BTX Posted January 14 Report Share Posted January 14 https://www.opex360.com/2024/01/14/le-service-de-sante-des-armees-sinquiete-de-la-progression-du-syndrome-metabolique-chez-les-militaires/ Par définition, un soldat déployé sur un théâtre d’opérations extérieur doit être aguerri et en pleine possession de ses capacités physiques. Pour autant, il n’est pas à l’abri de connaître des problèmes de santé. Ainsi, selon le Service de santé des armées [SSA], les plus fréquents sont « les pathologies digestives, les infections respiratoires, les soucis dermatologiques et les traumatismes non liés au combat [c’est à dire, principalement, les blessures lors d’exercices physiques]. « Étonnamment, moins de 1% des motifs de consultation sont liés au combat », avance-t-il. Cela étant, plusieurs facteurs peuvent compromettre l’aptitude médicale des soldats en opération extérieure. D’où l’importance, explique le SSA, d’assurer une « prévention efficace et continue axée, notamment, sur l’hygiène individuelle et collective, dont la lutte contre la consommation d’alcool ou du tabac » en s’appuyant sur la chaîne de commandement. « Il est capital que la chaîne santé reste au plus près des combattants et du commandement, partageant et connaissant leurs conditions de vie, afin d’accompagner, le plus efficacement possible, la mise en œuvre des mesures de prévention, tout en s’adaptant à la réalité du terrain », fait ainsi valoir le médecin-chef Olivier, qui s’intéresse aux pathologies susceptibles de compromettre l’aptitude des militaires à « servir en tout temps et en tout lieu ». Cependant, le SSA s’inquiète de la progression, assez récente du « syndrome métabolique » chez les militaires. Selon la définition qu’en donne l’Institut national de la santé et de la recherche médicale [INSERM], cette pathologie « correspond à l’association de plusieurs troubles liés à la présence d’un excès de graisse à l’intérieur du ventre ». Et d’ajouter : « Les personnes concernées présentent un tour de taille important […] et au moins deux autres anomalies parmi les suivantes : une hyperglycémie [excès de sucre dans le sang], un taux de triglycérides élevé, un faible taux de ‘bon’ cholestérol HDL, une tension artérielle trop haute ». Aux États-Unis, ce « syndrome métabolique » affecterait 40% des personnes âgées de plus de 50 ans… Et une personne sur cinq en souffrirait en France. « Bien qu’il reste longtemps asymptomatique, [il] doit être pris très sérieux » car « avec le temps, il augmente considérablement le risque de développer des problèmes de santé parfois très graves : maladies cardiovasculaires [infarctus du myocarde, AVC], diabète de type 2, maladies du foie [stéatohépatite non alcoolique, cirrhose] ou des reins, apnée du sommeil ou encore troubles gynécologiques », précise l’INSERM. Or, selon le SSA, les militaires français sont également concernés par ce « syndrome métabolique », au point qu’il parle même d’une « épidémie ». « Cette épidémie touche également les forces armées françaises avec une prévalence d’obésité estimée à 9,6% en 2018. En cause, la sédentarisation et la culture du fast-food qui touchent plusieurs générations, même les plus jeunes et donc, les enrôlés les plus récents. Ces deux phénomènes ont également un effet toxique sur le foie qui est majoré en cas de consommation de tabac et/ou d’alcool », explique le médecin chef Olivier. Aussi, le SSA lui a confié le soin de mener un projet de recherche sur le « foie gras humain » [c’est à dire la « stéatopathie d’origine métabolique »] dans le cadre du programme « Biomedef 2023 ». Cette étude « consistera à évaluer sur le plan de l’imagerie du foie et du microbiote intestinal, un échantillon de 300 militaires volontaires présentant une obésité associée à un syndrome métabolique », conclut-il. Quote Ya Rab Yeshua. Link to comment Share on other sites More sharing options...
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