BTX Posté(e) 15 août Signaler Posté(e) 15 août La présence d’avions WC-135 « Constant Phœnix » (ci-dessous), mis en œuvre par le 45th Reconnaissance Squadron de l’US Air Force, constituait un évènement singulier il n’y a pas si longtemps. Dotés d’équipements leur permettant de détecter, collecter et analyser des particules radioactives, de tels appareils avaient été déployés sur le Vieux Continent après la catastrophe survenue à la centrale nucléaire de Tchernobyl, le 26 avril 1986. Puis, l’un d’eux fut déployé sur la base aérienne de Mildenhall [Royaume-Uni] en février 2017, alors que des traces anormalement élevées d’iode 131, un radionucléide d’origine artificielle, venaient d’être détectées dans l’atmosphère de plusieurs pays européens. Cependant, rien ne permettait de lier ces deux événements. Quoi qu’il en soit, depuis huit ans, l’US Air Force envoie régulièrement des WC-135 « Constant Phœnix » en Europe, toujours sans en donner la raison. Ainsi, en 2021, soit deux ans après une brève hausse de la radioactivité survenue à Nyonoksa [oblast d’Arkhangelsk, Russie], provoquée par une explosion accidentelle probablement lié au programme de missile russe Bourevestnik 9M730, à propulsion nucléaire, un WC-135 « Constant Phœnix » effectua plusieurs missions au-dessus de la mer Baltique, de la mer de Barents, de la Méditerranée et de la mer Noire, parfois en volant à une altitude anormalement basse [5 550 pieds soit près de 1 700 mètres]. À l’époque, aucune trace anormale de radioactivité n’avait été relevée dans l’atmosphère. Le même scénario s’est depuis répété en 2022 et en 2023. Cela étant, les vols effectués en Europe par un WC-135 « Constant Phœnix » en Europe avaient précédé un essai d’un missile Bourevestnik 9M730 , effectué depuis le site de Pankovo [archipel de Nouvelle-Zemble], et dont le succès avait été salué par Vladimir Poutine, le président russe, en octobre 2023. Un nouvel essai est-il en cours de préparation ? En tout cas, un WC-135 « Constant Phœnix » est de nouveau déployé à Mildenhall depuis le 30 juillet. Selon les sites permettant de suivre le trafic aérien, il a effectué une mission au-dessus de la mer de Barents le 5 août, avec l’indicatif COBRA29. Et cela alors que ce secteur avait déjà été survolé par des avions de renseignement RC-135 Rivet Joint américains et britanniques quelques jours plus tôt. Puis, le 11 août, avec l’indicatif JAKE27, ce WC-135R s’est concentré sur la Méditerranée qu’il a survolée à basse altitude [5 000 pieds], entre Chypre et Tripoli [Libye]. Là encore, aucun détail sur cette mission n’a été donné. Il est sans doute hasardeux de voir un lien avec le déploiement d’avions « Constant Phœnix » en Europe et les essais du missile Bourevestnik 9M730, d’autant plus que ces appareils ne s’intéressent pas seulement à la mer de Barents. Toujours est-il que, d’après l’examen de l’imagerie satellitaire, des préparatifs sont actuellement en cours sur le site de Pankovo, ce qui suggère qu’un nouveau test de cette arme russe est imminent. En tout cas, c’est la conclusion à laquelle sont arrivés Jeffrey Lewis et Decker Eveleth, deux chercheurs américains travaillant respectivement pour le Middlebury Institute of International Studies et l’organisation indépendante de recherche et d’analyse CNA. Conclusion qui par ailleurs a été corroborée par une source sécuritaire occidentale, citée par l’agence Reuters. Ainsi, les images montrent la présence de conteneurs, de matériel, d’avions spécialisés et de bateaux qui avaient été vus lors d’essais précédents du Bourevestnik 9M730. En outre, des avis aux aviateurs [NOTAM] et aux navigateurs [PRIP] ont été émis pour les prévenir de la fermeture d’une zone de 500 km située le long de la côte occidentale de la Nouvelle-Zemble. Et, la semaine passée, le Barents Observer a affirmé qu’au moins quatre navires avaient quitté la baie de Pankovo pour « rejoindre des positions d’observation dans l’est de la mer de Barents ». Ces préparatifs ont lieu alors que le président Poutine s’apprête à discuter de la guerre en Ukraine avec son homologue américain, Donald Trump, qui le recevra sur la base aérienne d’Elmendorf-Richardson, en Alaska, le 15 août. Faisant partie des six armes « invincibles » dévoilées par M. Poutine en mars 2018 [avec, notamment, la torpille nucléaire « Poséidon » et les armes hypersoniques Kinjal, Zircon et Avanguard], le missile Bourevestnik 9M730 est censé avoir une portée illimitée tout en étant capable de déjouer les systèmes de défense antimissile [d’où le projet de « Golden Dome » du président Trump ?]. Selon des données non confirmées, cet engin mesurerait 12 mètres de longueur au moment de son tir [puis 9 mètres en vol] et sa propulsion reposerait sur un « statoréacteur nucléaire » combinant un moteur-fusée à ergols liquides pour la phase de lancement et un réacteur nucléaire. Durant la Guerre froide, les États-Unis avaient tenté de développer un missile du même genre, dans le cadre du programme SLAM [Supersonic Low Altitude Missile]. Ils y renoncèrent [du moins officiellement] en 1964, après avoir dépensé 2 milliards de dollars. https://www.opex360.com/2025/08/14/la-russie-serait-sur-le-point-deffectuer-un-nouvel-essai-de-son-missile-a-propulsion-nucleaire-bourevestnik/ Citer Ya Rab Yeshua.
Messages recommandés
Réagir à la dicussion
Vous pouvez poster maintenant et vous inscrire plus tard - Déja membre ? connectez vous pour poster avec votre compte