Un duel SAMP/T NG vs Patriot au Danemark

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Dernière ligne droite au Danemark pour les systèmes de défense sol-air SAMP/T NG d’EUROSAM et VL MICA de MBDA France, tous deux retenus pour la phase finale d’un programme désormais prioritaire. 

 

Le Danemark a tranché : la couche supérieure de son bouclier anti-aérien se jouera entre le SAMP/T NG d’EUROSAM (MBDA+Thales) et le Patriot proposé par le gouvernement américain. Et entre le NASAMS norvégien, l’IRIS-T SLM allemand, l’IFPC américain et le VL MICA français pour la frange courte portée. 

Des 12 candidats présélectionnés fin 2024, n’en restent donc que cinq pour doter la Défense danoise d’un système longue portée et de deux systèmes courte et moyenne portées. Leur sélection découle d’un processus ayant mis l’accent sur l’interopérabilité au sein de l’OTAN, la sécurité d’approvisionnement, les effets opérationnels et les délais de livraison. 

 

Les solutions française et franco-italienne ne manquent pas d’atouts. Européennes, elles sont une réponse à l’autonomie matérielle davantage recherchée vis-à-vis des fournisseurs américains. Les deux systèmes ont également évolué de sorte à former un système multi-couche, l’intégration d’autres effecteurs – dont le VL MICA – ayant été prise en compte dès l’origine dans la modernisation du SAMP/T.

Tous vont maintenant soumettre une offre détaillée. L’analyse et l’évaluation du contenu débouchera sur une décision politique. « Il est absolument crucial que nous trouvions la solution la mieux adaptée à nos besoins et à nos obligations envers l’OTAN. J’espère que nous pourrons prendre la décision politique finale afin que le contrat puisse être conclu d’ici mi-2025 », déclare le ministre de la Défense danois, Troels Lund Poulsen, dans un communiqué publié aujourd’hui par la DALO. 

 

Ce projet est devenu il y a peu un pan d’un processus à deux vitesses. Si la compétition en cours doit déboucher sur une entrée en service dès 2028, le Danemark poursuit une seconde voie devant lui permettre de se doter d’une capacité intérimaire dès cette année. Une procédure urgente pour laquelle un appel à proposition a été émis la semaine dernière. Entre la location, le prêt, le bail ou l’achat, aucune piste n’est exclue par la Défense danoise pour obtenir au plus vite une capacité actuellement absente de son arsenal. 

Crédits image : EMA

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Copenhague officiellement à bord du club MISTRAL

Le projet était dans les tuyaux depuis un moment, le voici sur les rails : le Danemark intègre le cercle d’utilisateurs du MISTRAL 3, ce missile antiaérien produit par MBDA France et dont l’acquisition conjointe bénéficie du soutien de l’Europe. 

 

« Le Danemark a officialisé ce matin l’acquisition de 250 missiles Mistral français », annonçait hier le ministre des Armées Sébastien Lecornu en marge d’une visite d’État danoise en France. Un accord-cadre qui, selon l’Élysée, pourrait atteindre jusqu’à 1000 exemplaires de ce missile produit en France. Ni le calendrier de livraison, ni l’ampleur financière de la commande n’ont été divulgués mais celle-ci profitera du financement EDIRPA, ce mécanisme européen visant à soutenir les acquisitions conjointes en matière d’armement. 

 

« Cet accord constitue une nouvelle étape importante dans le développement de la défense aérienne danoise. Il souligne non seulement notre bonne coopération avec la France, mais renforce également la capacité de combat et la sécurité danoises. Une coopération étroite avec la France est absolument nécessaire en temps de guerre en Europe et dans un contexte de politique de sécurité en constante évolution », a déclaré le ministre de la Défense danois, Troels Lund Poulsen.

 

« L’Europe doit faire front commun et assumer une responsabilité bien plus grande pour sa propre sécurité et celle de la zone euro-atlantique. Par conséquent, une Europe unie doit investir massivement dans le développement de l’industrie européenne de défense. Un secteur de la défense européen renforcé est essentiel pour réussir le réarmement en cours. La France joue un rôle important à cet égard », complétait-il. 

