois que des chars de conception occidentale sont fournis aux forces armées ukrainiennes ». L’armée de Terre disposait, au 1er janvier 2020, de 247 AMX-10RC. En service depuis plus de 40 ans, l’AMX-10RC est, depuis l’an dernier, progressivement remplacé par l’EBRC Jaguar issu du programme SCORPION. Au 31 décembre 2022, 38 Jaguar avaient été livrés à la Direction générale de l’armement (DGA) et 22 de plus le seront l’an prochain.
 

Doté d’un canon F2 de 105 mm, l’AMX-10RC est moins un char, léger ou non, qu’un engin de reconnaissance. Il dispose de quatre munitions qui lui sont spécifiques : HE F3B, HEAT F3B, HEAT-TP F3A et l’obus flèche APFSDS F3, une munition antichar conçue pour percer un blindage épais grâce à l’énergie cinétique produite par son barreau métallique.

Crédits image : 4e RCh

Ya Rab Yeshua.

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https://cf2r.org/actualite/the-mozart-group-et-laction-des-societes-militaires-privees-americaines-en-ukraine/

NOTE D'ACTUALITÉ N°604 / JANVIER 2023
 
THE MOZART GROUP ET L’ACTION DES SOCIÉTÉS MILITAIRES PRIVÉES AMÉRICAINES EN UKRAINE

VALÈRE LLOBET ET NICOLAS AURET

Groupe Wagner — Wikipédia

Dans le cadre du conflit entre l’Ukraine et la Russie, le rôle joué par la société militaire privée (SMP) russe Wagner n’en finit pas d’être commenté et d’occuper la Une des médias. Pourtant, l’entreprise russe – de son nom complet CHVk Wagner – fondée par Evgueni Prigojine et Dmitri Outkine est loin d’être la seule présente sur le théâtre des opérations. Plusieurs pays alliés de l’Ukraine, en premier lieu les Etats-Unis, mais aussi la France et le Royaume-Uni, possèdent également des SMP qui agissent ou ont agi, depuis le début du conflit entre Moscou et Kiev.

Pour rappel, les SMP emploient essentiellement d’anciens militaires, des membres des forces spéciales, des unités de police ou des services de renseignement. Ces sociétés, travaillant le plus souvent en lien avec leurs États respectifs, permettent à leurs pays d’agir à l’étranger de façon non-officielle en n’engageant pas leur responsabilité. Bien qu’il existe des règles juridiques internationales[1], les activités des sociétés militaires privées ne sont que faiblement encadrées en dehors du droit propre à chaque État.

The Mozart Group - Delivering critical capabilities to Ukrainian frontline  units

La plus récente et la plus en vue des sociétés militaires privées américaines en Ukraine est The Mozart Group, mais elle n’est pas la seule à intervenir sur ce théâtre.

UNE SMP JEUNE ET ATYPIQUE

COL ANDREW MILBURN, USMC (ret) — PART 2: Living with personal and  professional trauma | All Marine Radio

The Mozart Group, a été créée en mars 2022 et enregistrée au Wyoming par Andrew Milburn un ancien Marine[2]. Durant sa carrière, il a servi au sein des forces spéciales américaines en Somalie, en Irak, en Afghanistan[3], au Mali[4] et en Libye[5]. Il a été chargé des Future Operations au sein du Special Operation Command Europe (SOCCEUR)[6] et a été Deputy Commander of Special Operations Command Central (SOCCENT)[7], la composante opérations spéciales[8]de l’USCENTCOM (United States Central Command), le commandement unifié américain en charge du Moyen-Orient. Pour Andrew Milburn, le choix du nom de The Mozart Group est une référence sans équivoque au compositeur éponyme, en réponse au nom de la société d’Evgueni Prigojine[9]. De plus, l’ancien des Marines assure que son groupe, à la différence de la SMP russe, n’intervient pas les armes à la main sur la ligne de front[10].

Bien que souvent présentée sous le terme élogieux « d’ONG », par Bernard-Henri-Levy[11], ou encore de « start-up militaire » par le New-York Times[12], TMG est bien une société militaire privée car il s’agit d’un « organisme civil, privé, impliqué dans le cadre d’opérations militaires, dans la fourniture d’aide, de conseils et d’appuis militaires, et offrant des prestations traditionnellement assurées par les forces armées nationales »[13]. L’entreprise, quant à elle, refuse ce qualificatif et préfère celui d’organisation « humanitaire »[14].

TMG compterait environ 50 à 60 personnes en Ukraine[15], principalement des formateurs, le plus souvent anciens militaires ou membres des forces spéciales américaines, britanniques, irlandaises[16], néo-zélandaises, françaises[17] et estoniennes[18], auxquels s’ajoutent au moins deux interprètes[19] et des volontaires ukrainiens[20]. Ces personnels reçoivent une rémunération qui n’est pas connue avec précision,[21] mais qui doit avoisiner les 2 000 dollars par jour, comme semblent l’indiquer les offres d’emploi disponibles pour les contractors[22] déployés en Ukraine[23].

Entre mars et août 2022, le groupe aurait formé 3 000 soldats ukrainiens[24], dont un grand nombre ont rejoint les forces spéciales[25]. Les formations initiales de combattants durent de cinq à dix jours dans des centres situés à proximités des zones de combat, dans le « Donbass, ainsi qu’à Odessa et à Zaporijia »[26]. 

DES ACTIVITÉS VARIÉES 

TMG propose plusieurs types de prestations : formation, logistique, influence et action psychologique, gestion des risques, renseignement et assistance juridique spécifique aux conflits armés.

Le groupe dispense de nombreuses formations spécialisées : médecine de combat, pilotage de drones, déminage, emploi des missiles antiaériens (Stinger) et antichars (ATGM), guerre non-conventionnelle, tir de précision (sécurisation de pièces ou de rues[27]), tactiques de combat et de patrouille en petite unité, etc. Dans le cadre du développement de ses activités, TMG recherche « des démineurs, des formateurs tactiques (…) et des professionnels de santé »[28], ainsi que des pilotes de drones. Le site internet du groupe précise que la société cherche à « recruter des instructeurs capables d’expliquer (…) le fonctionnement et l’utilisation des armes disponibles au sein de [leurs] formations ».

En matière logistique – comme elle le prouve en Ukraine[29] –, TMG assiste ses clients pour acquérir des licences commerciales, acheter et livrer du matériel militaire et de l’aide humanitaire[30] jusqu’à la ligne de front, ou pour assurer la transparence du suivi et le reporting[31]de livraisons aux unités désignées par le ministère de la Défense ukrainien. En effet, bon nombre de matériels et de biens humanitaires restent bloqués aux frontières du pays[32], posant de réelles difficultés d’approvisionnement, notamment au profit des « brigades internationales ». TMG organise également des opérations de nettoyage des zones de combat, d’évacuation ou de soin aux blessés.

TMG conduit également des opérations d’influence visant les forces et les populations russes en exploitant sur ce que le groupe qualifie « d’échecs tactiques et opérationnels (…) et d’atrocités et de crimes de guerre commis »[33]. Par exemple, il peut diffuser des informations à grande échelle pour annihiler l’effet de surprise d’un rassemblement dans une région et inciter les combattants à déserter.

En matière de gestion des risques et de renseignement, TMG propose des « fiches » et des rapports détaillés à l’intention de gouvernements, d’entreprises, de médias, ou encore d’organisations non-gouvernementales. Ces « fiches » sont complétées par l’édition de « rapports de menaces » grâce à la collecte de renseignements de terrain et ou via les sources ouvertes (Open Source Intelligence/OSINT). Ils sont transmis aux forces spéciales ukrainiennes afin qu’elles puissent cibler les forces russes sur le terrain.

Enfin, TMG jouit d’un réseau étendu d’experts spécialistes du droit et des crimes de guerre et offre à ses clients la possibilité d’entrer en relation avec des équipes d’avocats dans le but de « s’assurer des meilleures chances de traduire en justice les responsables des atrocités commises ».

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UNE COMMUNICATION OFFENSIVE

Parmi les diverses dimensions de la guerre russo-ukrainienne, la communication occupe une part prépondérante, ainsi que le montre l’utilisation massive des réseaux sociaux et des plateformes de diffusion vidéo.

The Mozart Group se démarque des autres SMP par une communication hors-norme. En effet, là où la plupart des SMP préfèrent rester discrètes, TMG communique abondamment sur les réseaux sociaux et auprès des médias, promouvant ouvertement son action en Ukraine, ce qui en fait une SMP atypique. En effet, au-delà des publications plus institutionnelles que l’on retrouve chez les autres acteurs privés de la sécurité, comme des photos et des vidéos d’entrainements et de formations[34], TMG documente ses interventions sur le terrain grâce à des vidéos partagées sur leurs réseaux sociaux[35]. Ces dernières suivent les codes classiques de ces plateformes, en publiant du contenu de courte durée, au format « vlog »[36]. Elles mettent en scène des personnes fragiles[37], des animaux[38] en détresse ou exposés au danger à proximité de la ligne de front. L’objectif est, outre la mise en avant des actions de la SMP, d’émouvoir les spectateurs[39] afin de créer de l’engagement pour obtenir des donations[40]. En effet, le groupe revendique un financement totalement indépendant provenant de donations privées[41], du crowdfunding[42] ou encore de la vente de produits divers (merchandising)[43].

Ce modèle de financement, très similaire à celui pratiqué par les influenceurs sur internet, permet à l’entreprise de mettre en avant une image bienveillante, semblable à celle d’une ONG ou d’une organisation philanthropique. Le recours à ce type de pratiques semble connaitre une véritable montée en puissance depuis le début du conflit. En effet, les appels aux dons pour soutenir l’Ukraine, organisés par des ONG ou des cabinets de conseil[44] – la plupart du temps en lien avec les autorités de Kiev ou une partie de la diaspora ukrainienne en Europe[45] – se multiplient.

TMG, par l’intermédiaire de son directeur, répond régulièrement à des interviews auprès de grandes chaines de télévision, de journaux ou encore de médias en ligne plus confidentiels. De plus, TMG et Andrew Milburn aiment utiliser des formules chocs dans leur communication, qualifiant les « actions des troupes et des dirigeants russes de génocide contre le peuple ukrainien »[46], comparant les agissements des troupes russes à ceux des nazis durant la Deuxième Guerre mondiale[47] ou encore à ceux de l’État islamique[48]. De toute évidence, les équipes de The Mozart Group maitrisent parfaitement les codes et les règles qui prévalent dans la guerre de l’information moderne.

Pourtant, TMG est loin d’être une organisation totalement autonome comme le laisse supposer sa communication. En effet, le groupe est lié à plusieurs acteurs particulièrement influents des relations ukraino-américaines.

Le premier d’entre eux est l’ONG Ukrainian Freedom Fund (UFF), dont le but, depuis sa création en 2014, est de soutenir l’Ukraine en acheminant de l’aide humanitaire[49], du matériel militaire[50] et en offrant de la formation militaire et paramilitaire[51]aux troupes ukrainiennes.

TMG est également membre de l’US-Ukraine Business Council (USUBC)[52]. Cette organisation que l’on peut qualifier de groupe d’influence a été fondée en 1995 et vise à « promouvoir les intérêts des entreprises américaines en matière de commerce et d’investissement sur l’important marché émergent de l’Ukraine (…). Veiller à ce que le point de vue des entreprises américaines soit connu et pris en compte dans la formulation des politiques du gouvernement américain à l’égard de l’Ukraine (…). Faciliter les contacts directs entre ses membres et les hauts responsables du gouvernement ukrainien et des chefs d’entreprise »[53]. Au sein de l’USUBC, on trouve un grand nombre d’entreprises et d’associations, principalement américaines ou britanniques. On trouve aussi des entreprises spécialisées dans les secteurs de la défense et de l’armement comme Lockheed Martin, Northrop Grumman Corporation ou encore BAE Systems[54]. Notons également que l’on peut lire sur le site de l’USUBC des tribunes choc, à l’image de celles de la journaliste Diane Francis, membre du Think Tank atlantiste Atlantic Council, qui accuse la Russie d’avoir fait « de Marioupol l’Auschwitz du XXe siècle »[55] et qui prône (l’envoi massif de matériel à l’Ukraine par les pays membres de l’OTAN et le déploiement « de forces spéciales ou de mercenaires pour saboter et endommager l’armée de Poutine ». Elle explique en substance que les « Etats-Unis ont les meilleures cartes mais [que] leurs partenaires européens sont lâches »[56].

