BTX Posted February 24, 2022 Report Share Posted February 24, 2022 https://www.forcesoperations.com/capacites-stocks-soutien-des-propositions-parlementaires-pour-une-armee-de-terre-de-haute-intensite/ S’ils annoncent des évolutions majeures, SCORPION et, plus tard, TITAN, ne suffiront pas pour préparer l’armée de Terre à relever le défi de la haute intensité. Des compléments sont requis pour renforcer d’autres capacités et redonner de l’épaisseur au soutien, deux axes d’effort détaillés dans un rapport parlementaire présenté publié ce lundi. Quatre piliers à renforcer De 40 à 60 Mds€ répartis sur deux lois de programmation militaire. C’est l’effort financier nécessaire pour doter les militaires français d’un portfolio capacitaire dimensionné pour un éventuel conflit de haute intensité, estiment les députés Patricia Mirallès (LREM) et Jean-Louis Thiériot (LR), co-auteurs d’un rapport d’information sur la préparation à la haute intensité. Dans le domaine aéroterrestre, cela imposerait de reconstituer des capacités abandonnées ou devenues échantillonnaires, chacune représentant un investissement évalué entre 500 M€ et 1 Md€ par les rapporteurs. Défense sol-air basse couche : dans l’armée de Terre, la DSABC repose actuellement sur 196 postes de tir Mistral 3 et de quelques affûts tractés 53t2 et VAB T20/13, tous deux dotés d’un canon Mle F2 de 20 mm. Or, cette défense devrait plutôt s’appuyer « sur des véhicules protégés, capables d’accompagner les unités au plus près des combats. Elle devra reposer en particulier sur des postes de commandement de défense sol-air de nouvelle génération ainsi que sur d’indispensables radars en trois dimensions », relève le rapport. Prévues à l’origine pour cette année, les livraisons dans ce segment « ont malheureusement été repoussées en 2027, c’est à dire au-delà du mandat d’un chef d’état-major ». Si bien que le sujet DSABC semble désormais du ressort de TITAN, dont l’horizon est fixé à 2040. Un horizon trop lointain pour les députés, selon qui « un effort d’acquisition est absolument nécessaire dans ce domaine dans les années à venir ». Faute de mieux, la France pourrait s’appuyer partiellement sur ses alliés, certaines armées européennes, en Italie et en Espagne par exemple, ayant « conservé une défense sol-air notamment de zone ». Au risque d’y perdre en autonomie d’action. Appui-feu dans la profondeur : TITAN et son volet CIFS ne sont pas attendus avant au moins deux décennies alors, dans l’intervalle, les députés proposent de compléter les capacités de frappes dans la profondeur. D’après le général Michel Delion, directeur du centre de doctrine et d’enseignement du commandement (CDEC) de l’armée de Terre, cette dernière manque en effet « de portée, de systèmes d’acquisition. Il faudra un renforcement considérable en feux ». Corriger ces lacunes passerait par un investissement dans un « high-low mix », ou un panachage entre capacités de haute technologie et des solutions plus rustiques et moins coûteuses. Côté français, ce « mix » supposerait d’augmenter le nombre de CAESAR à renouveler « après 2025 » les LRU et à développer des missiles doté d’une portée de 150 à 500 km. Aucun de ces scénarios ne semble être à l’ordre du jour du côté du ministère. Le parc de CAESAR reste fixé à 109 exemplaires de nouvelle génération à l’horizon 2031. Il n’est jusqu’à présent pas question de remplacer les 13 lance-roquettes unitaires (LRU) du 1er régiment d’artillerie de Belfort. Concernant le LRU, le seul effort évoqué jusqu’à présent repose sur le projet européen e-COLORRS, susceptible de « permettre de préparer une solution européenne pour le remplacement du châssis et de la conduite de tir LRU à l’horizon 2030 ». Si l’augmentation ou le renouvellement des parcs n’est pas envisagé, l’effort pourrait par contre porter sur les munitions. Cela tombe bien, une solution souveraine est dans les tuyaux industriels. Pour le CAESAR, ce serait l’obus de 155 mm Katana, dévoilé en 2018 par Nexter et dont l’entrée en production d’un premier incrément pourrait intervenir l’an prochain. Si l’objectif reste la précision, Katana pourrait étendre la portée du CAESAR à 60 km lors d’un prochain incrément. La