BTX Posté(e) 13 juin 2022 Signaler Posté(e) 13 juin 2022 https://www.forcesoperations.com/eurosatory-2022-un-trio-franco-espagnol-pour-un-sherpa-shoot-and-scoot/ Un trio franco-espagnol pour un Sherpa « shoot and scoot » Arquus commercialise un excellent véhicule tactique léger, Thales l’un des meilleurs mortiers de 120 mm. Ne restait qu’à réunir les deux pour concevoir le Sherpa « Advanced Mobile Mortar » (A2M), une solution d’artillerie mobile dévoilée pour la première fois cette semaine lors du salon Eurosatory. Arquus + Thales + NTGS Le concept n’est pas révolutionnaire, mais n’avait pas encore été tenté en France. Pour sa concrétisation, les deux industriels français se sont adjoints les services d’un troisième partenaire, la PME espagnole New Technologies Global Systems (NTGS). Fondée il y a tout juste 20 ans, celle-ci dispose déjà d’une expérience tangible en la matière grâce à sa solution Alakran, un système de mortier embarqué sur véhicule léger. Après avoir réussi son intégration sur Toyota Landcruiser, URO Vamtac, le voici aujourd’hui sur Sherpa Light Scout. Si Thales fournit la précision et la portée d’un mortier rayé éprouvé depuis longtemps, NTGS l’expertise technique et le système de déploiement et Arquus les capacités d’intégration sur un châssis 4×4 lui aussi éprouvé. Véhicule et mortier sont qualifiés par l’OTAN, garantissant l’interopérabilité avec les armées alliées. Crédits : Arquus L’apparition d’une variante A2M n’a rien d’anodin. Elle correspond tout d’abord à la volonté d’Arquus de continuer à étoffer la famille Sherpa Light après une décennie de commercialisation. Davantage orienté vers l’export, il pourrait répondre au besoin exprimé par certaines armées pour un système d’artillerie plus léger mais moins coûteux. La Roumanie, par exemple, a inclut des versions mortiers de 81 et de 120 mm dans son appel d’offres pour un futur véhicule blindé léger. Un marché pour lequel Arquus est officiellement en lice. Cette solution ne s’adresse par ailleurs pas qu’aux nouveaux prospects. Au contraire, rien n’empêche « de faire évoluer des parcs existants pour renforcer l’intérêt du véhicule en lui offrant une seconde vie », insiste Arquus. Des parcs qui, tous clients confondus, correspondent à 1100 véhicules. « Shoot and scoot« Pour le PDG d’Arquus, Emmanuel Levacher, ce Sherpa A2M « illustre bien l’idée de combiner la haute mobilité et le niveau de protection d’un petit blindé 4×4 avec un système d’arme performant qui garantit une portée et une précision importantes » mais aussi « le fait que l’on peut s’entendre entre partenaires européens pour produire un système efficace et compétitif ». Tant la mise en batterie que le désengagement sont réalisés automatiquement en moins d’une trentaine de secondes. Contrairement aux mortiers tractés, la séquence de tir s’effectue sous blindage, à l’exception du chargement de la pièce. En cabine, le système de conduite du tir intègre les données de pointage et les conditions météo, et calcule automatiquement la visée et la balistique. De quatre à six obus peuvent ainsi être tirés en moins de deux minutes et avec une portée de 13 km avant de filer vers une nouvelle position. L’intégration d’un mortier de 81 mm est également proposée. Crédits : Arquus Un véhicule embarque jusqu’à quatre membres d’équipages et 40 munitions de 120 mm, davantage avec un mortier de 81 mm. Le trio d’industriels propose tout le panachage d’obus actuels et à venir, tels que de futures munitions guidées par GPS ou par laser. À commencer par la « munition guidée de mortier » sur laquelle Thales planche depuis plusieurs années. L’autoprotection est assurée par un tourelleau téléopéré Hornet Lite fourni par Arquus. Sa mobilité, sa vitesse de déploiement et de traitement d’une cible en font un outil idéal pour des actions de harcèlement de type « shoot and scoot ». En réduisant la séquence de feu au strict nécessaire, il évite la détection et les tirs de contre-batterie, une menace constatée au quotidien par les deux belligérants du conflit russo-ukrainien. Les premières démonstrations de tir à partir d’un prototype sont attendus pour septembre prochain. https://www.forcesoperations.com/eurosatory-2022-rocus-egc-les-deux-atouts-de-csi-pour-renouveler-le-genie-de-combat/ ROCUS & EGC, les deux atouts de CSI pour renouveler le génie de combat Reconnu pour ses solutions de franchissement de coupe humide et de batellerie, CNIM Systèmes Industriels (CSI, ex-CNIM) tente cette fois sa chance à terre. Le groupe français dévoile deux atouts majeurs à l’occasion Eurosatory : le robot « Route Clearance Unmanned System » (ROCUS) et l’Engin du génie de combat (EGC). Chacun vise à renouveler les moyens des sapeurs français, mais pas seulement. On ne présente plus CSI, acteur clef de la BITD française. Ce fournisseur historique des armées françaises est notamment à l’origine du « Système de Pose RApide de Travures » (SPRAT) et du « Pont Flottant Motorisé « PFM », désormais modernisé au standard F2, en service dans les régiments du génie. Ces savoir-faire en poche, CSI mise désormais sur deux futurs programmes de l’armée de Terre, que sont les renouvellements des moyens d’ouverture d’itinéraire et d’aménagement du terrain. « Le ROCUS et l’EGC sont la continuation de cette logique qui consiste à proposer des solutions adaptées, des produits spécifiques au génie et conçus en petites séries », nous explique Xavier Montazel, directeur de la Business Unit Défense & Maritime de CSI. L’EGC, un candidat à la succession de l’EBG « Nous avons entendu parlé, il y a à peu près de trois ans, de ce qu’on appelait encore le MAC [Module d’accompagnement au contact] à l’époque », rappelle Xavier Montazel. Le MAC est depuis devenu l’Engin du génie de combat (EGC), mais l’enjeu reste le même : trouver un successeur à un Engin blindé du génie qui, bien que revalorisé, dépasse les 30 années de service en moyenne. De 70 à 150 véhicules seraient acquis selon l’industriel. Le programme est ambitieux et CSI, malgré une expérience avérée dans le domaine des véhicules spéciaux, n’avait pas toutes les cartes en main. Le groupe s’est donc rapproché de Texelis pour fournir le volet mobilité et de Nexter pour la « Scorpionisation » et le maintien en condition opérationnelle. Le futur EGC français sera en effet partie intégrante de la bulle SCORPION et est appelé à s’intégrer dans TITAN. « L’une des difficultés était d’être en mesure de fournir un produit qui a les capacités d’un engin de travaux publics en protégeant le sapeur et en assurant une vitesse de déplacement supérieure à 60 km/h », souligne Xavier Montazel. La réponse du trio ? Un véhicule 8×8 de 28 tonnes évoluant à 80 km/h, aérotransportable par A400M et disposant de 600 km d’autonomie. Des performances nécessaires pour pouvoir accompagner les Griffon, Jaguar et autres Serval sur tous les types de terrain. Texelis fournit pour cela une chaîne cinématique existante, développée à l’origine pour un client export. Ses 600 ch et sa boîte de transmission « permettront d’assurer d’une manière extrêmement efficace les manoeuvres qui caractérisent les travaux de terrain ». Engin dual, l’EGC peut à la fois intervenir en zones de conflits mais également en cas de catastrophes naturelles pour déblayer le terrain. (Crédits : CSI) Génie de combat oblige, l’EGC embarque un godet sur l’avant et un bras latéral terminé par une pelle excavatrice, éventuellement remplacée par un autre outil. Sa cabine blindée accueille trois personnels. L’offre de CSI tient compte de l’ajout potentiel de kits Scorpion actuellement disponibles, tels qu’un tourelleau téléopéré T2, un détecteur de départ de tir acoustique PILAR V ou un brouilleur anti-IED BARAGE. Cet EGC, que CSI renommera pour éviter toute confusion avec le programme français, est au stade de l’étude préliminaire et du choix initial de certaines technologies « qui a notamment permis de valider par simulation les capacités d’aménagement du terrain ». Financé sur fonds propres, le concept a été présenté à l’ensemble des parties prenantes du ministère des Armées. « Il semble bien répondre au besoin exprimé par l’armée de Terre », estime CSI. Face à celui-ci, la concurrence semble bien timide. Seul concurrent déclaré, Arquus annonçait en mars 2021 préparer une réponse en partenariat avec Volvo. Pour CSI et ses partenaires, ne manque finalement que la demande d’information, première étape du processus. Celui-ci devrait être émis par la Direction générale de l’armement (DGA) dans les prochaines