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Le ministère des Armées a lancé les travaux relatifs au développement du Rafale F5


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https://www.opex360.com/2023/04/26/le-ministere-des-armees-a-lance-les-travaux-relatifs-au-developpement-du-rafale-f5/

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Le rapport mis en annexe du projet de Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 indique que l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] disposera de 137 chasseurs-bombardiers Rafale à l’horizon 2030… alors que 185 étaient attendus à cette échéance selon la LPM en vigueur. Cependant, la « cible » finale n’a pas été abandonnée… mais elle sera finalement atteinte en 2035. Du moins, si aucun changement n’intervient d’ici là.

Visiblement, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], le général Stéphane Mille, s’accommode de ce nouveau calendrier.

« D’ici à 2030 près de soixante Rafale seront livrés. [en intégrant ceux qui le seront en 2023, ndlr]. Sur la stricte période de la LPM 2024-30, ce sont quarante-cinq Rafale qui seront livrés. Cependant, dix-sept Rafale seront prélevés sur l’existant pour les besoins export – je parle ici du solde des livraisons vers la Grèce et la Croatie. La transition vers le ‘tout-Rafale’ à l’horizon 2035 sera clairement relancée, avec un objectif confirmé de 185 appareils à terminaison », a rappelé le général Mille, lors d’une audition à l’Assemblée nationale.

Et celui-ci a justifié ce décalage par un souci de « cohérence ».

« Le Rafale, c’est une enveloppe, mais aussi de nombreux équipements à bord. Il y a souvent un débat sur ce que l’on appelle les ‘missionnels’. Pour les Rafale, il y a en particulier les pods TALIOS [système optronique d’identification et ciblage à longue portée] ou les radars AESA [à antenne active], qui voient plus loin. Nous en possédons en petite quantité, mais le projet de LPM nous fait passer d’environ 25 à environ 75 AESA en fin de période. Nous disposerons aussi, dès 2026, de 51 pods Talios. Aucune patrouille ne décollera sans pod Talios, alors qu’aujourd’hui nous nous agitons beaucoup pour en avoir un au bon endroit et au bon moment », a en effet expliqué le CEMAAE.

Et la dotation en nacelles TALIOS n’est pas sans conséquence sur les opérations. « Imaginés au départ pour reconnaître un objectif pour une attaque au sol, ils ont montré toute leur utilité pour l’identification visuelle, par exemple », a souligné le général Mille. Et c’est la raison pour laquelle les Rafale récemment envoyés en Lituanie dans le cadre de la mission Baltic Air Policing de l’Otan en étaient équipés.

« Lors de nos missions en Irak et en Syrie, nous nous sommes rendu compte que ce pod permettait de faire du renseignement. Ce n’était pas le cœur de la mission, mais on regardait et on apprenait des choses… », a confié le CEMAAE. Aussi, a-t-il poursuivi, « tout cela se construit donc au fur et à mesure » et « le projet de LPM prévoit donc un volume de pods plus important que celui que nous envisagions au départ ».

Quoi qu’il en soit, la flotte « Rafale » de l’AAE fera cohabiter des appareils de versions différentes. Si le F4.1, qui est le premier standard du combat collaboratif, a récemment été qualifié par la Direction générale de l’armement [DGA], les F4.2 et F4.3 ne devraient pas tarder à suivre… De même que le F5.

En effet, le général Mille a confié aux députés que le ministre des Armées, Sébastion Lecornu, avait récemment « validé le lancement des travaux de développement du standard F5 », c’est à dire « celui de la prochaine décennie ». Et d’ajouter : « Ces travaux seront réalisés dans le cadre de la présente LPM. Ils témoigneront de l’évolutivité du Rafale, que nous recherchons depuis plusieurs décennies ».

SCAF [Système de combat aérien du futur] ou pas, le développement du Rafale F5 est notamment indispensable pour garantir l’efficacité des Forces aériennes stratégiques [FAS] et de la Force aéronavale nucléaire [FANu] à l’horizon 2035… Cet appareil devra disposer des capacités nécessaires pour évoluer dans des milieux fortement contestés et porter le missile hypersonique ASN4G, appelé à succéder à l’actuel ASMP-A.

Le futur missile de la composante aéroportée de la dissuasion française : l' ASN4G

« Le standard F5 permettra au Rafale de garder un coup d’avance face aux menaces. Avec la généralisation des stratégies de déni d’accès, le maintien de notre capacité d’entrer en premier est un défi pour l’aviation de combat », a fait valoir le général Mille. Et il permettra surtout à l’AAE de retrouver une capacité de suppression des défenses aériennes adverses [SEAD], qu’elle a perdue avec le retrait du missile AS-37 MARTEL et celui de ses chasseurs-bombardiers Jaguar.

« La capacité SEAD est centrale pour nos engagements futurs : elle nous permettra d’être beaucoup plus à l’aise dans des environnements de plus en plus contestés, alors que les matériels modernes vont se diversifier sur la planète », a dit le CEMAAE.

Or, s’il existe d’autres moyens [et approches] pour opérer en milieu contesté, comme le démontrent les exercices POKER, « le standard F5 permettra de disposer de toutes les capacités SEAD, même si les premières briques seront disponibles dans les développements à venir du standard F4. Je rappelle aussi l’arrivée prochaine du missile FMAN-FMC, qui ira très vite et permettra de percer les protections sol-air. J’ajoute qu’il existera d’autres missiles avec d’autres caractéristiques, plus furtifs », a développé le CEMAAE.