Diane Francis — Wikipédia

Ainsi, The Mozart Group est parfaitement intégré dans l’écosystème de défense des intérêts américains en Ukraine. A l’instar des autres SMP, elle permet aux Etats-Unis d’agir et de soutenir l’armée de Kiev sans être directement impliqués (déni plausible)[57].

TMG est donc une SMP particulièrement médiatique dont l’action, très largement documentée, lui permet d’être sous les feux de la rampe. Mais cela ne doit pas faire oublier les activités des autres sociétés militaires privées américaines qui agissent actuellement en Ukraine.

L’ACTION DES AUTRES SMP AMÉRICAINES EN UKRAINE

Fernando Marés on Twitter: "FRONTIER SERVICES GROUP (FSG) From @Wikipedia:  Frontier Services Group (FSG) is a Chinese Africa-focused security,  aviation, and logistics company founded and led by Erik Prince, the former  head

Diverses sociétés militaires privées et entreprises spécialisées opéraient en Ukraine avant même que l’invasion russe n’ait lieu. Erik Prince, fondateur des sociétés Blackwater[58] et Frontier Services Group[59], a pensé un « projet de dix milliards de dollars »[60] dès 2020. Celui-ci avait pour objectif de prendre une part « importante dans le complexe militaro industriel ukrainien » afin de « fabriquer des armes et créer une armée privée en Ukraine »[61]. Par ailleurs, dès mars 2022, Erik Prince a souhaité que l’administration Biden envoie des aéronefs de type F-16 en Ukraine, ces derniers devant être « pilotés par des soldats américains à la retraite »[62].

L'émergence des sociétés militaires privées : la guerre à l'heure du  néolibéralisme

Cet intérêt marqué pour l’Ukraine n’a eu de cesse de croitre après le déclenchement du conflit, ainsi qu’en témoignent les actions de diverses SMP au côté des troupes de Kiev[63], à l’image de Gallant Knights – qui a pu négocier un contrat de formation des commandos ukrainiens[64] – et de Mosaïc, une société spécialisée dans le renseignement, la cybersécurité et la formation, déjà présente en Ukraine avant le début du conflit[65].

Independent Security Advisors LLC

Independent Security Advisors LLC

Independent Security Advisors[66], dirigée par Matthew Parker, ancien vétéran de l’armée américaine, expert en formation, en lutte anti-terroriste[67] et en protection rapprochée, s’est rendu en Ukraine[68] afin de participer au recrutement de « volontaires étrangers », à la formation des « forces régulières ukrainiennes » et à la « planification tactique à la frontière avec la Biélorussie »[69].

The Acacia Group Announces Divestment of ID Technologies to CACI - Acacia  Group

CACI Group est également engagé sur place. Cette société travaille actuellement pour l’état-major des forces spéciales américaines[70], à qui elle fournit du renseignement technique (MASINT et SIGINT[71]). D’autres sociétés, comme AFGfree, dirigée par Perry Blackburn, œuvrent en Ukraine. Celle-ci « distribue des fournitures indispensables dans les zones interdites »[72] et réalise un audit des efforts de la « Défense territoriale ukrainienne pour recruter, former, organiser et équiper les Ukrainiens »[73], l’objectif ultime étant de créer une « stratégie cohérente (…) pour former les instructeurs aux bases du combat »[74].

Ainsi que l’observe Robert Young Pelton[75] sur la BBC, il y a une « frénésie sur le marché pour les entrepreneurs privés en Ukraine aujourd’hui »[76]. Les demandes se multiplient dans tous les domaines, « allant des missions d’extraction à l’aide logistique »[77]. Cette demande, qui se matérialise à travers les offres d’emploi consultables sur le site Silent Professionals[78], permet de confirmer indirectement l’implication toujours plus marquée des SMP américaines en Ukraine. Selon Robert Young Pelton, « des sous-traitants sont embauchés (…) pour aider à exfiltrer des personnes d’Ukraine » pour un montant total compris entre « 30 000 et 6 millions de dollars, (…) le chiffre le plus élevé concerne les groupes entiers de familles souhaitant partir avec leurs biens »[79]. L’expert explique que « d’anciens soldats multilingues prêts à se rendre secrètement en Ukraine » peuvent toucher « une belle somme pouvant aller jusqu’à 2 000 dollars par jour – plus un bonus – pour aider à sauver des familles ». Ces faits sont corroborés par la mort du citoyen américain, Willy Joseph Cancel[80], un ancien Marine américain « tué en combattant aux côtés des forces ukrainiennes » alors qu’il travaillait pour « une entreprise privée de sous-traitance militaire » dont le nom n’est pas connu.

Willy Joseph Cancel, a Former US Marine From NY, Killed Fighting in Ukraine  – NBC New York

Il est clair que les Américains sont particulièrement impliqués en Ukraine par l’intermédiaire de leurs SMP qui, forment, soutiennent, appuient et renforcent l’armée de Kiev. Leur présence dans ce conflit n’est toutefois guère différente de ce qui a pu être observé en Afghanistan et en Irak, où la complémentarité entre les autorités américaines et les acteurs privés de la sécurité était déjà très visible.

Les SMP américaines et russes ne sont pas les seules à être impliquées dans le conflit.

Les sociétés militaires privées russes : le bras armé caché de Moscou

La Biélorussie possède une société militaire privée, GardServis, qui a été chargée de la protection du président Loukachenko en cas d’extension du conflit[82].

CHIRON, société française de conseil et de formation en matière de sécurité  et de défense

La France, avec l’entreprise de service de sécurité et de défense (ESSD)[83] Chiron Solutions, est également présente dans le pays pour y effectuer des évacuations au profit d’entreprises et du corps diplomatique français[84]. A l’instar de TMG et de son dirigeant, le directeur du groupe français est également un habitué des médias, allant jusqu’à faire la promotion de l’action de son entreprise sur un média en ligne spécialisé dans les jeux vidéo[85].


[1] Le droit international encadrant les activités des SMP est non contraignant et laisse libre cours aux États pour imposer leur propre juridiction (cf. Valère Llobet, « La présence française en Afrique face à la menace des sociétés militaires privées russes et chinoises », Note d’actualité n°601, CF2R, novembre 2022).

[2] Duntton Jack, « Who are the Mozart Group ? Former U.S. Marine Training Ukrainians in War », Newsweek, 20 avril 2022.

[3] Barbancey Pierre, « Ukraine. Mozart contre Wagner : ce que l’on sait de la formation de combattants ukrainiens par des vétérans américains », l’Humanité, 28 avril 2022.

[4] Aubenas Florence, « Dans le Donbass, les vétérans américains du groupe Mozart jouent une petite musique de guerre », Le Temps, 21 août 2022.

[5] Gotic Ika Ferrer, « Col. Andrew Milburn: Russians are worse than ISIS », N1 Bosnia, 9 juin 2022.

[6] R. Milburn Andrew, « Breaking Ranks: Dissent and the Military Professional », Joint Force Quarterly, issue 59, 4th quarter, National Defense University Press, 2010.

[7] Colombini Stephanie, « A former U.S Special Operation commander from the Tampa area is in Ukraine training soldiers », WUSF Public Media, 13 avril 2022.

[8] Parmi ses activités l’on retrouve en plus de la conduite d’opérations spéciales, la planification et l’organisation d’exercices militaires conjoints pour les forces spéciales américaines dans la région.

[9] « Qu’est-ce que le groupe Mozart, qui entraîne les Ukrainiens au combat ? », Le Parisien, 25 août 2022.

[10] « Quand Mozart taquine Wagner pour sauver des vies en Ukraine », Le Point, 27 septembre 2022.

[11] Bernard-Henri Lévy, « Ukraine Will Win », Tablet Mag, 23 septembre 2022.

[12] Gettleman Jeffrey, « An American in Ukraine Finds the War he’s Been Searching for », The New York Times, 9 octobre 2022.

[13] Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale 2008, Volume 1 et Volume 2.

[14] Brenan David, « Notorious Wagner Group Targeting Volunteers in Ukraine, U.S. Trainer Says », Newsweek, 7 décembre 2022.

[15] « Former U.S. Marine Creates Team of Special Ops Vets to train Ukrainian Soldiers », NBC, 5 mai 2022.

[16] L.P, « Qu’est-ce que le Groupe Mozart, qui forme des Ukrainiens au combat ? », TFI Info, 23 août 2022.

[17] Atlamazoglou Stavros, « Mozart Group : How american veterans are helping ukraine win », Sandboxx, 9 mai 2022.

[18] Gettleman Jeffrey, op.cit.

[19] Ram Ed, « Mozart Group: the western ex-military personnel training Ukrainian recruits », The Guardian, 5 août 2022.

[20] Delpierre Antoine, « En Ukraine, d’anciens soldats américains créent le groupe Mozart en réponse à Wagner », TV5 Monde, 27 septembre 2022.

[21] Newton Simon, « Mozart Group: The counter to Russia’s infamous Wagner Group mercenaries », Forces Net, 7 avril 2022.

[22] Nom donné aux employés des SMP dans les pays anglo-saxons.

[23] Debusmann Jr Bernd, « Private military firms see demand in Ukraine war », BBC News, 9 mars 2022.

[24] « Qu’est-ce que le groupe Mozart, qui entraîne les Ukrainiens au combat ? », op. cit.

[25] Goodman Colby, Picard Michael, « Hidden Costs US private military and security companies and the risks of corruption and conflict », Transparency International, juillet 2022.

[26] L.P, « Qu’est-ce que le Groupe Mozart, qui forme des Ukrainiens au combat ? », op. cit.

[27] Colombini Stephanie, op. cit.

[28] « Join », The Mozart Group.

[29] « Delivering critical capabilities to Ukrainian frontline units », The Mozart Group.

[30] « Qu’est-ce que le groupe Mozart, qui entraîne les Ukrainiens au combat ? », op. cit.

[31] Le reporting comprend toutes les actions de réception et de contrôle des biens et matériels sur le front et la production de rapports de livraison.

[32] « Ukrainian Freedom Fund (UFF) Operations Update », US-Ukraine Business Council.

[33] Ibid.

[34]https://www.themozartgroup.com/news/

[35] Citons, par exemple, des comptes Facebook, Twitter, LinkedIn au nom de la société, mais également des réseaux sociaux au nom de son fondateur qui partage une partie des contenus de l’entreprise.

[36]https://twitter.com/TheMozartGroup/status/1586375232784371712

[37]https://twitter.com/TheMozartGroup/status/1585660350485110784

[38]https://www.linkedin.com/posts/andrewmilburn2020_ukraine-activity-6975362910608846848-lNJG/

[39]https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:6989188080721141760/

[40]https://www.themozartgroup.com/donate/

[41] « Quand Mozart taquine Wagner pour sauver des vies en Ukraine », op.cit.

[42] Ingber Sasha, « The ‘Mozart Group’ Hopes to Save Ukrainians Trapped in a Steel Plant », Newsy, 28 avril 2022.

[43]https://www.linkedin.com/posts/themozartgroup_tmg-themozartgroup-military-activity-6978401078543298560-9tfM/

[44] Intelligence Online, 9 novembre 2022

[45]https://www.defendukraine.org/donate

[46]https://www.linkedin.com/posts/themozartgroup_russian-ukraine-genocide-activity-6972926640934785024-_8zk/

[47]https://twitter.com/TheMozartGroup/status/1526609197890252802

[48] Gotic Ika Ferrer, op. cit.

[49] « Ukrainian Freedom Fund (UFF) Operations Update », op. cit.

[50] Notamment des drones comme le montre cette campagne de dons. « Drones for Defenders », Ukrainian Freedom Fund.

[51] Intelligence Online, 27 juillet 2022.

[52] « U.S.-Ukraine Business Council (USUBC) Members and associate Members List», US-Ukraine Business Council.

[53] « Missions », US-Ukraine Business Council.

[54] « U.S.-Ukraine Business Council (USUBC) Members and associate Members List », op. cit.

[55] Francis Diane, « NATO : Grow a Backbone », US-Ukraine Business Council, 24 mars 2022.

[56] Ibid.

[57] Philipps Dave, « In Ukraine, U.S. Veterans Step in Where the Military Will Not », The New York Times, 3 juillet 2022.

[58] La société a aujourd’hui été renommée Academi.

[59] Llobet Valère, « Les sociétés militaires privées chinoises », Bulletin de Documentation n°24, CF2R, août 2021.

[60] Shuster Simon, « Document Reveal Erik Prince’s $10 Billion Plan to Make Weapons and Create a Private Army in Ukraine », Time, 7 juillet 2021.

