Cyberdéfense : la Communauté cyber des armées (CCA) s’agrandit et accueille onze nouvelles unités

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https://lignesdedefense.ouest-france.fr/cyberdefense-la-communaute-cyber-des-armees-cca-sagrandit-et-accueille-onze-nouvelles-unites/

Sur décision du chef d’état-major des Armées, le général d’armée Thierry Burkhard, la Communauté cyber des armées se renforce en accueillant onze nouvelles unités issues de chacune des armées et de la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (DIRISI). Au total, la Communauté cyber des armées rassemble désormais 22 unités opérationnelles pour combattre dans le cyberespace et renforcer la cyberdéfense des armées françaises.

Une cérémonie militaire présidée par le général de corps d’armée Aymeric Bonnemaison, commandant de la cyberdéfense, a réuni l’ensemble des unités ce jeudi 26 juin 2025, au quartier Stéphant à Saint-Jacques-de-la-Lande (35).

Voici les unités de la Communauté cyber des armées (surlignées en gras, les nouvelles unités) :

Armée de Terre :

785e compagnie de guerre électronique ;
54e régiment de Transmissions ;
Centre de guerre électronique du 44e régiment de Transmissions ;
Groupement Cyber de l’Ecole des Transmissions, du Numérique et du Cyber (ETNC) ;
Centre interarmées des actions sur l’environnement (CIAE)
6e escadron du 13e régiment de dragons parachutistes ;
Compagnie d’appui au commandement du 1er régiment parachutiste d’infanterie de marine;
Centre de renseignement Terre ;
Régiment de cyberdéfense ;
712e compagnie de transmissions.

Marine nationale :

Centre support de cyberdéfense (CSC) ;
Commando Kieffer ;
Centre de renseignement de la Marine (CRMAR).

Armée de l’Air et de l’Espace :

Escadron des systèmes d’information opérationnels et de la cyberdéfense 62.430 « Marensin » (ESIOC) ;
Escadron électronique sol 21.054 (EES) ;
Commando parachutiste 30.566 (CPA30) ;
Escadron de reconnaissance 04.033 « Périgord » ;
Centre des opérations cyberélectroniques Air ;
Centre de renseignement Air.

Interarmées :

Commandement de la cyberdéfense (COMCYBER)
Groupement de Cyberdéfense des Armées (GCA) ;
Centre opérationnel de la sécurité (SOC) de la DIRISI.

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https://www.opex360.com/2025/06/27/des-unites-des-forces-speciales-rejoignent-la-communaute-cyber-des-armees/

Des unités des forces spéciales rejoignent la Communauté cyber des armées

.............C’est en effet le cas du 6e escadron du 13e Régiment de Dragons Parachutistes [RDP] et de la Compagnie d’appui au commandement du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] ainsi que celui du Commando parachutiste 30.566 [CPA30], lequel possède des capacités d’appui spécialisé au profit des opérations spéciales......

Mais la présence d’une autre unité de l’AAE peut sembler surprenante. Actuellement équipé de deux Avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « Vador », l’Escadron de reconnaissance 4/33 Périgord a en effet rejoint la Communauté cyber des armées, alors qu’il est spécialisé dans le renseignement aéroporté. Pourquoi ce seul escadron et pas la totalité de la 33e Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque [ESRA], dont les drones MQ-9 Reaper peuvent emporter une nacelle pour le renseignement électromagnétique ?

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https://lignesdedefense.ouest-france.fr/le-general-couanau-commande-lappui-terrestre-numerique-et-cyber-au-coeur-de-lecosysteme-cyber-rennais/

Le général Couanau commande l’Appui terrestre numérique et cyber, au coeur de l’écosystème cyber rennais

 

Le général de division Jean-René Couanau a pris, le 1er août, le commandement de l’Appui terrestre numérique et cyber (CATNC). | OUEST-FRANC

Le général de division Jean-René Couanau a pris, le 1er août 2025, le commandement de l’Appui terrestre numérique et cyber (CATNC). Il fait le point sur cette nouvelle entité (voir mon post du 31 janvier 2024).

