Choix de page

Aller au contenu
Aumilitaire

Le génie français lui aussi sur la piste des essaims des drones


Messages recommandés

Posté(e)

https://www.forcesoperations.com/le-genie-francais-lui-aussi-sur-la-piste-des-essaims-des-drones/

spacer.png

Après l’infanterie et la cavalerie, place à l’essaim de drones adapté aux missions du génie. Les sapeurs défrichent eux aussi cette piste émergente pour en définir les apports opérationnels, premières tentatives d’intégration et premières expérimentations prometteuses à la clef. 

 

L’arme diffère mais l’intérêt reste le même « dans un contexte de fourmillement de la technologie des essaims », rappelait jeudi dernier le général de brigade Olivier Coquet, à la tête de la Section technique de l’armée de Terre (STAT) depuis cet été.

Exploiter ces meutes de drones, c’est se doter d’une meilleure capacité d’observation et d’intervention au-delà de la vue directe et sur une large zone d’action, le tout en protégeant et en économisant les forces. De quoi, en dehors des applications partagées par tous, envisager autrement les missions de levée de doute, de reconnaissance de coupure humide ou encore de déminage de zone propres aux sapeurs. 

Lancés à l’été 2024, les travaux visent depuis lors à « explorer les capacités techniques exploitables aujourd’hui avec un essaim de drones », pointe la STAT. Celle-ci s’est d’emblée rapprochée d’un duo d’industriels : Thales et Scalian, réunis au sein d’un groupement momentané d’entreprises (GME). Douze mois plus tard, la STAT dispose d’une première solution capable de manoeuvrer jusqu’à 25 drones Parrot Anafi Ai et Anafi USA en simultané et dans un rayon de plus de 2 km via une antenne Wifi omnidirectionnelle et une bulle 4G privée. Le tout depuis un PC durci et sur base du logiciel EZ_Chains de Scalian, qui « offre une grande autonomie décisionnelle aux drones, une capacité à changer la mission de l’essaim en cours de vol, accompagnées d’une réorganisation automatique et coopérative de cet essaim ».
 

À ce stade, ces « ailiers à hélices » sont en mesure de réaliser des missions de détection-reconnaissance-identification (DRI) ainsi que du largage de charge fumigène pour exploiter les résultats de la DRI. Exemple à la clef avec ce scénario simulé réalisé en quelques minutes dans la « ruche » du Battle Lab Terre à partir de 10 drones, dont deux largueurs. Car l’autre point fort d’EZ_Chains, c’est ce mode de simulation dont il est nativement doté et « qui permet de se rendre compte très concrètement comment il est opéré » tout en progressant dans la prise en main de l’interface homme-machine.

 
Essaims-de-drones-du-genie_001-800x511.p L’essaim intégré sur Serval génie, adaptation nécessitant l’ajout d’une tête radio, d’un serveur et d’une antenne 4G pour créer une bulle privée dans laquelle évolueront les drones Anafi Ai
(Crédits image : STAT)
 

Deux scénarios d’intégration sur des plateformes existantes sont déjà à l’étude.

L’une repose sur l’embarcation fluviale du génie (EFG), déclinaison évaluée en novembre dernier sur le plan d’eau du camp de Bitche (Moselle).

L’autre sur le Serval génie, adaptation qui aura exigé de développer un support de toit spécifique avec l’appui de l’Atelier de soutien aux expérimentations (ASE) de la STAT. Une nouvelle expérimentation aura lieu « très prochainement » avec deux régiments du génie pour évaluer l’apport tactique pour l’armée de Terre en général, pour le génie en particulier. 

Les premiers essais démontrent la pertinence d’incorporer d’autres types de drones, « notamment des largueurs plus lourds ». Il s’agira également de tendre vers davantage de massification pour démultiplier les effets. Le doublement du volume actuel est pratiquement acquis, un point d’étape vers la constitution « assez rapidement » d’un essaim mobilisant jusqu’à une centaine de machines. S’y ajoutent l’enjeu central du durcissement des communications face à un brouillage désormais généralisé et la capacité à évoluer en terrain complexe, à l’image d’une zone urbaine riche en souterrains et autres réseaux d’égouts. 
 

À terme, cet essaim « pourra être intégré dans plusieurs plateformes », confirme la STAT. Si celle-ci ne détaille pas davantage ces perspectives d’intégration, d’autres « objets » destinés au génie pourraient être autant de candidats potentiels, à commencer par le futur engin du génie de combat (EGC) que la France entend développer avec le partenaire belge ou encore le robot d’investigation (ROBIN) que l’armée de Terre espère matérialiser l’an prochain.

Cet essaim est l’un des projets adossés au programme à effet majeur « Drones incrémentaux » et au mandat d’accélération de densification de la bulle aéroterrestre fixé par le Commandement du combat futur (CCF). Plusieurs efforts similaires ont été lancés par l’armée de Terre afin d’évaluer la maturité des briques technologiques disponibles. Certains se poursuivent dans l’infanterie et dans la cavalerie, dont l’escadron de drones de chasse créé par le 1er régiment d’infanterie de marine (1er RIMa) est objet d’une nouvelle expérimentation en cours sur le camp de Canjuers (Var). 
 

Crédits image : STAT

Ya Rab Yeshua.

Posté(e)

Mine de rien, les drones vont changer beaucoup de choses dans le combat moderne.

Ce sont les nouveaux chiens pour détecter et aussi neutraliser les menaces.

  • Like 1

Je ne peux confirmer ni démentir que c'est une signature. 😶

Réagir à la dicussion

Vous pouvez poster maintenant et vous inscrire plus tard - Déja membre ? connectez vous pour poster avec votre compte

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

© Aumilitaire - Contact - CGU

×
×
  • Créer...