[61] Ibid.

[62] De Graffenried Valérie, « Le sulfureux Erik Prince voulait envoyer des avions en Ukraine », Le Temps, 15 mars 2022.

[63] Intelligence Online, 2 novembre 2022.

[64] Intelligence Online, 8 novembre 2022.

[65]https://mosaicsec.com/.

[66]https://www.eptraining.us/about-us/.

[67]https://www.eptraining.us/instructors/matthew-parker/.

[68] Conklin Audrey, « US Army veteran going to Ukraine to assiste country’s military : ‘I don’t like what’s happening », Fox News.

[69] Intelligence Online, 15 novembre 2022.

[70] Intelligence Online, 22 septembre 2022. Pour rappel, l’entreprise aurait été impliquée dans le scandale d’Abou Ghraib (Hurley Lawrence, « U.S Supreme Court rejects defense contractor’s Abu Ghraib torture appeal », Reuters, 28 juin 2021).

[71] MASINT (Measurement and Signature Intelligence) SIGINT (Signals Intelligence) renseignement par interception électromagnétique.

[72] « US Special Forces veteran, founder of AFGfree.org Perry Blackburn », Ukrinform, 24 mai 2022,.

[73] Ibid.

[74] Ibid.

[75] Auteur canado-américain, expert des sociétés militaires privées.

[76] Debusmann Jr Bernd, op.cit.

[77] Ibid.

[78]https://silentprofessionals.org/jobs/extraction-protective-agents-ukraine/

[79] Debusmann Jr Bernd, op.cit.

[80] Kaufman Ellie, Ward Clarissa, « American killed fighting alongside Ukrainian forces in Ukraine », CNN, 28 avril 2022.

[81] Intelligence Online, 22 septembre 2022.

[82] Intelligence Online, 16 septembre 2022

[83] Les entreprises de services de sécurité et de défense (ESSD) », CF2R (https://cf2r.org/travailler-dans-le-renseignement/au-service-des-entreprises-et-des-collectivites/essd/).

[84] Intelligence Online, 22 mars 2022.

[85] Gamology, « Un militaire EXAMINE la mission nocturne de COD : Modern Warfare », Gamology France, 07 juillet 2022 (https://www.youtube.com/watch?v=jJuNQOMPU7Y).

Ya Rab Yeshua.

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https://www.forcesoperations.com/les-amx-10rc-livres-a-lukraine-dans-les-deux-mois/

Les AMX-10RC livrés à l’Ukraine « dans les deux mois »

https://www.forcesoperations.com/wp-content/uploads/2023/01/Les-AMX-10RC-livre%CC%81s-a%CC%80-lUkraine-dans-les-deux-mois-.jpg

Les engins blindés AMX-10RC promis par la France seront livrés à l’Ukraine d’ici la mi-mars, annonçait hier le ministre des Armées Sébastien Lecornu à l’issue d’un nouvel entretien téléphonique avec son homologue ukrainien, Oleksii Reznikov.

« Les ministres ont convenu que la livraison des chars de combat légers de fabrication française, AMX 10-RC, dont le principe a été décidé lors de l’entretien entre le Président Macron et le Président Zelensky le 4 janvier, aurait lieu dans les deux mois », déclare le ministère des Armées dans un communiqué.
 
Les deux ministres ont par ailleurs acté l’organisation « rapide » des formations au bénéfice des futurs équipages ukrainiens. Les modalités de ces formations ne sont pas connues, mais la prise en main de l’AMX-10RC – et de son successeur, le Jaguar – reste l’une des expertises détenues par le 1er régiment de chasseurs d’Afrique de Canjuers (Var).  
 

Certains bruits de couloir faisaient état de la cession de plusieurs dizaines d’AMX-10RC, ce que semble confirmer des informations parues dans la presse. Selon Europe 1, l’une des pistes à l’étude évoque une opération menée en plusieurs phases, avec une salve initiale d’une dizaine d’engins dans un premier temps.

Le ministre ukrainien a par ailleurs « salué la qualité des systèmes de défense aérienne Crotale récemment livrés par la France et utilisés pour protéger Kiev lors des récents bombardements russes », complète le ministère des Armées. Une capacité potentiellement musclée par la fourniture d’un système SAMP/T conjointement par la France et l’Italie, ainsi que par le projet d’achat par l’Ukraine d’un radar GM200 via le fonds spécial de 200 M€ mis en place par Paris.
 

Crédits image : Nexter

Ya Rab Yeshua.

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Reçu ce matin 19 janvier du Président de l'AALE 30 :

"Une information sortie du web :

Le service de presse de la société Concord, fondée par Evgueni Prigojine, a déclaré qu’un soldat de la Légion étrangère française avait été retrouvé mort dans l’est de l’Ukraine.

Écrivant sur Telegram, il a déclaré que le corps de Yevhenii Koulyk avait été retrouvé sur le territoire de la soi-disant République populaire de Donetsk.

Une information qui nous a été confirmée par la Légion étrangère, qui a précisé que l’homme en question avait déserté le corps et avait été radié en septembre dernier.".

More Majorum

BTX

Confirmé par ce post extrait de l'excellent "Lignes de Défense" de Philippe CHAPLEAU

Un légionnaire déserteur a trouvé la mort dans l'est de l'Ukraine (actualisé)

légion.jpg

Un Ukrainien engagé dans la Légion Étrangère a été tué dans l'Est de l'Ukraine, selon le service de presse de la société Concord, fondée par Evgueni Prigojine. L’homme d’affaires russe est à la tête du Groupe Wagner, dont les mercenaires combattent à Bakhmout et à Soledar.

La mort de cet Ukrainien a été confirmé par la Légion étrangère qui précise que ce militaire avait déserté son régiment en août dernier et avait été rayé des cadres le mois suivant.

On se rappellera que le général Lardet, le COMLE, avait accordé des permissions ("position administrative règlementaire : congés pris sur leurs droits ouverts annuels") aux légionnaires originaires de l’Ukraine qui le souhaitaient, pour qu’ils puissent recueillir, dans les pays limitrophes de l’Ukraine, leur famille et la mettre en sécurité dans ces mêmes pays, voire les accueillir en France. Ces militaires avaient interdiction de rejoindre l’Ukraine, rappelle la Légion étrangère.

Lire mon post du 2 mars 2022.

"Une fois cette mise en sécurité effectuée et à l’issue de leurs congés, les légionnaires devaient rejoindre leur régiment", a précisé le COMLE. "Si tel n’était pas le cas, ils étaient déclarés déserteurs. Il n’y a jamais eu d’autorisation ou d’incitation de rejoindre les rangs de l’armée Ukrainienne pour les légionnaires, sous contrat dans les rangs de l’armée française".

En 2022, sur un volume de 9 000 légionnaires, 700 étaient d'origine ukrainienne. Sur ce groupe, 200 étaient déjà naturalisés français.

Ya Rab Yeshua.

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https://www.forcesoperations.com/le-danemark-donne-ses-19-caesar-a-lukraine/

Le Danemark donne ses 19 CAESAR à l’Ukraine

Le Danemark va livrer à l'Ukraine ses 19 canons Caesar, commandés à la  France

Après plusieurs mois de discussions et de demandes répétées, le Danemark a donné son feu vert pour la fourniture de l’ensemble de ses canons automoteurs CAESAR 8×8 aux forces ukrainiennes, annonce aujourd’hui le ministère de la Défense. 

 

Ni six, ni 12, mais 19 CAESAR supplémentaires pour soutenir l’Ukraine dans son combat face à l’agresseur russe. Soit la totalité de la commande notifiée par le Danemark auprès du groupe français Nexter. « Il s’agit d’un don très important et significatif. Nous avons été en contact permanent avec les Ukrainiens au sujet de l’artillerie CAESAR en particulier et je suis heureux que nous ayons désormais reçu un large soutien du Parlement danois pour en faire don au profit du combat de l’Ukraine pour la liberté », a déclaré le ministre de la Défense danois Jakob Ellemann-Jensen.

 

« En même temps, nous devons trouver un équilibre entre l’aide à l’Ukraine et la poursuite du renforcement de la défense danoise afin que nous puissions préserver la sécurité du Danemark et respecter nos obligations au sein de l’OTAN, » a complété un ministre jusqu’alors peu prolixe sur le sujet. 

 

La fourniture des pièces s’accompagnera de formations au profit des artilleurs ukrainiens, précise le ministère. Ce geste portera à 36 le nombre de CAESAR en service dans l’armée ukrainienne toutes versions confondues. Des 18 exemplaires fournis par la France, l’un est désormais totalement hors d’usage, déclarait hier le ministre des Armées Sébastien Lecornu. 

 

À noter que le marché danois est toujours en cours d’exécution. « Il reste encore un certain nombre de défis techniques avec le système, qui devront être traités en coopération avec le fabricant et l’Ukraine », ajoute le ministère de la Défense. Ce don retardera par ailleurs la mise sur pied de la 1ère brigade de l’armée de Terre danoise. En parallèle, le gouvernement annonce donc étudier dès à présent les scénarios en vue de l’acquisition rapide d’une nouvelle capacité. 

Ya Rab Yeshua.

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https://www.opex360.com/2023/01/19/m-lecornu-le-president-macron-a-demande-linstruction-de-la-cession-de-chars-leclerc-a-kiev/

M. Lecornu : le président Macron a demandé « l’instruction de la cession de chars Leclerc » à Kiev

M. Lecornu : le président Macron a demandé "l'instruction de la cession de chars  Leclerc" à Kiev - Zone Militaire

Ce 19 janvier, s’exprimant en visioconférence en marge du Forum de Davos, le président ukrainien Volodymyr Zelenski, a une nouvelle fois exhorté ses partenaires occidentaux à livrer davantage d’armes à ses troupes… non seulement pour mettre en échec l’offensive russe contre son pays… mais aussi pour récupérer la Crimée, annexée en 2014 par Moscou.

« La Crimée est notre terre, notre territoire, notre mer et nos montagnes. Donnez-nous vos armes et nous récupérerons nos terres », a lancé M. Zelenski. Et cela alors que, la veille, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, avait assuré que les Alliés fourniraient à l’Ukraine des armes « plus lourdes et plus modernes » pour l’aider à se défendre contre la Russie.

Après avoir obtenu des systèmes d’artillerie avancés, comme le M142 HIMARS américain, le PzH2000 allemand ou encore le CAESAr français, ainsi que des batteries de défense aérienne Patriot [et peut-être Mamba], l’Ukraine insiste désormais pour disposer de chars de conception occidentale. Et la France lui a promis de lui livrer, d’ici deux mois, des AMX-10RC… tandis que le Royaume-Uni lui enverra 14 Challenger 2, avec une trentaine d’obusiers automoteurs AS-90 et d’autres véhicules blindés.

Seulement, et au-delà des problèmes logistiques [l’AMX-10 RC et le Challenger 2 n’utilisent pas de munitions aux normes de l’Otan] et de maintien en condition opérationnelle [MCO], cela reste insuffisant…

Reste que la Pologne est prête à livrer 14 Leopard 2 [de fabrication allemande] à l’Ukraine. De même que la Finlande, voire le Danemark. Sauf que, pour cela, une autorisation de Berlin est nécessaire. Or, le chancelier Olaf Scholz, n’est pas enclin à la donner… Comme du, reste, 43% des Allemands, à en croire un sondage de la Deutsche Presse-Agentur [cela étant, 37% sont favorables à la livriaosn de Leopard 2 et 16% sont indécis].

D’après le Wall Street Journal, qui cite des responsables allemands, M. Scholz pourrait autoriser l’envoi de Leopard 2 en Ukraine qu’à la condition que les États-Unis livrent également des chars M1 Abrams. Or, pour Washington, il en est hors de question.

« Je ne pense pas que nous en soyons là », a déclaré Colin Kahl, le numéro trois du Pentagone, alors qu’il était interrogé sur ce sujet. « Le char Abrams est un équipement très compliqué. Il est cher, il requiert une formation difficile […]. Je crois qu’il consomme 11 litres de kérosène au km », a-t-il expliqué. « Ce n’est pas le système le plus facile à entretenir », a-t-il ajouté, sans pour autant exclure une évolution de la position américaine.

En attendant, et après les cinquante véhicules de combat d’infanterie [VCI] Bradley promis à Kiev le 5 janvier [en plus des quarante Marder allemands dont la livraison a été annoncée le même jour, ndlr], les États-Unis devraient débloquer une nouvelle tranche d’aide, d’un montant de 2,5 milliards de dollars. Et dans la liste des équipements susceptibles d’être fournis à l’armée ukrainienne figureraient une centaine de blindés de transport d troupes Stryker.

