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Posté(e)

Bonsoir à tous.

Je continue à tenter de découvrir les vastes domaines que couvrent les opportunités d'emploi dans l'Armée de Terre.

Je me pose donc la question suivante: Qu'est ce que "l'esprit chasseurs alpins"?

En effet, je lis souvent cette formule et il me semble que c'est la seule formation à mettre sans cesse en avant "son esprit" spécifique sur les sites web, les plaquettes d'information, etc.

Quelles sont donc les composantes de cet "esprit chasseur" ?

In Cauda Venenum

Posté(e) (modifié)

Un Chasseur n’oublie pas :

- que le Fanion du Bataillon ou du Groupe représente le glorieux et unique Drapeau des Chasseurs,

- les refrains,

- la Sidi-Brahim,

- la Protestation, créée au camp de Châlons au moment où la loi-cadre de 1873 remit en question l’existence des Bataillons de chasseurs,

- les batailles inscrites au Drapeau.

Un Chasseur :

- ne dit jamais qu’il est courageux, il le prouve,

- a du chic et de l’allure,

- est coquet et a bon caractère,

- est sportif, ardent, énergique et toujours galant avec les femmes,

- se dévoue pour ses camarades et pour ses chefs,

- aime son pays et le défend,

- n’est jamais allé au Régiment, mais dans un Bataillon ou un Groupe,

- ne dit jamais “quand j’étais chasseur” car quand on a été chasseur, on le reste toute sa vie,

- lorsqu’il est en activité, se présente : “Chasseur X... du 27e Bataillon de Chasseurs Alpins” et après avoir quitté le service, rencontrant un autre chasseur, se nomme : “X... ancien du 27”.

Un Chasseur se met au garde-à-vous :

- quand il entend le refrain de son Bataillon,

- quand il entend le ou les refrains des Bataillons où il a servi,

- quand il entend la Protestation,

- quand il entend la Sidi-Brahim, là, en plus, il salue.

Un Chasseur ne dit pas :

- la musique du Bataillon, mais la Fanfare,

- le tambour, mais la caisse claire,

- la caserne, mais le quartier,

- l’uniforme, mais la Tenue,

- la capote, mais le manteau,

- jaune, mais Jonquille,

- rouge, mais “bleu-cerise”, sauf pour le Drapeau, la Légion d’Honneur et les lèvres de la femme aimée,

- la fanfare joue, mais sonne,

- jouer le refrain du jour, mais sonner le refrain du jour.

La Tenue bleue

Les chasseurs des dix premiers Bataillons portaient une tunique bleue avec passepoils jonquille, pantalon gris de fer, guêtres blanches, épaulettes vertes avec torsade jonquille, shako de cuir avec pompon vert et équipements de cuir noir.

Sous le second Empire, le pompon est remplacé par des plumes de coq vertes et la tunique, d’abord courte, ensuite longue, à une, puis à deux rangées de boutons, se substitue à la tunique à taille.

En 1914, les chasseurs portent la tunique demi-courte. Pendant la Grande Guerre, ils combattent en tenue bleue et reçoivent de l’adversaire, en honneur de leur vaillance au combat et de la couleur de leur tenue, le surnom de “Schwarzen Teuffel” (littéralement : diables noirs), ce qui, francisé, a donné le surnom fameux de “Diables Bleus”.

De 1918 à nos jours, la tenue des chasseurs subit de nombreuses modifications quant à la forme, mais reste bleue à passepoil jonquille.

Seuls de toute l’Armée de Terre, ils ont l’inestimable privilège de continuer à porter une tenue différente. Ce privilège, ils le doivent incontestablement à l’héroïsme, au dévouement et aux sacrifices de leurs anciens, qui ont fait de cette tenue une sorte d’emblème.

Conscient d’être l’héritier direct d’une tradition unique, le Chasseur voit donc dans sa tenue bleue, sur laquelle tranchent gaiement le passepoil jonquille et la fourragère, un véritable symbole.

LA TENUE BLEUE DES CHASSEURS

EST UN TEMOIGNAGE DE LEUR PASSE,

UNE ASSURANCE POUR LE PRESENT

ET UN GAGE POUR L’AVENIR.

La “tarte”

Cette coiffure célèbre serait entrée en service vers 1889. Des chasseurs béarnais l’auraient introduite dans les toutes nouvelles troupes de montagne créées en 1888. L’intendance a vite compris que ce genre de coiffure était beaucoup moins chère que les képis, calots et autres casquettes. Elle généralisera donc le béret à toutes les formations de l’Armée de Terre dans les décennies suivantes.

La cadence :

Le pas de gymnastique est encore couramment employé à la fin du XIXe siècle et même parfois jusqu’en 1914. Il en est resté le pas chasseur, sa cadence est de 130 pas à la minute. De même, le “toit” est inversé par rapport à l’Infanterie, les petits sont devant...

Le sang des chasseurs est vert !

Modifié par dudz
Posté(e)

Merci Dudz, j'avais déjà lu un certain nombre de ces informations. Ces éléments s'inscrivent dans la tradition des Chasseurs Alpins. "L'esprit chasseur" ne serait-il donc "que" la tradition ou cela va-t-il au-delà? Aussi, ce ne sont pas les seuls a avoir un tradition forte, je me demandais donc pourquoi ils mettaient ce point davantage en avant par rapport aux autres formations.

In Cauda Venenum

Posté(e)

Je pense que ça va au-delà y'a juste à voir la phrase "ne dit jamais “quand j’étais chasseur” car quand on a été chasseur, on le reste toute sa vie".

Après chaque régiment a un "esprit de corps" donc difficile à dire.

Posté(e)

Il n'y a pas d'esprit "chasseur alpin" à proprement parler, mais un esprit "chasseur" qui transcende les multiples spécificités des chasseurs, mécanisés (16e BC de Bitche), à pied (alpin) et à cheval (4e chasseurs à Gap).

Un drapeau unique et des fanions de bataillons.

BTX

Ya Rab Yeshua.

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