BTX Posté(e) %s à %s Signaler Posté(e) %s à %s Nous nous sommes rendus à l’inauguration du premier village des blessés, par le ministère de la Mémoire et des Anciens combattants, au sein du Centre national des sports de la défense (CNSD). L’occasion de donner la parole à des blessés de guerre de l'armée française. Les mésanges charbonnières zinzinulent tandis que les robes baies de deux chevaux luisent au soleil. À proximité du pré, un ensemble de bungalows ombragés par de grands pins. Le lieu qui se dévoile sous nos yeux a des airs d’un agréable parc de vacances. Ce vendredi 11 avril, c’est au Centre national des sports de la défense (CNSD), à Fontainebleau (77), qu’était inauguré ce premier village des blessés. L’objectif de l’heureuse initiative : pouvoir accueillir les blessés des armées et leurs familles pour des temps de repos. Des séjours ponctués notamment de séances d’équitation. « Ce n'est pas d'une caserne mais d'un village qu'ont besoin nos blessés », nous explique Patricia Mirallès, ministre délégué chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants de France. En contraste avec l’ambiance paisible qui y réside, c’est une réalité grave à laquelle entend répondre ce lieu, celle des blessures physiques comme psychiques qui peuvent frapper les combattants des trois armées (air, mer, terre) et de la gendarmerie. Gilles a été blessé lors d'un saut en parachute C’est le cas de l’adjudant Mickaël, un force spéciale de 35 ans. En octobre 2015, son équipe sillonne les routes des larges vallées de l’Adagh, au Mali. Son groupe de commandos est en mission de reconnaissance en milieu hostile. Au milieu des blocs granitiques, le véhicule explose sur une mine. Trois aviateurs du commando parachutiste de l’air sont grièvement blessés et rapatriés en urgence. Mickaël en fait partie. Les médecins ont alors envisagé une amputation. Au prix d’une dizaine d’opérations de greffe osseuse, Mickaël est finalement sauvé. Sa reconstruction, il l’achèvera là, au CNSD. Pour BV, il témoigne de l’importance de l’inauguration du village des blessés. « Le sport, c’est l’esprit d’équipe, le dépassement de soi, ça génère de l’enthousiasme. C’est un lieu clé pour la reconstruction après une hospitalisation. » Mickaël, commando de l'air a perdu son camarade au combat L’aviateur Mickaël, entré dans les commandos à l’âge de 17 ans, garde tout de même des souvenirs indélébiles de l’explosion. En cause, notamment, la perte de son binôme et ami, le sergent-chef Alexis Guarato, plus connu au CPA 10 sous le pseudo et surnom de « Giro ». « On a beau être commando, c'est très dur de porter un camarade dans la cour d’honneur des Invalides », confie Mickaël, avant de poursuivre, la voix prise par l’émotion : « Aucun entraînement ne permet d’effleurer ces moments-là. » Au CNSD, l'équitation contre les blessures de guerre Mickaël a fait partie des 7.500 blessés que recensent les armées. Dans ce groupe, on compte 3.000 militaires atteints de stress post-traumatique, ces blessures invisibles, certes, mais non moins douloureuses. Originaire du royaume de Wallis, une île française au cœur de l’Océanie, Cézar a du mal à évoquer ses opérations extérieures dont il arbore les insignes sur son calot. « C’est trop dur, pour moi, d’en parler, j’ai été marqué à jamais », explique-t-il. L’Aïto (guerrier, en calédonien) en paréo a tenu à assister à l’inauguration pour saluer la création de ce village : « Ici, les familles peuvent venir, dans un environnement rassurant. » Souvent associée aux conflits passés, la prise en compte des blessés de guerre est un enjeu d'actualité. https://www.bvoltaire.fr/reportage-a-fontainebleau-les-blesses-de-guerre-ont-desormais-leur-village/ 1 Citer Ya Rab Yeshua.
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