situation s’avère plus complexe pour le LRU, la filière française ne maîtrisant qu’un élément de la munition M31 d’origine américaine. Il s’agit du moteur, produit par Roxel. La solution serait à chercher du côté de l’Allemagne, où la filiale locale de MBDA planche depuis quelques années sur un concept de « Joint Fire Support-Missile » (JFS-M) capable d’atteindre une cible à 499 km. L’option européenne autoriserait la France à se départir d’un équivalent américain, le « Precision Strike Missile » (PrSM) en développement depuis 2016 chez Lockheed Martin. Son entrée en service est attendue pour l’an prochain en remplacement du missile ATACMS. http://theatrum-belli.com/wp-content/uploads/2014/02/EBG-VAL_Copyright_Nexter_-_Aspheri__-_Copie.jpg Génie divisionnaire : Ici aussi, le format actuel présente des lacunes. D’après l’édition 2021 des chiffres clés de la défense, l’armée de Terre dispose de 50 EBG (engins blindés du génie) et EBG SDPMAC (systèmes de déminage pyrotechnique de mines antichars). Le premier est en cours de modernisation vers le standard Vulcain pour permettre aux régiments « de revenir au combat de haute intensité ». Le parc reste cependant basé sur une plateforme vieillissante et est régulièrement dispersé entre le territoire métropolitain et les contingents français présents à l’étranger. Deux EBG Vulcain sont en Estonie depuis mars 2021 dans le cadre de la mission LYNX. Le franchissement évoluera quant à lui quelque peu si le futur SYFRALL (système de franchissement lourd-léger), objet d’une demande d’informations publiée en avril 2021 par la DGA, parvient à terme. « Mais les capacités de minage mécanique, indispensables pour arrêter une offensive ennemie d’ampleur, et les capacités de bréchage, permettant aux forces terrestres de franchir sous le feu les obstacles adverses, nécessitent une remontée en puissance ». Une capacité transitoire serait à l’étude pour une introduction en 2030, avant l’arrivée d’une capacité haut du spectre en 2040 au travers de TITAN. Système d’arme du maintenancier : Le dernier enjeu sera celui de la reconstitution des outils de maintenance. Que ce soit pour les 17 dépanneurs de chars Leclerc (DCL) disponibles, le PPLD, les magasins ou les containers de maintenance mobiles, « tout ce matériel n’a pas donné lieu à des investissements suffisants depuis les années 1990 », a fait observer le général Christian Jouslin de Noray, directeur central de la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestre (DC SIMMT) depuis juin 2020. « Il n’y a, à l’heure actuelle, que quelques dépanneurs de chars Leclerc, éparpillés entre le territoire national et l’étranger (Émirats arabes unis et Estonie). Ce n’est pas dramatique aujourd’hui mais cela pourrait l’être en cas de conflit de haute intensité. (…) De la même manière, faute de moyens, la maintenance de Barkhane se fait sous tente ou à l’air libre. La maintenance terrestre ne dispose plus de containers-atelier », pointe le DC SIMMT. Le problème « est pris en compte. Le matériel nécessaire sera proposé », ajoute-t-il, rappelant néanmoins que le renforcement de ce système d’arme doit être l’un des enjeux de la prochaine LPM. L’un des deux EBG Vulcain déployés en Estonie (Crédit : EMA) Redonner de l’épaisseur au soutien L’armée de Terre dispose d’un modèle de maintenance « remarquablement performant pour faire face à la haute intensité parce qu’il allie l’agilité, l’innovation et la puissance du privé à la résilience et à la réactivité de la maintenance étatique », estiment les députés. Et pourtant, la rénovation des matériels du maintenancier ne serait pas le seul écueil. « Ce modèle est couvrant mais manque d’épaisseur et c’est pourquoi il est nécessaire d’investir dedans », nuance le général Jouslin de Noray. La crise sanitaire et les commandes massives qui en ont découlé auront permis de tester les chaînes d’approvisionnement, occasionnant un rapprochement bénéfique entre industriels et militaires, mais la question des stocks reste un « vrai point de faiblesse » pour le DC SIMMT. Selon le général Delion, « lors de l’exercice Warfighter 2021, la division française a réussi la performance tactique de bousculer l’ennemi au-delà