semaines. Confirmé l’an dernier en Conseil ministériel d’investissements, EGC reste un sujet « lointain ». Il serait l’objet d’un appel d’offres, au mieux, au second semestre 2023 pour une contractualisation espérée pour 2024. ROCUS, l’équipier robotisé du sapeur « Nous nous sommes aperçus il y a trois ans que le besoin en moyens d’ouverture d’itinéraire téléopérés était peu couvert », indique Xavier Montazel. Cette mission, critique pour la mobilité des unités et de la logistique, l’armée de Terre l’effectue soit manuellement, soit via la poignée de Buffalo affectés au 13e régiment du génie. Des engins lourds, en service depuis une quinzaine d’années et que les armées cherchent à remplacer au travers du programme ROBIN. Avec celui-ci, l’armée de Terre s’oriente vers l’acquisition d’un système robotisé capable de faire de la levée de doute et de neutraliser une menace tout en éloignant le sapeur de la zone à risque. Pour créer le ROCUS, CSI aura dû s’ouvrir à de nouveaux horizons. « C’est notre première incursion dans la robotique au profit de l’armée de Terre », révèle Xavier Montazel. La division CSI disposait néanmoins de l’expérience engrangée sur le marché civil, pour lequel ont été développés des robots d’intervention pour la surveillance des centrales nucléaires. Après avoir fait le tour des solutions de mobilité disponibles, le choix de CSI s’est logiquement arrêté sur la plateforme THeMIS de l’estonien Milrem Robotics, une référence retenue par une douzaine d’armées dans le monde et éprouvée en opération. Le THeMIS est également hybride, sa motorisation reposant encore pour moitié sur le carburant militaire. Le ROCUS est remorquable sur tous les terrains, par l’EGC mais aussi par un Griffon Génie (Crédits : CSI) L’entreprise française y a intégré différents éléments de mission pour parvenir à un système complet doté d’une autonomie de 10 heures et d’une vitesse de pointe de 20 km/h. Hormis une lame, ROCUS est équipé d’un bras robotisé breveté offrant une capacité de levage de 100 kg à 4 m. Modulaire et multimission, le ROCUS ne requiert qu’un seul opérateur et peut emporter d’autres charges utiles, tel qu’un géoradar pour sonder la surface. Ce robot a par ailleurs vocation à être tracté par un « véhicule mère » habité, voire à être télépiloté sous blindage grâce à celui-ci. En ce sens, le ROCUS et l’EGC ont vocation à travailler ensemble, « d’où la présence d’un troisième opérateur dont la mission ne se limite pas à assurer la protection du véhicule mais aussi à mettre en oeuvre plusieurs solutions robotiques ». Le ROCUS est aujourd’hui un démonstrateur « qui préfigure largement ce que pourrait être le produit de série ». En France, il a déjà été présenté aux acteurs concernés, des sapeurs à la Section technique de l’armée de Terre (STAT) et à la DGA. Autant de rendez-vous qui auront permis « de démontrer l’opérabilité du système et de valider une fonction de pilotage hors de la vue directe ». Quelques éléments restent à affiner en fonction des spécifications demandées, comme la sécurisation des liaisons de données. S’il se concrétise, ROBIN pourrait aboutir à l’acquisition de 30 à 40 exemplaires, estime CSI. L’appel à candidatures est attendu pour la fin 2022 pour de premières livraisons en 2024. L’armée de Terre disposerait alors d’un premier incrément centré sur la levée de doute et l’intervention, avant d’éventuellement évoluer vers un système complet incluant une fonction de détection. Ici aussi, la compétition pourrait prendre la forme d’un duel face à Arquus. L’industriel, qui dispose de savoir-faire solides en matière de robotique, ne se positionnera pas seul. Mais le projet ROBIN n’est pas la seule cible et ROCUS vise bien entendu une clientèle export. L’armée néerlandaise, qui opère le TheMIS depuis longtemps, accueillera une démonstration en seconde moitié d’année. https://www.forcesoperations.com/eurosatory-lobus-lu-220-de-nexter-arrowtech-un-coup-de-punch-pour-lartillerie-de-155-mm/ l’obus LU 220 de Nexter Arrowtech, un coup de punch pour l’artillerie de 155 mm Un peu plus loin et deux fois plus détonant. Voici les évolutions proposées par le nouvel obus d’artillerie de 155 mm LU 220 HE dévoilé par Nexter durant le salon Eurosatory, une évolution majeur du LU 211 HE en service depuis une quinzaine d’années en France. Une évolution de l’obus LU211 Derrière la LU220 HE, un effort de renouvellement de la munition LU 211 HE, livré à 150 000 exemplaires au cours de la dernière décennie. Des munitions essentiellement utilisées par l’armée de Terre, qui en a exploité tout le potentiel en Afghanistan, en Irak et au Mali. L’une de ses variantes, le LU 211 HE, emporte une poudre spécifique permettant sa « muratisation », autrement dit son insensibilité à une agression extérieure. Une poudre dont la capacité de détonation se trouvait néanmoins amoindrie. L’enjeu pour Nexter Arrowtech était dès lors de parvenir à maximiser à nouveau l’effet terminal tout en augmentant sensiblement la portée au passage. Une équation résolue en retravaillant la forme de l’obus sans occasionner de « prise de poids » conséquente. À première vue, différencier le LU 220 HE du LU 211 HE s’avère compliqué. Le premier est pourtant reprofilé. Plus long de quelques centimètres, il profite d’un corps plus effilé qui permet de réduire la trainée et, in fine, d’augmenter la portée maximale. « Nous avons travaillé le profil aérodynamique pour que la dispersion reste identique à celle du LU 211 », nous explique-t-on. Résultat : une portée validée à 44 km lors des premiers tirs d’expérimentation, contre 40 km pour le LU 211 HE. Le tout, sans diminuer la précision et augmentant sensiblement l’effet terminal. Influer positivement sur la logistique Si cette nouvelle munition ne double pas la portée, elle est par contre « deux fois plus efficace », avance Nexter. Autre conséquence de ce changement de profil, l’obus LU 220 HE emporte en effet d’avantage de poudre explosive, 11 kg contre 8,8 kg pour la LU 211 HE. De quoi compenser l’usage d’explosif insensible, nécessaire pour « muratiser » la munition mais diminuant le pouvoir détonant. En résulte une surface moyenne effective multipliée par deux lors de la détonation. Nexter Arrowtech est donc parvenu à compenser la perte de pouvoir brisant d’un explosif insensible et à dépasser l’efficacité constatée avec le LU 211 HE. Néanmoins, « ce que l’on cherche, ce n’est pas de créer un cratère deux fois plus large, mais de tirer deux fois moins d’obus ». Une meilleure performance induit directement une économie logistique, un atout lorsqu’on souhaite mener des feux de saturation gourmands en munitions. Bien entendu, le diamètre du LU 220 HE ne change pas pour répondre au standard JB MOU (Joint Ballistic Memorandum of Understanding) de l’OTAN et rester parfaitement compatible avec les pièce de 155 mm / 52 cal aujourd’hui en service, comme les CAESAR, RCH 155 et PzH 2000 produits par KNDS. Troisième en partant de la gauche, l’obus LU 220 HE en cours de développement chez Nexter Arrowtech Objectif 2025 Soutenu par la Direction générale de l’armement (DGA), le développement du LU 220 « a fait l’objet de tests poussés au cours des deux dernières années », explique Nexter. Plusieurs ont eu lieu l’été dernier au Bofors Test Center (BTC) de Karlskoga, en Suède, et à DGA Techniques Terrestres. Cette munition atteint maintenant un niveau de maturité TRL 6. La phase d’étude menée pour et avec la DGA est maintenant achevée et doit prochainement livrer des résultats qui alimenteront la suite du développement. Nexter Arrowtech est cependant déjà disposé à accepter des commandes. « Tous les choix technologiques et la maturité sont actés, il n’y a plus qu’à appuyer sur le bouton pour finaliser le développement », souligne le munitionnaire. Un produit final pourrait être livré aux armées françaises et étrangères à l’horizon 2025. L’histoire de la « famille LU » n’est pas achevée. Derrière, Nexter Arrowtech planche sur un obus LU 320, un nouvel ajout qui permettrait, « avec un ceinturage de nouvelle définition d’envisager des vitesses de bouche supérieures à 1000 m/s et une portée de 50 km avec une correction de trajectoire ». Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) 17 juin 2022 Auteur Signaler Posté(e) 17 juin 2022 https://www.forcesoperations.com/eurosatory-2022-safran-signe-avec-la-nspa-pour-le-soutien-conjoint-de-la-jumelle-jim-compact/ Safran signe avec la NSPA pour le soutien conjoint de la jumelle JIM Compact Plusieurs parcs de jumelles multifonctions JIM Compact seront directement maintenus par l’Agence OTAN de soutien et d’acquisition (NSPA) à compter de l’an prochain. L’agence otanienne recevra la formation et les moyens nécessaires au travers d’un contrat signé hier avec Safran Electronics & Defense lors du salon Eurosatory. « Tous les pays de l’OTAN ont adopté la jumelle JIM Compact », rappelle Jean-Christophe Mugler, directeur commercial de la division défense de Safran Electronics & Defense. Ne restait qu’à rationaliser le soutien au profit des sept nations* composant le « Night Vision and Optoelectronics Support Partnership ». Émis en fin d’année dernière, ce besoin se traduira par l’installation en 2023 d’un banc de soutien à Capellen (Grand-Duché de Luxembourg), au sein du laboratoire d’électro-optique de la NSPA. Le processus « sera très rapide, car l’actualité l’exige. Nous avons accompagné ce mouvement et dédié les ressources appropriées pour constituer une offre au plus vite ». Safran va former les techniciens de l’OTAN et fournir les éléments techniques et l’outillage nécessaires pour qu’ils puissent agir en toute autonomie. À terme, la NSPA sera en mesure de réaliser des tâches de niveau NTI 3, de l’assemblage/désassemblage aux opérations d’ajustement et de mise à jour du logiciel. Cette capacité de maintenance sera « un avantage énorme pour la NSPA et pour toutes les armées de l’OTAN, car elles vont pouvoir communaliser les ressources, les investissements, les pièces de rechange. C’est un effet d’échelle pour nos clients et une grande fierté pour nous, car c’est une marque de confiance supplémentaire de la part de l’agence et des pays ». « La JIM Compact est un équipement parmi d’autres de notre portfolio », rappelle Jean-Christophe Mugler. Ce succès est donc considéré comme « une première étape » et ouvre la voie à d’autres commandes pour la fourniture de pièces détachées. Safran espère par ailleurs pouvoir reproduire l’opération avec d’autres optroniques portables, telles que les Moskito TI, Vector et autres ECOTI en service dans certaines armées. *France, Belgique, G-D de Luxembourg, Danemark, Grèce, Norvège, Pays-Bas. https://www.forcesoperations.com/eurosatory-2022-mbda-integre-lensemble-de-sa-suite-anti-drones-sky-warden-sur-un-unique-vehicule-sherpa/ MBDA intègre l’ensemble de sa suite anti-drones Sky Warden sur un unique véhicule Sherpa Pour répondre à des besoins grandissants, MBDA développe depuis plusieurs années sa solution Sky Warden, une suite C-UAV destinée à contrer tout le spectre des menaces drones. Particulièrement compacte, cette solution multi-capteurs et multi-effecteurs peut être intégrée sur un unique véhicule, le Mobile CUAV System. Répondre à une multitude de menaces Si les drones et autres munitions-rôdeuses se multiplient sur le terrain (et à Eurosatory), de nouvelles solutions anti-drones complètes, intégrées et connectées commencent également à apparaître. Lancé en février 2021, le système Sky Warden de MBDA a atteint une nouvelle étape de maturité, et propose désormais d’intégrer de nouveaux capteurs et effecteurs, de provenances diverses, que ce soit dans une version PC débarqué, ou dans une version mobile intégrée à un véhicule, ici un Sherpa d’Arquus. Les nombreux capteurs et effecteurs de Sky Warden sont suffisamment compacts pour être intégrés sur un unique véhicule blindé léger. Le but du système, qui s’articule autour de la solution C2 Licorne, est de pouvoir s’adapter aussi bien à la menace des drones tactiques et légers opérant à moyenne altitude, comme le Bayraktar TB2 turc, qu’à celle des drones VTOL militaires ou celle des mini- et micro-drones issu du marché civil. Bien entendu, les menaces de type munitions-rôdeuses, techniquement très proches, sont aussi prises en compte par Sky Warden. Intégration de capteurs modulaire Sur le stand de MBDA, on peut ainsi retrouver un 4×4 Sherpa doté de quatre panneaux radar, en l’occurrence des Xenta du Danois Weibel, optimisés pour la détection de drones (y compris mini et micro-drones) jusqu’à 4 ou 5m de distance. D’autres options de détection similaires sont proposées, notamment le MHR de l’Israélien RADA. Le système peut aussi fonctionner avec le Giraffe 1X du Suédois SAAB, ce dernier nécessitant cependant son propre véhicule porteur, mais offrant une détection plus complète dans les basses couches. A l’arrière du véhicule, un mât télescopique embarque un système de détection électromagnétique Hydra du français Cerbair, ou des capteurs équivalents d’autres fournisseurs. Sur Sky Warden, MBDA agit comme un intégrateur, adaptant la configuration des capteurs aux exigences du client et à la mission, et les reliant à son système Licorne, initialement développé pour la défense basse couche avec le missile Mistral. L’ensemble des sous-systèmes peuvent d’ailleurs être débarqués du véhicules, être installés sur trépieds, et fonctionner de la même manière que le module PC sous tente également présenté par MBDA. Multiples effecteurs pour la lutte C-UAV très courte portée La suite de senseurs intégrée permet une identification de la menace vers 4 ou 5km. La caractérisation de cette dernière repose sur une série d’algorithmes conçus pour distinguer et identifier les drones au profil de vol suspect, y compris dans des milieux denses comprenant de nombreux oiseaux, aéronefs et drones civils parfaitement légitimes. Une fois la menace identifiée, Sky Warden dispose de plusieurs modes d’action. Entre les deux antennes radar avant, on distingue le TTOP Hornet Air Guard puis, derrière lui, le laser HELMA-P. Tout à l’arrière du véhicule, deux conteneurs verticaux permettent la mise en oeuvre de plusieurs drones intercepteurs. D’une part, le véhicule peut faire appel à un brouilleur à effet dirigé emporté dans le coffre du véhicule. Mis en œuvre par un opérateur débarqué, il permet de couper la liaison entre le drone et son opérateur. L’intégration d’un brouilleur sur tourelleau est également possible, et MBDA travaille également sur des concepts de HPM (High Power Microwave), capables de désactiver des essaims de drones. D’autre part, le Sherpa embarque un laser HELMA-P de Cilas, capable d’aveugler ou de détruire un mini-drone en quelques secondes, à environ 1km de distance. Devant le mât laser, on retrouve un tourelleau Hornet doté d’un lance-grenades de 40mm. Avec des munitions air-burst, le LG40 offre une solution hard-kill complémentaire face aux drones, tout en participant à l’autodéfense du véhicule. Le système ATLAS RC peut être interfacé, via liaison radio, avec le système C2 Licorne intégré à Sky Warden, que ce soit dans un PC sol ou véhicule équipé. ©MBDA Enfin, Sky Warden met en œuvre une nouvelle solution particulièrement innovante, un drone « Hit to Kill ». Lancés depuis des conteneurs cylindriques à l’arrière du véhicule, ces « drone killers » très manœuvrables peuvent atteindre la vitesse de 200km/h. Équipés d’un capteur IR, ils traquent et détruisent les drones de petite taille en les percutant directement, et ce dans un rayon de 1000m autour du véhicule. Pour détruire des menaces plus imposantes, comme des missiles de croisière ou des munitions-rôdeuses de grandes tailles, le système C2 Licorne intégré au véhicule Mobile C-UAV System peut s’interfacer avec des lanceurs Mistral, qu’il s’agisse de MANPADs ou de lanceurs ATLAS à 2 ou 4 missiles, intégrés sur un autre véhicule. L’ensemble agit dès lors comme un système SHORAD particulièrement complet, capable de contrer tous types de menaces dans les basses couches. https://www.forcesoperations.com/eurosatory-2022-la-division-camouflage-de-saab-presente-le-barracuda-soldier-system-un-poncho-combinant-discretion-visuelle-et-camouflage-thermique/ la division camouflage de Saab présente le Barracuda Soldier System, un poncho combinant discrétion visuelle et camouflage thermique Cette semaine, Saab présentait pour la première fois en public un nouveau système de camouflage individuel pour les soldats, le Barracuda Soldier System. Bien plus qu’un poncho, ce Soldier System offre des capacités inédites face aux capteurs thermiques intégrés sur les véhicules, drones et aéronefs modernes. Une « cape d’invisibilité » dans le domaine infrarouge Visuellement, le Barracuda Soldier System ressemble à beaucoup de ponchos de camouflage, que ce soit en termes de dimensions ou de texture. Modulaire, cet équipement est doté de nombreux boutons-pression qui lui permettent d’être utilisé comme cape, poncho, coupe-vent, avec ou sans manches. Ces boutons offrent aussi la