BTX Posté(e) 29 juillet Signaler Partager Posté(e) 29 juillet https://www.opex360.com/2024/07/29/m-erdogan-suggere-que-la-turquie-pourrait-mobiliser-des-mercenaires-contre-israel/ Jusqu’aux années 2000, Israël et la Turquie entretenaient de très bonnes relations, les deux pays étant par exemple liés par des accords de défense [signés en 1996] et commerciaux. Seulement, celles-ci commencèrent à se détériorer sérieusement à partir de 2008, quand Tsahal lança l’opération « Plomb durci » contre le Hamas, dans la bande de Gaza. Puis, le point de rupture fut atteint en mai 2010, après l’assaut donné par les commandos israéliens contre le Mavi Marmara, navire amiral d’une flottille censée acheminer de l’aide humanitaire à la population gazaouie. Il fallut ensuite attendre 2016 pour voir l’État hébreu et la Turquie reprendre leurs relations diplomatiques. Mais pas pour longtemps car, deux ans plus tard, suite aux sérieux incidents ayant opposé l’armée israélienne au Hamas lors de la « marche du retour », le gouvernement turc décida de renvoyer l’ambassadeur d’Israël en Turquie. La brouille dura pendant quatre ans. En effet, en 2022, les deux pays annoncèrent à nouveau le rétablissement de leurs relations diplomatiques. Cette année-là, le président israélien, Isaac Herzog, effectua une visite d’État en Turquie [la première depuis quatorze ans] tandis que son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan insista sur l’importance de la « coopération en matière de sécurité et de sécurité énergétique » avec Israël. Israël qui apporta son aide à la Turquie après le séisme survenu dans la région de Gaziantep, en 2023. Seulement, l’attaque terroriste lancée par le Hamas le 7 octobre et l’intervention de Tsahal dans la bande de Gaza changèrent une nouvelle fois la donne… Le Parti de la justice et du développement [AKP] au pouvoir en Turquie étant proche idéologiquement des Frères musulmans [dont est issu le Hamas], M. Erdogan a enchaîné les diatribes à l’endroit d’Israël, en laissant par exemple entendre que l’État hébreu pourrait « jeter tôt ou tard son dévolu sur l’Anatolie ». Et d’assurer, dans un discours prononcé au Parlement turc, en mai dernier, qu’Ankara « continuerait à soutenir le Hamas, qui se bat pour l’indépendance de son propre pays ». Jusqu’où pourrait aller ce soutien ? Le 28 juillet, lors d’une réunion de l’AKP à Rize, sur les bords de la mer Noire, M. Erdogan a adressé des menaces à peine voilées à Israël, après avoir salué les progrès réalisés par l’industrie turque de l’armement. « Nous devons être très forts pour qu’Israël ne puisse pas faire ces choses ridicules à la Palestine. Tout comme nous sommes entrés au Karabakh, tout comme nous sommes entrés en Libye, nous pourrions faire la même chose », a en effet déclaré le président turc. « Il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas le faire… Nous devons être forts pour pouvoir prendre ces mesures », a-t-il insisté, sans plus de précisions. Dans l’esprit de M. Erdogan, il ne s’agit pas d’envoyer les forces turques dans la bande de Gaza. La référence à la Libye et à l’Azerbaïdjan suggère qu’Ankara pourrait mobiliser des mercenaires recrutés parmi les groupes rebelles syriens pro-turcs, via la société militaire privée [SMP] Sadat. Deux de ces formations syriennes, à savoir la Brigade Suleiman Shah et la Division Hamza, ont fait l’objet de sanctions de la part des États-Unis, en raison de leur implication dans de » graves atteintes aux droits humains » contre la population kurde du canton d’Afrin [Syrie]. Pour rappel, en novembre 2019, après avoir signé un protocole d’accord avec le gouvernement d’union nationale libyen [GNA] afin de redéfinir ses frontières maritimes, la Turquie avait envoyé des conseillers militaires et, surtout, des mercenaires syriens à Tripoli. Ce qui permit, d’ailleurs, de mettre en échec l’Armée nationale libyenne [ANL] du maréchal Khalifa Haftar. Puis, un an plus tard, Ankara en fit de même pour appuyer les forces azerbaïdjanaises dans leur conquête du Haut-Karabakh. « Une ligne rouge est franchie. Je dis que c’est inacceptable, et j’invite l’ensemble des partenaires de l’Otan à regarder simplement en face ce qu’est un comportement de membre de l’Otan : je ne pense pas que ça en relève », s’était insurgé le président Macron, lors d’un sommet de l’Union européenne [UE], à Bruxelles, le 2 octobre 2020. Selon lui, la Turquie avait envoyé « 300 combattants de groupes jihadistes » en Azerbaïdjan. « D’autres contingents se préparent, à peu près de la même taille […] Une ligne rouge est franchie […] c’est inacceptable », avait-il insisté. Alors qu’Israël pourrait intervenir militairement dans le sud du Liban contre le Hezbollah, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a mis en garde M. Erdogan en l’assimilant à l’ex-président irakien Saddam Hussein, exécuté en 2006. « Erdogan suit les traces de Saddam Hussein et menace d’attaquer Israël. Il devrait se rappeler ce qui s’est passé là-bas et comment cela s’est terminé », a-t-il lancé sur X [anciennement Twitter]. Photo : Archive Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BTX Posté(e) 30 juillet Auteur Signaler Partager Posté(e) 30 juillet https://www.opex360.com/2024/07/29/apres-les-menaces-de-m-erdogan-israel-demande-a-lotan-dexclure-la-turquie/ Après les menaces de M. Erdogan, Israël demande à l’Otan d’exclure la Turquie Le 28 juillet, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a menacé Israël d’une intervention militaire en rappelant le soutien qu’avait apporté la Turquie au gouvernement d’union national libyen et à l’Azerbaïdjan en