Si obtenir des Leopard 2 et des M1 Abrams est difficile pour Kiev, qu’en est-il des chars Leclerc ?

L’idée d’en livrer à l’armée ukrainienne a été avancée dans une tribune publiée en septembre dernier dans les pages du quotidien Le Monde par Pierre Haroche, un expert en sécurité internationale passé par l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire avant d’atterrir à l’Université Queen Mary de Londres.

Depuis, l’ambassadeur de France en Ukraine, Étienne de Poncins, a confirmé l’intérêt de Kiev pour le char Leclerc lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 9 novembre. Puis, un peu plus d’un mois après, alors qu’il était en visite officielle à Paris, le Premier ministre ukrainien, Denys Shmyhal, a affirmé que les Ukrainiens seraient « très reconnaissants » si la France leur en livrait…

En tout cas, l’exécutif français examine la question.

C’est en effet ce qu’a affirmé Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, lors de la dernière séance des questions au gouvernement au Sénat, le 18 janvier, dans une réponse au sénateur François Bonneau [Union centriste].

« La France conforte son aide militaire en livrant des chars de combat légers AMX-10 RC. Nous saluons ce geste, mais il est impossible de différer davantage la livraison de matériels blindés plus performants – chars lourds, missiles, lanceurs sol-air – , pour mieux protéger les civils. […] Allez-vous compléter ces livraisons par des chars Leclerc et des systèmes anti-missiles? », avait demandé le parlementaire.

Selon les explications données par M. Lecornu, tout cession éventuelle d’armes à l’Ukraine est évaluée selon trois critères.

« Premièrement, qu’elle réponde à une logique défensive, pour maîtriser l’escalade. Deuxièmement, qu’elle ne détériore pas notre modèle de sécurité et de défense […]. Troisièmement, le maintien en condition opérationnelle de ce qui a déjà été livré à l’Ukraine », a-t-il dit, avant de faire observer que la maintenance des Leclerc « est une question très sensible ».

Cela étant, a poursuivi M. Lecornu, « le Président de la République a demandé au Gouvernement de fournir une réponse rapide, d’où la livraison des chars AMX-10, saluée par l’Ukraine », et « il a également souhaité l’instruction de la cession de chars Leclerc à l’aune de ces trois critères ».

Pour rappel, l’armée de Terre ne comptera que 200 chars Leclerc portés au standard XLR à l’horizon 2030, sur les 406 livrés à partir des années des 1990. Et ceux qui ont été mis sous cocon ont été « cannibalisés » pour faire fonctionner ceux en première ligne. Qui plus est, les équipages sont loin du compte, s’agissant des heures d’entraînement, avec seulement 54 heures par an alors que l’objectif fixé par la LPM 2019-25 est de 115 heures…

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

https://cf2r.org/tribune/des-chars-pour-lukraine-escalade-ou-mystification/

TRIBUNE LIBRE N°120 / JANVIER 2023

DES CHARS POUR L’UKRAINE : ESCALADE OU MYSTIFICATION ?

JEAN-LUC BASLE

Ancien directeur de Citigroup New York, auteur de "L’Euro survivra-t-il ?" (2016) et de "The International Monetary System : Challenges and Perspectives" (1982)
 

La guerre en Ukraine n’est pas le fruit du hasard ou d’une agressivité soudaine et inexpliquée de la Russie, mais d’une politique délibérée des Etats-Unis dont l’objectif final est l’hégémonie mondiale.

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne, ainsi que la Finlande, la Pologne et l’Espagne, vont livrer des chars lourds à l’Ukraine, soit au total 125 chars – un nombre bien inférieur aux 300 chars demandés par le général ukrainien Valeri Zaluzhny lors de son interview à The Economist en décembre dernier.

Si on ajoute à cela le fait que les Leopard 2 allemands ne seront livrés que dans trois ou quatre mois, que les Abrams américains devront être fabriqués pour être livrés dans un an, que la formation des équipages est une question cruciale selon le général Mark Milley, chef d’état-major des armées américaines, et que la maintenance de ces matériels, requiert un personnel qualifié, comme l’explique Scott Ritter[1], ancien des services secrets américains, il est permis de se demander quel sera l’impact réel de ces chars qui seront en quantité insuffisante et sans appui aérien.[2] De l’aveu même du général Erich Vad, ancien conseiller militaire d’Angela Merkel, même 100 tanks Leopard 2 ne changeraient rien à la situation militaire.[3] Le colonel Douglas Macgregor, ancien conseiller du Pentagone, déclare pour sa part, après avoir rappelé la supériorité militaire de la Russie, que : « l’Ukraine est sur le point d’expérimenter une guerre à une échelle que nous n’avons pas connue depuis 1945 ».[4]

Si la Russie lance la campagne qu’elle prépare depuis plusieurs mois dans les semaines à venir que les chars promis soient prêts au combat ou non, sa victoire est assurée. Les dirigeants occidentaux le savent. Il est alors permis de faire l’hypothèse suivante : ces livraisons sont une opération médiatique visant à convaincre les peuples occidentaux que leurs gouvernements ont tout fait pour venir en aide à l’Ukraine. Washington et Londres camoufleraient ainsi leur échec. L’Ukraine disparaîtra alors des médias pour être remplacée par la Chine, ses visées expansionnistes, ou son traitement des Ouighours. C’est la politique de communication qui fut adoptée après l’humiliant retrait de Kaboul. Du jour au lendemain, l’Afghanistan disparut de la scène internationale. Il en sera de même pour Kiev.

Dans cette guerre dont le but est d’affaiblir la Russie, la propagande a joué un rôle très important. Européens et Américains furent soumis à un battage médiatique[5] exceptionnel en novembre-décembre 2021 alors que Moscou essayait vainement de convaincre Washington d’aboutir à un accord pour éviter la guerre. Cette propagande hors normes conduit les nations européennes à accepter des mesures contraires à leurs intérêts fondamentaux ! Pierre de Gaulle[6], petit-fils du général, s’est élevé contre cette absurdité. Emmanuel Todd[7], lors d’une conférence à Sciences Po Bordeaux, a rappelé que l’agressé dans cette affaire était la Russie au travers d’une expansion injustifiée de l’OTAN qui place des missiles américains à sept minutes de Moscou.[8] Notons que son analyse rejoint celle de John Mearsheimer, professeur à l’université de Chicago.[9] La Rand Corporation – le groupe de réflexion du Pentagone – ne fait pas mystère de son désir de voir les Etats-Unis réévaluer leur politique vis-à-vis de l’Ukraine et de la Russie afin d’aboutir à un accord de paix.[10]

C’est un revers pour les Etats-Unis – revers qui condamne une politique étrangère que les néoconservateurs poursuivent depuis qu’ils en ont pris le contrôle dans les années 90. Ce n’est donc pas d’escalade dont il est question dans cette affaire, comme certains le craignent, mais de mystification. Ceci dit, l’offensive russe ne mettra pas la fin à la guerre en Ukraine. En dépit des admonestations de la Rand Corporation, Washington n’en a pas fini avec ses rêves d’hégémonie mondiale. Ces rêves s’évanouiront quand les néoconservateurs, que George Bush père appelait « les cinglés du sous-sol », auront quitté la Maison Blanche. 

 

 

 


[1] “The nightmare of NATO equipment being sent to Ukraine”, 24 janvier 2023.

[2] Il est intéressant de noter que le président Zelenski a demandé aux Américains de lui fournir des F-16 – avions de chasse – alors que des A-10 Fairchild – avions d’attaque au sol – seraient plus appropriés en soutien des chars occidentaux.

[3] Erich Vad, “What are the war aims ?”.

[4] “Ukraine: Is the Hammer About to Fall ?”, 19 janvier 2023.

[5] « Le brouhaha médiatique autour de l’Ukraine est une guerre de diversion », 2 février 2022 ; Erich Vad, “What are the war aims ?”.

[6] « Peut-on séparer la France de la Russie ? » , décembre 2022.

[7] « Crise de la société occidentale et guerre en Ukraine », 9 décembre 2022.

[8] Cette expansion était aussi immorale puisqu’elle reniait l’engagement donné par James Baker, ministre des Affaires étrangère de George Bush, à Michail Gorbatchev « de ne pas avancer l’OTAN d’un pouce à l’est de la frontière allemande » (cf. “How America double-crossed Russia and shamed the West”, 9 septembre 2001).

[9] https://www.youtube.com/watch?v=JrMiSQAGOS4

[10] Avoiding a long war, The Rand Corporation, janvier 2023.

Ya Rab Yeshua.

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https://www.forcesoperations.com/la-france-promet-12-caesar-supplementaires-a-lukraine/

La France promet 12 CAESAR supplémentaires à l’Ukraine

La France livrera 12 canons automoteurs CAESAR supplémentaires à l’Ukraine, a annoncé cet après-midi le ministre des Armées Sébastien Lecornu en marge d’un entretien avec son homologue ukrainien, Oleksii Reznikov.

Parmi toutes les urgences évoquées durant cette rencontre bilatérale, la première sur les sol français pour le ministre ukrainien, la fourniture de matériels terrestres majeurs. Bonne nouvelle pour les artilleurs ukrainiens, car une partie des 200 M€ du fonds de soutien spécial « va nous permettre de donner 12 CAESAR supplémentaires à l’Ukraine », déclarait Sébastien Lecornu.
 

« Nous devons désormais affiner le calendrier de livraison », a complété un ministre qui n’exclut pas « une solution de tuilage avec nos propres stocks si il le fallait ». Dit autrement, le parc français serait provisoirement amputé avant d’être recomplété, manœuvre déjà adoptée pour les dons précédents.

« Je remercie le groupe Nexter qui a entendu le message du gouvernement et du président de la République il y a maintenant plusieurs semaines sur la nécessité de passer à une économie de guerre et d’accélérer le rythme de production. Si ces 12 CAESAR sont possibles, c’est parce que Nexter augmente ses capacités de production », a pointé le ministre des Armées.
 

Ces CAESAR neufs viennent s’ajouter aux 18 donnés l’an dernier, dont l’un est désormais hors d’usage. « Et il y a de la maintenance à réaliser sur les 17 autres, maintenance liée aux combats ou maintenance liée à l’usure », rappelle le ministre. Plusieurs dizaines de millions d’euros du fonds spécial seront alloués à ces opérations de maintenance. Le sujet sera évoqué demain lors d’un entretien entre les deux ministres et les dirigeants de Nexter.

Combiné aux 19 CAESAR 8×8 promis par le Danemark, l’effort français portera le parc ukrainien à 48 pièces tous modèles confondus. « Une masse qui n’a rien de négligeable », a estimé Sébastien Lecornu.
 

D’autres besoins urgents ont été abordés, dont les approvisionnements en munitions, notamment permis via le partenariat acté hier avec l’Australie, et en carburants. Le ministre des Armées a ainsi signé la semaine dernière « un don de carburant nouveau » et « va engager des discussions avec ses alliés » pour constituer un stock de missiles suffisant pour les deux systèmes de défense aérienne Crotale fournis à Kiev. Un bouclier bientôt renforcé par un radar GM200 produit par Thales et dont l’acquisition sera entérinée demain.

Le ministre Reznikov s’est par ailleurs félicité « de l’avancement des travaux en cours sur le système SAMP/T ». Une batterie de ce système antiaérien sera fournie en partenariat avec l’Italie, selon des modalités et un calendrier qui doivent encore être précisés.

Ya Rab Yeshua.

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https://www.forcesoperations.com/le-fonds-de-soutien-a-lukraine-desormais-epuise-a-80/

Le fonds de soutien à l’Ukraine désormais consommé à 80%

https://www.forcesoperations.com/wp-content/uploads/2023/02/Le-fonds-de-soutien-a%CC%80-lUkraine-de%CC%81sormais-e%CC%81puise%CC%81-a%CC%80-80.png

Entre les matériels neufs, les munitions et le soutien, 80% des 200 M€ du fonds spécial de soutien dans lequel les Ukrainiens peuvent piocher pour acheter de l’armement français sont désormais engagés, annonçait ce matin le cabinet du ministre des Armées.

 

« La consommation du fonds avance très bien », indique l’entourage du ministre. La seule visite, la semaine dernière, du ministre ukrainien de la Défense Oleksii Reznikov, aura permis d’officialiser la commande de 12 canons CAESAR et d’un système de défense aérienne, ainsi que l’allocation de plusieurs dizaines de millions d’euros pour la maintenance de systèmes déjà fournis par la France.