possibilité de connecter plusieurs Soldier Systems entre eux afin de recouvrir un poste de tir, un véhicule léger, une tente, etc. Sur le plan technique, le Soldier System possède une face jour et une face nuit. La face jour est dotée d’un camouflage visuel personnalisable en fonction des besoins et de la nature du terrain. Sa conception repose sur des tissus optimisés pour réduire offrir une signature infrarouge réduire sur un large spectre de fréquences. Le tissu en lui-même est fin et léger, Saab Barracuda ayant testé de nombreuses configurations avant de trouver le meilleur compromis entre performances, légèreté et respirabilité du tissu. L’ensemble fait moins de 500 grammes et peut être rangé dans une petite pochette en tissu. Le Soldier System est conçu pour être un système de camouflage polyvalent, aux usages personnalisés. Il peut ainsi servir de tente ou d’abri improvisé, protégeant des capteurs aéroportés. ©Saab Le revêtement de la face nuit, légèrement brillant, peut surprendre au premier abord. En effet, cet « effet miroir » est recherché, comme nous l’explique Christer Anderssen, directeur marketing chez Saab Barracuda : « De manière schématique, on peut dire que, côté nuit, le textile du Soldier System est conçu pour pouvoir refléter les longueurs d’ondes du ciel nocturne, particulièrement froid à haute altitude. Le tissu n’est pas particulièrement froid en lui-même, dans le sens où il n’est pas conçu pour dissiper la chaleur de son porteur. Mais il va tromper les senseurs ennemis en leur renvoyant une image froide qui permet à son porteur de se fondre dans le paysage nocturne ». Des capacités impressionnantes, qui pourraient intéresser la France Le Soldier System a été dévoilé pour la première fois devant une sélection de journalistes lors de la Ground Combat Demonstration, début mai 2022. A l’époque, nous avions pu observer en temps réel la redoutable efficacité du système face à des caméras IR fonctionnant dans diverses bandes, pourtant placées à seulement quelques mètres du Soldier System. Aujourd’hui, ce nouvel équipement est exposé non seulement sur le stand de Saab, mais également sur celui de Solarmtex, basé à Vierzon. Spécialisée dans les textiles techniques, cette PME berrichonne est déjà bien connue de la BITD française, puisqu’elle fournit déjà plusieurs centaines de références aux armées, notamment à bord des véhicules SCORPION. Approché par Saab en 2018, Solarmtex est depuis devenu le partenaire locale de Saab Barracuda, notamment pour la production et la distribution des FEM (Filets Ecrans Multispectraux) destinés au camouflage des véhicules et PC mobiles de l’armée de Terre. Le Soldier System réduit drastiquement les risques de détection par des capteurs thermiques. Léger, pratique et polyvalent, il pourrait intéresser aussi bien les forces spéciales que les unités régulières. ©Saab On nous l’assure : si les forces françaises décident de prolonger l’expérience Barracuda en se dotant d’équipements individuels pour les fantassins ou les forces spéciales, la production et la distribution des Soldier Systems seront bien menées en partenariat avec Solarmtex. Et force est de constater que cette éventualité est prise très au sérieux, certaines unités des forces spéciales françaises ayant déjà exprimé leur intérêt pour ce système. Pour l’heure, toutefois, le Soldier System est encore un produit nouveau, en cours d’essai par une dizaine d’unités de forces spéciales dans le monde, réparties sur tous types de terrains. Les retours d’expérience semblent cependant assez bons pour envisager de présenter le produit auprès d’une plus large audience, notamment les unités régulières. En fonction des utilisateurs, le Soldier System peut être modifié pour répondre à tous les besoins: manches, capuches, poches, longueur adaptée, systèmes d’accroche, etc. Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) 17 juin 2022 Auteur Signaler Posté(e) 17 juin 2022 https://www.forcesoperations.com/eurosatory-2022-lakeron-lp-futur-missile-de-lalat-se-devoile-peu-a-peu/ l’Akeron-LP, futur missile de l’ALAT, se dévoile peu à peu L’AKERON-LP, ex-MHT, pourrait voler pour la première fois vers 2025. En attendant, MBDA nous en dévoile un peu plus sur ce nouveau missile de longue portée destiné à armer les hélicoptères de combat Tigre… et plus encore. Changement d’image pour les MMP et MHT Le futur missile du Tigre Mk3 porte enfin son nom définitif : AKERON-LP. D’abord dévoilé par MBDA sous la désignation MLP, pour insister sur sa filiation avec le MMP, il a ensuite été connu comme le MHT (Missile Haut de Trame), même s’il restait souvent désigné par le nom de son programme, le MAST-F (Missile Air Sol Tactique Futur). Une galerie d’acronymes indigeste qui ne devait pas spécialement aider les nouveaux missiles anti-chars français à se faire un nom sur la scène internationale, parmi les Hellfire, Spike et autres Javelin. Pour enfin conférer une identité propre à ces missiles, tout en insistant sur leur communalité, MBDA a dévoilé la semaine dernière les nouveaux noms du MMP et du MHT. Ces derniers deviennent respectivement l’AKERON-MP et le AKERON-LP. L’autodirecteur TV/IR est dérivé de celui de l’AKERON-MP, ex-MMP. On notera la présence des capteurs du système de désignation laser, au-dessus de l’autodirecteur principal, ainsi que la configuration à 12 lanceurs de l’hélicoptère Tigre. L’AKERON-MP est déjà en service depuis 2017. L’AKERON-LP, par contre, est toujours en développement, et ne devrait pas voler avant 2025, pour une intégration sur Tigre Mk3 à l’horizon 2027-2030. Si les publications de l’OCCAR avaient permis, en début d’année, d’en connaître un peu plus sur le format, la masse, le mode de guidage et l’intégration de l’AKERON-LP, MBDA a tenu aujourd’hui un point presse détaillant un peu plus les capacités et les performances du futur missile longue-portée. Et ces dernières sont effectivement très impressionnantes pour un missile de cette taille. AKERON-LP : jusqu’à 20km de portée Le programme d’armement du Tigre Mk3 promettait une portée supérieure à 8km pour le MAST-F. On sait désormais que, si les 8km seront effectivement atteints et dépassés pour un AKERON-LP tiré au niveau du sol, sa portée maximale sera en réalité plus de deux fois supérieure. Elle pourrait ainsi atteindre 20km à partir d’un drone MALE, laissant entrevoir une portée pratique de 8 à 15km pour un tir depuis un hélicoptère, en fonction de son altitude de tir. Sa charge militaire, optimisée pour pouvoir neutraliser n’importe quel char de combat, pourra fonctionner selon différents modes afin de détruire des infrastructures protégées, des nids de snipers du personnel à découvert, et mêmes des patrouilleurs rapides côtiers ou fluviaux. Son autodirecteur IR/TV, couplé à un SAL (laser semi-actif), peut fonctionner de manière autonome, en mode « tire et oublie ». Cependant, les forces françaises ont demandé à pouvoir conserver un « homme dans la boucle » en permanence, si nécessaire, que ce soit via un guidage laser ou via l’autodirecteur IR/TV, dont les images sont retranscrites dans le cockpit du Tigre via une liaison de donnée RF. Contrairement aux systèmes filoguidés, cette liaison de donnée bidirectionnelle fonctionne à 360°, permettant à l’hélicoptère de manœuvrer ou de s’éloigner tout en maintenant un guidage permanent. Maquette à l’échelle 1 du futur AKERON-LP. Par rapport aux visuels dévoilés par l’OCCAR en janvier dernier, seul la désignation du missile a évolué, indiquant peut-être une certaine maturité dans le design de l’engin. A noter que le missile peut être tiré en LOAL (accrochage après le tir), la cible exacte étant alors sélectionnée par l’équipage de l’hélicoptère une fois le missile arrivé sur zone, ou bien désignée par une tierce partie, via un laser par exemple. En fonction de la cible, plusieurs modes d’attaque peuvent être sélectionnés : tir tendu, tir lobé, plongée, etc.. Jusqu’à quatre missiles pourront être tirés en salve, avec possibilité de conférer un mode de guidage et une trajectoire différents à chaque engin. L’AKERON-LP au-delà du Tigre Mk3 Développé dans le cadre du programme MAST-F, l’AKERON-LP est optimisé pour un usage sur le Tigre Mk3, et devrait commencer sa carrière en même temps que ce nouveau standard de l’hélicoptère de combat, d’ici cinq à sept ans. Plus léger que le Hellfire actuel, l’AKERON-LP pourra d’ailleurs être emporté à 12 exemplaires au lieu de 8, pour le combat antichars de haute intensité, ou bien dans une configuration à 4 missiles et 2 réservoirs externes, pour les opérations dans la profondeur. Sur le stand de MBDA, maquette de drone MALE présentant des Brimstone sous l’aile droite, et des AKERON-LP sous l’aile gauche. Pour un emport sur drone, l’AKERON-LP possède l’avantage d’être très léger, environ 35kg par missile contre 50kg pour le Brimstone. Cependant, comme pour l’AKERON-MP, MBDA a choisi une conception évolutive pour son missile longue portée. Comme l’AKERON-MP avant lui, l’AKERON-LP devrait également offrir des performances supérieures à celles initialement demandées par les forces. Pour MBDA, le potentiel de l’AKERON-LP ne se limite donc pas aux seuls hélicoptères de combat. Le nouveau missile est d’ailleurs décrit par l’industriel comme un « airborne naval and land combat missile system » (système de missile de combat aéroporté, naval et terrestre). Chez Arquus, des vues d’artiste montrent ainsi un 4×4 SCARABEE tracter une remorque embarquant 8 missiles AKERON-LP. Sur le stand de MBDA, on pouvait également voir une maquette de drone MALE RPAS européen embarquant des AKERON-LP. Enfin, à l’instar de l’AKERON-MP avant lui, MBDA verrait bien son AKERON-LP intégrer des unités navales de surface légères. Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) 18 juin 2022 Auteur Signaler Posté(e) 18 juin 2022 https://www.forcesoperations.com/eurosatory-2022-comment-mc2-technologies-veut-proteger-le-combattant-face-aux-ied/ Comment MC2 Technologies veut protéger le combattant face aux IED Dévoilée l’an dernier sous forme de preuve de concept, la solution anti-IED SPART de MC2 Technologies est désormais un produit « fini et destiné au terrain », nous explique Paul Philippart, responsable communication et marketing. Après s’être fait un nom dans la lutte anti-drones, MC2 Technologies s’attaque aux engins explosifs improvisés (IED). Son système SPART, pour « Smart Protection Active Reactive Technology », propose de générer une bulle de protection contre les IED radio-commandés au profit, par exemple, du combattant débarqué. Il découle directement des retours d’expérience accumulés auprès des opérationnels français. Ses grandes forces ? Un format compact, un poids limité à 3 kg avec antennes et une technologie couvrant une large bande de fréquences, de 100 MHz à plus de 7 GHz. « Nous savons qu’un soldat porte déjà une grosse charge et de nombreux équipements donc l’idée était de réduire le poids et la taille au maximum ». Le cycle de développement a pu être réduit à moins d’une année par « la mobilisation de tout le savoir-faire et de la société et par la maîtrise de l’ensemble de la chaîne de valeurs. Les composants internes, par exemple, sont produits dans nos locaux en France », souligne Paul Philippart. Tout au long du processus, l’entreprise aura « été en lien étroit avec les personnels qui ont un besoin avéré pour ce type de protection », contribuant à optimiser au maximum le produit. Un exemple d’intégration parmi d’autres avec le robot Nerva LG, best seller de Nexter Robotics SPART fonctionne selon trois modes : actif, réactif et hybride. Le premier exige une préparation avant opération lors de laquelle l’utilisateur va orienter la détection vers les menaces les plus récurrentes grâce à un logiciel dédié. « Ce sont généralement des fréquences difficilement détectables et quasi systématiquement sources de danger », explique Paul Philippart. Les fréquences sélectionnées seront alors automatiquement brouillées. Dans le second cas, le système va émettre durant un court laps de temps, détecter les menaces et y répondre. Le mode hybride, comme son nom l’indique, combine les deux. L’autonomie plafonne à une heure. Des batteries supplémentaires alourdissent quelque peu le dispositif mais rallongent la durée d’utilisation de quatre heures. Plusieurs systèmes peuvent se synchroniser entre eux afin de relier les différentes bulles de protection sans créer d’interférences. SPART s’accompagne par ailleurs d’une bibliothèque de fréquences que l’opérateur pourra enrichir en continu. De par sa légèreté, SPART est aisément transporté par un soldat ou par une plateforme téléopérée. MC2 technologies s’est ainsi rapproché de Nexter pour l’installer sur un mini-robot Nerva LG. Un robot dont la modularité a su séduire MC2 Technologies, adoptée de longue date par le RAID, le GIGN et intégrée depuis 2019 au premier incrément robotique du programme Scorpion de l’armée de Terre. L’idée permettra d’écarter davantage le combattant de la menace en confiant au robot le soin d’aller reconnaître une zone à risque. SPART « est un produit opérationnel et qui va être déployé », indique MC2 Technologies, sans davantage de détails. Sa facilité d’utilisation le destine autant aux unités conventionnelles qu’aux forces spéciales et de sécurité intérieure. https://www.forcesoperations.com/eurosatory-le-nouveau-lance-grenade-fly-k-mk2-de-cathyor-pourrait-profiter-du-drone-nx70-de-novadem-pour-des-tirs-hors-vue-directe/ Le nouveau lance-grenade FLY-K Mk2 de Cathyor pourrait profiter du drone NX70 de Novadem pour des tirs hors vue directe Sur le pavillon suisse, Cathyor Engineering a dévoilé son FLY-K Mk2, évolution en profondeur du vénérable lance-grenades individuel (LGI) Modèle F1 largement utilisé par l’armée de Terre. Au programme : système allégé, portée et précision améliorées, nouvelles munitions et… possibilité d’utiliser un drone NX70 pour du tir hors de la vue directe. Un LGI de nouvelle génération Bien connu des « Terriens » français depuis les années 1990, le LGI / FLY-K a connu une histoire industrielle mouvementée. Assemblé à l’origine par le Français Titanite S.A, sa fabrication avait été reprise par Alsetex, puis par l’Allemand Rheinmetall. Désormais, cette arme de soutien rapproché est commercialisée par le Suisse Cathyor, même si la grande majorité du système est produit en France, en Savoie tout particulièrement. Si le concept du FLY-K Mk2 avait été présenté à Eurosatory 2018, Cathyor est cette fois-ci venu avec un modèle fonctionnel de son nouveau lance-grenade, sorti d’usine il y a à peine trois semaines. Plus léger, avec 4,2 kg sur la balance, le Mk2 intègre désormais un IDP (Indicateur de Portée Digital) doté d’une boussole numérique (DMC-PICO de Safran Vectronix). Ce dernier affiche avec une grande précision, et en temps réel, la direction et la distance du tir. Comparaison entre un FLY-K Mk1 (LGI) de première génération, et le nouveau FLY-K Mk2 avec un mock-up imprimé en 3D de son IDP. Ce nouvel indicateur offrira des mesures plus précises et une meilleure lisibilité, pour une précision de feu accrue. Par rapport aux systèmes analogiques précédents, l’IDP permet d’accroître considérablement la précision des tirs. Surtout, cet équipement permet désormais de pouvoir tirer à partir de données obtenues par d’autres vecteurs, et donc d’effectuer des tirs de précision même si la cible est cachée derrière un bâtiment ou une crête, hors de la vue directe. Le concept présenté par Cathyor Engineering repose sur l’utilisation d’un drone NX70 de Novadem, qui a déjà démontré sa capacité à diriger des tirs de missiles Akeron-MP, ou de mortiers de 81mm. Ici associé au FLY-Mk2, le NX70 ne vient pas extraire les coordonnées de la cible. Il va plutôt mesurer l’angle et la distance de la cible par rapport au lance-grenade, données qui seront transmises à un opérateur au sol et, in fine, à l’opérateur du FLY-K Mk2. A terme, Cathyor et Novadem n’excluent pas la possibilité de pouvoir envoyer directement les données à l’IDP, même si cela n’est pas encore d’actualité. Description du mode de fonctionnement du FLY-K Mk2 couplé à un drone. D’après Novadem, deux modes de fonctionnement sont à l’étude: l’opérateur drone peut être situé au même endroit que l’utilisateur du LGI ; ou bien être déporté, les données obtenues par le drone étant envoyées sur la tablette de l’opérateur de charge utile qui, lui, reste à proximité des opérateurs de LGI. De plus, la capacité de tir hors de la vue directe va venir renforcer la furtivité déjà excellente de ce lance-grenade. En effet, comme le LGI de première génération, le FLY-K Mk2 ne fait pas de bruit perceptible par l’ennemi, n’émet aucune fumée ni rayonnement, et échappe bien souvent aux radars de contre-batterie, dont les filtres sont calés pour détecter des obus bien plus véloces. Cette discrétion explique son succès lors des opérations nocturnes, ou auprès des forces spéciales. Taillé sur mesure pour les forces françaises… entre autres Pour le moment, aucune commande ne semble