BTX Posté(e) 3 avril Signaler Posté(e) 3 avril Sans remorqueurs portuaires, le porte-avions Charles de Gaulle, les frégates et les sous-marins de la Marine nationale resteraient à quai. D’où l’importance du programme RP 30 / RPC 30, qui avait été notifié par la Direction générale de l’armement [DGA] au chantier naval Piriou, en mai 2020. Pour rappel, ayant un déplacement de 275 tonnes et mis en œuvre par quatre marins, le RP 30 [pour remorqueur portuaire de 30 tonnes de traction] était destiné aux opérations portuaires à la journée. D’un tonnage équivalent, le RPC 30 [pour remorqueurs portuaires côtiers de 30 tonnes de traction] devait être conçu pour naviguer en haute mer, avec une autonomie de cinq jours. L’un et l’autre étaient appelés à remplacer une vingtaine d’embarcations dites de servitude arrivées au bout de leur vie opérationnelle. Le renouvellement de cette capacité dite de cohérence était par ailleurs impératif étant donné que la Marine nationale devait disposer de remorqueurs-pousseurs adaptés à ses futurs navires. Les RP / RPC 30 « bénéficient ainsi d’une puissance de traction accrue à 35 tonnes pour pouvoir intervenir sur des navires militaires aujourd’hui plus grands et plus lourds » et leur « passerelle est très étroite pour permettre les manœuvres flanc contre flanc avec des navires dont la coque est en forme de ‘V' », avait en effet expliqué la DGA, à l’époque. Seulement, après la livraison de seulement quatre unités, ce programme n’a pas pu aller jusqu’à son terme, faute de pouvoir tenir les coûts. La crise liée à la covid-19 et l’impact de la guerre en Ukraine ont fait augmenter le prix unitaire de ces remorqueurs-pousseurs d’environ 1 million d’euros. D’où la décision prise en février 2024 d’arrêter les frais. Deux solutions étaient alors envisagées : relancer un appel d’offres avec un cahier des charges moins ambitieux ou effectuer un achat sur étagère auprès d’un constructeur naval étranger. Finalement, la première a été retenue. En effet, le 28 mars, la Direction générale de l’armement a lancé un appel d’offres européen pour acquérir seize « remorqueurs-pousseurs d’une capacité supérieure ou égale à 30 tonnes au bollard pull, pour les mouvements des navires de surface et des sous-marins de la Marine nationale ». Le marché prévoit aussi des prestations en matière de maintien en condition opérationnelle [MCO] pour une période initiale de trois ans. « Le marché porte sur la fourniture, à titre indicatif, de seize remorqueurs-pousseurs neufs, soit quatre remorqueurs pousseurs par an à partir de 2026, avec une période de maintien en condition opérationnelle d’une durée d’environ trois années, ainsi que sur la réalisation de prestations associées », précise en effet la DGA. Les remorqueurs-pousseurs devront avoir une coque en acier de 27 mètres de long pour 10 mètres de large [défenses comprises], un tirant d’eau inférieur ou égal à 5 mètres et une « capacité de navigation jusqu’à 200 nautiques des côtes en Métropole et Outre-Mer pour 5 jours de mer à 6 personnes minimum [dont 2 personnels féminins] », détaille le texte de cet appel d’offres. À noter que cette procédure « n’est pas ouverte aux opérateurs économiques des pays tiers à l’Union européenne ou à l’Espace économique européen ». En revanche, elle permet de recourir à des sous-traitants issus de pays tiers « exclusivement pour la coque nue non peinte ». https://www.opex360.com/2025/04/02/le-ministere-des-armees-relance-lappel-doffres-sur-les-futurs-remorqueurs-pousseurs-de-la-marine-nationale/ Citer Ya Rab Yeshua.
Messages recommandés
Réagir à la dicussion
Vous pouvez poster maintenant et vous inscrire plus tard - Déja membre ? connectez vous pour poster avec votre compte