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Quant au Rafale F5, on sait que ce sera un avion « très différent », avec, selon le général Mille, la capacité de traiter « d’énormes volumes de données », ce qui nécessitera notamment un câblage en fibre optique que les versions actuelles « ne sont pas capables de supporter ». Et d’insister : « Le F4 allait dans cette direction, mais c’est une autre échelle ».

En 2021, évoquant le standard F5, le général Frédéric Parisot, le numéro deux l’AAE, avait expliqué que « d’ici quinze ans », le Rafale allait être doté « d’un nombre impressionnant de capacités, dont certaines que nous n’imaginons pas encore ».

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Ya Rab Yeshua.

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  • 1 mois plus tard...

https://www.opex360.com/2023/06/08/pour-le-ministre-des-armees-le-rafale-porte-au-standard-f5-devra-etre-mis-en-service-a-lhorizon-2030/

Pour le ministre des Armées, le Rafale porté au standard F5 devra être mis en service à l’horizon 2030

rafale-20221016.jpg

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Qu’en sera-t-il pour le Rafale F5, qui, d’après le général Stéphane Mille, le chef d’état-major de l’AAE [CEMAAE], sera un avion « très différent »?

Selon les explications fournies par ce dernier, « le radar, les contre-mesures électroniques et le calculateur nécessaire à la connectivité auront été modifiés », ce qui nécessitera de disposer de « capacités de calcul permettant de traiter des centaines de milliers d’informations »… et donc d’un « câblage en fibre optique » que le « Rafale tel que nous le connaissons aujourd’hui n’est pas capable de supporter ».

Par ailleurs, et comme le précise le projet de Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, ce Rafale F5 sera accompagné par un drone de combat développé à partir du démonstrateur nEUROn, conçu dans le cadre d’une coopération européenne dirigée par Dassault Aviation.

Le standard F5 du Rafale vise à garantir aux forces aériennes françaises la capacité de faire face à des défenses aériennes de plus en plus performantes et à évoluer dans des environnements contestés, ce qui suppose un effort particulier en matière de guerre électronique. Enfin, il devra permettre de mettre en oeuvre le missile à capacité nucléaire ASN4G, qui remplacera l’ASMP-A mis en oeuvre par les Forces aériennes stratégiques [FAS] et la Force aéronavale nucléaire [FANu].

« Le F5 sera la poursuite du combat collaboratif. Celui-ci se développe et existe déjà dans le F4, grâce à des architectures de communication définies en prenant en compte les problématiques du cyber. En effet, […] plus on est connecté et plus on est vulnérable. Or, il va falloir être plus connecté et moins vulnérable. C’est ça le grand enjeu des standards à venir », a récemment expliqué Éric Trappier, le Pdg de Dassault Aviation, lors d’une audition au Sénat.

Reste à voir quel sera le calendrier du développement de ce Rafale F5.

Devant les sénateurs de la commission des Affaires étrangères et des Forces armées, M. Trappier a donné l’échéance de 2035.

« Dassault Aviation avait en tête un standard F5 à l’horizon 2032. La tendance va vers un léger décalage à 2035. La modernisation du Rafale sera donc post-LPM dans les deux cas. L’important est de voir qu’il y a une synchronisation entre l’arrivée de nouveaux types d’armements, dans le cadre de la composante nucléaire aéroportée, et le fait que l’avion lui-même doit évoluer avec son temps. Dit autrement, le Rafale devra renforcer son système d’armes en adéquation avec les retours opérationnels », a-t-il en effet expliqué.

Et M. Trappier d’ajouter : « Au plus tôt le standard F5 sera spécifié, au mieux on pourra le préparer, en complément de ce qu’on fait déjà dans F4. Si le F5 est prévu pour 2035, ce sera en 2035. Ce n’est pas moi qui décide, c’est l’État ».

Devant la même commission sénatoriale, le 7 juin, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a donné un autre calendrier, bien plus ambitieux. « Le Rafale F5 est dans la LPM. J’ai présidé un Comité ministériel d’investissement [CMI], il y a quelques semaines, qui permet justement de lancer le standard F5. Cela veut dire que l’ensemble des sommes pour les études de faisabilité est dans la LPM, que ça emporte évidemment le nEUROn et que ça nous permet d’avoir la mise en service pour 2030 » ou au « début de la LPM suivante », a-t-il dit.

« C’est un point clé car certains ont voulu opposer le standard F5 et le SCAF [Système de combat aérien du futur, mené en coopération avec l’Allemagne et l’Espagne, ndlr] mais je rappelle qu’on n’est pas dans la même temporalité et que, ensuite, il y aura une cohabitation, si j’ose dire, entre les deux », a poursuivi le ministre, évoquant l’échéance « post-2040 » pour le SCAF.

« Et donc, pour le coup, c’est notre responsabilité politique de faire le standard F5 […]. Et pas que pour nous-mêmes. J’ai la faiblesse de penser que, à l’export, le F5 doit trouver ses partenaires dans une finalité autour du club Rafale », a conclu M. Lecornu.

Ya Rab Yeshua.

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