Résultat : moins de quatre mois après sa création et malgré un doublement de l’enveloppe, les caisses du fonds sont pratiquement vides. Si l’idée fonctionne – elle a d’ailleurs été reprise par Washington –, se pose dès à présent la question de sa pérennité. « Le passage de 100 à 200 millions d’euros a été fait par amendement parlementaire, il n’est donc pas exclu de réévaluer ce fonds à la hausse », manœuvre qui passera par le « véhicule législatif » adéquat et qui pourrait à nouveau découler d’une initiative parlementaire.
 

Cette donnée n’empêche pas la filière française de rester proactive vis-à-vis de Kiev. La récente visite ministérielle aura ainsi renforcé un dialogue jusqu’alors indirect entre industriels et autorités chargées de l’approvisionnement en équipements. « Cela a été l’occasion de nouvelles propositions de la part des industriels pour des choses qui pourraient être mises en place dans le cadre du fonds ».

La question du soutien à l’Ukraine sera abordée demain soir lors d’une troisième réunion au format « économie de guerre » avec le ministre des Armées, le délégué général pour l’armement et les principaux acteurs de la BITD. Un rendez-vous qui permettra aux industriels « d’évaluer ce qui peut être réalisé à court terme mais aussi comment ils peuvent aider l’Ukraine dans la durée ».
 

« Si on retarde la décision, on ne fait que retarder le délai », estime en effet le cabinet ministériel. La guerre est malheureusement partie pour durer et, pour ce dernier, il convient donc de s’accorder dès maintenant sur des équipements qui ne seront disponibles que dans 12 ou 18 mois du fait des délais de production.

Crédits image : Thales

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/02/13/l-ukraine-utilise-plus-de-munitions-que-l-otan-n-en-produit-23669.html

L'Ukraine consomme plus de munitions que l'Otan n'en produit

 

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Les forces ukrainiennes consomment une quantité de munitions largement supérieure à la production des alliés de l'Otan qui doivent impérativement augmenter leurs capacités, a averti lundi le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg.

En termes de consommation, on parle de 5 000 à 6 000 obus de 155 mm par jour, par exemple.

"Le rythme actuel d'utilisation de munitions par l'Ukraine est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse à la veille d'une réunion des ministres de la défense de l'Otan (photo Reuters).

"Cela met nos industries de défense sous pression", a-t-il ajouté. 

Le sujet sera discuté ce mardi au cours d'une réunion du groupe de soutien à l'Ukraine dirigé par les Etats-Unis, puis par la suite par les ministres de la Défense des Etats de l'Alliance.

Il est difficile de connaître le volume exact des livraison d'obus à Kiev.

Washington a annoncé avoir livré:
- plus d'un million d'obus de 155mm 
- plus de 6 000 obus guidés de 155mm
- plus de 10 000 munitions de 155mm RAAM (Remote Anti-Armor Mine)
- 100 000 obus de 125mm pour les chars
- 45 000 obus de 152mm 
- 20 000 obus de 122mm 
- 370 000 obus de 105mm 
- 175 000 obus de mortier de 120mm.

L'Allemagne a livré:
- 60 000 obus de 40mm (156 000 autres à venir)
- 18 500 obus de 155mm (1 020 autres à venir).

La France et le Royaume-Uni ont aussi livré des obus de 155mm, de 120 mm et de 105mm. Ainsi, le Royaume-Uni a déjà livré 100 000 obus et en a promis autant le 23 janvier. Paris n'a pas communiqué de nombre d'obus livrés; un accord annoncé en janvier prévoit une livraison conjointe avec l'Australie.

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Il y a 1 heure, BTX a dit :

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/02/13/l-ukraine-utilise-plus-de-munitions-que-l-otan-n-en-produit-23669.html

L'Ukraine consomme plus de munitions que l'Otan n'en produit

 

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Les forces ukrainiennes consomment une quantité de munitions largement supérieure à la production des alliés de l'Otan qui doivent impérativement augmenter leurs capacités, a averti lundi le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg.

En termes de consommation, on parle de 5 000 à 6 000 obus de 155 mm par jour, par exemple.

"Le rythme actuel d'utilisation de munitions par l'Ukraine est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse à la veille d'une réunion des ministres de la défense de l'Otan (photo Reuters).

"Cela met nos industries de défense sous pression", a-t-il ajouté. 

Le sujet sera discuté ce mardi au cours d'une réunion du groupe de soutien à l'Ukraine dirigé par les Etats-Unis, puis par la suite par les ministres de la Défense des Etats de l'Alliance.

Il est difficile de connaître le volume exact des livraison d'obus à Kiev.

Washington a annoncé avoir livré:
- plus d'un million d'obus de 155mm 
- plus de 6 000 obus guidés de 155mm
- plus de 10 000 munitions de 155mm RAAM (Remote Anti-Armor Mine)
- 100 000 obus de 125mm pour les chars
- 45 000 obus de 152mm 
- 20 000 obus de 122mm 
- 370 000 obus de 105mm 
- 175 000 obus de mortier de 120mm.

L'Allemagne a livré:
- 60 000 obus de 40mm (156 000 autres à venir)
- 18 500 obus de 155mm (1 020 autres à venir).

La France et le Royaume-Uni ont aussi livré des obus de 155mm, de 120 mm et de 105mm. Ainsi, le Royaume-Uni a déjà livré 100 000 obus et en a promis autant le 23 janvier. Paris n'a pas communiqué de nombre d'obus livrés; un accord annoncé en janvier prévoit une livraison conjointe avec l'Australie.

C'est grave !

Militaire d'active

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https://www.forcesoperations.com/une-premiere-vague-damx-10rc-en-partance-pour-lukraine/

Quatorze engins blindés AMX-10RC sont en partance pour l’Ukraine, conformément au souhait exprimé en janvier par le ministre des Armées de fournir une première capacité à l’armée ukrainienne « dans les deux mois », apprend-on de source militaire.

 

Ces 14 AMX-10RC, les premiers parmi plusieurs dizaines d’exemplaires annoncés début janvier, ce sont autant d’équipages et de cadres formés aux cours des dernières semaines à l’École de cavalerie de Saumur, berceau de l’arme blindée cavalerie française.

Détail intéressant mais qui risque de relancer un débat inutile : le contingent ukrainien envoyé dans le Maine-et-Loire n’était pas uniquement composé de spécialistes de la reconnaissance sous blindage, malgré un cursus français centré sur ce type de mission. De quoi alimenter l’hypothèse d’autres usages potentiellement plus « frontaux » du vénérable engin par les forces ukrainiennes.
 

Ce renforcement intervient sur fond de nouvelle ministérielle OTAN. Une réunion centrée sur le conflit russo-ukrainien au cours de laquelle le ministre des Armées Sébastien Lecornu a réaffirmé le soutien « total« , « complet« , « opérationnel » et « spécialisé » de Paris envers Kiev, appui notamment focalisé sur « la défense sol-air, l’artillerie et les chars »

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/02/19/une-guerre-sans-vainqueur-meme-aux-points-23686.html

Le risque d'une guerre sans vainqueur, même aux points

 

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Réalistes sans être visionnaires, le président Biden et Emmanuel Macron ont reconnu que la guerre d’Ukraine serait longue mais qu’elle finirait à la table des négociations. Pourtant, sur les champs de bataille du Donbass et de l’oblast de Kherson, l’heure est bien au combat, pas à un cessez-le-feu et encore moins à une paix entre Russes et Ukrainiens.

Qu’attendre de ce conflit qui entre dans sa deuxième année ?
- Une escalade vers les extrêmes avec un recours à des armes de destruction massive et un engagement tout aussi massif de l’Otan ? C’est crédible mais peu probable.
- Une victoire absolue de l’un des deux camps ? C’est désormais tout aussi improbable : Kiev ne reconquerra pas la Crimée et Moscou peut tout juste aujourd’hui avoir l’ambition de s’emparer du Donbass et de l’oblast de Kherson.
- Un long pourrissement du conflit avec une guerre de positions comme l’Ukraine la connaissait dans les territoires sécessionnistes du Donbass depuis 2014 ? Personne n’en veut. Il faudra bien négocier.

La Rand Corporation, un think tank américain, estime que l’issue de la guerre actuelle se trouverait entre un armistice et un traité de paix. Entre d’une part une cessation des hostilités rappelant celle de 1953 en Corée et débouchant sur l’érection d’un nouveau "mur" entre l’Ouest et l’Est et d’autre part la signature d’un traité de paix avec une codification stricte des engagements des deux camps mais avec des désaccords territoriaux durables.

En outre, à la future table des négociations, l’égalité ne sera pas de mise. Qui des Russes ou des Ukrainiens arriveront en position, non pas de forces, mais de moindre affaiblissement ?

La guerre, telle qu’elle se déroule actuellement avec un optimisme partagé par les deux camps que les combats tourneront à leur avantage respectif et avec un pessimisme également partagé que les bénéfices de la paix sont encore insuffisants, pourrait quand même voir Moscou s’asseoir à la table des négociations avec quelques atouts en main. C'est ce qu'a récemment estimé Kaupo Rosin, le patron des services de renseignement estoniens.

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La masse pour Moscou
Malgré des pertes effroyables et le recours à la SMP Wagner qui a raclé les fonds de prison pour y trouver de la chair à canon, la dynamique offensive russe est à peine émoussée. "Au cours des 346 jours de cette guerre, j’ai souvent dit que la situation sur le front était difficile. Et que la situation se compliquait", a reconnu Volodymyr Zelensky dans son message quotidien du 4 février. "Maintenant, on est à nouveau à un tel moment. Un moment où l’occupant mobilise de plus en plus ses forces pour briser notre défense."

Effectivement, depuis décembre, à l’Est, dans les secteurs de Kreminna, de Bakhmout et plus au sud de Vuhledar, les Russes sont à l’offensive, grignotant du terrain.

De quel avantage disposent-ils ? Dans la guerre de haute intensité, la masse est un avantage. Et en matière de masse, la Russie est avantagée. Elle dispose d’une part de la masse opérationnelle (hommes et matériels), effectivement disponible et déployable dans l’espace-temps voulu pour forcer la décision sur le champ de bataille. Moscou peut compter d’autre part sur la masse brute ou masse "en puissance", qui constitue le réservoir total de forces à partir duquel est générée la force opérationnelle. Ce réservoir est alimenté par une économie de guerre que beaucoup affirment chancelante mais qui résiste, par un complexe militaro-industriel solide encore capable de produire des munitions et des armements et par des aides extérieures venant de Chine et d’Iran.

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Kiev exsangue
Même si Kiev affirme que les pertes russes dépassent les 140 000 hommes tués, au 19 février, la saignée ukrainienne n’est pas négligeable. Les combats du Donbass, autour de Bakhmout en particulier, ont été extrêmement coûteux pour l’armée ukrainienne. En décembre, elle a reconnu près de 13 000 tués dans ses rangs. Un mois plus tard, le chef d’état-major norvégien, le général Eirik Kristoffersen, estimait à 100 000 le nombre des tués et blessés ukrainiens.

Incontestablement, l’attrition dans les rangs ukrainiens est élevée, tant en hommes qu’en matériel. Même si la combativité ukrainienne est meilleure, que les soldats de Kiev font preuve de résilience et d’imagination pour adapter l’armement dont ils disposent et le rendre plus létal (on pense aux drones de la gamme commerciale qui ont été militarisés avec succès), la pression russe s’est aggravée depuis décembre et a permis à Moscou de reprendre des territoires perdus lors de la contre-attaque ukrainienne de la fin de l’été 2022.

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Les alliés de Kiev ont beau former des troupes ukrainiennes et les équiper (ci-dessus des Bradley prêts pour l'Ukraine), les effets ne se font pas sentir aussi rapidement que souhaité. Certes la puissance de l’artillerie cédée par les Occidentaux a changé la donne mais les carences des Ukrainiens en chars de bataille, missiles à longue portée et avions de combat les pénalisent dramatiquement.

Et si depuis un an la détermination des Occidentaux, et en particulier des Européens, a permis à Kiev de ne pas succomber, deux questions se posent.
- D’abord celle de la durabilité de leur volonté à fournir des armes, au risque d’affaiblir leurs propres parts et stocks.
- Ensuite celle de la modernisation annoncée (mais à concrétiser) par de nombreux pays alliés de Kiev de leurs arsenaux face à une Russie qui ne sortira pas indemne de cette guerre et qui, plus elle sera affaiblie, voire disloquée, n’en sera que plus revancharde.