Le CATNC assure la cohérence de l’organisation (doctrine opérationnelle et prospective) du fonctionnement général (moyens matériels et humains), de l’emploi et des évolutions en matière d’appui numérique et cyber pour le domaine de la lutte informatique défensive. Comme l’explique l’armée de Terre, « dans le cadre d’un continuum formation-entraînement-opérations, le CATNC maintiendra une coordination fonctionnelle avec l’école des transmissions, du numérique et du cyber, afin de poursuivre les objectifs essentiels de formation des cadres, civils et militaires, dans le domaine du numérique tactique, de la cybersécurité et d’une partie de la guerre électronique ». Il a sous ses ordres la BANC qui est responsable de la conduite de la mise en œuvre de la manœuvre numérique et cyber. Cette brigade vise à répondre aux évolutions constantes du besoin des forces en matière d’échanges (flux, architecture de réseaux, etc.), de traitement et de sécurisation de l’information (systèmes d’informations, systèmes d’armes, drones, robotisation, etc.).

A l’occasion de son arrivée à Cesson, le général Couanau fait le point sur sa mission à Rennes, pôle cyber majeur qui accueille la Brigade d’appui numérique et cyber (BANC) à 5 régiments de transmission:28e, 40e, 41e, 48e, 53e) et un régiment de cyberdéfense qui englobe les 807e et 808e compagnies. Le régiment de cyberdéfense a vu le jour le 1^er janvier 2025 à Saint-Jacques de la Lande. Voir mon post du 27 janvier 2025.

Quels sont les enjeux de votre mission à la tête du CATNC ?
En préambule, il me paraît important de rappeler ce que recouvrent le numérique et le cyber dans l’armée de Terre, et plus particulièrement au CATNC. Le numérique couvre les réseaux et systèmes d’information qui permettent d’échanger et d’exploiter les données du champ de bataille et fournir les moyens de décision et d’action au commandement ; le cyber vise à sécuriser ces systèmes et les informations qu’il transporte.

Quant aux enjeux, j’en identifie trois : le premier opérationnel, qu’il s’agisse d’exercices, de préparation ou d’opérations réelles, l’armée de Terre est engagée en permanence. Ma responsabilité est de garantir que les unités disposent partout et à tous moments des capacités numériques et cyber indispensables. Le deuxième est technologique, le numérique évolue sans cesse et toujours plus vite, ce qui ouvre de nouvelles opportunités mais crée aussi de nouveaux défis. Notre rôle et de veiller, d’adapter et d’intégrer les technologies les plus avancées pour rendre encore plus performant le système de commandement. Le troisième est humain, rien ne fonctionne sans les femmes et les femmes qui opèrent ces systèmes ; notre défi est d’attirer des talents dans un secteur très concurrentiel.

Quels sont vos liens avec l’écosystème local, notamment les entreprises et établissements de formation en cybersécurité de la région rennaise ?
Rennes et la Bretagne constituent aujourd’hui un pôle unique en France pour le numérique et la cybersécurité. Nous bénéficions de cette richesse en travaillant au quotidien avec un écosystème d’une grande diversité (laboratoires, écoles, universités, PME innovantes et grands groupes industriels), avec qui nous avons noué plusieurs partenariats. L’objectif est de valoriser l’innovation, amenant rapidement des milieux académiques ou industriels jusqu’au terrain opérationnel. En travaillant en pleine synergie avec l’écosystème rennais, nous transformons l’excellence locale en atouts concrets pour le soldat.

Avec un paysage de menaces en constante évolution, comment préparez-vous les forces terrestres à faire face aux défis numériques et cyber ?
Mon rôle est de préparer les forces terrestres dans un environnement désormais cyberélectronique contesté et en constante mutation. Nous fournissons sur le terrain des systèmes de commandement réalistes, adaptés aux menaces réelles. Nos combattants travaillent en conditions réelles et nous renforçons en permanence notre interopérabilité avec les alliés.