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Un sous-officier des sapeurs-pompiers de Paris donne son nom à une promotion de l'ENSOA


BTX

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http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/09/05/un-pompier-donne-son-nom-a-une-promotion-de-l-ensoa-24082.html

C'est inédit: le 7 septembre aura lieu aux Invalides une cérémonie commune de baptême de la 367e promotion de l’École nationale des sous-officiers d’active de Saint-Maixent et de la promotion 2023 des sous-officiers de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris. 

La nouvelle promotion d’élèves de l'ENSOA aura pour parrain un sous-officier de la brigade de sapeurs-pompiers de Pari, mort au feu en 2002. Et c'est aussi inédit puisqu'il s’agit de la première promotion commune à recevoir le nom d’un parrain issu de la BSPP.

Elle portera le nom de "sergent-chef Thomas Gabreau", sous-officier de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris mort au feu en 2002.

gabreau.jpg

Voici la biographie du sergent-chef Thomas Gabreau:
Thomas Gabreau naît le 6 septembre 1975 à Reims. Cadet d’une fratrie de 3 enfants, très jeune il accompagne son père pompier volontaire lors des exercices à la caserne de Mourmelon-le-Petit dans le département de la Marne. Il y trouve sa vocation et c’est tout naturellement qu’il s’engage à l’âge de 16 ans dans les jeunes sapeurs-pompiers de Vitry-le-François.
Rigoureux et méthodique, il suit des études et obtient son baccalauréat F1, prérequis selon lui pour intégrer la prestigieuse brigade de sapeurs-pompiers de Paris. Pendant sa scolarité il rencontre Stéphanie qui deviendra sa compagne. Son rêve se concrétise le 2 novembre 1995 lorsqu’il s’engage en franchissant la mythique voute du fort de Villeneuve-Saint-Georges où des dizaines de milliers de jeunes gens sont devenus des sapeurs-pompiers de Paris, au prix d’une exigeante et âpre période d’instruction.
Riche de ces mois particulièrement ardus, il rejoint alors la prestigieuse 5e compagnie d’incendie et de secours. Il est affecté au centre de secours Levallois dont l’activité opérationnelle soutenue le soumet à rude épreuve et fait de lui en quelques semaines un sapeur rompu au métier, aux détresses et à toutes les formes de violence propres à la cité. La mort, les drames, la peur, la fatigue sont à ses côtés au quotidien.
Déterminé, travailleur et volontaire il participe avec ferveur et passion à toutes les interventions majeures de son centre de secours, y compris dans les zones les plus abrasives, notamment dans les quartiers sensibles. Grâce à son investissement, son sérieux et son application il est nommé caporal le 1er juin 1997. Opérationnel reconnu par ses pairs, ses chefs et surtout par ses subordonnés, il est un gradé performant se distinguant par sa parfaite maîtrise des règlements, sa compréhension du terrain et des enjeux inhérents pour résoudre les situations chaotiques.
Désigné pour encadrer la formation complémentaire des jeunes recrues, il se révèle de nouvelles qualités, celles d’être un excellent pédagogue et un meneur d’hommes remarquable. Travailleur et d’une disponibilité rare, il poursuit son ascension et obtient le brevet de caporal-chef, le 27 février 1998. Promu caporal-chef le 1er mars 1999, il occupe les fonctions de chef d’équipe en engin pompe et de chef d’agrès au véhicule de secours à victime, démontrant sa détermination et sa passion du métier.
En quête de responsabilités plus importantes, il s’engage dans le cursus sous-officier afin de tenir les fonctions de chef d’agrès sur feu et de cadre de contact en compagnie d’incendie. Il obtient le certificat technique du 1er degré spécialité sapeur-pompier le 30 juin 1999. Sa détermination et son travail lui ont permis de s’élever par l’effort et d’accéder au corps des sous-officiers le 1er janvier 2000, concrétisant la belle ambition qu’il portait en lui. Il considère d’emblée que ce chevron n’est pas une récompense. Ce galon a pour lui un sens : celui des responsabilités ; cette responsabilité lourde mais exaltante de commander. Il assume donc rapidement la fonction, à la fois belle et exigeante de «sergent».
Affecté au centre de secours Champerret, il consacre toute son énergie à préparer ses hommes, pour que lorsque le moment arrive, ils soient prêts. Il travaille sur lui-même pour affuter son agilité et que, face à des situations chaotiques, il parvienne à leur donner du sens. Du sens, pour faire cesser le chaos. Sa conception du métier de sous-officier est d’être un homme ordinaire capable de contribuer à structurer des situations extraordinaires avec le souci de ses subordonnés. Commandant au plus près de ses hommes, il s’investit avec beaucoup de conviction et de détermination.
Généreux dans l’effort, il fédère les hommes autour de lui pour la réussite de la mission. Son savoir-faire professionnel est un atout précieux pour ses chefs et un exemple à suivre pour ses subordonnés.
Le samedi 14 septembre 2002, vers 18 h 20, le sergent Thomas Gabreau intervient en tant que premier chef d’agrès avec son engin et son équipage pour feu de chambre de bonne au 7e étage d’un immeuble d’habitation, à l’angle de l’avenue Sainte Foy et de la rue du Château à Neuilly-sur-Seine. Alors que son équipe commence à procéder à l’extinction de l’incendie et qu’une autre effectue des reconnaissances au-dessus de l’étage sinistré, une violente explosion se produit et blesse mortellement les caporaux Mottin, Pilorge, Irigoin et le sapeur de 1re classe Larminier. Au mépris absolu du danger, le sergent Gabreau se porte à leur secours lorsqu’une seconde explosion survient et lui cause de très graves blessures. Son décès est constaté vers 21 h 02 à l’hôpital d’instruction des Armées Percy où il a été transporté. Son courage et son sacrifice sont récompensés par une citation à l’ordre de la Nation, d’une citation à l’ordre de l’Armée, de la concession de la Médaille militaire, de l’octroi de la Médaille de la Défense nationale «échelon or» et de la Médaille d’honneur pour acte de courage et de dévouement «échelon or». Il est également promu à titre exceptionnel au grade de sergent-chef.
La mort au feu du sergent-chef Gabreau, à 27 ans, frappe sa famille ainsi que ses amis et tous ses compagnons d’armes. Sous-officier de grande valeur, animé d’une foi inébranlable dans le métier de sapeur-pompier militaire et d’un profond dévouement, il faisait partie des meilleurs sous-officiers et était promis à un bel avenir au sein de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris.

La cérémonie de jeudi sera présidée par Dominique Faure, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur et des Outre-mer et du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, en présence de Patricia Miralles, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire et du général d’armée Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre. 

Cette cérémonie sera aussi l’occasion de souligner le partenariat entre l’ENSOA et la BSPP pour la formation militaire des futurs sergents de la brigade. Depuis les attentats de 2015, l’ENSOA accueille les élèves sous-officiers de la BSPP dans le cadre du durcissement de leur formation militaire. Ils développent notamment leurs aptitudes à commander dans des conditions extrêmes ou de crise majeure.

Ya Rab Yeshua.

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