Les « oreilles d’or » ont désormais leur insigne de spécialité

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Au sein des armées, toutes les spécialités – et elles sont nombreuses – n’ont pas d’insigne qui leur est propre. Tel a été par exemple le cas des moniteurs « simulateur de vol » de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], dont l’insigne n’a été créé qu’en novembre 2014 alors que leur formation est à la fois longue et exigeante. Cela « permettra leur reconnaissance au sein de la communauté des aviateurs », s’était félicité le sous-directeur « emploi formation » de la direction des ressources humaines de l’AAE, à l’époque.

Un autre métier emblématique de la Marine nationale, à savoir celui d’analyste en guerre acoustique [ANAGA], n’avait jusqu’à présent pas d’insigne de spécialité. Certes, ces spécialistes, couramment appelés « oreilles d’or », ne sont pas nombreux puisque, depuis 1983, seulement 245 ont été formés par le Centre d’interprétation et de reconnaissance acoustique [CIRA], lointain héritier de la Commission d’Etudes Pratiques du Sous-Marin [CEPSM], créée en 1917.

Cela étant, cet « oubli » a été réparé. En effet, cette semaine, la Marine nationale a fait savoir que le vice-amiral d’escadre Jacques Fayard, commandant des forces sous-marines et de la force océanique stratégique, accompagné du commandant de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque [COMESNA], avait remis une « vingtaine » d’insignes de spécialités aux ANAGA « présents sur les rangs ».

« Tous œuvrent avec passion, maîtrise technique et engagement opérationnel pour la quête du moindre indice acoustique permettant de classifier tous les contacts détectés au sonar, à bord de frégates et de sous-marins, sur toutes les mers du monde. Ainsi qu’à terre, au CIRA, pour compiler l’information et mettre à jour les bases de données. C’est ainsi qu’est progressivement né le désir de créer un insigne spécifique, afin de consacrer le savoir-faire reconnu du CIRA, et renforcer le sentiment d’appartenance de ses ANAGA », a en effet expliqué la Marine nationale.

 

Ce nouvel insigne de spécialité a été homologué le 9 février dernier par l’amiral Nicolas Vaujour, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM]. Comme il se doit, il reflète les qualités propres aux « oreilles d’or ».

Ainsi, il se compose d’une rose des vents, d’un casque audio de couleur or [en référence à l’appellation « oreille d’or »] et d’un orque, qui symbolise « la combativité, l’adaptation tactique, la performance et la formation », soit autant de « valeurs chères aux ANAGA », a souligné la Royale.

Photo : Marine nationale