Ya Rab Yeshua.

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  • 4 semaines plus tard...

Grave incident entre la Russie et les États-Unis en mer Noire

 

 
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Deux SU-27 de l’armée de l’Air russe ont tenté d’intercepter, le 14 mars 2023 dans l’espace aérien international de la mer Noire, un drone MQ-9 Reaper états-unien.

Ils ont versé du carburant sur le drone dont le commandement des Forces US pour l’Europe (EuCom) a perdu le contrôle. Selon la partie états-unienne, ils auraient aussi heurté l’hélice du MQ-9, ce que la partie russe dément.

Le commandement de l’EuCom en Allemagne a donné ordre aux opérateurs US en Roumanie de détruire le drone en vol, ce qui a été fait.

Les armées états-unienne et russe cherchent actuellement activement, l’une et l’autre, les débris du drone espion. Il ne s’agit pas pour Moscou de récupérer les plans de l’aéronef, il en dispose de meilleurs, mais l’enregistrement de ses données.

Le département d’État US a convoqué l’ambassadeur russe à Washington, Anatoly Antonov, pour dénoncer « un comportement non-professionnel », tandis que l’ambassadrice états-unienne à Moscou, Lynne M. Tracy, a protesté auprès du ministère russe des Affaires étrangères.

Selon la partie russe, le drone états-unien volait à la frontière russe pour collecter des informations sur des cibles en Russie et les transmettre à l’armée ukrainienne. Dans les semaines précédentes, un groupe ukrainien particulièrement bien renseigné a opéré de graves sabotages en Russie.
Selon la partie états-unienne, le drone n’accomplissait qu’une « mission de routine ».

https://www.forcesoperations.com/les-premiers-amx-10rc-donnes-par-la-france-sont-arrives-en-ukraine/

Les premiers AMX-10RC donnés par la France sont arrivés en Ukraine

 

Les premiers engins blindés AMX-10RC donnés par la France sont arrivés en Ukraine, conformément au calendrier annoncé mi-janvier par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. « Certains sont déjà partis sur les lignes de front », déclarait aujourd’hui ce dernier lors d’une audition parlementaire.

Ce premier « paquet » d’AMX-10RC fourni aux forces ukrainiennes, c’est l’aboutissement d’un processus lancé début janvier à l’issue d’un entretien entre le président de la République et son homologue ukrainien. La France avait alors promis de livrer ces engins dans les deux mois, temps nécessaire pour les préparer et les expédier ainsi que pour former les équipages ukrainiens au sein de l’école de cavalerie de Saumur et du camp de Canjuers. Pari visiblement tenu.
 

La manoeuvre pourrait maintenant être rééditée. « Je suis en train de regarder comment nous pouvons éventuellement faire une deuxième vague de sessions. Je suis en train de préparer un certain nombre de décisions pour le président de la République parce que ces chars commencent à être bien pris en main par le partenaire ukrainien ».

Le ministre des Armées a par ailleurs défendu le choix ne pas fournir de chars Leclerc, une décision « qui n’est pas un tabou politique mais qui est très opérationnelle et très concrète ». Quand la coalition Leopard existe parce que le parc existant est vaste, le volume de chars français n’aurait pas permis d’initier le même effet d’entraînement. « Et puis la deuxième chose, c’est qu’on ne le produit plus », complète Sébastien Lecornu. Tout éventuel don n’aurait donc pu être compensé par une recomplétion.
 

Derrière les chars – peu importe qu’ils soient légers ou lourds – et l’artillerie, la France continuera d’axer ses efforts sur d’autres segments bien définis. Ce sont essentiellement la défense sol-air, avec la livraison prochaine d’un système SAMP/T en collaboration avec l’Italie, mais aussi un appui sur les munitions, la maintenance, le carburant.

https://www.forcesoperations.com/jusqua-6000-soldats-ukrainiens-formes-par-la-france/

Jusqu’à 6000 soldats ukrainiens formés par la France

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L’effort de formation consenti par la France envers l’armée ukrainienne est plus vaste qu’il n’y paraît. Le nouvel objectif porte à 6000 le nombre de militaires ukrainiens formés, dont 4000 en Pologne via la mission européenne EUMAM Ukraine, précisait hier le ministère des Armées Sébastien Lecornu. 

 

Jusqu’à 2000 militaires ukrainiens seront formés dans des unités françaises d’ici l’été, promettait le ministre en octobre dernier. Ce plafond, la France compte le tripler « dans le cadre des missions de formation que nous avons déployées en Pologne, en Européens et souvent en franco-polonais ». 

« Il y a des choses qui sont en train de se déployer », complétait Sébastien Lecornu. Fin janvier, ce dernier avait annoncé l’envoi de 150 instructeurs en Pologne, où ils formeront 600 soldats ukrainiens par mois. Soit un apport tout sauf négligeable des armées françaises en faveur de la mission EUMAM Ukraine, dont l’objectif est pour l’instant fixé à 15 000 combattants ukrainiens. 
 

Sans surprise, l’assistance fournie en France se concentre en partie sur la prise en main des matériels cédés et le soutien associé.

« Typiquement, les AMX-10RC ont donné lieu à un catalogue neuf de formations », souligne le ministre des Armées. Idem pour le système de défense sol-air SAMP/T que la France fournira prochainement en collaboration avec l’Italie. Le défi est considérable, l’urgence du besoin nécessitant de réduire un cycle d’instruction sur ce type de système de près de 10 mois à seulement « quelques semaines ». 

Seconde pointe d’effort, la maintenance opérationnelle est plus que jamais essentielle à la survivabilité des équipements donnés. « Avoir un combattant sur un matériel, c’est bien. Avoir le mécano qui va avec, c’est mieux », rappelle Sébastien Lecornu. Pas un mot par contre sur les modules individuels, collectifs ou spécialisés dispensés dans les camps d’entraînement polonais. 

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/03/20/l-ue-debloque-2-milliards-d-euros-pour-fournir-des-munitions-23754.html

L'UE débloque 2 milliards d'euros pour fournir des munitions à l'Ukraine

 

Comme escompté, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont approuvé un plan d'action en trois phases pour fournir aux forces ukrainiennes au moins un million d'obus de 155 mm et pour reconstituer les stocks stratégiques des pays de l'UE, dont certains sont proches de l'épuisement.

L'accord, qui sera soumis aux dirigeants de l'UE lors de leur sommet jeudi et vendredi, répond à un appel urgent lancé le 9 mars par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Trois phases
Un milliard d'euros sera utilisé pour rembourser aux Etats membres les munitions prélevées sur leurs stocks, au prix de 1 000 à 1 300 euros l'obus. Un obus vaut à ce jour 4 000 euros et les prix montent. L'accord prévoit les fournitures pour le 31 mai.

Un second milliard sera utilisé pour des achats communs de munitions de 155 mm destinées à l'Ukraine. Les contrats sont prévus en septembre avec l'objectif de réduire à 6-8 mois les délais pour fournir et livrer.

Le troisième volet du plan vise à augmenter les capacités de production de la douzaine d'entreprises d'armement de l'UE pour "reconstituer les stocks des pays de l'UE et continuer à approvisionner les forces ukrainiennes".

Les 2 milliards d'euros seront tirés de la Facilité européenne pour la paix, un fonds intergouvernemental créée par les Etats hors du budget européen et utilisé depuis le début de la guerre pour les fournitures d'armes à l'Ukraine

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/03/22/l-us-army-installe-sa-premiere-garnison-permanente-de-pologn-23759.html

L'US Army installe sa première garnison permanente de Pologne

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Lors d'une cérémonie le 21 mars, l'US Army Garrison Poland a été officiellement créée à Camp Kosciuszko. Elle sera l'unité de soutien du Ve Corps dont l'installation a été annoncée en 2020. 

L'USAG Poland assurera le soutien de trois FOS (forward operating sites) en Pologne: FOS Poznan, FOS Powidz et FOS Zagan, soit 11 sites qui, outre le personnel permanent du Ve Corps (au moins 200 à Poznan), accueillent 4 000 militaires qui effectuent des rotations sur le théâtre européen et jusqu'à 2 500 soldats en cas de "surge" ou d'exercice majeur. 

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Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/05/05/le-patron-de-wagner-insulte-les-chefs-de-l-armee-russe-et-me-23838.html

Le patron de Wagner insulte les chefs de l’armée russe et menace de retirer ses forces

 

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Dans une vidéo mise en lignes par les services de communication de Concord, le patron de la SMP russe Wagner, Evguéni Prigojine, accuse l'état-major russe de ne pas fournir suffisamment de munitions à Wagner pour le priver d'une victoire à Bakhmout qui ferait de l'ombre à l'armée régulière.

Dans cette vidéo, Prigojine se met en scène devant un groupe de ses soldats. Il y menace de retirer ses forces du front de Bakhmout d’ici au 10 mai, "parce que sans munitions, nous sommes condamnées à une mort insensée".

Voici un extrait de son message:

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Dans une autre vidéo particulièrement virulente publiée un peu plus tôt dans la nuit de jeudi à vendredi, Prigojine s'en prend nommément au ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou et au chef de l'état-major Valéri Guerassimov. "Shoigu ! Gerasimov ! Où sont ces putains de munitions !", hurle-t-il, entre deux jurons et en montrant du doigt des rangs de corps criblés de balles et de shrapnels.

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Cette vidéo est d’une rare violence ; elle va beaucoup plus loin que les vidéos précédentes de Prigojine filmées dans des cimetières militaires avec des drapeaux et des couronnes mortuaires. Certes, il y apostrophait déjà les chefs militaires russes qui, selon lui, refuseraient de livrer des munitions à Wagner et condamneraient ainsi à mort les miliciens de la société militaire privée. Mais la mise en scène macabre de la vidéo mise en ligne la nuit dernière tranche dramatiquement avec le ton et le decorum des vidéos diffusées jusqu’à présent.

Dans une autre vidéo, visiblement prise quelques heures auparavant la macabre mise en scène nocturne, Evgueni Prigojine parle de 116 tués dans les rangs de Wagner lors d’une opération offensive dans Bakhmout. Opération qui aurait permis "une avancée de 230 m" dans la ville en ruines. Ce succès a été enregistré, au prix de lourdes pertes, mais aussi en dépit d’un manque de munitions critique. Wagner ne disposerait plus que d’"un stock pour quelques jours ".

Toutes ces vidéos, dont celle de Prigojine hurlant des insultes envers Choïgou et Guerassimov, ont de quoi surprendre par leur virulence et leur mise en scène. Elles suscitent aussi au moins une question sur l’autonomie, voire l’impunité, de Prigojine. Si le fondateur et patron de Wagner se permet une telle intervention virulente, cela signifie qu’il en a les moyens et qu’il se sent politiquement suffisamment puissant.

Serait-il devenu l’aboyeur de Vladimir Poutine ? Le président russe garde un silence total sur le rôle de Wagner en Ukraine. Un rôle qui se limite, il ne faut pas l'oublier, à une participation directe au combat de la région de Bakhmout.

Ya Rab Yeshua.

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  • 2 semaines plus tard...

https://www.opex360.com/2023/05/15/la-france-va-livrer-a-lukraine-plusieurs-dizaines-de-blindes-dont-un-nouveau-lot-de-chars-legers-amx-10rc/

La France va livrer à l’Ukraine « plusieurs dizaines » de blindés, dont un nouveau lot de chars légers AMX-10RC

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Le 14 mai, après un déplacement à Rome pour y rencontrer le pape François et la présidente du Conseil italien, Georgia Meloni, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky s’est rendu à Berlin alors que le gouvernement allemand venait d’annoncer une nouvelle aide militaire de 2,7 milliards d’euros au profit de Kiev, qui prépare une contre-offensive afin de récupérer les parties de son territoire contrôlées par les forces russes.

Dans le détail, l’Allemagne a pris l’engagement de livrer aux forces ukrainiennes =

- dix-huit obusiers à roues [probablement le système RCH-155 de Krauss-Maffei Wegmann],

- quatre système de défense aérienne IRIS-T SLM,

- 30 chars Leopard 1A5,

- 20 véhicules de combat d’infanterie Marder,

- 100 autres blindés [dont le type n’a pas été précisé],

- 200 drones de reconnaissance et des munitions [obus de 155mm pour l’artillerie, missiles de défense aérienne, etc].

« Nous souhaitons tous la fin rapide de cette guerre atroce de la Russie contre le peuple ukrainien, mais malheureusement elle n’est pas en vue. C’est pourquoi l’Allemagne apportera toute l’aide qu’elle pourra, aussi longtemps que nécessaire », a justifié Boris Pistorius, le ministre allemand de la Défense.