avoir été passée par les forces françaises pour une nouvelle génération de LGI, même si le FLY-K Mk2 semble bien optimisé pour un usage au sein de l’armée de Terre. En effet, cette dernière connaît bien les avantages du LGI. Le choix d’un partenariat avec Novadem autour du NX70, déjà sélectionné par l’armée de Terre pour diriger le tir de certaines armes d’appui, ne semble pas anodin non plus. Développée par Saab en Suisse, la nouvelle munition peut exploser en air-burst ou à l’impact. Elle dispose d’une charge optimisée, et des billes d’acier remplace les fragments en offrant des effets plus homogènes. De plus, si l’IDP et les nouvelles munitions du FLY-K Mk2 permettent d’atteindre 900m de portée, contre 650m précédemment, le nouveau lance-grenades reste capable de mettre en œuvre toutes les munitions du LGI Mle F1 déjà en service dans l’armée de Terre. Enfin, la nouvelle munition HE-IE MAPAM, produite par Saab Bofors Dynamics Switzerland, a été équipée d’une fusée bi-mode (air-burst ou impact) de chez Junghans T2M, un modèle déjà en service sur les obus de mortiers de l’armée de Terre. A priori, ce choix résulterait de demandes faites par les opérationnels de l’armée de Terre, suite à leurs retours d’expérience. Pour Cathyor Engineering, toutefois, l’horizon commercial du FLY-K Mk2 pourrait ne pas se limiter aux forces françaises, loin de là. Avec sa capacité à lancer des grappins équipés de cordes et échelles, ce lance-grenades pourrait fortement intéresser les forces armées suisses, mais aussi certaines forces de sécurité. Au-delà, des marques d’intérêt sont venues d’autres pays d’Europe, de Scandinavie, et même des USA, qui pourraient être intéressés par la discrétion et la polyvalence de ce système. Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) 21 juin 2022 Auteur Signaler Posté(e) 21 juin 2022 https://www.forcesoperations.com/eurosatory-2022-larmee-de-terre-veut-passer-a-lechelle-sur-le-futur-camouflage-de-ses-vehicules/ L’armée de Terre veut « passer à l’échelle » sur le futur camouflage de ses véhicules Deux ans après l’adoption du brun terre de France comme livrée de fond unique, l’armée de Terre s’apprête à y superposer un nouveau système de camouflage réversible, plus efficace et moins coûteux. Un concept qui pourrait être qualifié et présenté aux forces l’an prochain, apprenait-on durant le salon Eurosatory. Un assemblage de triangles équilatéraux Engagé depuis près d’une décennie, le renouvellement du camouflage de l’armée de Terre s’est déjà traduit par la généralisation de la livrée monochrome brun terre de France (BTF). Le projet de « camouflage tactique » (CAMTAC) mené par la Section technique de l’armée de Terre (STAT) ajoutera une couche pour répondre à deux enjeux majeurs : améliorer la furtivité de la gamme de véhicules Scorpion en tirant le meilleur parti du BTF et garantir la réversibilité tout en diminuant l’empreinte logistique. Si l’obsolescence des camouflages actuels est évidente, la logistique est « une problématique très particulière » dont il fallait également tenir compte. La mise en peinture d’un véhicule requiert soit la mise en œuvre d’un stand de peinture amovible représentant « un gros coût logistique », soit le déplacement du véhicule jusqu’à un stand de peinture fixe, donc son indisponibilité pour deux à trois semaines. Partant de ce double constat, la STAT « a élaboré un projet d’innovation en prenant pour exemple ce qui se fait actuellement dans le domaine civil avec le ‘covering’ de véhicules ». La STAT, qui pilote à 100% le projet pour l’instant, a utilisé les mêmes procédés pour concevoir des triangles équilatéraux de taille identique et adhésifs. Exit donc les formes tabulaires et les déclinaisons textiles et magnétiques évoquées auparavant. CAMTAC conserve la philosophie de départ, qui consiste à casser l’apparence du porteur pour tromper l’œil et l’optronique de l’adversaire, augmenter le « facteur doute » et, de facto, retarder la détection et l’identification. Le motif triangulaire aura par ailleurs servi pour dessiner le bariolage multi-environnement des futures tenues de combat françaises. Les environnements « centre Europe », « zone désertique et « zone enneigée » seront chacun définis par deux tons spécifiques. Le duo « vert sapin noir-vert foncé », présenté à Eurosatory sur un Serval, donnera ainsi « des capacités de furtivité très efficaces dans l’environnement centre Europe ». Le schéma d’apposition est lui aussi unique à chaque environnement et à chaque véhicule. Avec parfois des différences notoires. La zone enneigée, par exemple, nécessite un recouvrement plus important de triangles blancs et gris. Les performances de ce modèle définitif sont confidentielles mais l’ancienne mouture avait déjà abouti à multiplier par 3,5 le temps de détection. L’ordre de priorité pour la diffusion du CAMTAC n’est pas encore défini mais devrait se focaliser sur les véhicules du programme Scorpion En optant pour une solution réversible, la STAT offrira au combattant l’opportunité de passer rapidement et en toute autonomie d’un environnement opérationnel à un autre. CAMTAC repose sur un kit à usage unique constitué pour permettre à un personnel non formé d’effectuer la bascule en quatre à cinq heures, que ce soit en quartier ou en OPEX. Du personnel formé réduira encore ce laps de temps à deux à trois heures. CAMTAC induit enfin deux avantages non opérationnels. Il va donner « une nouvelle identité visuelle à l’armée de Terre. La logique retenue pour les treillis avec le nouveau bariolage multi-environnements est en effet aussi valable pour les véhicules ». Une nouvelle identité qui, au-delà de l’efficacité opérationnelle, « remporte l’adhésion du soldat », estime la STAT. Le procédé, malgré une complexité supplémentaire due aux exigences militaires, se traduirait également par une réduction sensible des coûts. Vers un passage à l’échelle « On n’improvise pas un camouflage. Il y a de la technologie dans la création de la couleur, dans sa tenue dans le temps, dans la flexibilité de l’autocollant et dans le système de collage », nous précise-t-on. Celui-ci doit être à la fois résistant et ne requérir qu’un minimum de solvant pour ne pas contraindre la réversibilité ou altérer la teinte BTF. Pour y parvenir, la STAT s’est adressée à un panel de sociétés françaises spécialisées dans le domaine, « dont certaines sont connues et travaillent déjà pour nous ». Menées depuis octobre 2020, les évaluations en zones centre-Europe et désertique, prioritaires au vu des opérations en cours, « ont été très satisfaisantes. Nous avons prouvé l’efficacité du système par des essais tant à l’œil nu qu’au travers d’optroniques ». L’évaluation se poursuivra cette année pour la variante « zone enneigée ». D’un point de vue technologique, la STAT se dit « confiante sur la solution retenue ». Reste encore à qualifier un certain nombre de caractéristiques, telle que la résistance à la contamination, à l’arrachement et aux rayonnements. Ce travail sera réalisé d’ici à début 2023. CAMTAC, un assemblage de triangles équilatéraux défini selon un schéma propre à chaque véhicule et chaque environnement. Ici, l’environnement « centre Europe » La prochaine étape consistera à passer à l’échelle, indique la STAT. Il s’agira au préalable de soumettre le projet à la Direction générale de l’armement (DGA) pour faire qualifier le système en vue d’une présentation aux forces « à l’été 2023 ». Sauf écueil majeur, CAMTAC progresserait alors vers la phase d’industrialisation, avant laquelle il faudra définir les priorités entre parcs d’anciennes et de nouvelles générations. Aucun plan n’est défini pour l’instant, mais la primeur devrait logiquement revenir aux véhicules Scorpion, le Serval en tête. Dans un second temps, le plan de charge prévoit toujours d’élargir l’adoption du CAMTAC aux plateformes aériennes de l’armée de Terre. Les principaux concernés seront les hélicoptères de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT). La patience est néanmoins de mise, car cette déclinaison implique « des problématiques de tenue dans des conditions très particulières ». La présentation prévue pour l’an prochain sera interarmées, car le sujet pourrait dépasser le seul cadre de l’armée de Terre. Mais si l’extension aux parcs de l’Armée de l’Air et de l’Espace et, plus anecdotiquement, de la Marine nationale n’est pas exclue, cette uniformisation n’est pas sans contraintes, notamment en terme de contractualisation. Des écueils davantage administratifs