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Ces dernières années, plusieurs initiatives ont été lancées dans le domaine de la robotique militaire terrestre, comme, en France, avec les programmes FURIOUS [FUturs systèmes Robotiques Innovants en tant qu’OUtilS au profit du combattant embarqué et débarqué] et DROIDE ou encore la création de la section Vulcain au sein de l’armée de Terre et l’organisation du défi CoHoMa [Collaboration Homme – Machine], dont la dernière édition vient de se terminer.

Les industriels ont étoffé leur offre dans ce domaine. C’est ainsi le cas de KNDS France, qui s’est associé avec SERA Ingénierie pour proposer le robot « CENTURIO », ainsi que celui d’Arquus, avec le « Drailer » qui, selon le général Bruno Baratz, le « patron » du Commandement du combat du futur [CCF] « trouve toute sa place pour contribuer à la politique de robotisation de l’armée de Terre ». Des centres de recherche, à l’image de l’Institut franco-allemand de Saint-Louis avec l’Aurochs, sont impliqués dans la mise au point de briques technologiques.

Cette effervescence est encouragée par la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, qui prévoit une enveloppe de 5 milliards d’euros pour doter les forces armées de systèmes robotisés.

Seulement, s’ils apportent une réelle plus-value pour certaines missions, telles que l’ouverture d’itinéraire, le déminage ou encore le « brêchage », certains robots terrestres [ou UGV, pour Unmanned Ground Vehicle] ne sont pas forcément adaptés pour effectuer les tâches pour lesquelles ils ont été conçus. Et leur intérêt pour des actions de combat, en l’état actuel des technologies, reste encore à démontrer.

En effet, c’est ce qui ressort du retour d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine.

Certes, lors du dernier point presse du ministère des Armées, le directeur du Centre interarmées de concepts, de doctrines et d’expérimentations [CICDE], le général Vincent Breton, a souligné que des drones évoluent « dans les trois milieux de confrontation traditionnelle, à savoir le milieu terrestre, le milieu maritime et surtout le milieu aérien ». Mais, ceux qu’il appelle « roulants » [c’est-à-dire les UGV], utilisés surtout à des fins logistiques, font l’objet d’un usage limité par les deux belligérants.

« D’une manière générale, l’usage de ces drones terrestres reste assez limité du fait de leur difficulté à se mouvoir sur des terrains très accidentés sur la ligne de front. Et, surtout, de leur grande vulnérabilité face aux drones aériens, qui représentent une menace omniprésente », a développé le général Breton.

Ces UGV, dont quelques exemplaires armés ont été utilisés en Ukraine, sont d’autant plus vulnérables qu’ils se déplacent lentement. Pour les télépilotes de drones aériens, les détruire est un « jeu d’enfant », a souligné le directeur du CICDE. Aussi, les missions logistiques sont le plus souvent assurées par des drones aériens, qui larguent des « sacs de ravitaillement » au-dessus des positions occupées par les combattants.

En outre, a-t-il insisté, les UGV ont « des difficultés à se déplacer sur un champ de bataille qui a été largement ‘travaillé’ par des tirs d’artillerie et qui est donc très accidenté. Ce que nous disent les Ukrainiens, c’est que ces drones se retournent assez régulièrement ». Qui plus est, a ajouté le général Breton, il n’est pas non plus « facile de les téléopérer parce qu’il y a souvent des masques sur le terrain, à cause du relief et des arbres ».

Quelles seront les conséquences de ce RETEX sur les projets de l’armée de Terre en matière de robotique terrestre ? Lors d’une audition au Sénat, en novembre 2024, son chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, avait d’abord souligné leur intérêt pour les missions des unités du génie, dans la mesure où ils permettent « ne pas exposer inutilement des hommes ».

Mais il avait aussi évoqué la « fonction logistique », notamment « pour alimenter les flux entre l’arrière et l’avant, comme par exemple le projet de fabriquer des robots porteurs capables de suivre un véhicule blindé qui ouvrira la route ». A priori, il n’est donc pas question de les faire évoluer sur des terrains accidentés.

Quant aux robots terrestres armés, le CEMAT avait estimé que leur mise en œuvre prendrait du temps. « Des difficultés restent à résoudre s’agissant du déplacement et du contrôle du tir », avait-il dit aux sénateurs, avant de rappeler que l’objectif était toutefois de « parvenir à de premières unités robotisées au terme de la LPM ».

Ya Rab Yeshua.

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