mobilisant des mercenaires recrutés parmi les groupes armés syriens alignés sur les positions d’Ankara. Ce mode opératoire avait été fermement dénoncé par le président Macron, en octobre 2020. Alors qu’il était avéré que la Turquie avait envoyé des mercenaires syriens pour appuyer l’offensive que venait de lancer l’Azerbaïdjan pour reprendre le contrôle du Haut-Karabakh, il avait invité « l’ensemble des partenaires de l’Otan à regarder simplement en face ce qu’est un comportement de membre de l’Otan ». Après les propos tenus par M. Erdogan, Israël est sur la même ligne. « À la lumière des menaces du président turc […] d’envahir Israël et de sa rhétorique dangereuse, le ministre des Affaires étrangères Israël Katz a demandé aux diplomates […] de s’engager d’urgence auprès de tous les membres de l’Otan, appelant à la condamnation de la Turquie et exigeant son expulsion de l’alliance régionale », a en effet indiqué la diplomatie israélienne, via un communiqué. Ce n’est pas la première fois que la place de la Turquie au sein de l’Otan est ainsi remise en question. Après les purges lancées par le gouvernement turc dans la foulée du coup d’État manqué de juillet 2016, le chef de la diplomatie américaine, qui était alors John Kerry, avait adressé une mise en garde à M. Erdogan. « L’Otan a également des exigences en termes de démocratie. Beaucoup de gens ont été arrêtés, et arrêtés très rapidement. Le niveau de vigilance et d’observation va évidemment être élevé dans les jours à venir. J’espère que nous pourrons travailler de manière constructive et éviter un retour en arrière », avait ainsi déclaré M. Kerry, à l’issue d’un sommet du Conseil de l’Europe. Le porte-parole du département d’État avait ensuite rappelé que les « responsabilités démocratiques » allaient « de pair avec l’adhésion » à des institutions internationales comme l’Union européenne [UE] et l’Otan. Mais, la Turquie occupant une position stratégique permettant de s’assurer du contrôle des accès à la mer Noire, les choses en restèrent là. Pour autant, Ankara continua de s’attirer les griefs de certains membres de l’Otan. Sa décision d’acheter des systèmes de défense aérienne S-400 Triumph auprès de la Russie lui valut d’être exclue du programme de chasseurs-bombardiers F-35A par l’administration Trump. Puis, ses opérations militaires contre les Forces démocratiques syriennes [FDS, à majorité kurde] alors que celles-ci étaient en première ligne contre l’État islamique [EI ou Daesh] renforcèrent les critiques à son égard. De même que ses revendications territoriales en Méditerranée orientale, assorties d’intimidations à l’égard de la Grèce et de la République de Chypre. En 2020, l’ex-président Hollande estima que les « comportements agressifs » de la Turquie posaient la question de sa « présence dans l’Alliance atlantique ». D’autant plus que, quelques semaines plus tôt, un navire turc avait illuminé la frégate de type La Fayette « Courbet » avec son radar de conduite de tir… L’ancien locataire de l’Élysée n’était alors pas le seul à s’interroger. Avant lui, des élus du Congrès américain, comme le représentant démocrate Eric Swalwell, avaient en effet affirmé que l’exclusion de la Turquie de l’Otan devait « être mise sur la table ». Seulement, les uns et les autres peuvent toujours remettre en question l’adhésion de la Turquie au Traité de l’Atlantique Nord… Cela ne changera rien car l’Otan, contrairement à d’autres organisations internationales, ne possède pas de mécanisme pour exclure l’un de ses membres. En effet, le traité n’évoque le départ de l’un des États membres que dans son article 13. « Après que le Traité aura été en vigueur pendant vingt ans, toute partie pourra mettre fin au Traité en ce qui la concerne un an après avoir avisé de sa dénonciation le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, qui informera les gouvernements des autres parties du dépôt de chaque instrument de dénonciation », indique le texte. Par ailleurs, même si un telle procédure d’exclusion existait, probablement que le règle de l’unanimité s’imposerait. Or, la Turquie ne manque pas de « partenaires » proches parmi les membres de l’Otan, à commencer par l’Espagne et le Royaume-Uni. Photo : Archive 1 Citer Ya Rab Yeshua. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
vittorio venturi Posté(e) 5 août Signaler Partager Posté(e) 5 août Le 29/07/2024 à 17:28, BTX a dit : La référence à la Libye et à l’Azerbaïdjan suggère qu’Ankara pourrait mobiliser des mercenaires recrutés parmi les groupes rebelles syriens pro-turcs, Inside Over Che cos’è il Libyan National Army Mauro Indelicato 5 GIUGNO 2023 <Il fatto stesso che si parli di una successione quasi dinastica, conferma che le forze del generale hanno più il rango di una milizia che di un esercito.> (Le fait même que on parle d’une succession presque de dynastie, confirme que les forces du général (Haftar) ont plus le rang d’une milice que d’une armée.) Bonjour, Wagner, qui a appuyé et formé les milices de Haftar dans les dernières années, a eu du mal à convaincre ces terribles soldats que n’est pas bien tirer en l’air! Tout ça por dire que une chose, pour les “mercenaires syriens” envoyés par Erdogan, est faire face à des pillards, un’autre est se confronter a Tsàhal: je ne crois pas que les militaires d’Israel tirent avec leurs armes en l’air!! ( Les juifs sont capables de faire payer les cartouches aux gaspilleurs) Les juifs m’excuseront mais dans ma ville eux sont les premiers à rire de certains prejugés. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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