que techniques et qui n’empêchent pas la poursuite des discussions entre acteurs concernés. https://www.forcesoperations.com/eurosatory-2022-lambition-renouvelee-de-nexter-dans-la-defense-sol-air-basse-couche/ L’ambition renouvelée de Nexter dans la défense sol-air basse couche Drones armés, munitions rôdeuses et autres nouvelles menaces aériennes prolifèrent, motivant de nombreuses armées à réinvestir dans la défense sol-air courte portée, ou basse couche (SABC). Pour Nexter, il s’agit d’être force de proposition. Le groupe français s’est donc servi de la formidable caisse de résonance qu’est Eurosatory pour renforcer sa position dans ce segment. Miser sur le Serval Le sujet du bouclier anti-aérien n’est pas neuf, mais les conflits récents amènent les États à se pencher sur des capacités SABC souvent devenues embryonnaires, voire sorties des inventaires. « Ce que l’on voit en Ukraine nous montre que la menace des drones est beaucoup plus conséquente et structurée que ce qu’on imaginait », explique Nexter. Le contexte a donc « très probablement contribué à accélérer la nécessité d’étudier de nouvelles solutions qui permettent de traiter l’ensemble du spectre de menaces, qui soient mieux protégées et beaucoup plus mobiles ». Pour Nexter, il s’agissait avant tout de miser sur la modularité du Serval pour concevoir une variante « ATLAS RC » en collaboration avec MBDA. L’idée découle de la concordance entre « notre analyse, qui a montré qu’il y avait de l’espace et un besoin pour ce genre de solution » et « une volonté des forces de renouveler leur capacité de défense aérienne courte portée, et notamment sur le plan de la mobilité ». Évoqué il y a quelques années par l’armée de Terre, une déclinaison SABC du Serval faisait une première apparition durant Eurosatory 2022 « Le principe, c’est de prendre ce système et de reproduire ce qui a été fait sur le véhicule MPCV ou la Peugeot P4 en son temps pour l’Armée de l’Air française sur un Serval pour disposer d’une solution mobile de défense anti-aérienne au profit des infrastructures et des convois ». Soit une version flexible répondant bien mieux aux impératifs de protection et de mobilité que les Mistral MANPADS et PAMELA en service dans l’armée de Terre. Le Serval ATLAS RC récupère le tourelleau téléopéré de MBDA, armé de deux missiles Mistral et d’une mitrailleuse de 7,62 mm pour l’autoprotection du véhicule. La configuration est néanmoins à déterminer avec le client, que ce soit la France pour Scorpion et sa suite ou pour un éventuel prospect export. Si le rapprochement avec MBDA est naturel, la question des capteurs nécessaires pour la désignation d’objectifs est posée. Un Serval pourrait ainsi s’intégrer dans une bulle anti-aérienne existante ou devenir la première brique d’une bulle en création. Ce Serval SABC, mentionné il y a plusieurs années par l’artillerie française, est aujourd’hui au stade de l’étude de concept et n’a pas vocation à rejoindre les forces dès demain. En revanche, des discussions se poursuivent avec la Direction générale de l’armement (DGA) et l’armée de Terre avec pour aux besoins tout en répondant aux pré-requis du programme Scorpion. Un éventail de solutions Mais Nexter pousse la modularité un cran plus loin. « À partir du moment où on sait intégrer l’ATLAS RC sur un Serval, on peut aussi l’intégrer sur un TITUS », souligne le groupe, qui défend « cette capacité propre à l’intégrateur système de proposer différents types de solutions en provenance de plusieurs industriels ». À l’inverse, rien n’empêche de transférer la solution SABC présentée sur le TITUS sur le Serval. Le TITUS est connu de longue date, mais sa suite d’effecteurs et de capteurs est inédite. En son centre, un tourelleau téléopéré ARX30 de 30 mm présenté pour la première fois en version anti-drones « Nerod ». Nexter s’est en effet rapproché de MC2 Technologies pour y accoler une solution non-létale, le fusil anti-drones Nerod. Derrière, une version ARX30 C-UAV est annoncée pour 2025. Autre porteur, mais une même logique d’intégration de solutions « maison » ou externes mise en avant par Nexter au cours d’Eurosatory De nombreuses questions restent ouvertes, à l’image du choix de l’outil de commandement et de contrôle (C2). D’autres effecteurs sont par ailleurs envisagés. « Nous travaillons avec d’autres fournisseurs que MBDA et MC2 technologies », indique Nexter, qui discute aussi avec CILAS pour l’intégration d’une arme laser. Qu’importe le porteur et ce qu’il portera, ce qui compte pour Nexter c’est bien de démontrer sa capacité à intégrer de nouveaux systèmes d’armes pour permettre ensuite à la DGA et à la Section technique de l’armée de Terre d’émettre un choix. Alors, pari gagné ? Le temps le dira, mais l’intérêt initial est bien présent. Les premières touches pré-salon ont été confirmées par « les nombreuses manifestations d’intérêt » constatées en seulement cinq jours d’exposition. Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) 22 juin 2022 Auteur Signaler Posté(e) 22 juin 2022 https://www.forcesoperations.com/eurosatory-2022-la-configuration-du-nh90-fs-figee-a-99/ la configuration du NH90 FS figée à 99% La configuration du futur « NH90 Forces Spéciales » commandé par la France est pratiquement figée, nous expliquaient des membres du Groupement aéromobilité de la Section technique de l’armée de Terre (GAMSTAT) lors du salon Eurosatory. Les premières livraisons sont attendues pour le second semestre 2025. Destinés au 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales (4e RHFS) de Pau, les 10 NH90 FS acquis en octobre 2020 doteront les unités du COS « de nouvelles capacités d’intervention adaptées à leurs missions sur tous les types de théâtres et en environnement très dégradé », rappelle le ministère des Armées. Cinq machines seront livrées en 2025 dans le cadre de la loi de programmation actuelle, et cinq autres en 2026 dans le cadre de la prochaine LPM. http://www.insignes-militaires-collections.fr/2058-thickbox_default/ema-gamstat.jpg Un prototype est en cours de montage depuis l’été dernier chez Airbus Helicopters, sur base d’un Caïman TTH neuf rétrocédé par l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT). Sa livraison devrait intervenir à l’automne 2023. Elle résultera du travail collaboratif mené par l’industriel, la Direction générale de l’armement (DGA), le GAMSTAT et les forces. Les pilotes d’essais du GAMSTAT participent déjà aux travaux en cours et seront parties prenantes du programme commun d’essais et d’expérimentations (PC2E), qui concentrera les activités étatiques d’essais en vol. Au rang des principales innovations, un « triptyque optronique révolutionnaire » reposant sur le capteur grand champ Eurofl’Eye, la boule optronique Euroflir 410NG et le casque TopOwl DD. Ce dernier, testé sur Puma et bientôt sur Caracal, combine les informations issues des deux autres pour offrir à l’ensemble de l’équipage une vision en 3D « augmentée » sur une couverture angulaire de 240° en gisement et de 90° en site. Cette suite optronique permet également de conserver une indépendance des lignes de visée tout en pointant des éléments d’intérêt au profit du reste de l’équipage. La boule Euroflir 410NG permettra de détecter et d’identifier de deux à trois à fois plus loin qu’aujourd’hui. Elle ajoute également une voie optique et un désignateur laser pour délivrer de l’armement en collaboration avec l’hélicoptère Tigre, par exemple. Une recopie de la caméra thermique sera partagée via Ethernet avec le membre opérationnel de soute et le chef de groupe, celui-ci disposant alors des derniers renseignements sur sa zone d’action. Sous le nez de l’appareil, trois des six capteurs grand champ de l’Eurofl’Eye et la boule optronique Euroflir 410NG, tous deux conçus par Safran Electronics and Defense. L’Euroflir 410NG sera également intégrée au Guépard et au drone tactique Patroller Côté agression, le NH90 FS déplace la mitrailleuse MAG 58 en sabord vers une fenêtre arrière agrandie « afin de dégager complètement l’espace nécessaire pour la dépose et la récupération des combattants ». Le programme prévoit l’intégration des mitrailleuses M134 Minigun et FN M3M vers 2024-2025. Commandos et forces spéciales disposeront de potences d’aérocordage pour corde lisse légèrement retravaillées et de nouveaux points d’accroche pour la descente en rappel fixés sur le plafond de la soute. L’une des trappes de soute est également agrandie pour faciliter la récupération en « grappe ». À noter que les forces spéciales ne basculeront pas sur le SITALAT et son successeur, le SICS ALAT. Elles conserveront un système d’information spécifique mais compatible avec le reste des forces. Le volet communication sera complété d’un « Kit Amovible Radio » (KAMORA), une solution modulaire qui limitera le nombre de postes radio au strict nécessaire tout en garantissant l’interopérabilité. Ne subsistent que quelques travaux mineurs, notamment sur les liaisons de données entre l’équipage et le personnel embarqué. D’autres améliorations sont provisionnées, comme une potentielle refonte de la trappe arrière. Si la réalisation du NH90 FS est donc bien lancée, la rénovation du Caïman TTH vers un standard 2 n’est pas encore actée. La primeur des spécifications revient aux forces spéciales, mais l’ALAT, qui opérera 64 Caïman TTH à l’horizon 2025, est logiquement intégrée aux réflexions. Quelques différences ne sont pas exclues, même si « l’idée est bien de converger vers un standard unique », rappelle le GAMSTAT. Citer Ya Rab Yeshua.