du fleuve, ce que n’avaient jamais réussi les unités anglo-saxonnes. En revanche, la division n’aurait sans doute pas pu tenir sa ligne de défense dans la durée, faute de stocks, ce qui soulève la problématique de la capacité de la BITD terrestre à générer les flux adaptés au soutien des forces en haute intensité ». Ou celle de l’État à constituer des stocks en amont du besoin ? Traduit en chiffres, il faudrait investir 2,4 Mds€ supplémentaires sur une LPM pour tenir le contrat opérationnel des forces terrestres dans l’hypothèse d’engagement majeur, dont 650 M€ pour, entre autres, constituer des stocks de pièces suffisants, résoudre certaines obsolescences et organiser la maintenance étatique des matériels Scorpion. Investir dans la transformation numérique Hormis les stocks, quelques investissements dans la transformation numérique du MCO pourraient s’avérer payants, essentiellement dans la « testabilité », la maintenance prédictive et l’impression 3D. Ce sont des bancs de tests afin d’être capables de réparer uniquement ce qui doit l’être et, dans la même logique, « la mise en place de capteurs qui permettront aux maintenanciers de savoir dans quelles conditions a évolué le matériel (vibrations, chocs, …) permettra d’aller vers une maintenance beaucoup plus personnalisée », indique le DC SIMMT. C’est, enfin, la possibilité de miser davantage sur l’impression 3D, un atout pour diminuer l’empreinte logistique et rapprocher l’étape de production de l’utilisateur final. « Les imprimantes 3D sont un vrai levier de performance dans un futur très proche. Aujourd’hui, la SIMMT peut compter sur une centaine d’imprimantes 3D polymère, y compris en opération extérieure. Cela permet déjà de faire beaucoup », souligne le DC SIMMT. Deux étapes restent à franchir dans la fabrication additive : passer aux imprimantes métalliques et la qualification des pièces. « La procédure actuelle mérite d’aller plus vite pour soutenir à bon niveau nos 4 millions d’équipements », ajoute le DC SIMMT. Son service travaille conjointement avec la DGA pour réduire les délais, le succès de la manœuvre dépendant aussi de questions de propriété intellectuelle. Si l’impression 3D est une solution d’avenir, elle reste aussi assez lente et plus chère qu’une production classique. Son usage devra dès lors être discriminant car « dans trois à cinq ans, même si on a beaucoup progressé sur le sujet, cela ne fera pas tout », relève le DC SIMMT. Quote Ya Rab Yeshua. Link to comment Share on other sites More sharing options...
BTX Posted July 19, 2022 Author Report Share Posted July 19, 2022 https://www.forcesoperations.com/lobus-de-precision-katana-sur-trajectoire-pour-un-eventuel-premier-contrat/ Sans tambour ni trompette, la division munitionnaire du groupe Nexter poursuit le développement de l’obus d’artillerie guidé de 155 mm KATANA. Une première version atteindra bientôt le niveau de maturité suffisant pour entrevoir la phase d’industrialisation, apprenait-on récemment. Il pourrait entre temps attirer un premier client. Atteindre la commercialisation en 2024 Ce besoin pour une artillerie de précision, les militaires français l’ont exprimé de longue date. Le sujet est devenu une priorité pour Nexter Arrowtech. Entre l’obus antichar BONUS et les munitions explosives et éclairantes, ne manque qu’une référence dans son portfolio : « un obus guidé capable de traiter des cibles à haute valeur ajoutée à une distance de 40 km ». La réponse repose plus que jamais sur l’obus KATANA, un développement formellement lancé en juillet 2018 dans la foulée du salon Eurosatory. Le sujet mobilise aujourd’hui une vingtaine d’ingénieurs dans un bâtiment dédié sur le site Nexter de Bourges (Cher), contre trois ou quatre pour une munition classique. KATANA requiert en effet un éventail de compétences particulières, en particulier des spécialistes des solutions de guidage. Sa maturité est en croissance constante grâce aux campagnes d’essais menées en collaboration avec la Direction générale de l’armement (DGA) et le Bofors Test Center (BTC) de Karlskoga (Suède). « Nous avons investi dans leurs positions de tir afin de pouvoir tirer dans les conditions que nous avons définies », explique Nexter à propos du BTC. À ce jour, l’équipe KATANA a plusieurs centaines de tirs de mise au point à son actif, dont une poignée de tirs guidés-pilotés depuis l’été 2021. Un jalon atteint à la suite d’essais conduits en laboratoire avec la DGA, dont des tests en soufflerie et de résistance à des accélérations de près de 18 000 G. Toute la partie « intelligence » avait quant à elle été éprouvée sur un banc HWIL (hardware in the loop) sur lequel sont générés des environnements de guidage. La tête militaire a elle aussi été l’objet d’essais en chambre et de quelques tirs directs. Les expérimentations se poursuivront en 2022 et 2023, année durant laquelle Nexter conduira « une grosse campagne ». Si le jalon final est maintenu, la crise sanitaire aura engendré son lot de difficultés. La crise des composantes électroniques, par exemple, a contribué à décaler d’un an certaines phases. « Nous n’avons pas encore réalisé de tir balistique à 20, 30 ou 40 km », indique Nexter. Le premier tir opérationnel, à l’origine prévu pour cette année, devrait normalement avoir lieu à l’été prochain. Si la DGA a rejoint le train en marche, l’effort financier provient en très grande majorité de Nexter, qui a jusqu’à présent investi quelques dizaines de millions d’euros. De quoi permettre à l’obus KATANA d’atteindre un degré de maturité TRL 7 avant 2024 et d’autoriser son industrialisation dans la foulée. Le couple CAESAR-KATANA présenté durant Eurosatory 2022, la proposition de Nexter pour répondre au besoin d’une artillerie de précision souveraine Atteindre une précision décamétrique Pour Nexter, KATANA se résume à cinq mots : « précis, indépendant et plein calibre ». « L’objectif est en effet de fournir dans un premier temps le CAESAR mais aussi toutes les artilleries compatibles JBMoU* de 52 calibre, avec une munition qui permette de garantir un cercle d’erreur probable (CEP) de niveau décamétrique », explique Nexter. Dit autrement, l’obus KATANA est conçu de manière à ce que 50% des coups tombent à moins de 10 m de leur cible. « Ce niveau de précision est indispensable pour soutenir les troupes débarquées dans les endroits imbriqués, notamment rencontrés en environnement urbain ». Pour atteindre une telle performance, Nexter mise sur la combinaison de plusieurs composantes : un récepteur GNSS et une unité de mesure inertielle (IMU). Pourquoi GNSS ? Parce que les puces qui seront réceptionnées en 2023 par Nexter seront à la fois compatibles GPS et Galileo, contribuant à améliorer encore la précision et la résilience. Le principe est simple. La munition est programmée avant le tir avec les coordonnées de la cible et quelques données essentielles comme la météo. Le tout en moins de deux minutes. Le système s’initialise lors de la phase de montée et récupère toutes les informations nécessaires pour naviguer, du signal satellite aux capteurs embarqués. L’obus reçoit ensuite l’autorisation de déployer son Canard Actuation System (CAS), un ensemble d’ailettes en titane grâce auxquelles il sera possible de former la meilleure trajectoire de rejointe de la cible. Intégrer un système comme l’IMU peut paraître simple, mais il s’agit en réalité de confronter des modules tenant « plus de l’horlogerie que de la munition » à des contraintes extrêmes, à commencer par une vitesse en sortie de bouche de 900 m/s et une accélération de 16 à 20 000 G. Résultat : seuls deux systèmes de ce type existent dans le monde. L’un sur KATANA et l’autre sur l’Excalibur de l’américain BAE Systems. Bien qu’elle soit conçue prioritairement pour le CAESAR, la munition KATANA a été dimensionnée pour être compatible avec tous les systèmes de chargement automatique. D’où une longueur inférieure à 1 m pour un poids de 45,6 kg. Elle contient une tête militaire de plus de 6 kg d’explosif insensible. Celle-ci, « la plus efficace sur le marché des munitions guidées », autorise les opérationnels à étendre le champ des applications aux cibles à haute valeur ajoutée. Seule exception notoire, le char de combat reste la cible privilégiée de l’obus BONUS. La précision tend à réduire la consommation de munitions, influant au passage positivement sur le volet logistique. Ainsi, quand