Puis, M. Zelensky a pris la direction de Paris, où il a été reçu par le président Macron. Et à cette occasion, de nouvelles livraisons d’équipements militaires à l’armée ukrainienne ont été annoncées.

« Le soutien militaire que fournit la France depuis le début de la guerre pour permettre à l’Ukraine de se défendre se poursuit et de nouvelles livraisons sont en préparation pour tenir compte en permanence des besoins les plus urgents et les plus immédiats de l’Ukraine dans le renforcement de ses capacités de défense », lit-on dans la déclaration commune publiée à l’issue de la rencontre entre MM. Macron et Zelensky.

Le texte précise que la « France vise à fournir des capacités complètes dans tous les domaines »… Sauf, pour le moment, dans celui de l’aviation de combat.

Quoi qu’il en soit, il est question de former et d’équiper « plusieurs bataillons [ukrainiens] avec « des « dizaines de véhicules blindés et de chars légers, dont des AMX-10RC ».

Sur ce point, il est probable qu’il s’agisse de Véhicules de l’avant blindé [VAB], en passe d’être progressivement remplacés au sein de l’armée de Terre, et de blindés Bastion [produits par Arquus]. Quant aux chars légers, il ne peut être question que d’un nouveau lot d’AMX-10RC. Selon les renseignements américains ayant récemment « fuité » sur les réseaux sociaux, au moins 14 exemplaires ont été déjà livrés à la 37e Brigade d’Infanterie de Marine ukrainienne.

Pour rappel, la cession à Kiev de ces AMX-10RC avait été annoncée par M. Macron le 4 janvier dernier. Et, à l’époque, certaines sources avaient parlé de la livraison potentielle d’une quarantaine de ces chars légers, que l’armée de Terre a commencé à remplacer par l’Engin blindé de combat et de reconnaissance [EBRC] Jaguar.

Cela étant, la dernière annonce relative aux AMX-10RC n’est pas une surprise.  » Je suis en train de regarder comment nous pouvons éventuellement faire une deuxième vague de cessions. Je suis en train de préparer un certain nombre de décisions pour le président de la République parce que ces [blindés] commencent à être bien pris en main par le partenaire ukrainien », avait en effet expliqué Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, lors d’une récente audition à l’Assemblée nationale.

Par ailleurs, la déclaration conjointe évoque – sans livrer de détails – un soutien français aux « capacités de défense aérienne de l’Ukraine afin de défendre sa population contre les frappes russes ». Dans ce domaine, la France a déjà livré deux système Crotale NG ainsi que, en coopération avec l’Italie, une batterie SAMP/T [ou Mamba]. De même que des missiles anti-aériens MISTRAL.

Après son passage à Paris, M. Zelensky s’est envolé vers Londres, ce 15 mai. Et après l’annonce de la livraison de missiles de croisière Storm Shadow [ou SCALP], le nouveau paquet d’aide militaire britannique comprendra des « centaines » de missiles anti-aériens [de type StarStreak?] et des « centaines » de drones d’attaque ayant une portée de 200 km.

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https://www.voltairenet.org/article219321.html

Cinq  États de l’UE demandent à Zelensky de négocier la paix

 

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Selon le journaliste états-unien Seymour Hersh [1] s’appuyant sur des sources du Renseignement US, un groupe d’États, conduit par la Pologne, a demandé au président Zelensky de négocier la paix sans attendre.

La démarche polonaise est soutenue par la Tchéquie [2] et la Hongrie, et les trois États Baltes.

Seymour Hersh précise qu’il ne considère pas l’armée russe comme dangereuse et efficace, mais que ces États réagissent aux pertes humaines considérables, particulièrement à Bakmout qu’il compare à la bataille de Verdun.

Pour le moment, la loi ukrainienne interdit au président Zelensky de négocier avec l’« ennemi » russe tant qu’il « occupe » une parcelle de « territoire ukrainien » (au sens des frontières de 1991). Cependant, Zelensky a déjà pris contact avec Moscou via une partie tierce.

[1The Ukraine refugee question, Seymour Hersh, Substrack, Mai 17, 2023.

[2NB. Dans son article, Seymour Hersh ne parle pas de la Tchéquie, mais de la « Tchécoslovaquie », État dissout en 1992.

Ya Rab Yeshua.

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  • 3 semaines plus tard...

https://www.opex360.com/2023/06/07/larmee-russe-fait-passer-la-destruction-dune-machine-agricole-pour-celle-dun-char-leopard-2-ukrainien/

L’armée russe fait passer la destruction d’une machine agricole pour celle d’un char Leopard 2 ukrainien

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Du « fantôme de Kiev », qui n’a jamais existé aux frappes russes ayant détruit des équipements occidentaux avant même leur livraison aux forces ukrainiennes en passant par les bilans fantaisistes [mais toujours à l’avantage de celui qui les avance], la guerre en Ukraine charrie de nombreuses fausses informations. Ce qui n’est évidemment pas une surprise, les deux premières victimes d’un conflit armé, dit-on, étant généralement le plan [et les Russes l’ont encore démontré à leurs dépens] et… la vérité.

Quoi qu’il en soit, ces derniers jours, l’état-major russe a indiqué avoir mis en échec une offensive des forces ukrainiennes, en leur infligeant des pertes significatives. Et d’annoncer la destruction de 28 chars, dont 8 Leopard et 3 AMX-10RC [de conception française], ainsi que la mise hors de combat de 1500 soldats ukrainiens. Ce que, de son côté, Kiev a démenti.

Cela état, et même si des photographies de piètre qualité ont suggéré que des AMX-10RC avaient bien été neutralisés [ou, du moins abandonnés], il est difficile de confirmer le bilan avancé par Moscou pour le moment. Avant d’être affirmatif, il faut en effet être en mesure d’authentifier les images diffusées sur les réseaux sociaux et autres chaînes Telegram, s’assurer que l’on n’a pas affaire à des trucages et géolocaliser, si possible, l’endroit où elles ont été prises.

 

Cependant, pour appuyer ses affirmations, le ministère russe de la Défense a publié une vidéo censée montrer la destruction d’un char Leopard 2 par un hélicoptère d’attaque [un Kamov Ka-52?]. L’agence de presse officielle Ria Novosti, qui a diffusé ce document, a été plus prudente, en évoquant un engin présentant une « silhouette caractéristique des véhicules de combat de fabrication allemande ».

 

À vrai dire, et même si l’on croit distinguer un canon, le véhicule visé ne ressemble à rien de connu parmi les blindés de facture allemande… Et pour cause : ce n’est pas un Leopard 2 qui a été détruit par un missile antichar 9K121 Vikhr… mais une machine agricole qui a tout l’air d’un pulvérisateur automoteur John Deere 4830. C’est, en tout cas, la conclusion à laquelle est arrivé « Status-6 », une compte Twitter spécialisé dans le renseignement en sources ouvertes.

 

Si la ficelle est grosse, elle ne l’est sans doute pas pour un public peu au fait des questions militaires, qui est la cible de cette manipulation. Peu importe qu’une opération de désinformation [ou de propagande] soit élaborée ou non : l’essentiel est qu’elle soit efficace. Et celle-ci cherche apparemment à convaincre que les forces russes sont en mesure de détruire les équipements les plus récents dont l’armée ukrainienne est dotée, au moment où elle semble avoir lancé la contre-offensive annoncée depuis plusieurs semaines.

Cela étant, l’état-major russe est coutumier du fait. « Les Russes ont prétendu avoir touché plus de [systèmes d’artillerie M142] HIMARS que nous n’en avons envoyés », avait ainsi ironisé un responsable américain, cité par le Washington Post.

Même Evguéni Progojine, le chef du groupe paramilitaire Wagner, s’est offusqué du dernier bilan des combats avancé par le porte-parole du ministère russe de la Défense. « Il ne s’agit que d’élucubrations », a-t-il persiflé via Telegram. « En fait, pourquoi ne pas additionner tous les chiffres donnés par Konachenkov. Je pense que nous avons déjà détruit l’ensemble de la planète Terre à cinq reprises », a-t-il conclu.

Ya Rab Yeshua.

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La France forme, comme prévu mais discrètement, des Ukrainiens en Pologne

 

On ne saura pas où cette formation est dispensée... Quelque part en Pologne où les camps et terrains de manoeuvres hérités de la Guerre froide ne manquent pas. 

"150 à 200 formateurs français", selon l'EMA ont commencé à y former "depuis deux mois déjà" des soldats ukrainiens. Le plein régime sera atteint sous peu.

Après des formations spécifiques (artillerie, reconnaissance, sauvetage au combat) dispensées en France l'an dernier, les Ukrainiens sont, cette fois, formés au combat interarmes.

Chaque mois environ, un bataillon de 500 soldats ukrainiens passe entre les mains des formateurs français, avant de rejoindre les nouvelles brigades de combat que Kiev veut engager sans tarder. 

Des aides de la France.

Triangle de Weimar — Wikipédia


S'exprimant lors d'une conférence de presse à l'Elysée dans le cadre d'une réunion du Triangle de Weimar avec les dirigeants allemand et polonais, le président Macron a précisé que "la France a intensifié ses livraisons de munitions et d'armes à l'Ukraine, et va continuer de le faire au cours des prochains jours et prochaines semaines". 

D'autres aides, sous la supervision du ministre des Affaires étrangères français sont en cours d'acheminement vers Kherson pour venir en aide aux populations affectées par les inondations du Dniepr, suite à la rupture du barrage de Kakhovka, en amont. 

Ya Rab Yeshua.

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/06/18/ukraine-le-plan-de-paix-africain-rejete-par-kiev-et-moscou-23934.html

Le plan de paix africain rejeté par Kiev et Moscou

 

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Après la Chine et le Vatican, c'est au tour de l'Afrique d'avoir tenté de convaincre Ukrainiens et Russes d'entamer un dialogue. Mais la délégation africaine de médiation n'a guère réussi à imposer ses vues lors de ses déplacements de vendredi et samedi à Kiev et à Moscou. 

La délégation comprenait le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, trois autres présidents: Macky Sall (Sénégal), Hakainde Hichilema (Zambie) et Azali Assoumani (Comores), président en exercice de l'Union africaine, ainsi que des représentants congolais, ougandais et égyptien.

Ses propositions de paix se résument en 10 points, parmi lesquels une "désescalade des deux côtés", la "reconnaissance de la souveraineté" des pays telle que reconnue par l'ONU, les "garanties de sécurité" pour toutes les parties, la levée des entraves à l'exportation des céréales via la mer Noire, l'arrêt des menaces de poursuites devant la CPI visant Vladimir Poutine, la "libération des prisonniers de guerre", ainsi que la reconstruction.

Samedi, après la rencontre entre les Africains et les Russes, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié ce plan de "très difficile à mettre en oeuvre".

La veille, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait exclu toute négociation avec la Russie (photo ci-dessus AFP). "Aujourd'hui j'ai clairement dit pendant notre rencontre que permettre toute négociation avec la Russie maintenant, quand l'occupant est sur notre terre, signifie de geler la guerre, geler la douleur et la souffrance", avait-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec des dirigeants africains. Ces derniers avaient commencé leur étape en Ukraine par une visite à Boutcha, cette banlieue de Kiev où l'armée russe est accusé d'avoir massacré des civils.

Craintes africaines sur les céréales.
L'Afrique s'inquiète de nouveau de la hause des prix des céréales et des oléagineux ces derniers jours, reflétant les craintes liées à la sécheresse aux Etats-Unis et en Europe, et à de nouvelles menaces de Vladimir Poutine sur un retrait de la Russie de l'accord céréalier. Accord qui prend fin le 18 juillet. "De nombreuses conditions qui devaient être appliquées n'ont pas été respectées", a de nouveau indirectement menacé Vladimir Poutine, citant par exemple les exportations d'engrais russes.

Un commentaire sur ces deux visites est à lire sur le site du CSIS américain: "Africa’s Peace Delegation: A New Chapter for Africa and the Ukraine War". Il redonne entre autre le contexte plus large de l'approche africaine face à ce conflit et précise les divisions entre pays de l'Union africaine sur le soutien à l'un ou l'autre des deux camps.

Ya Rab Yeshua.