BTX Posté(e) 28 juin 2022 Auteur Signaler Posté(e) 28 juin 2022 https://www.forcesoperations.com/eurosatory-2022-une-nouvelle-version-du-sics-bientot-livree-a-larmee-de-terre/ Une nouvelle version du SICS bientôt livrée à l’armée de Terre Entre les opérations extérieures et les exercices, le système d’information du combat Scorpion (SICS) conçu par Atos continue de gagner en maturité. Un nouveau jalon devrait être franchi cette année avec la mise en service dans les forces de la version 1.1, qui précédera la livraison de la version 1.2 à l’administration vers la fin du premier trimestre 2023. Les premiers retours d’OPEX Colonne vertébrale du combat collaboratif au sein de SCORPION, SICS continue son déploiement parmi les forces terrestres. Atos a désormais vendu plus de 10 000 licences d’une solution qui, chaque année, continue sa montée en gamme. Depuis un an, les ingénieurs d’Atos peuvent compter sur les premiers retours d’expérience en provenance de théâtres extérieurs, grâce au déploiement de SICS dès l’été 2021 au sein de l’opération Barkhane mais pas seulement. Le système accompagne dorénavant l’armée de Terre un peu partout, des Émirats arabes unis avec l’exercice El Himeimat 12, à la Norvège avec l’exercice Cold Response, en passant par les théâtres permanents comme, par exemple, la FINUL (Liban). « Les RETEX en provenance du Mali sont très positifs, avec la particularité que ces territoires sont synonymes de longues élongations. SICS a donc été utilisé par les GTIA et les sous-GTIA engagés à plusieurs centaines de kilomètres les uns des autres », déclarait Atos la semaine dernière à Eurosatory. Les travaux récents ont notamment porté sur la stabilité de la « grappe ». Autrement dit, le fait de relier huit à dix SICS au sein du centre opérationnel du GTIA pour travailler en simultané sur les volets « suivi de mission » et « commandement », par exemple au travers de la préparation et de la diffusion des ordres. Avec cette dernière fonction, chaque officier du CO peut maintenant remplir son paragraphe dans un document unique partagé. Autre amélioration à venir, une mise au propre de la présentation de la situation tactique de référence débarrassée des quelques doublons ou d’éléments qui pouvaient réapparaître très occasionnellement. Atos a par ailleurs travaillé sur le volet logistique de SICS, « de manière à pouvoir produire des synthèses, des bilans logistiques ». Vers une version 1.2 Suite aux RETEX, la prochaine version intégrera la capacité d’interopérer avec la fonction Artillerie. Ainsi, cette fonction complémentaire du système ATLAS offrira l’opportunité de pointer les cibles d’intérêt et d’émettre un ordre circonstancié de manière simple. La V 1.2 facilitera également l’émission de message d’évacuation médicale. Celui-ci sera beaucoup plus facile et rapide à constituer à partir de quelques informations essentielles, dont la position, le nombre de blessés et le type d’évacuation nécessaire. Cette version apportera aussi la diffusion de calques à l’ensemble de « la galaxie SICS ». Des calques à dominante logistique, renseignement, artillerie ou autre jusqu’alors créés et conservés en local et que tout chef d’unité pourra bientôt sélectionner et ajouter à sa situation tactique de référence selon son besoin. L’ergonomie générale n’est pas oubliée. Atos travaille pour l’instant sur un questionnaire en ligne qui servira à faire remonter un maximum de retours des utilisateurs. Il sera partagé via une plateforme de l’armée de Terre, afin d’élargir les ressentis au-delà de la Direction générale de l’armement (DGA) et de la Section technique de l’armée de Terre (STAT). Quant à un SICS spécifique à l’Aviation légère de l’armée de Terre (SICS ALAT), les travaux sont déjà engagés et devraient aboutir en 2025. Idem pour un SICS 2.0, dont l’entrée en service coïncidera avec l’étape 2 du programme Scorpion. https://www.forcesoperations.com/eurosatory-2022-virtuose-le-pari-delynxo-dans-le-segment-de-loptronique-portable/ Virtuose, le pari d’Elynxo dans le segment de l’optronique portable Changement de nom et nouvelles ambitions pour l’ex-Scrome, devenu Elynxo le mois dernier. Renommé pour ses lunettes de tir, le groupe tente sa chance dans l’optronique du combattant avec le monoculaire multifonction Virtuose, dévoilé durant le salon Eurosatory. Le rendez-vous était immanquable pour Elynxo, qui exposait pour la première fois sous sa nouvelle identité à l’occasion d’Eurosatory. Après 35 années d’existence, l’entreprise poursuit une transformation entamée fin 2015 en vue de constituer « un pôle d’excellence industriel français de taille intermédiaire autour des métiers de l’optronique », déclarait il y a peu son directeur général, Jean Soleille. Dévoilé le premier jour d’Eurosatory, Virtuose « est un monoculaire qui a la particularité d’avoir une voie directe optique complémentaire d’une voie thermique et d’un télémètre laser ». Derrière ce nouveau produit, l’identification d’ « un segment du marché sur lequel « personne n’est positionné et pour lequel nous avions la flexibilité et la disponibilité pour sortir un produire rapidement ». Pas question de concurrencer des géants comme Safran et Thales, dont les performances optiques des produits sont supérieures. Elynxo a plutôt choisi de favoriser le meilleur ratio compacité/poids/capacités. Résultat : un boîtier de 15 x 15 cm pour un poids de 850 gr conçu pour « tenir dans une main ». Ses deux batteries rechargeables garantissent une autonomie de 9 h. Virtuose offre un zoom digital x14 en voie thermique un grossissement fixe x7 en VDO. Grâce au détecteur infrarouge fournis par Lynred, qui appartient à parts égales à Safran et Thales, « un objet de 1,8 m peut être détecté jusqu’à 1 km dans l’obscurité complète ». Le monoculaire multifonction Virtuose, présenté pour la première fois par Elynxo au cours du salon Eurosatory Le monoculaire embarque également un module GPS et un télémètre laser, pour lequel Elynxo revendique une précision inférieure au mètre à une distance maximale de 1,5 km. Certifié IP67, Virtuose permet l’enregistrement en local et l’échange simultané de données vidéo sur un smartphone ou une tablette via Wifi ou Bluetooth. Il « est aussi un produit qui a été conçu de façon assez modulaire afin de pouvoir intégrer d’autres briques ». En misant sur Eurosatory, Elynxo entendait précisément toucher une clientèle défense issue tant des forces spéciales que conventionnelles pour récolter des retours et alimenter d’éventuels ajustements. « Vu que nous nous lançons bientôt dans l’industrialisation, Eurosatory était le moment où jamais », souligne le groupe. Pari gagné, au vu des premiers retours positifs sur l’ergonomie, le poids et les fonctionnalités. Réponse à plusieurs marchés identifiés, synonymes d’autant d’appels d’offres « qui vont arriver ». Virtuose n’adresse pas le seul marché défense mais vise aussi les forces de sécurité intérieure, les pompiers, mais aussi le secteur civil pour de l’observation « premium ». L’automne 2022 servira à approfondir la démarche avec les utilisateurs potentiels, notamment pour l’interface homme-machine. La démarche Elynxo s’accompagne « d’une amélioration continue de l’organisation, des moyens, des connaissances, des équipes ainsi que des infrastructures ». De nouveaux locaux financés sur fonds propres, par exemple, sortiront de terre à la mi-2022 en vue d’une mise en fonction opérationnelle début 2023. Citer Ya Rab Yeshua.
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