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Le ministère britannique de la Défense réduit les formalités administratives pour relancer le recrutement


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L’an passé, une étude publiée par le quotidien « The Times » avait évalué que la British Army ne compterait plus que 70 000 militaires en 2026, en raison de problèmes en matière de recrutement et de fidélisation. Si le ministre britannique de la Défense d’alors, Grant Shapps, contesta cette projection, son successeur, John Healey, l’avait peu ou prou confirmée lors d’une audition parlementaires, en novembre dernier.

« Les objectifs de recrutement sont manqués chaque année. L’année dernière, le moral des troupes a atteint des niveaux historiquement bas  » et « nos forces ont perdu 300 militaires à temps plein de plus que ce qu’elles recrutaient, chaque mois », avait en effet déploré M. Healey.

Une telle difficulté n’était pas alors nouvelle.

En 2014, le National Audit Office [NAO], l’équivalent de la Cour des comptes outre-Manche, s’en était déjà inquiété, en soulignant notamment la mauvaise performance du prestataire « Capita », à qui avait été confié le recrutement des forces armées britanniques. À l’époque, la British Army n’avait pu attirer à elle que 6 366 recrues sur les 9 715 prévues pour l’exercice 2013-14. Soit un « déficit de 34 % ».

Même l’académie militaire de Sandhurst, qui forme les futurs officiers de la British Army peine à recruter… Au point que, en 2023, elle a revu à la baisse certains de ses critères pour élargir le vivier de candidats potentiels. Cela vaut aussi pour la Royal Navy, qui a été contrainte de désarmer prématurément quelques navires, faute de pouvoir leur donner un équipage, ainsi que pour la Royal Air Force.

Pour inverser la tendance, M. Healey s’est d’abord attaqué à la fidélisation des militaires, en augmentant, parfois significativement, le montant de leurs soldes, en créant un poste de « commissaire des forces armées » pour défendre leurs intérêts [et ceux de leurs familles] et en supprimant plus de « cent politiques obsolètes ».

Désormais, il s’agit pour le ministère britannique de la Défense [MoD] de « rationaliser le processus de recrutement » en partant du constat que sur le million de jeunes ayant postulé pour rejoindre les forces armées au cours de la dernières décennies, 75 % avaient abandonné les formalités avant même de passer les épreuves de sélection.

D’où la réforme annoncée par Luke Pollard, le ministre délégué aux forces armées, le 6 février.

Ainsi, à partir de 2027, élaboré en collaboration avec l’entreprise Serco, un nouveau service dédié au recrutement, l’Armed Forces Recruitment Service [AFRS], sera mis en place avec l’idée de réduire les formalités administratives. Sa particularité est qu’il sera interarmées, c’est à dire qu’il se substistuera aux moyens de recrutement de la British Army, de la Royal Navy et de la Royal Air Force. Cela « garantira une meilleure utilisation de l’argent des contribuables et de meilleurs résultats pour nos forces armées », a fait valoir le MoD.

Et d’ajouter que ce « tout premier service de recrutement interarmées fournira un point d’entrée unique et rationalisé pour les recrues potentielles, dans le but d’attirer les meilleurs talents de tout le pays dans les forces armées ».

L’objectif est de faire en sorte qu’un candidat à un engagement puisse se voir proposer une « offre conditionnelle dans les dix jours » et avoir la conformation « d’une date de début de formation dans les trente jours ».

« Grâce à ce nouveau service de recrutement innovant, les candidats pourront remplir une seule demande et une seule évaluation médicale via un système numérique unique, ce qui simplifiera le processus », a expliqué le MoD.

« En rendant plus rapide et plus facile l’enrôlement des citoyens pour servir, tout en maintenant les normes les plus élevées, nous renforcerons nos forces armées et rendrons le Royaume-Uni plus sûr », a commenté M. Pollard.

Dans le même temps, le MoD a lancé une autre initiative pour, cette fois, recruter les « cybercombattants » qui lui font actuellement défaut. « Avec plus de 90 000 cyberattaques sur les réseaux militaires britanniques au cours des deux dernières années, il est essentiel que nous renforcions notre cyberdéfense, en faisant appel rapidement aux meilleurs et plus brillants spécialistes de la cybersécurité pour aider à protéger le Royaume-Uni et nos alliés », a justifié le responsable britannique.

Pour cela, le MoD n’entend pas lésiner sur les moyens puisqu’il propose aux futurs cybercombattants une solde de base de 40 000 livres sterling et des primes de compétences pouvant atteindre 25 000 livres sterling. Leur formation militaire sera accélérée puisqu’elle sera réduite de dix à seulement quatre semaines.

« D’ici fin 2025, les nouvelles recrues seront intégrées à des rôles opérationnels, soit pour sécuriser les réseaux et les services de la défense, soit pour mener des cyberopérations pour contrer ceux qui voudraient nuire au Royaume-Uni », a annoncé le MoD, qui n’a pas précisé le nombre de cybercombattants qu’il compte recruter.

https://www.opex360.com/2025/02/10/le-ministere-britannique-de-la-defense-reduit-les-formalites-administratives-pour-relancer-le-recrutement/

Ya Rab Yeshua.

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