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https://www.opex360.com/2023/06/24/guerre-en-ukraine-le-pouvoir-russe-fait-face-a-une-mutinerie-armee-du-groupe-paramilitaire-wagner/

Le pouvoir russe fait face à une mutinerie « armée » du groupe paramilitaire Wagner

 

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Le ministère russe de la Défense a longtemps toléré les vives critiques que lui a régulièrement adressées Evguéni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire Wagner, sur sa façon de conduire les opérations en Ukraine. Et pour cause : l’état-major russe avait besoin de l’appui de ce dernier pour mener la bataille de Bakhmout [Ukraine] et préserver ses propres troupes.

Mais depuis que celle-ci est terminée et que Wagner a cédé ses positions à l’armée régulière russe, les tensions entre Moscou et M. Prigojine vont crescendo… alors que les forces ukrainiennes ont lancé leur contre-offensive.

Ainsi, début juin, M. Prigojine a affirmé que son groupe avait capturé un officier de la 72e brigade motorisée après une attaque ayant visé ses hommes. Ce qui a été pris pour une nouvelle provocation par l’état-major russe.

Par ailleurs, ayant la ferme intention de reprendre la main sur les unités paramilitaires, Moscou leur a lancé un ultimatum : celles-ci devront avoir signé un contrat avec le ministère de la Défense d’ici le 1er juillet, afin de mettre bon ordre dans leurs activités et clarifier leurs relations avec les forces régulières russes. Le bataillon tchétchène Akhmat a été le premier à avoir accepté un tel accord… Mais pour le chef de Wagner, il est hors de question d’en faire autant.

Guerre en Ukraine : Moscou prévient d'un risque d'"escalade incontrôlée" du  conflit - lindependant.fr

« Wagner ne signera pas de contrat avec l’armée. La plupart des unités militaires [régulières] n’ont pas notre efficacité, parce que [Sergueï] Choïgou [le ministre de la Défense, ndlr] est incapable de les gérer correctement », a ainsi réagi Evguéni Progojine.

Mais tout s’est précipité dans la journée du 23 juin, quand le chef de Wagner a remis en cause les raisons avancées par le Kremlin pour lancer l’invasion de l’Ukraine [la guerre a commencé avec de « faux prétextes », a-t-il dit] tout en s’en prenant encore vertement à Sergueï Choïgou et au général Gerasimov, le chef d’état major russe.

https://www.challenges.fr/assets/img/2023/01/11/cover-r4x3w1200-63befb8b73e32-photo-du-chef-d-etat-major-de-l-armee-russe-valery.jpg

Les opérations ont été planifiées « par une bande d’imbéciles » et de « dégénérés » qui ont envoyé leurs troupes « pieds nus vers Kiev », a-t-il vitupéré. « Durant les premiers jours de la guerre, Choïgou a fait tuer des milliers de soldats russes et détruit les unités les plus opérationnelles de l’armée », a-t-il ajouté.

Et, plus tard, M. Prigojine a de nouveau accusé les forces russes d’avoir frappé un camp de Wagner avec des missiles. « L’attaque est venue de l’arrière, c’est à dire qu’elle a été lancée par les militaires du ministère russe de la Défense », a-t-il affirmé.

Mais les autorités russes ont immédiatement démenti les allégations du chef de Wagner. « Les messages et les vidéos diffusés sur les réseaux sociaux de la part d’Evguéni Prigojine sur de supposées ‘frappes du ministère russe de la Défense sur des bases arrières du groupe paramilitaire Wagner’ ne correspondent pas à la réalité et sont une provocation », ont-elles affirmé.

Pour autant, cela n’a pas calmé la colère de M. Prigojine… « Le commandement de Wagner a pris une décision. Le mal que les dirigeants militaires du pays perpétuent doit être arrêté. Ils ne tiennent pas compte de la vie des soldats… Par conséquent, ceux qui ont tué nos gars aujourd’hui, ceux qui sont responsables de la mort de dizaines de milliers de soldats russes seront punis », a-t-il lancé dans un nouveau message sur sa chaîne Telegram, en faisant part de son intention de se rendre à Moscou. « Nous sommes 25.000 et nous allons déterminer pourquoi le chaos règne dans le pays […] Nos réserves stratégiques, ce sont toute l’armée et tout le pays », a-t-il ajouté.

« Que personne ne résiste. Quiconque tentera de résister, nous le considérons comme une menace et l’éliminerons immédiatement, y compris tous les points de contrôle sur notre chemin. […] Je demande à chacun de rester calme, de ne pas succomber aux provocations, […] de ne pas sortir dans les rues le long de notre route. Après avoir terminé ce qui a été commencé, nous retournerons au front et défendrons notre patrie », a ensuite prévenu le patron de Wagner.

 

Le FSB, le renseignement intérieur russe, a réagi dans la foulée, accusant M. Prigojine d’avoir lancé un « appel à déclencher un conflit civil armé sur le territoire de la Russie ». Et d’ajouter : « Nous appelons les combattants du groupe paramilitaire Wagner à ne pas commettre d’erreur irréparable, à stopper les actions par la force contre le peuple russe, à ne pas mettre en œuvre les ordres criminels et traîtres de Prigojine et à prendre des mesures pour l’arrêter ». Dans le même temps, des mesures de sécurité ont été prises à Moscou, avec le déploiement de blindés… Ce qui ne s’était plus vu depuis la crise constitutionnelle de 1993.

Cela étant, à l’aube de ce 24 juin, les combattants de Wagner sont entrés dans la ville de Rostov-sur-le-Don [plus d’un million d’habitants, ndlr], où se trouve le quartier général du district militaire sud… lequel est essentiel aux opérations menées en Ukraine. Et ce serait aussi le cas à Voronej, localité située sur la route menant vers Moscou. Mais cette information n’a pas encore été confirmée. En tout cas, d’après le journal Kommersant, le plan « Forteresse » a été déclenché pour protéger cette dernière. En outre, et selon M. Prigojine, un hélicoptère militaire aurait été abattu.

Par ailleurs, le procureur général russe a indiqué qu’il venait d’ouvrir une enquête pénale pour « mutinerie armée ». Et le chef du Kremlin, Vladimir Poutine a dénoncé une « trahison » lors d’une courte allocution télévisée. « Les responsables seront traduits devant la justice », a-t-il dit.

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Cependant, à Rostov-sur-le-Don, au quartier général du district militaire sud, contrôlé par ses hommes, M. Prigojine a rencontré le général Yunus-Bek Evkurov, le vice-ministre russe de la Défense, ainsi que le général Vladimir Alekseev, le chef du GRU.

23 photos et images de Yunus Bek Yevkurov - Getty Images

 

ALEKSEEV Vladimir Stepanovich - biography, dossier, assets | War and  sanctions

Et les vidéos de cet entretien qui ont été publiées via les réseaux sociaux ne montrent pas une tension particulière durant cet échange. Au cours de celui-ci, le chef de Wagner a réaffirmé que son intention est d’avoir une explication avec M. Choïgou et le général Gerasimov, qu’il accuse de tous les maux.

 

Compte tenu de la confusion engendrée par ces derniers développements, il est compliqué d’avoir une idée précise de la situation et de préjuger de son évolution.

Jusqu’à présent, M. Prigojine s’est défendu de vouloir mener un coup d’État, même s’il a mis la responsabilité de la guerre en Ukraine sur le dos des oligarques russes, lesquels, selon lui, forment « le clan qui, en pratique, dirige la Russie aujourd’hui ». En outre, il est de notoriété publique qu’il voue une haine tenace [et le mot n’est sans doute pas trop fort] à l’égard de Sergueï Choïgou. De là à marcher sur Moscou?

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Quoi qu’il en soit, la loyauté des forces de sécurité russe sera sans doute l’une des clés du dénouement de cette crise. À moins que le Kremlin ne décide de donner satisfaction à M. Prigojine… Mais cela entamerait son crédit. Et le coup de force de ce dernier ne pourrait pas rester sans réponse, surtout après les déclarations de M. Poutine. En outre, ces évènements pourraient avoir des répercussions ailleurs qu’en Russie, le groupe Wagner étant engagé dans plusieurs pays africains, dont le Mali et la Centrafrique… avec le soutien du Kremlin.

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Ya Rab Yeshua.

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Le groupe Wagner rentre dans le rang et son chef devra s’exiler en Biélorussie

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Certains dirigeants russes ont du mal à accepter cette évolution.

Tel est le cas Sergueï Choïgou, le ministre de la Défense. D’où, d’ailleurs, l’animosité [voire la haine] que M. Prigojine témoigne à son endroit. Et celle-ci est devenue hors de contrôle quand l’état-major russe a décidé de reprendre en main les milices et autres unités paramilitaires engagées en Ukraine, dont le groupe Wagner, en exigeant de leur part de signer un contrat devant les placer sous son autorité.

Le 24 juin, affirmant qu’un camp de Wagner avait été attaqué par les forces régulières russes, M. Prigojine est sorti de ses gonds. Et il a ainsi lancé ses troupes dans une marche vers Moscou, non pas pour prendre le Kremlin… mais pour avoir une explication avec M. Choïgou et le général Valéri Guerassimov, le chef d’état-major, voire obtenir leur limogeage. Ce qui a été qualifié de « mutinerie armée » par les autorités russes… et de « coup de poignard dans le dos » par M. Poutine.

Après avoir pris le contrôle, sans coup férir, de Rostov-sur-le-Don, où est implanté le quartier général du district militaire sud, chargé des opérations en Ukraine, le groupe Wagner a pris la direction de Voronej, ville située sur la route menant à Moscou et où, par ailleurs, est implanté un dépôt d’armes nucléaires tactiques. Une telle équipée n’avait cependant que peu de chances d’aboutir… Ce qui n’a pas empêché la capitale russe d’être placée en état d’alerte.

En outre, M. Prigojine a mal pris les propos du chef du Kremlin, dont il était jusqu’à présent un proche. « Personne ne va se rendre à la demande du président… Nous ne voulons pas que le pays continue à vivre dans la corruption et le mensonge. Nous sommes des patriotes, et ceux qui sont contre nous sont ceux qui se sont rassemblés autour des salauds [comprendre : les oligarques et M. Choïgou, ndlr] », a-t-il réagi, estimant que le M. Poutine avait fait « une erreur » en l’accusant de trahison.

Cela étant, les choses ont fini par rentrer dans l’ordre… grâce à une médiation d’Alexandre Loukachenko, le président biélorusse. Médiation qui a permis de trouver un accord entre le groupe Wagner et le pouvoir russe.

Via un message publié sur son canal Telegram, M. Prigojine a dit avoir « accepté l’offre du président Loukachenko de mettre fin aux mouvements » de ses troupes sur le « territoire russe et de prendre d’autres mesures pour désamorcer les tensions ». Et il a indiqué avoir obtenu « des garanties de sécurité pour les combattants de Wagner ». Et d’ajouter : « C’est maintenant le moment où le sang peut couler. Ainsi […] nos colonnes font demi-tour et nous partons dans la direction opposée rentrer dans les camps, conformément au plan. »

De son côté, le Kremlin a précisé que les poursuites pénales contre M. Prigojine allaient être abandonnées, sous réserve qu’il aille s’installer en Biélorussie. En outre, les combattants de Wagner n’ayant pas pris part à la « mutinerie » devront signer un contrat avec le ministère russe de la Défense et les autres ne seront pas poursuivis « en reconnaissance des services rendus ». Et il est probable qu’ils suivent leur chef dans son exil biélorusse…

En apparence, M. Prigojine a ainsi échappé aux foudres de la justice… alors qu’il risquait sa tête pour sa tentative de coup de force. Mais pouvait-il en aller autrement au regard de ses « états de service »? Car, en effet, outre son rôle à la tête du groupe Wagner, il est aussi impliqué dans la diffusion de la propagande gouvernementale russe, via l’Institut « Internet Research Agency » [IRA] qu’il a fondé.

En tout cas, il a gagné son bras de fer dans la mesure où le groupe Wagner ne sera finalement pas inféodé à l’état-major russe. Cependant, il faudra voir si ses combattants déployés en Afrique seront aussi concernés par l’obligation de signer un contrat avec le ministère de la Défense. Si tel est effectivement le cas, alors le « cuisinier de Poutine » aura remporté une victoire à la Pyrrhus.

Quant à savoir si le crédit du Kremlin a été entamé par cette affaire, il est trop tôt pour le dire. Aux yeux des Occidentaux, il l’est, assurément. Mais la perception de la population russe de ces évènements est sans doute différente. « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà », disait Blaise Pascal. Enfin, reste à voir le sort qui sera fait à Sergueï Choïgou et au général Guerassimov dans les jours à venir… Mais cela dépendra de l’évolution de la situation en Ukraine.

Photo : archive

Ya Rab Yeshua.

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