il faudrait de 20 à 40 munitions traditionnelles pour s’assurer de détruire une cible à 40 km, KATANA limite idéalement le besoin à un seul obus. Et si la tête militaire est deux fois plus petite que celle de l’obus LU 211, l’équipe de KATANA aura profité des travaux réalisés pour son évolution, l’obus LU 220, pour intégrer un corps de charge et un explosif optimisés pour concentrer la gerbe d’éclats dans un périmètre défini. L’obus KATANA comprend également une fusée multimode « légèrement différente des fusées traditionnelles ». Elle offre par contre les mêmes types d’effets : la détonation à l’impact, un léger retard pour pénétrer avant d’exploser et, pour l’instant en option, une capacité « height of burst » planifiant une détonation à l’altitude déterminée. Contrairement aux obus classiques, « le CEP de KATANA n’est pas dépendant de la portée puisque la trajectoire est corrigée en permanence ». « Nous ne voulions pas limiter les capacités du CAESAR, dont les 35 à 45 km de portée suivant la munition. Il était hors de question que, pour tirer une munition guidée, les artilleurs soient obligés de rapprocher leur canon ». Quelques-uns des modules développés pour l’obus KATANA présentés durant Eurosatory. À droite, le Canard Actuation System déployé en cours de vol pour corriger la trajectoire. Vers un premier contrat ? Nexter a surtout travaillé « sur le squelette » de l’obus, et, tout en étant nativement ITAR-free, KATANA est conçu de manière modulaire pour deux raisons. La première relève de la volonté de conserver une grande capacité d’évolution. L’intérieur de l’obus repose ainsi sur différentes « cassettes » empilées, chacune assurant une fonction. Hormis les fonctions de navigation et d’intelligence, l’une est dédiée à l’alimentation en énergie de l’ensemble des sous-systèmes. Des trois batteries thermiques embarquées, l’une assure le fonctionnement de l’IMU, du module GNSS et du calculateur, une autre alimente les trois moteurs pour le déploiement et l’actionnement des gouvernes, et la troisième est dévolue au système de mise à feu. Demain, cette modularité permettra de répondre à deux autres enjeux : parvenir à un CEP inférieur à 1 m et, probablement, toucher des cibles en mouvement. Deux capacités qui pourraient être atteintes par l’ajout d’un écartomètre semi-actif laser (ECSAL) pour lequel une provision de volume interne et de masse est prévue. L’avenir devrait également voir se généraliser le brouillage anti-GNSS. Nexter travaille donc déjà avec plusieurs entreprises pour déterminer de nouvelles solutions de localisation. Certains travaux sont menés en interne, d’autres dans le cadre du programme européen FIRES* financé par le mécanisme EDIDP. Nexter Arrowtech en a pris la tête, notamment grâce aux connaissances accumulées avec KATANA. FIRES est la première marche vers l’élaboration de d’un obus d’artillerie de 155 mm et d’une roquette, deux nouvelles munitions guidées qui pourront venir alimenter la feuille de route du KATANA. « Nous travaillons sur les deux périmètres en même temps afin de maximiser les communalités », pointe l’industriel. L’autre atout de la modularité, c’est l’argument qu’elle représente pour capter des marchés export. Rien n’empêche de délocaliser certaines technologies pour répondre au cahier des charges des clients, ceux-ci pouvant « faire évoluer leur projectile suivant leurs besoins et en intégrant leurs industries nationales ». Et vice-versa, car l’adaptation d’une brique de KATANA à une autre munition peut être envisagée sous certaines conditions. Nexter finalise aujourd’hui les négociations pour un premier contrat avec « un gros client européen ». En cas de succès, il s’agira premièrement de parachever le développement et de qualifier le produit avant d’entrevoir l’activation de tranches de production. Régulièrement aperçu sur les salons d’armement, l’obus KATANA a désormais plusieurs prospects dans le viseur, et pas seulement en Europe. *NATO Joint Ballistics Memorandum of Understanding *Future Indirect fiRes European Solution 1 Quote Ya Rab Yeshua. Link to comment Share on other sites More sharing options...
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