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Les militaires, drogués comme des cyclistes ?


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"Les armées s'inquiètent de pratiques dopantes non seulement de la part des soldats eux-mêmes, mais aussi du commandement.

Les militaires seraient-ils plus dopés que les vainqueurs du Tour de France ? Se bourreraient-ils les narines avec ardeur, protégés par une forme de non-dit ? C'est que... Avec mille précautions de langage et en maniant avec insistance le sous-entendu, la revue de recherche de l'armée de terre Inflexions aborde ce sujet tabou dans sa dernière livraison (*), sous le titre "Dopage et conduites dopantes". Les auteurs expliquent curieusement que ce n'est pas vraiment l'institution qui se pose des questions, mais que "beaucoup d'observateurs extérieurs à la défense considèrent comme fréquente l'utilisation de substances dopantes au sein des armées".

Sauf que si les militaires se dopaient, assure l'article, ce ne serait pas pour améliorer des performances sportives, mais pour une meilleure cause : "Les objectifs seraient similaires [à ceux des sportifs] - être plus performant que l'adversaire -, mais à atteindre dans un contexte bien différent, celui de la guerre et du combat." Et de développer cette idée d'une forme de dopage sans doute pas nécessaire, mais pas vraiment inutile non plus : "En temps de conflit, ou dans le contexte de déploiement sur des théâtres d'opérations de haute dangerosité, les questions posées sont plus complexes. L'automédication et l'utilisation de substances dopantes ayant pour but d'améliorer les performances physiques, en particulier musculaires, mentales, ou de maintenir l'éveil et un état de parfaite vigilance, permettent, si le dopage est adapté, de rendre le militaire plus efficace à son poste de combat."

Drogués pour la bonne cause ?

De fait, les militaires peuvent se doper illégalement en se procurant eux-mêmes de l'herbe qui fait rire ou des substances qui font rêver. Pour ne citer que l'exemple du Liban, on sait que l'herbe y est fameuse. Et en Afghanistan, premier producteur d'opium au monde, le commerce n'est pas impossible avec les plus de 100 000 militaires étrangers... Mais les armées elles-mêmes administrent aux combattants diverses médications susceptibles de mieux voir la nuit, de leur faire perdre le besoin de sommeil, ou au contraire de les endormir sur commande, aux heures choisies. Cette réalité est d'ailleurs reconnue, à tel point qu'un texte officiel, l'instruction N° 744/DEF/DCSSA/AST/TEC relative à l'utilisation de substances modifiant la vigilance en opérations, en définit le cadre !

Justifier la prise de substances dopantes

Les militaires édictent dans ce texte leurs ascensions des Alpes et on voit ici que cette définition est très large. "Les types d'opérations militaires pouvant justifier la prise éventuelle de substances qui agissent sur le niveau de vigilance des combattants sont les opérations dites soutenues et les opérations dites continues. Les premières se traduisent par une activité militaire quasi ininterrompue ne permettant aucun sommeil réparateur ; les secondes concernent une activité militaire de plus longue durée n'autorisant qu'une récupération partielle (par exemple : un sommeil diurne, de courte durée et fractionné). À titre d'exemples, on peut citer le fonctionnement 24 heures sur 24 des centres opérationnels pour l'armée de terre, la continuité entre le poste de veille et le poste de combat pour la marine, la mission nucléaire ou le travail au sol en ambiance nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique (NRBC) avec des tenues de protection pour l'armée de l'air". Mais attention, ce n'est pas du dopage. C'est de l'"aide de type pharmaceutique modifiant la vigilance". Nuance...

Gavés de protéines hormonées

Les trois auteurs de l'article - les médecins militaires André-Xavier Bigard et Alexandra Malgoyre et le capitaine Hervé Sanchez - lancent par ailleurs un véritable cri d'alarme sur l'automédication de certains militaires qui se gaveraient de compléments alimentaires (protéines hormonées) utilisés par les culturistes. Ils soulignent par ailleurs l'intérêt de la démarche lancée par les armées pour rationaliser les programmes de préparation physique au combat afin de "rendre inutile la consommation de produits et de substances supposés dopants". Voilà une bonne idée. Car par les temps qui courent, que diront les armées si un militaire dopé sur ordre et dont la santé se serait dégradée les poursuivait devant la justice ?"

