Etats-Unis: les colistiers de Trump et Harris ont servi dans les forces armées

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Tim Walz. Photo REUTERS/Eric Miller

Les colistiers des deux principaux candidats à la présidence US (Donald Trump et Kamala Harris) ont tous deux servi dans l’armée US. J D Vance, le colistier de Donald Trump, a servi dans l’USMC (voir mon post). Et le colistier de la candidate démocrate a, lui, passé 24 ans dans la Garde nationale.

Tim Walz a été choisi mardi par la candidate démocrate Kamala Harris pour la seconder dans la course à la Maison Blanche. L’ancien enseignant de 60 ans a siégé 12 ans au Congrès américain. Il est gouverneur depuis 2019 du Minnesota, un Etat solidement ancré dans le camp démocrate mais dont les électeurs des zones rurales ont largement voté ces dernières années pour Donald Trump.

 

Le gouverneur Walz est aussi un ancien de la Garde nationale.

Walz a rejoint l’Army National Guard du Nebraska en 1981 avant de rejoindre celle du Minnesota où il a servi jusqu’en 2005 en tant que sous-officier au sein du 1st Battalion, 125th Field Artillery Regiment, selon un extrait de services diffusé par la Minnesota Guard.

Il avait le grade de « command sergeant major ». Il a été déployé sur le territoire US (CONUS) à plusieurs reprises en réponse à des catastrophes naturelles, ainsi qu’en Italie où il a oeuvré dans le soutien aux opérations en Afghanistan. Il a été décoré à trois reprises.

Sa carrière militaire fait l’objet depuis mardi de vives critiques, certains lui reprochant d’avoir quitté l’Institution pour échapper à un déploiement en zone de combat.

 

Le co-listier de Trump n’a pas traîné à donner des indications sur la posture probable sur l’Ukraine

 

Donald Trump et J.D. Vance, à  Milwaukee, lundi soir. Photo REUTERS/Brian Snyder

Sur CNN, le colistier de Trump dont le nom a été officiellement annoncé lundi soir, le sénateur James David Vance (ex-militaire qui a servi dans le Corps des Marines de 2003 à 2007 et auteur à succès connu pour ses mémoires Hillbilly Elegy), avait décrit l’avenir de l’Ukraine: « Sur la question ukrainienne en particulier, tous ceux qui ont un peu de jugeote savent que cela va se terminer par des négociations… L’Ukraine est fonctionnellement détruite en tant que pays. »

Et il poursuivait: « Notre politique en Ukraine n’est pas viable. L’âge moyen d’un soldat dans son armée est de 43 ans, soit plus que moi. Personne ne peut expliquer ce que 61 milliards de dollars permettront d’accomplir, nous devons donc promouvoir une fin négociée à la guerre. »

On se souviendra qu’en 2022, Vance déclarait n’avoir « rien à foutre de l’Ukraine quoi qu’il arrive »

La déclaration sur CNN vaut ce qu’elle vaut, comme on dit. Mais à mon sens, d’une part, elle est réaliste (l’âge des recrues ukrainiennes est de plus en plus élevé) et d’autre part, elle dénote la future inflexion d’une probable administration Trump avec un blocage du processus d’intégration de Kiev dans l’Otan et la fin des aides massives aux forces armées ukrainiennes.

On ajoutera que les habituelles menaces à destination des pays européens pour qu’ils fassent plus d’efforts en matière de défense et de sécurité, ont été émises par Vance lors d’un entretien récent au Financial Times.

La « relation spéciale » prend l’eau

Vance aussi jeté une pierre dans la mare britannique, portant un coup bas à la fameuse « relation spéciale entre les USA et le Royaume-Uni. Il ainsi déclaré que la Grande-Bretagne était devenue le premier « État islamiste » nucléaire sous un gouvernement travailliste. En plaisantant (à moitié au moins), Vance s’est interrogé: « Quel est le premier pays véritablement islamiste à se doter de l’arme nucléaire ? Peut-être que c’est l’Iran, peut-être que le Pakistan compte déjà en quelque sorte… Nous avons finalement décidé que c’était peut-être le Royaume-Uni depuis que les travaillistes ont pris le pouvoir », a déclaré le sénateur de 39 ans, provoquant des rires dans la foule des républicains réunis à la Convention du parti.