 

Ce réarmement, MBDA y consent déjà depuis plus d’un an. La signature intervient à l’heure où celui-ci atteint les objectifs d’accélération de la production définis l’an dernier. Le groupe a ainsi démontré sa capacité à produire 40 missiles MISTRAL par mois, contre 10 auparavant. Et les équipes sont « évidemment en avance sur cette cible en 2025 », relevait il ya peu le PDG du groupe, Éric Béranger, lors de la publication des résultats annuels. 

 

Ce missile constituera l’autre armement principal des 16 tourelles Skyranger 30 acquises l’an dernier par le Danemark et devant être intégrées sur autant de blindés Piranha V. Livré l’an prochain sous forme de prototype, le véhicule permettra au Danemark d’atteindre les objectifs fixés par l’OTAN en matière de défense sol-air très courte portée. 

 

D’autres programmes pourraient contribuer à cette « volonté partagée de continuer à renforcer notre relation bilatérale de défense avec le Danemark, notamment en matière de coopération industrielle, et dans le domaine de la défense anti-aérienne ». Après le MISTRAL, le Danemark accélère en effet sur l’acquisition de systèmes de courte et moyenne portées, deux segments pour lesquels les systèmes VL MICA de MBDA et SAMP/T NG d’EUROSAM sont officiellement en lice. 

 Crédits image : armée de Terre

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Le VL MICA définitivement retenu au Danemark

 

Les parlementaires ont tranché : hormis le SAMP/T NG, la défense sol-air danoise sera composée des trois systèmes de courte portées déjà acquis avant l’été. D’intérimaire, cette triple solution sera donc complétée pour devenir permanente. 

 

Entre le VL MICA de MBDA, l’IRIS-T SLM de l’allemand Diehl Defence et le NASAMS du norvégien Kongbserg, le ministère de la Défense danoise a finalement choisi… les trois. Si le Danemark retenait en septembre dernier le système SAMP/T NG d’EUROSAM pour la longue portée, la sélection d’une ou plusieurs solutions permanentes pour les couches inférieures du futur bouclier devait encore être actée. C’est chose faite depuis le 4 novembre.

« Sur la base de la recommandation du chef d’état-major des armées, les parties prenantes du groupe de conciliation se sont entendues aujourd’hui sur le développement des capacités des systèmes de courte portée. Il s’agit d’une étape majeure et importante pour la sécurité du Danemark », déclarait dans la foulée le ministre de la Défense danois, Troels Lund Poulsen.

Deux batteries de chaque système seront commandées dans ce qui reste l’investissement le plus important jamais consenti par la Défense danoise, près de 8 Md€. Ce choix inédit, si il amène un surplus de complexité en matière de formation, de soutien et de gestion des stocks, est aussi la seule voie possible pour se doter au plus vite d’une capacité complète.

Une première capacité est attendue dès cette année. Dépourvue de défense sol-air depuis 20 ans, les forces danoises avaient en effet acquis ou loué dans l’urgence un premier exemplaire de chaque système de courte portée. Loué à la Norvège en attendant l’achat annoncé la semaine dernière, le système NASAMS devrait être opérationnel au tournant de 2026. Le système VL MICA le sera fin 2026 après la formation, en France, du personnel danois. L’IRIS-T suivra au printemps 2027. Quant au SAMP/T NG franco-italien, ce jalon devrait être atteint courant 2028. 

 

L’urgence reste de mise et l’organisation danoise en charge des acquisitions d’armement (FMI) avait lancé une procédure d’attribution directe dès les annonces de septembre dernier afin de notifier des commandes d’ici à début décembre. Selon l’annonce d’alors, ce sera au travers de la Direction générale de l’armement (DGA) pour le VL MICA et partiellement au travers de l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement (OCCAr) pour le SAMP/T NG. 

 

Crédits image : armée de l’Air et de l’Espace

[Stvn]

Avec toutes ces nouvelles compétences, il va y avoir beaucoup de formation à venir là-bas ! haha