Ca donne à réfléchir, et la question se pose : vrai où faux ? assez courage pour avouer où lâcheté de cacher certaines incartades.... a suivre...

"Mourir pour libérer les hommes..."

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Le point de ce matin, voilà le link

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/les-militaires-drogues-comme-des-cyclistes-29-02-2012-1436200_53.php

Je pense que le sujet est d'importance car de telles pratiques sont bien connus depuis la nuit de temps...

"Mourir pour libérer les hommes..."

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Drogues de combat

Hercule était invincible, Achille invulnérable, et les légions de César n'ont jamais réussi à venir à bout des valeureux compagnons d'Astérix, dopés comme lui à la potion magique. Le mythe du guerrier indestructible hante sans doute les états-majors depuis que la guerre existe et pour disposer de soldats toujours vainqueurs certains n'ont pas hésité à leur donner un petit coup de pouce, parfois naturel mais le plus souvent purement chimique.

Au XIe siècle, aux confins du Caucase, les Haschischins lançaient des attaques d'une exceptionnelle audace contre leurs ennemis qu'ils tuaient sous l'emprise du haschisch, une version désormais contestée mais qui explique quand même l'origine du mot français « assassin ». Au 16è siècle et de l'autre côté de l'Atlantique certains Indiens du Mexique utilisaient, selon les chroniqueurs espagnols, le cactus peyotl, riche en mescaline, pour se stimuler avant d'affronter les conquistadors.

Au fil des ans la chimie à pris le pas sur les produits naturels et un « bond en avant » a été réalisé au 19è siècle avec la méthamphétamine. Elle est utilisée pendant la IIe guerre mondiale aussi bien par les Nazis, qui l'appellent Pervitin, que par les Alliés, qui l'appellent Méthédrine. Les Allemands la distribuent aux troupes d'élite, aux tankistes, aux aviateurs tandis qu'Hitler l'aurait utilisée en intraveineuse notamment pour soigner son Parkinson.

La méthamphétamine, c'est presque la potion d'Astérix. Bien sur elle ne procure pas une force surhumaine mais elle donne de l'énergie, de l'assurance, elle rend agressif et fait oublier la fatigue. Quant aux effets secondaires - dépendance, anxiété, agitation, paranoïa – en période de guerre ils ne comptent pas.

A la fin de la guerre les Nazis étaient sur le point de produire en grande quantité une « drogue miracle» appelée D-IX, un mélange de Pervitin et de morphine qu'ils avaient testé sur des prisonniers du camp de Sachsenhausen les faisant porter des charges de 20 kg sur près de 90 km sans s'arrêter.

Au Japon, la méthamphétamine a été utilisée sous le nom de Philopon aussi bien par les militaires que par les civils tandis qu'en Italie elle apparaît sous le nom de Simpamina D. Les Anglais ont également utilisé la Méthédrine et, selon certains, elle aurait joué un rôle non négligeable pendant la bataille d'Angleterre. Elle aurait en effet permis aux aviateurs anglais de pallier leur infériorité numérique. « La Méthédrine a gagné la bataille », titrera le Times à la fin de la guerre.

Les Russes affirment s'en être toujours tenus à la vodka mais, selon certains, elle aurait souvent été additionnée de cocaïne.

Même si l'Europe est désormais en paix, les théâtres guerriers ne manquent pas. Les soldats américains y tiennent les premiers rôles et selon les milieux généralement bien informés, au moins un sur six a recours à une « drogue psychiatrique ».

L'abus de drogue pourrait ainsi expliquer en partie un grave incident en 2002 en Afghanistan quand des pilotes de chasse américains ont tués plusieurs soldats canadiens qu'ils avaient pris pour des Talibans. L'enquête révéla qu'ils avaient absorbé de la Ritaline, un médicament prescrit pour les maintenir en éveil alors que leurs missions pouvaient durer plus de 12 heures.

André Birukoff"

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"Nazis: Les drogues de la Wehrmacht

En 1942, sur le front d e l'est, un groupe de 500 soldats allemands cherche à briser l'encerclement de l'armée rouge. Il fait moins trente, et vers minuit, alors que la troupe tente depuis plusieurs heures de passer les lignes ennemies avec un mètre de neige, de nombreux soldats, épuisés, s'écroulent sur le sol. Nous avons alors décidé de leur donner de la Pervitin, racontera pus tard un médecin militaire, et une demi-heure plus tard, ils commençaient à se sentir mieux et à reprendre la marche. Mais l'infanterie allemande n'a pas été la seule à être gavée de drogue dans les moments difficiles. La «pilule magique», surnommée la pilule de Goering,a été généreusement distribuée aux conducteurs de chars et à la Luftwaffe du Maréchal Goering dont une biographie a été récemment publiée chez Perrin. Les écoliers des jeunesses hitlériennes affectés à la défense aérienne recevaient également leur ration de Pervitin. Vers la fin de la guerre, les Nazis travaillaient d'arrache-pied à une nouvelle drogue encore plus efficace. La nouvelle pilule qui fut testée sur les équipages de certains sous-marins comprenait 5 milligrammes de cocaïne, 3 milligrammes de Pervitin, et 5 milligrammes de Eudokal, un anti-douleur à base de morphine.

Mathieu Dermott

J'ai fait de vagues recherches peu concluantes sur le net et je fait donc appel a vos connaissances.

J'aimerais en savoir plus sur les "drogues de guerre", style amphétamines ou autres, utilisées j'image pour faire "tenir" les soldats ou pour leur donner le "courage" nécessaire pour monter a l'assaut.

Quelles sont les produits utilisés ?

A quelle échelle ont-ils été distribués ? (en masse ou juste pour quelques unités, ou dans des cas particuliers)

Quelles nation les ont utilisées ? (j'ai un tout petit témoignage allemand sur ce sujet, mais quid des alliés ?)

Quels sont les effets de ces substances ?

Benzédrine sous forme de tablettes pour les aviateurs de la RAF, lorsqu'ils étaient vraiment claqués. Distribuée aux aviateurs à proximité de leur période d'OTU, la prise pouvait s'étendre jusqu'à 2 comprimés par jour. Les tablettes étaient également logées dans le kit de survie des aviateurs, au cas ou ils auraient été abattus en en "escape".

"L'intensité extrême des combats et le manque de sommeil épuisent complètement les équipages, qui reçurent d'ailleurs a plusieurs reprises des tablettes de Pervitine.

Synthétisée et commercialisée en 1938 par la société pharmaceutique allemande Temmler, cette méthamphétamine peut être sous forme liquide injectable; utilisée pour le dopage, elle est parfois appelée "drogue de guerre"."

Batailles, Thématique n°1,

Sur la carrière de Ludwig Bauer, chef de char dans la 9PzDiv.

La méthamphétamine a été souvent donnée aux troupes combattantes et aux pilotes en temps de guerre par leur gouvernement. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle était d'usage chez la plupart des belligérants, notamment en Allemagne et chez ses alliés sous le nom de Pervitine12.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'armée allemande a distribué de la pervitine dans ses divisions à tous les niveaux. Elle est utilisée sous le nom de « Panzerschokolade », « tablettes Stuka » ou encore « pilules Hermann Göring ». Le but recherché est de diminuer l'anxiété et d'augmenter puissance et concentration chez les soldats et les pilotes. Entre avril et juin 1940, la Wehrmacht et la Luftwaffe auraient utilisé plus de 35 millions de comprimés de pervitine13. Cette drogue de guerre aurait participé grandement à l'efficacité de la blitzkrieg14. Cependant dès mi-1941 le médicament n'était plus en vente libre, mais disponible uniquement sur ordonnance. Cela en a réduit l'utilisation de manière significative."

Sources divers +wikipédia...

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